Peinture / Sculpture

ADAM (Nicolas Sébastien, le Cadet) sculpteur français né à Nancy (1705-1778) 
Lettre autographe signée à un commanditaire, lettre écrite dans un français médiocre. Paris, 20 décembre 1740. 2 p. in-4. 

Rare lettre de ce maître qui réalisa de nombreuses œuvres pour des institutions et musées. Il exécuta, entre autres en collaboration avec son frère, le « Triomphe de Neptune et d’Amphitrite », pour le bassin de Neptune à Versailles, ainsi qu’à Nancy, sollicité par le roi Stanislas 1er, le mausolée de son épouse, la reine Catherine Opalinska, qui sera érigé dans l’église Notre-Dame-de-Bonsecours. 
« Je viens davoir lhonneur de recevoir votre lettre par la quel vous me de mende en quel état est mon Barlief. J’ai lhonneur de vous dire que je travaile après la cire. Jai touché cinq cent livre a conte pour de La Bronze. Je nen né point recu…. ». 
680 €

ALAUX (Gustave) peintre français (1887-1965)

Lettre autographe signée à l’écrivain Albert t’Serstevens (1885-1974) Le Pecq, 2 septembre 1960 (cachet postal). 2 pp. in-4. Enveloppe conservée.

 

Belle lettre. Alors qu’il est en pleine lecture de « Beni Ier, Roi de Paris » (1926), il s’empresse de lui rendre hommage en lui exprimant son admiration, « votre style est délicieux et l’œuvre excellente à la fois moderne […] d’un gout parfait et truculent et d’un inattendu perpétuel. Et par-dessus tout profondément vrai… ».

                                                                                                                                             180 €

AMAN-JEAN (Edmond) peintre français de tendance symboliste (1858-1936).

Deux lettres autographes signées adressées à sa « chère amie ». 5 Avril 1900 et « Mercredi soir ». 2 p. in-8 chaque.


Intéressantes lettres à sa correspondante concernant le placement de ses tableaux dont seulement un seul a été sélectionné, celui « des Raisins ». Il lui précise qu’il ne fait malheureusement pas partie de ce jury. « Je ne suis pas de ce jury d’art décoratif. ».

280 €

AMBROGIANI (Pierre) peintre graveur et sculpteur français né à Ajaccio (1907- 1985)

Dessin autographe signé avec dédicace, daté du 12 novembre 1959. (30 x 23 cm).

 

Beau portrait d’un jeune homme, portant cette dédicace : « à mon ami Hervé Richard ». (Très probablement son portrait).                       280 €

ANASTASI (Auguste Paul Charles) peintre et lithographe français (1820-1889) Il fut l’élève de Delacroix et de Corot.

Ensemble de 5 lettres autographes signées à l’écrivain et critique d’art français Charles Asselineau (1820-1874).

5 p. de formats divers. On relève deux dates 30 mars 1842 et 10 mars 1858.

 

Il recommande à son ami, d’aller assister une « simple connaissance, Mlle Mathide » qui est dans le besoin et qui est souffrante. Il voudrait également le voir dans quelques jours en ajoutant : « vous avez laissé tomber de votre poche un papier, ce n’est pas un billet de banque, mais je vous le renvoie… ». Il le presse : « Dépêchez-vous si vous voulez voir le tableau de Français. Il se pourrait qu’il le mit au bazar bonne nouvelle. Venez donc un de ces jours dans l’après midi nous irons ensemble. Dites aussi à Gardet s’il veut venir chez Corot qu’il se dépêche… »

380 €

ANCELOT (Virginie) romancière aux multiples talents, dont celui de peintre (1792-1875).

Lettre autographe signée au journaliste et écrivain Louis Huart (1813-1865)

Paris, 15 mars 1838. 1 pp. petit in-8. Adresse et marques postales.

 

Belle lettre. Elle lui indique qu’elle et son mari seraient charmés « de faire partie de la galerie de la presse dont les portraits sont charmants et parfaitement ressemblants ». Elle lui demande d’envoyer un des dessinateurs, afin qu’il puisse exécuter son portrait ainsi que celui de son mari, le dramaturge et écrivain français, Jacques-François Ancelot. « Mr Gigoux devait déjà faire une lithographie de moi, je vois son nom parmi vos dessinateurs et si cela pouvait vous convenir que ce fut lui, j’en serai charmée… ».

 

On connaît une lithographie publiée dans la Galerie de la presse, de la littérature et des beaux-arts, exécutée en 1839, par le peintre Jean Gigoux (1806-1894).

                                                                                                                                             160 €

ARNOUX (Guy) peintre et graphiste français (1886-1951).

              Programme édité à l’occasion de la représentation de « Malvina » ou « les trois glorieuses » à l’Opéra Comique,                                le 12 juillet 1945. 4 p. in-4 (Musique de R.HAHN).


Programme dédicacé sur la page de couverture, dédicace au metteur en scène pour ce spectacle Guy Ferrant, enrichi de 2 petits dessins.

180 €

ASTE (Jean-Louis) Peintre français (1864-1942)


Carte de visite avec annotations autographes, le domiciliant à Montpellier.

20 €

ATLAN (Jean-Michel) peintre français (1913-1960) 
Lettre autographe signée au directeur Charles Demogeot du courrier de la presse « Lit Tout ». Paris, 2 pp. in-8. 
Enveloppe conservée. 

Il a laissé passer trop de temps pour répondre aux lettres et aux factures. Il s’en excuse : « veuillez croire, cher Monsieur, que seule ma négligence (et aussi mes perpétuels hauts et bas financiers, ce n’est pas toujours facile…) sont responsables de ces retards et pas du tout ma mauvaise volonté ». Il le remercie pour sa complaisance, de lui avoir toujours assuré le service « des coupures qui me concernent ».                                                                                                                            
280 €
ANDREA (John de) sculpteur américain né en 1941, associé au courant de l'hyperréalisme. 
Photo d’une de ses sculptures (femme en buste dénudée), 
portant une dédicace avec sa signature, datée de mai 1995 (14,5 x 10 cm). 
230 €

BAIL (Joseph), peintre naturaliste français (1862-1921).
Lettre autographe signée au peintre impressionniste américain Joseph DeCamp (1858-1923)

Paris, 27 Mai 1902. 1 p. ½ in-8.

On joint le portrait des deux peintres, extrait d’une revue.

 

A propos du Salon des Artistes français et des récompenses associées à cette exposition. Il souhaite à son « cher collègue et ami », une seconde médaille. « Je vous remercie bien vivement de vos compliments qui me font d’autant plus de plaisir que vous êtes un peintre de la bonne souche du bon maître Vollon. Votre intérieur d’église est extrêmement bien et nul plus que moi ne serait heureux de lui voir une seconde médaille, et ce ne serait que justice. Au moment des propositions, il vous a manqué 2 voix mais j’ai travaillé mes amis depuis et j’espère bien qu’au moment du vote définitif vendredi être plus heureux ».

                                                                                                                                           280 €

BAIL (Joseph), peintre naturaliste français (1862-1921)
Lettre autographe signée. Paris, 16 Avril 1903. 2 p. ¼ in-8.

 

Très belle lettre à propos de son tableau « Le Bénédicité des Hospitalières de Beaune », tableau qui figura au Salon de 1903. Il adresse à son correspondant de nombreux détails à propos de cette œuvre en la décrivant selon son ressenti.

 « Ce titre vous indique où j’ai pris mon sujet c’est à l’Hôtel Dieu de Beaune en Bourgogne fondé en 1443 par Nicolas Robin chancelier de Philippe le Bon Duc de Bourgogne […] J’ai 14 dames hospitalières debout autour d’une table au moment du déjeuner elles disent le Bénédicité. Elles sont vêtues du costume datant de l’époque de la fondation et qui est en laine blanche et coiffée du hennin en toile blanche également. La réfection est toute en boiseries Louis XV et dans le fond un grand tableau sur Toile représentant Jésus devant Pilate, dû au pinceau du peintre Moillon ».

                                                                                                                                           480 €

Verso de la photo
Verso de la photo
BAJ (Enrico) peintre italien (né à Milan en 1924-2003) 

Lettre autographe signée, à l’éditeur et imprimeur typographe Jean-Jacques Sergent, 
éditeur français situé à Orléans dans le Loiret (1945-2011) 
Milan, 21 mai 1969, 1 p. gd. in-4, et 2 photos d’œuvres du peintre datées au verso 1960 et 1961 avec annotations au verso des titres. « Général très méchant » et « La Dame », 
photos probablement destinées à être publiées pour le catalogue d’une exposition (28,5 cm x 21,5 cm chaque). 
Enveloppe conservée. 

En répondant à la lettre que lui avait adressée l’éditeur, il lui indique qu'il a trouvé une galerie, la galerie « STUDIO MARCONI » à Milan, qui possède quelques exemplaires de l'ouvrage qu'il recherche, galerie qui semble disposée à les vendre à un prix « fort raisonnable, étant donné qu'il y a 5 ans le prix était de 800 frs. à la parution ». 
                                                                                                    Les trois pièces 480 €
BAJ (Enrico) peintre italien (né à Milan en 1924-2003) 
2 lettres autographes signées sur cartes postales et dessin autographe signé avec dédicace à Paul Eeckhout. (Paul Eeckhout, fut un architecte belge. Il fut également le conservateur du Musée des Beaux-Arts de Gand de 1948 à 1982). 1 p. in-8 et 1 p. in-12 oblong. 

Le dessin figure sur la page de titre du catalogue de l’exposition de d’Enrico BAJ présente en Belgique à Gand, du 9 septembre au 8 octobre 1967, au « Museum voor Schone Kunsten ». 

Plaquette de 28 p. petit in-4. Vergiate, le 18 septembre 1967. Il le remercie du bon accueil et lui demande de l’informer des suites de l’exposition. 
Au verso, une œuvre de Baj : « Generale 1961 ». Vergiate, le 4 juillet 1974. Il a reçu trop tard de la municipalité de Milan, sa lettre relative à son accord pour la restauration du tableau. « Maintenant l’exposition est terminée et les tableaux sont déjà emballés. L’exposition passe ensuite à Bruxelles (vernissage, le 14 novembre : j’espère vous y rencontrer) et je pense que je ferai la restauration à Bruxelles même pendant l’accrochage de l’expo… ». 
Au verso, une œuvre du peintre : « Moderna Museet maj-juni 1973 ». 
Le dessin, un profil au stylo (pleine page) est daté du 9 septembre 1967 et est dédicacé « au général Eeckhout ». On joint une carte de visite du peintre (vierge). 

                                                                                  L’ensemble des 4 pièces        580 €  
BARBET DE JOUY (Henry Joseph) conservateur au Louvre de 1850 à 1863 et administrateur des musées nationaux en 1879. 
Il fut également un grand collectionneur de porcelaine, (né près de Rouen, 1812-1896) 
Lettre autographe signée à un chroniqueur. Musée du Louvre, 9 septembre 1876. 3 pp. in-12. 
 
Apprenant son retour, il aimerait lui faire visiter au Louvre, la salle de Michel-Ange, dont il vient de terminer l’installation, avant     « qu’elle soit livrée au public ».                                                                                                                                    
170 € 
BARTHOLOME (Albert) peintre et sculpteur français (1848-1928) 
Lettre autographe signée à Mr Bertin. Samedi 5 juillet. 1 p. in-8.
   
Il pensait remettre à Madame Bertin, le buste d’Evelyne, « …enfin délivré et enfin rentré chez vous dans la bonne lumière de votre salon, il a bien supporté le voyage et je tenais à vous le dire… ».                                                                                                              
140 €

BASELITZ (Georg) peintre et sculpteur allemand né en 1938.



Signature et date autographe (20 septembre 1993) au verso d’une carte postale représentant une de ses œuvres de 1966.

                                                                                                                                             230 €

BAY (fils, Jean de) sculpteur français (1802-1862) 
Lettre autographe signée au Comte de Morny. Paris, 30 novembre 1855. 1 p. in-4.
    
Très intéressante lettre concernant l’acquisition de son Groupe de chasse en bronze, par le Gouvernement. «…Cette œuvre a coûté une somme énorme à mon mince budget, si je ne vends point cet ouvrage, le fruit de bien des veilles est perdu pour moi et l’avenir se montre sombre à mes yeux. Vous Monsieur le Comte qui avez été le protecteur de tant d’artistes soyez aussi le mien en vous intéressant au succès de ma demande, Mr Le Ministre d’Etat ne peut avoir de refus pour vous … ».                                                       
180 €  

BERAUD (Jean) peintre français peintre français, cofondateur de la Société nationale des beaux-arts (1849-1935)

Lettre autographe signée à son « Cher ami ». Paris, s.d. 1 p. in-8.


Il s’étonne de ne pas avoir reçu de réponse de Monsieur Loisy auquel il a précédemment adressé une lettre, suivant le conseil de son correspondant.  « Merci de tout cœur au sympathique ménage ! Le titre du tableau est « intérieur. Il a son cadre-… ».

120 €

BERNSTAMM (Léopold) sculpteur de monument d’origine russe, naturalisé en France

(né à Riga (Lettonie) en 1859, mort en 1939 à Menton).

Lettre autographe signée à son « Cher Monsieur ». S.l. le 29 Juin 1909.


Belle lettre du sculpteur, annonçant au ministre la mise à disposition de « six petits bustes », qu’il a réalisés. « Veuillez seulement me faire savoir où et quand je puis les envoyer…».

180 €

BERTHELIN (Max) architecte, peintre et aquarelliste français, élève entre autre d’Henri Labrouste pour l’architecture (1811-1877).

 

Il dessina notamment sous la direction de Victor Baltard, les illustrations de l'album offert par la Ville de Paris à la reine Victoria à l'occasion de sa visite en France en 1855. C’est également à lui que l’on doit une coupe transversale du Palais de l’Industrie pour l'Exposition universelle de 1855.  Nombreuses de ses œuvres figurent dans les musées du Louvre et d’Orsay.


Aquarelle originale signée en bas à droite, montée sur carton, représentant le château de Soisy sous Montmorency, ayant pour légende « Le Château de Soisy  tel qu'il était autrefois - 1820 », (20 x 13 cm).                                                                                                                       

Vendue

BETTENCOURT (Pierre) écrivain et peintre français (1917-2006) 
Lettre autographe signée à sa « Chère Martine ». Stigny, 20 janvier 1978. 1 pp. in-8. 
 
Jolie lettre à sa correspondante qui lui avait adressé les vœux pour la nouvelle année. « Je suis étonné et ravi que tu aimes mes tableaux. Et la prochaine fois que j’en ferai un (l’hiver, je n’y travaille pas) je penserai à toi. J’ai une fille qui a un an de moins que toi et un garçon qui a un an de plus. Ils sont assez artistes tous les deux. Mais je ne suis pas sûr qu’ils aiment l’art (et mes tableaux) autant que toi… ».                                                                                                                             
230 €

BING (Henry) peintre, graveur et lithographe français.

Il a publié en 1917 une suite de vingt lithographies intitulée « Au camp » et illustré « Paysages suisses - Les Lacs » paru en 1918, ouvrage de l’écrivain et historien suisse, Gonzague de Reynold (1888-1965).


Lettre autographe signée au crayon à « sa marraine, Mademoiselle Rosa Van Caneghem à Paris ».

Du camp de concentration d’Holzminden (en Allemagne), Baraque 61, le 1 Octobre 1915. 4 pp. petit in-8.

Enveloppe conservée avec adresse et marques postales.

 

Très belle lettre depuis le camp d’Holzminden où il est incarcéré. Il la remercie pour les paquets qu’elle lui envoie et lui témoigne une profonde reconnaissance. Il évoque ensuite l’exposition de « l’œuvre du prisonnier de guerre », organisée par Mme Wallenstein et Mme la Duchesse d’Uzès, qui se déroule avenue des Champs Elysées, à laquelle collaborent plusieurs artistes tels que Forain, Léandre etc… Il l’informe que plusieurs prisonniers du camp veulent apporter leur contribution à cette exposition « Les artistes peintres et dessinateurs prisonniers au camp de Holz-minden ont voulu apporter leur collaboration à l’œuvre. J’ai envoyé, pour ma part, un dessin portant pour titre : l’Exode ; Ayant droit, comme exposant, à une carte, j’ai prié le comité qu’on vous l’envoyât […] Si vous y allez faire une visite, je vous serais très reconnaissant de vouloir bien me donner votre appréciation sur mon dessin et de me dire , par votre prochaine carte si vous permettez que je vous envoie, à titre de remerciement et souvenir, un des dessins que j’ai fait en captivité ». Il lui décrit son quotidien en précisant toutefois que les conditions de sa détention lui permettent d’exprimer sa créativité artistique « Nous autres, les quelques artistes sommes privilégiés, car le temps n’est pas tout à fait perdu. Le travail réconforte et fait oublier. Pour ma part, j’en profite et ai terminé maintenant une respectable collection de dessins et peintures ».

Il poursuit en lui donnant de nombreux détails sur sa situation « J’ai 27 ans, étais à Munich engagé comme dessinateur au journal le "Jugend" et au "Simplissimus". Je n’ai pu, comme beaucoup de compatriotes quitter l’Allemagne, et ai été interné d’abord au camp de Traunstein en Bavière et ensuite ici à Holzminden. J’ai été réformé N°2 en 1912 au Ier Reg. D’Inf. Colon. J’ai appris que les restes du malheureux régiment, décimé en Belgique sont prisonniers à Lechfeld en Bavière. Quelle époque cruelle ! Et quel sera l’avenir ? ».

                                                                                                                                           480 €

BLANC (Charles) historien et critique d’art (1813-1882) 
Lettre autographe signée à Emmanuel Gonzalès. 
En-tête du Cabinet du directeur des Beaux-arts. Paris, le 18 août 1872. ½ p. in-8. 
 
Curieuse lettre au romancier. « Il m’est impossible, à mon très grand regret, d’autoriser le choix de « la belle jardinière », ce n’est pas là une copie du prix de 2000 frs. Il faudrait pour ce prix au moins la Vierge de Raphaël dite Vierge de Fontainebleau… ».            
120 €

BLANCHE (Jacques-Emile) peintre français (1861-1942).

Lettre autographe signée à son « Cher Monsieur ». s.l.n.d. ½ p. in-8.


Intéressante lettre dans laquelle le peintre demande un conseil concernant « les épreuves » qu’il lui a adressées. « Que penseriez-vous de laisser des blancs comme dans les journaux, pour donner l’idée de la censure qui veille ? Songez-y ou bien supprimer le passage sur les belges ? Dites-moi ce que vous feriez…».

120 €

BLANCHE (Jacques-Emile) peintre français (1861-1942).

Lettre autographe signée à son « Cher Confrère et ami ». Auteuil, le 5 octobre 1883. 1 p. gd. in-8.


Il lui adresse l’autographe du romancier Albert Delpit (1849-1893), « l’homme de lettres, qui a déjà une assez grande réputation. ». Il l’invite à venir le rencontrer dans son atelier « vous savez que vous me trouverez toujours à Passy, 17 rue Berton le mercredi et le samedi de 2h30 à 4h... ».

130 €

BLONDEL (Merry-Joseph) peintre néoclassique français (1781-1853)

 Lettre autographe signée. 2 février 1844. ½ p.in-8.

 

« Plusieurs de mes amis devant venir voir mon Christ, je serois bien aise de leur montrer votre portrait. Seriez-vous assé obligeant de me le prêter et le confier à Boissy. Bien entendu il faut son cadre…».

                                                                                                                                             180 €

BISSIERE (Roger), peintre français de la nouvelle école de Paris (1886-1964)

Carte autographe signée au critique d’art, Jacques LASSAIGNE. 2 Janvier 1962. 1 p. in-16.



Il adresse au critique ses meilleurs vœux pour la nouvelle année et espère sa visite pendant l’été. : « Vous me ferez de pousser jusqu’à ma retraite, à moins que je ne vienne d’abord à Paris au printemps et que nous puissions nous y rencontrer ».

130 €

BOLDINI (Giovanni) peintre italien (1842-1931)

Carte de visite autographe


« Avec ses sincères félicitations ». Adresse imprimée.

                                                                                                                                             120 €

BONHEUR (Rosa) peintre et sculptrice française (1822-1899)

Lettre autographe signée à un amateur d’art. By, (château de Rosa Bonheur, acquis vers 1859), 12 juillet 1890.

1 p. ½ in-8. Bordures de deuil.

On joint son portait sur carte postale (bas relief du monument à Fontainebleau).

Au verso de la lettre, figure une note manuscrite du destinataire précisant au doreur,

« Voici la lettre que j’ai oublié hier. R. L. Renvoyez la moi. ».


Elle lui précise les mesures du tableau, sur lequel elle a travaillé, et qui « est entièrement ébauché – sur un mètre juste et 63 centimètres juste au bord de la taille pas plus, autrement la taille passerait à travers le cadre. Il faut compter tout autour 3 millimètres de recouvrement. 4 au plus. Dite le à votre doreur… ».

Vendue

BONIFAZI (Adriano) peintre italien (1858-1914)

Lettre autographe signée à « Monsieur Bernheim Jeune, expert à Paris. ».

Isola di Capri, le 15 août 1882. 1 p in-8. Petite fente aux pliures.


Jolie lettre à propos de 2 petits tableaux que le peintre vient de lui adresser par la poste, très probablement en vue de les exposer dans sa galerie.

120 €

BONNASSIEUX (Jean-Marie Bienaimé) sculpteur de statues et de bustes (1810-1892).

Lettre autographe signée. [Le]Tréport, le 8 août 1849. 2 p. gd. in-8. Adresse et marques postales.


Il se réjouit de la nomination de son correspondant. « Votre lettre m’a causé un jubilation qui durera longtemps. Je ne puis vous dire jusqu’à quel point nous sommes heureux, ma femme et moi de ce résultat si désiré, si mérité qui a couronné vos efforts. Le résultat me cause le plus grand bonheur sans me surprendre, j’avais plus de confiance que vous, en vous-même… ».

130 € 

BOSIO (François-Joseph) peintre et sculpteur monégasque (1768-1845) 

Lettre autographe signée au peintre François Joseph Heim, de l'Institut (1787-1865). S.l.n.d. 2 pp in-8.


Il lui recommande une artiste romaine, « veuve, ayant plusieurs enfants en bas âge », n'ayant pour réponse à ses travaux, que des promesses de considération, si elle était reçue « au Salon ». Depuis sa maladie, il lui est difficile de supporter la fatigue d'un jury, et lui rappelle que lorsque il n'y a personne pour porter « un intérêt » à un artiste, « et qui puisse faire valoir des qualités à coté des défauts, il est arrivé quelquefois en peinture comme en sculpture que des ouvrages ont été refusés, mais auraient été reçus si quelque membre du jury se fut intéressé à l'artiste ».                                                                   

280 €

BOURDELLE (Emile-Antoine) sculpteur français (1861-1929)

Carte de visite autographe signée de ses initiales au photographe et galeriste français Eugène Druet.


« Voulez-vous bien faciliter à Monsieur Goutière-Vernolle [le critique d’art et fondateur de l’École de Nancy] la publication des photos du théâtre… ». Adresse imprimée.

                                                                                                                                             220 €

BOURDELLE (Antoine) sculpteur et artiste peintre français (1861-1929)


Carte postale avec dédicace autographe signée au violoniste Théodore Spathis (1883-1943),  représentant le Palais de l’Afrique Occidentale à l’Exposition Nationale et Coloniale de Marseille en 1922. « Au Maitre Musicien ».

                                                                                                                                             280 €

BOURDELLE (Antoine) sculpteur et artiste peintre français (1861-1929)


Carte postale avec dédicace autographe signée au violoniste Théodore Spathis (1883-1943), représentant un Maure et ses Méharis à l’Exposition Nationale et Coloniale de Marseille en 1922. « Au Maitre compositeur ».

                                                                                                                                             280 €

BOURGEOIS (Victor Ferdinand) peintre français (1870-1957)

2 Lettres autographes signées à l’écrivain et poète français Auguste Dorchain (1857-1930).

Très probablement rédigées en 1902. 7 pp. in-8.

 

Intéressantes lettres concernant les intrigues et manœuvres aux seules fins d’obtenir un prix au salon [le Salon de la Société des artistes français de 1902] et celui de Rosa Bonheur également en 1902, aidé de ses relations et de son fidèle entourage. « J’ai vu depuis l’autre jour Monsieur Lafenestre (Georges Lafenestre, le poète et critique d’art français, 1837-1919), qui m’a chargé de vous dire de bonnes choses ainsi qu’à Madame Dorchain. Il m’est, je crois très dévoué et sa réception, simple et cordiale m’a touché profondément. Monsieur Muntz (Eugène Muntz, historien de l’art français 1845-1902) m’a bien reçu également, j’ai causé avec lui à cœur ouvert. Puis enfin avec le grand maitre Carolus Duran » (le peintre et sculpteur français). « Il m’a appris que la lutte serait dure et j’ai cru voir qu’il était décidé à appuyer un concurrent (Mr Tardieu) (le peintre français Victor Tardieu, peintre français (1870-1937), qui a fait : le Travail (grande salle) et qui n’a pas pu décrocher sa seconde médaille avec ce tableau. ». Au Salon de la Société des artistes français de 1902, Tardieu expose une vaste toile intitulée « Travail » et gagne le premier prix national du Salon. « Si vous voyez Carolus Duran à la Macédoine faites lui valoir cela et montrez-moi en septentrional et en Rosati. Je joins à ma lettre la liste des membres du Conseil supérieur pour qu’à votre prochaine réunion vous puissiez ne pas en rater un. Monsieur Massenet est à la campagne, je vais faire suivre votre lettre. Ce sera le 18 le grand jugement. Pensez-vous que pour cette date monsieur Larroumet ne pourra pas être de retour ? Merci encore pour le dernier coup que vous allez donner […] Il termine par un PS : Pour le Rosa-Bonheur, nous avons raté, c’est mon concurrent le plus sérieux pour le prix national qui l’a décroché ». [En effet, c’est le peintre Charles Hoffbauer qui fut récompensé en 1902, par son tableau « Révolte des Flamands », [œuvre acquise par le Memorial Hall de Philadelphie].

 

« Moi ! Toujours moi ! Encore moi ……Effronteries », c’est ainsi que Bourgeois s’annonce dans la seconde lettre, dans laquelle il veut encore l’informer des visites effectuées chez les trois conservateurs de musées, chez [Léonce] Bénédite, [Albert] Kaempfen et [Armand] Dayot lesquels ont été chaleureux et particulièrement à son écoute. « Ils ont eu l’air vraiment de s’intéresser vivement au but à atteindre. Monsieur Lafenestre n’était pas là, et ne devant rentrer qu’à la fin de la semaine […] Si vous avez vu Roujon, il a du vous dire qu’il m’avait vu… Il m’a donné des détails sur mon tableau ce qui prouve que celui-ci l’avait déjà intéresse avant que ma demande fut à examiner. Je n’ai donc plus rien à faire. Maintenant il faudrait voir autre chose dans le cas où le Prix du salon ne venait pas. Le Prix Rosa Bonheur 1500 frs. est décerné par le Comité. Aucune demande écrite pour ce prix n’est acceptée. Il faut être patronné et dans ce cas comme mon patron s’absente par principe de ces réunions, il nous faut me faire d’autres patrons. Je verrai Bonnat, Tattegrain, Detaille, Vayson, voilà tout ce que je puis faire pour moi. Et vous cher Monsieur Dorchain ! Ecoutez je suis tellement confus de vous condamner à de telles orgies de lettres ; vous pouvez me maudire. Ce Comité opère de suite après les votes des médailles vers le 1er mai je pense. Ce n’est donc pas utile de vous déranger de suite. Pour le Prix du Salon. Je me renseigne et vous avertirai en heure et temps. Me voilà bientôt dans l’attente d’une réponse de l’Etat. Un fois samedi passé il faudra attendre les offres. Dieu veuille qu’à tout prix je reçoive n’importe quelle offre… ».                                                                                                  

                                                                                                                                             480 €

BOUTET (Henri) peintre et dessinateur français (1851-1919)

Lettre autographe signée à Monsieur Lemoyne. Paris, s. d. 1 p. in-8. En-tête de « Paris Croquis », lettre illustrée d’une pointe sèche.

 

Jolie lettre illustrée d’un dessin gravé représentant deux femmes s’affairant autour d’une malle. « Excusez moi bien mais, je ne m’étonne jamais d’un oubli de ma part. Le voila donc réparé… ».

                                                                                                                                             130 €

BRACQUEMOND (Auguste Joseph dit, Félix) peintre et graveur français,

un des principaux fondateurs de la société des aquafortistes en 1862 (1833-1914)

Lettre autographe signée, Sèvres, s.d. 1 p. in-8.

 

Belle lettre. « Il y a dans la vente Hédouise deux épreuves d’eau forte de Célestin Nanteuil représentant le même sujet mais qui cependant proviennent de deux planches différentes. Peut être savez vous de quoi il s’agit ?... ». 

 

Célestin Nanteuil (1813-1873), fut un peintre, graveur et illustrateur français, lié au mouvement romantique. 

                                                                                                                                             230 €

BRACQUEMOND (Auguste Joseph dit, Félix) peintre, graveur français,

un des principaux fondateurs de la société des aquafortistes en 1862 (1833-1914)

Lettre autographe signée à Mr Lucas. Sèvres, 19 février 1887. 1 p. in-8.

 

« Je suis honteux - Cependant j’ai commencé - La semaine prochaine je consacrerai toute une journée à cette affaire sans cela je ne m’en sortirais pas. C’est une ribambelle d’épreuves qu’il faut remuer et surtout retrouver. L’ordre est une chose admirable, mais malheureusement je n’en ai pas […] aussitôt fait je bondis comme un tigre vers la rue de l’Arc de triomphe, j’amènerai ( ?) des aquarelles de Barye. ».

                                                                                                                                             230 €

BRAYER (Yves) peintre et illustrateur français (1907-1990)

Dessin autographe signé à l’encre sur une plaquette intitulée « Yves Brayer, par Maximilien Gauthier », édition de 1950 (10 x 15 cm)


Plaquette également dédicacée par le critique et historien d’art français Maximilien Gauthier (1893-1977), auteur de l’ouvrage biographique du peintre concerné.

                                                                                                                         

                                                                                                                                             380 €

BRAYER (Yves) peintre, graveur et illustrateur français (1907-1990)

Lettre autographe signée « Yves » à sa mère, rédigée en partie au crayon. Rome, 1er septembre 1934. 4 pp. gd. in-8.

 

Superbe lettre relative à l'exécution du portrait de Mussolini. Bien qu'il n'éprouve aucune admiration pour le dirigeant fasciste, le jeune pensionnaire de la villa Médicis, approcha le "Duce" grâce à l'appui de Charles de Chambrun (1875-1952), alors ambassadeur à Rome. Cette approche ainsi que « l'audience » ne fut pas simple pour la réalisation de ce portrait.

 

Des mois d’attentes et des nombreux allers-retours furent les témoins de cette aventure, sans oublier les heures de planton ajoutées aux moqueries de ses compagnons de l'Académie de France, « Tout le monde rigole ou se paye ma gueule en douce », avoua-t-il à sa mère. « J’ai eu mon audience hier » poursuit-il, « Tous les copains en bavaient ». A force de patience l'entrevue eut lieu dans la fameuse salle de la « Mappemonde » et face à lui Mussolini lui indiqua : « Vous n'avez pas besoin que je pose, je me mets au travail ». Puis, une heure plus tard, il ajouta « laissez tout cela là et revenez demain à 9 heures, vous pourrez travailler toute la matinée ... ! » Ce portrait qui fut une réussite, salué à cette époque par l'ambassadeur et la princesse Murat, appartient aujourd'hui au musée des Deux Guerres, aux Invalides.

                                                                                                                                             480 €

BRAYER (Yves) peintre, graveur et illustrateur français (1907-1990)

Manuscrit autographe, intitulé « En faisant le portrait de Mussolini, Rome 1934 ». 6 pp. infolio.

 

Superbe évocation du jeune peintre âgé seulement de 27 ans, décrivant avec beaucoup d’humour et de précision, son arrivée au palais du « Duce » et la réalisation de ce fameux tableau. Même si une nouvelle fois l’approche de Mussolini ne fut pas simple, il arriva enfin, à force de patience et de persévérance, dans la salle où Mussolini se trouvait. « Supposez une grande place, la salle est énorme avec des colonnes peintes dans le haut et dans le fond à droite tout au fond un bureau avec une lampe, un homme vêtu de blanc avec le visage éclairé par la fenêtre qui discute avec un de ses hommes impassible au garde à vous. Je reste près de la 7 porte très impressionné par le trajet à effectuer jusqu’au bureau, surtout que le Duce continue de parler et ne parait pas remarquer que je viens d’entrer. Tout à coup il lève la tête, regarde de mon côté et me fait signe d’approcher. J’arrive à gauche de son bureau et m’incline. Il me regarde et me dit en français impeccable vous n’avez pas besoin que je pose. Je réponds mon excellence, c’est parfait […] Je monte mon chevalet à toute vitesse et je brosse, je brosse malgré le jour qui devient noir. Le Duce allume la lumière de sa lampe, il est superbe avec son visage bronzé et son costume blanc… ». A la demande du Duce, la séance fut interrompue, celui-ci prétextant une visite de l’ambassadeur, remettant ainsi la pose au lendemain. De retour sur les lieux, le peintre se remit à l’ouvrage, accompagné des chants et des cris d’une foule qui s’était rassemblée sur la place devant le palais, acclamant le Duce. Le départ imprévu du « modèle » amena Brayer à traiter le décor du bureau. « Je me dis puisqu’il n’est plus en place, profitons-en pour faire ce qui est sur le bureau et me voilà en train de peindre le pot à crayons, le presse papier, le grattoir. Je me recule pour juger de l’effet de ma toile. Le Duce est derrière moi qui regarde … ».                                                                                                                   

                                                                                                                                          1 350 €

[Yves BRAYER] Son élection à l’Académie des Beaux-arts en 1957.


Belle correspondance amicale, composée de 11 lettres autographes signées adressées au peintre, pour le féliciter de cette nomination. On relève les noms de Jean Carzou, Jean Oberlé, André Warnod, Paul Landowski, Michel Droit, Claude Charpentier (avec grand dessin représentant Y.B en costume d’académicien), Jean Bouret, l’historien d’art, Robert Rey, René Huyghe, Roger Wild, l’architecte Guillaume Gillet (avec dessin représentant Y. B, en académicien, palette et pinceaux à la main). On joint un télégramme de Daniel Wildenstein depuis New-York, le félicitant.

 

Des hommages, des messages d’amitié pour cette élection « si méritée ». Jean Oberlé, lui déclarera : « Place aux jeunes ! Quand tu auras ton habit vert, je te tirerai le portrait comme autrefois quand tu en étais à la 1ère station, à la Villa Médicis ». Paul Landowski lui assurera que les choses se sont passées exactement comme il l’escomptait, « je m’en réjouis vivement. J’étais d’ailleurs parti bien tranquille… C’est pour moi et particulièrement agréable d’avoir comme collègues, deux jeunes artistes comme vous et Fontanarosa. Rome paraît loin. Et pourtant… ». Jean Bouret et Michel Droit seront les messagers de cette vieille coupole où sa présence « rajeunira la transparence », car « elle en avait quelquefois besoin », et si depuis de longues années il n’y avait pas eu de peintre marquant, « et surtout sincère comme toi, je considère ta venue comme le signe d’un esprit nouveau, plein de liberté et de promesses… ». Etc.

                                                                                                                                             780 €

BRENET (Nicolas Guy), peintre et graveur français (1728-1792).

Lettre autographe signée au comte d’Angevillier, administrateur des arts, et dernier directeur général des Bâtiments du roi

(1730-1809). 16 Décembre 1779, 1 p. petit in-4.

 

Très belle lettre de remerciements et compliments adressée au Comte, à la fois pour la qualité qu’il apporte à sa situation personnelle et pour la bienveillance et le soutien qu’il accorde à l’Art « Je ne puis vous exprimer ma reconnaissance des bons offices, dont vous avez daigné m’honorer auprès de sa majesté. Je regarde la pension que vous m’avez fait obtenir, comme la marque la plus distinguée de votre bienveillance, et comme un encouragement pour moi à mériter de plus en plus les bontés du Roi : mais ce qui me flatte encore plus c’est de voir que vous vous plaisez à verser les bienfaits sur la partie la plus utile aux Progrès de l’art et la plus indigente, je veux dire sur le genre de l’histoire ».

                                                                                                                                           480 €

BRIDOUX (François Eugène, dit Augustin Bridoux), graveur français (1813-1892).

Lettre autographe signée à Victor Morel, qui deviendra maire par intérim d’Abbeville, pendant quelques mois  en 1842/1843.

[1842]. 3 p. in-8.

 

Belle lettre. Au reçu de la lettre de Monsieur Campennelle, il s’empresse de lui adresser l’épreuve d’artiste qui était chez Madame Lesergent. « Je venais de la faire retirer pour attendre le résultat de l’intérêt que vous vouliez faire prendre à l’acquisition pour la ville de mes modestes travaux. ». Il lui précise que cette épreuve d’artiste de la gravure a été dédiée à son oncle, « qui comme vous, a rendu tant de services à notre ville, il sera lui-même flatté, j’en suis persuadé, que cette affaire se soit faite sous l’administration tant estimée de son neveu. L’épreuve du portrait de Laure Pétrarque qui était chez Madame Lesergent n’étant pas avant la lettre, j’aurai l’honneur de vous en faire expédier une lors de mon retour à Paris. Monsieur De Campennelle me fait rappeler que vous vouliez aussi qu’une épreuve avec la lettre de ma Vierge, fit partie de la collection de la bibliothèque, ayez la bonté de me faire savoir si je devais joindre cette épreuve à l’autre ». Il lui adresse le prix concernant les divers exemplaires : « L’épreuve d’artiste encadrée 115 Francs, l’épreuve avec la lettre 24 Francs et Laure avant la lettre 36 Francs ». Enfin, pour terminer, il lui adresse un exemplaire de ses gravures et études qu’il n’a pas et qui n’ont pas été publiées, « trop heureux de pouvoir concourir quoique bien faiblement au tout honorable que se propose l’administration de la ville ».

                                                                                                                                            380 €

BOUTET (Henri) dessinateur et graveur français (1851-1919).

Lettre autographe signée à son « Cher ami ». Paris, s.d. 1 p. in-8. En-tête de son monogramme et du profil du visage d’une femme.


Amusante lettre de Boutet à son ami, dont la venue à Paris est imminente. « Votre voyage à Paris est proche. Vous me trouverez pieds nus à vous attendre à la porte de la Ville Ste Hermine (?) à Clamart où je vous retiens d’avance pour quelques bonnes heures à passer avec vous où je pourrai vous dire la vie de fou que je mène depuis six mois.».                                                                         

120 €

BROWN (John-Lewis) peintre français d’origine écossaise (1829-1890)

Lettre autographe signée. Paris, 12 mai 1879. 2 pp. in-12.

 

Belle lettre. « Je reviens à l’instant du Salon et vois avec regret que je ne pourrai jamais être prêt pour l’ouverture de votre très intéressante exposition. J’ai entrevu à l’Exposition une foule d’œuvres que j’ai besoin de revoir et d’étudier et dans la disposition d’esprit où je me trouve il m’est de toute impossibilité de penser à autre chose. Je vous préviens à temps pour céder ma place au catalogue et ne pas indiquer un objet qui ne figurerait pas à l’exposition. Pareil fait s’est produit à l’exposition de MMrs les Indépendants et n’a pas produit bon effet. Je ne veux point de mon fait vous attirer cette sorte de désagrément… ».

                                                                                                                                                          230 € 

BULATOV (Erik) peintre russe né en 1933. 

Photo papier avec dédicace et signature au feutre rouge sur son portrait (22 x 27 cm)

180 €

BURY (Pol) peintre et sculpteur belge (1922- 2005) 
Carte postale autographe signée sur une de ses créations intitulée :
« Venus Anadyomène, d’Ingres. Mélangeur d’images (1992) Image arrêtée ». (15 x 10,5 cm)
 
Il remercie son correspondant pour les vœux reçus, vœux qu’il adresse également.  
Pol Bury avait une technique qui consistait à déformer les images en les mélangeant sous des plans différents.                                    
280 €
BOUGUEREAU (William), peintre français de style académique (1825-1905).
Lettre autographe signée au Ministre Agénor Bardoux (?) (1829-1897). Paris, 17 Juillet 1878, 1 p. in-8. Bordures de deuil. 
En-tête enrichi de son monogramme gaufré. 
Il exprime toute sa gratitude à son correspondant de l’avoir nommé membre de la Commission de la Manufacture des Gobelins. 
« Je suis très flatté de l’honneur que vous me faîtes, et je ne demande pas mieux que de mettre ma bonne volonté au service de votre administration. »
*ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts de décembre 1877 à janvier 1879 dans le gouvernement présidé par Jules Dufaure.
           VENDU
BOUGUEREAU (William), peintre français de style académique (1825-1905).
Lettre autographe signée à son honoré Confrère. 1 p. ¼ in-8. Paris le 6 Novembre 1880. En-tête enrichi de son monogramme gaufré. Bordures de deuil.

Intéressante lettre adressée à son honoré Confrère, très certainement , Jacques Léon Gallimard*. Il luibrecommande son ami Giacomotti pour le poste de professeur de dessin à l’Ecole polytechnique. « Voulez-vous me permettre d’appeler votre bienveillante attention sur la demande d’un candidat à la place du professeur de dessin à l’école Polytechnique. Monsieur Giacomotti**,     ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome et Chevalier de la légion d’honneur après toutes les récompenses obtenues au salon. ».

* Jacques Léon Gallimard (1825 -1908) , il est Général de division de l’Armée française. Il est nommé Grand Officier de la Légion d’honneur et prend la « Direction » de l’Ecole polytechnique de Paris en 1880, jusqu’en 1883. 

** Félix-Henri Giacomotti peintre de portraits et des nus féminins influencés par William Bouguereau et Alexandre Cabanel. Il expose au salon de 1859 à 1909. Le Salon de peinture et de sculpture, appelé de manière générique le Salon. L'objectif initial du salon est de présenter au public les œuvres des derniers lauréats de l'Académie puis, à partir de 1817, de l'École des beaux-arts.  

VENDU

BROWN (John Lewis) peintre français (1829-1890).

Lettre autographe signée à « son cher ami ». S.l. le 10 octobre [1865 d’une autre main]. 1 p. grand in-8.


Jolie lettre à propos de costume des personnages « les Lansquenets » du Faust de Gounod. (Opéra donné pour la 1ère fois en 1859 au Théâtre lyrique de Paris).

180€   

BROWN (John Lewis) peintre français (1829-1890).

Lettre autographe signée. Paris, le 14 octobre 1889. 1 p. ½ in-8.


Il est heureux d’adresser à son correspondant une eau-forte pour la Tombola des victimes de la catastrophe d’Anvers. « Je vous remercie d’avoir pensé à moi pour cette bonne œuvre et vous ferai remettre en temps utile mon offrande (eau-forte originale) inédite bien entendu… ».

Vendue

CABANEL (Alexandre) peintre français, considéré comme l'un des grands peintres académiques du Second Empire (1823 -1889). Lettre autographe signée à son « Cher comte ». Le 22 mai 1870. 2 p. ½ in-8.


Très belle lettre à propos de son tableau " Francesca de Rimini ". « Depuis longtemps j’attends avec une impatience mal dissimulée l’époque du remaniement des tableaux de l’Exposition, pour mettre ma Francesca de Rimini où est actuellement le tableau de mon élève Cot (Pierre Auguste, qui fût également l’élève de Léon Cogniet et de William Bouguereau). Vous jugez de mon désappointement en apprenant que vous avez demandé cette place. Il ne faut rien moins que l’importance que j’y attache pour venir réclamer de votre extrême obligeance de me la céder. J’aurais mauvaise grâce à tenter une semblable démarche si je n’avais pas la certitude que votre œuvre, par sa dimension et par sa qualité vont facilement trouver une bonne place … ».

280 €       

CABAT (Louis) peintre français (1812-1893)

Lettre autographe signée à son « Cher Monsieur Carrier ». S.l.n.d. 1 p. in-16. Bordures de deuil.


A propos de l’exécution de son tableau "Le Berger et La mer ", pour lequel il n’a pas pu encore aller le voir. « Veuillez m’en excuser. Mais je veux vous dire tout de suite que je ferais volontiers le Berger et La mer. J’espère vous voir prochainement en attendant je suis tout à vous. ».

180 €       

CAILLOUETE (Louis-Denis) statuaire français qui étudia sous la Direction de Cartelier et Girodet ainsi que dans l’atelier

de Pierre Laurent Roland. (1790-1868).

Lettre autographe signée à son « Cher Monsieur Marcel ». Paris, le 11 janvier 1859. 1 pp. gd. in-8. Adresse au verso.


Intéressante lettre du sculpteur adressée à l’architecte Marcel. Il lui demande le remboursement d’une note de 239 francs, concernant la restauration d’un Christ. Il précise également qu’il attend depuis 15 ans le remboursement d’une somme prêtée « à feu Monsieur Lucas-Montigny », beau-frère de l’architecte. Il ajoute qu’il a, plus que jamais besoin d’argent aujourd’hui, car il marie l’une de ses demoiselles. « Je demande, et l’on me promet depuis longtemps, le remboursement d’une somme prêtée il y a 15 ans à feu Monsieur Lucas-Montigny. Je viens de nouveau vous prier de vouloir bien informer votre beau-frère le désir que j’ai de voir terminer cette affaire… ».

 

* Jean-Robert-Nicolas Lucas de Montigny (1747-1810), était un sculpteur français. Son fils, Jean-Marie-Nicolas de Montigny, épousa en en 1809, Lise Roland, fille du sculpteur Philippe-Laurent Roland.

280 €       

CAILLOUETE (Louis-Denis), sculpteur français (1790- 1868)

Lettre autographe signée à son « Cher Monsieur » [à l’architecte Marcel, architecte]. Paris, le 16 octobre 1857.

1 p. in-8. Adresse au verso.


Belle lettre du sculpteur à l’architecte Marcel. Il l’informe que ses Christs sont finis et qu’il a hâte de s’en débarrasser. « Je vous prie donc de bien vouloir indiquer à votre concierge rue du cherche midi, une pièce où je pourrai les déposer ; je les y ferai transporter de suite. Faites moi dire aussi par le même voie si vous voulez que le vôtre soit bronzé ou si vous préférez qu’il reste en plâtre   blanc. ».


300 €

CALLIAS (Horace de) peintre français (1847-1921).

Lettre autographe signée à Alfred DIOT à Nancy. 1 p. in-8. 24 octobre 1884.


Il a reçu une lettre beaucoup « trop élogieuse » à son égard. « Je ne suis pas digne de l’honneur que vous m’offrez. Que pourrais-je vous envoyer. On n’a pas toujours sur soi cette monnaie courante de l’esprit appelée "pensée d’album" qui doit être courte, amusante et superficielle. ».


On joint une photo d’une de ses œuvres : « Danaé » de 1880.                                                                                                          100 €

CALMELS (Célestin-Anatole) sculpteur français de bustes et de statues.

Il travailla pour plusieurs églises ainsi que pour la Tour Saint-Jacques à Paris.

C’est lui qui réalisa le buste en marbre de Géricault qui se trouve dans la salle des Séances au Louvre (1822-1906).

Lettre autographe signée à sa sœur. [Paris] 8 mai 1850. 4 pp. in-4.


Superbe et très longue lettre, dévoilant une grande sensibilité et un amour bienveillant à l’égard de sa sœur. « Comme artiste, j’éprouve quelques regrets à paraître un être ordinaire près de ceux que mon cœur chéri. Delà mes appréhensions, car tu sais combien ma vénération pour toi est grande. J’ai peur que la faiblesse de mon style de Statuaire n’amoindrisse l’opinion que tu as pu concevoir du frère et de l’artiste ; mieux que personne ton esprit supérieur peut comprendre que l’affection pour conserver toute sa virilité a besoin d’être surexcité pour la haute estime, que l’on porte à ceux qui l’ont inspirée. Accorde moi, bonne sœur, toute la bienveillance, car j’ai peur en t’écrivant de me montrer au dessous de ce que tu désirerais que je fusse ; de ce que je voudrais être…. Je viens de lire Indiana, Lélia, Spiridion, [romans de George Sand] et après avoir dévoré les pages écrites par le plus grand écrivain de notre époque j’éprouve une certaine contrainte à employer le même instrument qui servit à rendre de si nobles pensées…. En effet, que sommes nous pauvres artistes (qui ne pouvons que copier une nature, souvent si dégénérée auprès de ce que Dieu l’a créa) auprès de certains ! Oh oui ! Notre mère avait bien raison quand elle disait : que la littérature était le premier des arts… Aussi je suis tenté de dire comme Victor Hugo dans les Orientales : Il n’est rien de plus beau ni de plus grand au monde !... ». Il se défend de ne pas être écrivain, et lui demande de lire sa « prose », comme il l’écrit, « c’est-à dire avec le cœur ». Il lui annonce que les discussions politiques font « diversion » à son ennui. Enfin, il terminera en proclamant : « Vive le République Démocratique.…et la Constitution ! », après avoir eu soin de lui décrire les événements de Paris et l’élection d’Eugène Sue.

                                                                                                                                   680 €

CALMELS (Anatole) sculpteur de bustes et statues français (1822-1906).

Lettre autographe signée à sa « Chère sœur ». S.l.n.d. 1 p. in-4. En-tête de son monogramme gaufré.


Intéressante lettre du peintre adressée à sa sœur Eugénie dans laquelle il évoque des élections « Jusqu’à présent il n’y a rien de décidé dans cette ville, les élections qui ont été rouges dans le département ont effrayé les bons habitants et ils ne rêvent que de socialistes et pillages ». Il ajoute qu’il est heureux du succès qu’il rencontre avec ses bustes. « Mon projet et les bustes que je viens de terminer ont le plus grand succès et si je ne réussis pas ce n’est pas faute de succès, mais j’espère.».

 280 €       

CALMELS (Anatole) sculpteur de bustes et statues français (1822-1906).

Lettre autographe signée à sa « Chère sœur ». Blois, [25 mars 1850]. 2 p. gd. in-8. En-tête de son monogramme gaufré.

Enveloppe conservée et Marques postales.


Intéressante lettre du peintre adressée à sa sœur Eugénie dans laquelle il évoque le succès que rencontre son projet. « Je vous dirais que mon projet obtient le plus grand succès et que tout le monde croit à la réussite de mes espérances, les membres de la commission me semblent favorables, mais comme vous le savez, tout ce qui dépend de scrutin est si chanceux que je crains de chanter victoire trop tôt. Enfin j’espère … ». Il lui demande de bien vouloir patienter pour le remboursement de ce qu’il lui doit.

380 €

CAPPIELLO (Leonnetto) peintre et affichiste italien (1875-1942).

Lettre autographe signée à son « Cher Monsieur ». S.l.n.d. 2 p. in-8.


« Je vous remercie mille fois de votre amabilité et je vous prie de faire remettre au porteur les fauteuils que vous avez bien voulu me procurer. Croyez, cher Monsieur à mes meilleurs sentiments ».

130 €

CARAN D’ACHE (pseudonyme de Poiré Emmanuel) peintre et illustrateur français (1858-1909)

Lettre autographe signée au peintre et caricaturiste français Albert Guillaume (1873-1942) Samedi, s.d. [1896] 1 pp. in-8.


Il remercie son confrère pour la dédicace reçue de « Tes Campagnes ». Il précise, à propos de cette dédicace, qu’il tient à la rectifier. « Tu es ton élève et tu fais bougrement honneur à ton professeur ! C’est personnel, c’est gai, c’est jeune ! Puissent ces trois dons t’accompagner jusqu’à notre extrême terme … et la Patrie ne sera jamais à plaindre !... C’est la grâce que te souhaite ton vieux camarade et ami… Et vive ma France ! ».

280 €

CARAN D’ACHE (pseudonyme de Poiré Emmanuel) peintre et illustrateur français (1858-1909) 
Carte autographe signée à Henry Simond, directeur de l’Echo de Paris. S.l.n.d. 1 p. in-16. Enveloppe jointe. 
   
« Cher ami, Quand vous verrai-je ? Suis forcé de m’absenter à partir de 1 ½ h aujourd’hui. Un mot S.V.P. ».                                      
130 €
CARLES (Jean Antonin) sculpteur français de statues et de bustes (1851-1919) 
Lettre autographe signée. Paris, s.d. 1 p. in-8. 

« Je pense que Berton (le peintre français Armand Berton (1854-1927) vous aura déjà écrit. En tout cas je lui donne vos instructions. Seulement comme je vais m’absenter quelques jours, je le prie de venir prendre son pastel préférant qu’il soit chez lui pendant mon absence… ». 
       180 €
CAROLUS – DURAN (Charles Emile Auguste Durand, dit) peintre français (1837-1917)
 Correspondance de 10 lettres autographes signées à la comtesse Jeanne de Beaumont-Castries. 16 pages de formats in-8 et in-12, de 1878 à 1889. Correspondance amicale, relative à la réalisation de son portrait, à des rencontres et à des invitations souvent renouvelées. 

1881. Il est très flatté d’avoir été choisi par la comtesse pour réaliser son portrait. « Ce n’est pas une pocharde mais une belle tête que je ferai. Du moins je tenterai d’être digne du modèle. Malheureusement je ne pourrai commencer que vers la fin du mois … J’espère que vo
1882. « Vraiment vous me comblez par votre si aimable lettre. Je ne mérite pas tant, je vous assure. J’ai fait de mon mieux et avec joie un beau portrait d’une personne que je vois plus belle encore et que j’avais voulu rendre comme elle me semble être. J’en ai donné l’ombre ce qui est déjà quelque chose, mais qui est loin d’être tout…. ». Etc. 
                                                                                                                          L’ensemble 580 €

CARZOU (Garnik Zouloumian, dit Jean) peintre, graveur et décorateur d’origine arménienne (1907-2000)

Réunion de 14 lettres autographes signées à Yves Brayer.

Paris, Monaco, Vence, Lausanne, Vichy, de 1946 à 1987. 17 p. formats divers.

Quelques enveloppes conservées. On joint une photo, le représentant en train de peindre un de ses modèles.

 

Belle correspondance amicale et professionnelle. Dès 1946, il sollicite Yves Brayer afin d’obtenir pour le Salon des « Indépendants », un bon placement de ses toiles. « Ne m’oubliez pas pour le placement. Mon sort est entre vos mains ». La place obtenue l’ayant satisfait, il s’en réjouit, « je te remercie beaucoup pour le placement de ma toile et suis heureux d’être avec toi et les copains ». Cette même année, il lui a donné son vote pour l’Assemblée Générale des Indépendants, et saisi l’occasion pour lui demander s’il ne connait pas un atelier à louer, « je sais que c’est une chose introuvable ». 1949, malade, il n’a pas pu assister au vernissage des Indépendants ni aller à l’exposition d’Yves Brayer, dont la presse a fait écho d’un grand succès. « Tu construis ton œuvre en dehors des chapelles et des mots d’ordres, en toute indépendance et sincérité ». 1954, il lui envoie des photos d’œuvres de son ami Pélégry qu’il aimerait présenter au Salon d’Automne. Pour le faire admettre, il compte sur son soutien. En 1977, Yves Brayer est nommé conservateur du musée de Marmottan, il lui adresse à cet effet, ses félicitations, souhaitant y voir de belles expositions. 1981, il lui recommande vivement son ami Georges Simonka, « peintre de talent », et espère qu’il le fera nommer Sociétaire à l’Académie, « étant donné ton influence et ta position je pense que la chose peut se faire. Simonka le mérite ».

                                                                                                                                             850 €

CARZOU (Jean), peintre français (1907- 2000) 
Lettre autographe signée à l’écrivain Armand Lanoux. Paris, 23 Février 1969. 2 p. in-12.
    
« Cher Académicien, Comme je suis navré, désolé, désespéré, juste le 26 je prends le TEE pour aller mettre en place mon exposition en Suisse. Le vernissage c’est le 27 Fév. J’aurais voulu aller te féliciter de vive voix pour cet ultime succès Académicien !... ».           
180 €

CARZOU (Jean) peintre français (1907- 2000).

Réunion de 2 Carte de vœux signées et numérotées, 277/300 et 300/300.

On joint un carton d’invitation pour son exposition de Mars 1962 à la Galerie Soleils à Paris.


La carte de vœux de 1961 est enrichie d’une charmante appréciation manuscrite « avec mes vœux les meilleurs pour cette nouvelle année ».

180 €

CHABAS (Paul) peintre et illustrateur français (1869-1937).

Lettre autographe signée à « Monsieur le Président ». 2 p. in-8. Saujon, le 6 août 1928.


Belle lettre adressée à Gaston Doumergue, alors Président de la République française (de 1924 à 1931). Il le remercie pour sa nomination de Commandeur de la Légion d’Honneur. « Je viens d’apprendre ma nomination, je sais que je la dois à votre haute bienveillance et je tiens à vous exprimer de suite ma très vive gratitude. A mon retour à Paris, je me permettrai de vous demander une audience pour vous dire combien j’ai été touché et ému de votre geste si généreux. ».


* Paul Chabas est formé à l'Académie Julian entre 1883 et 1877. Il est l'élève de William Bouguereau et de Tony Robert-Fleury. Dès 1885, Paul Chabas expose au Salon des artistes français. Il fut un homme dont la carrière est couronnée par les honneurs civils. Dès 1902, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. Il est ensuite promu officier de cet ordre en 1913, puis commandeur en 1928.


130 €

CHAPELAIN-MIDY (Roger), peintre français (1904-1992).

Lettre autographe signée à « son cher ami », à l’écrivain français d’origine belge, Albert t’Serstevens (1885-1974)

Senneville, s.d. 3 p. ½ oblong.

 

Longue et intéressante lettre dans laquelle il évoque la naissance de son enfant ainsi que les circonstances et toute sa déception. « ma femme a eu son bébé entre les deux bombardements les plus durs qui ont secoué, celui de La Chapelle et le suivant. Nous espérions une fille, vous le savez. Les désirs des humains, nous a envoyé un beau garçon, noir comme pruneau, couvert de poils avec une étrange petite figure de lama thibétain. Nous l’avons tout de même accepté, comme il se doit et la déception passée, nous avons été enchantés du petit mâle imprévu.». Il part avec son épouse et son fils chez ses beaux-parents où il ne se sent pas bien et prend le temps de lire l’ouvrage de son ami. Il lui témoigne toute son admiration. « Nous cohabitons maintenant avec mes beauxparents […] c’est pour moi le pire des destins car dans leur atmosphère, je passe de la suffocation à l’asphyxie et deviendrais enragé si les champs et les bois, baignés de la radieuse lumière de mais n’étaient là, où je puis m’isoler et travailler la presque totalité de la journée. Maintenant que je suis au calme, j’ai lu "le carton aux Estampes". J’y ai pris un plaisir si rare et d’une qualité si subtile que c’est avec une véritable tristesse que j’en suis arrivé aux dernières pages. Quel charmant livre vous avez écrit là ! Je crois que c’est celui de vous que je préfère. C’est un petit chef-d’œuvre d’invention, de fantaisie, d’esprit et la perfection du style en font une délectation pour le lecteur rarement trouvable dans la production littéraire actuelle. On vous retrouve tout entier dans ces pages...». Il informe son ami que si le salon des Tuileries a lieu, il viendra à Paris quelques jours au début de Juin, pour s’en occuper et le rencontrer. « J’aurai vraiment un grand plaisir à ce que nous allions réviser tous deux en dînant dans un petit bistrot pour parler un peu de cet étonnant fauteuil mesdemoiselles les nymphes de la Serie, qui ont dû, je le crains, se replier fort loin de votre vieux quartier et peut-être même de notre triste époque. ».

380 € 

CHARLEMAGNE (Adolf) peintre russe de genre, de scènes historiques et de batailles (1826-1901)

Lettre autographe signée au Président de la Société Royale Belge des aquarellistes, Jean-Baptiste Madou.

St Pétersbourg, le 25 Mars 1873. 1 p ½ gd. in-4.

 

Belle lettre à propos de sa nomination en qualité de membre honoraire de l’association d’artistes peintres aquarellistes belges, fondée en 1856. « Vous exprimant ma reconnaissance honoraire de la Société Royale Belge des aquarellistes, confirmé par son diplôme, signés par vous et Mr le secrétaire Hymans (probablement le lithographe Henri Hymans). Veuillez croire que m’estimant tout heureux de cette distinction, je ne manquerai pas de m’en rendre digne le plus souvent possible en contribuant par mes œuvres aux expositions annuelles de votre honorable Société. ».

                                                                                                                                           280 €

CHARLET (Nicolas Toussaint) peintre et lithographe français,

célèbre par ses croquis des types militaires de la Révolution et de l’Empire, il fut un lithographe de talent (1792-1845)

Lettre autographe signée à un directeur. Paris, 28 avril 1840. 1 p. in-4.

 

Belle lettre de recommandation en faveur du peintre Jean louis Canon, peintre et lithographe français, entré à l’Ecole des Beaux-arts le 8 avril 1826.

 

Il encourage le directeur d’accepter son élève qui a reçu « une troisième médaille » et « qui a exposé cette année plusieurs portraits en pied et deux tableaux… ».

                                                                                                                                             220 €

CHRISTO et JEANNE-CLAUDE [Christo Vladimiroff Javacheff (1935-2020) et Jeanne-Claude Denat de Guillebon (1935-2009) couple d’artistes contemporains.



Carte postale avec signatures autographes des deux sur leur réalisation de « l’Emballage du Reichstag », 1971-1995. 

                                             340 € 

CIRY (Michel) peintre, graveur, écrivain et compositeur français (1919-2018)

3 lettres autographes signées à Yves Brayer. 3 p. in-4. De 1985 à 1988. 


Il ne pourra pas être à Paris pour son exposition et s’inquiète de sa santé, « je sais que de ce côté les soucis ne vous ont pas été épargnés ces derniers mois, aussi est-ce le motif de ces lignes… ». Dès son retour à Paris, il le rejoindra pour apprécier l’ensemble de ses aquarelles.                                                                               

                                                                             230 €

CLESINGER (Jean Baptiste Auguste) sculpteur et artiste peintre français (1814-1883)

Lettre autographe signée datée du 19 mai 1879. 1 p. in-8.

 

Il regrette d’avoir été absent de son atelier lors de la visite de son correspondant. « Une attaque de goutte », en est la cause. Il espère rapidement faire sa connaissance et le rencontrer prochainement.

                                                                                                                                             130 €

COGNIET (Léon) peintre français (1794-1880).

Lettre autographe signée. Paris, le 22 juin 1843, 1 p. in-8.


Il demande à son destinataire, très certainement le Directeur de l’Ecole, de bien vouloir libérer du temps pour son élève Monsieur Fèbvre, élève sur lequel il fonde des espérances. « mais leur réalisation dépend surtout de la possibilité où il serait de consacrer plus de temps à ses études souvent interrompues par la nécessité de se livrer à un travail productif .C’est donc ce rapport surtout que l’appui de ses compatriotes en rendant ces interruptions moins nécessaires ou moins fréquentes, lui serait bien précieux ».

100 € 

COGNIET (Léon) peintre français (1794-1880).

Lettre autographe signée au peintre Charles Bazin (1802-1859). 2 février 1851. Bordures de deuil. 1 p. in-8.


Joli témoignage du peintre à son collègue concernant la qualité de son impartialité. « J’ai grand peur mon cher confrère que, véritable artiste et critique impartial, vous ne soyez une des rares et honorables exceptions. Je vous en fais dans tous les cas mon bien sincère compliment, et je vous prie d’agréer mes témoignages d’estime et de dévouement. ».

130 €

COGNIET (Léon) peintre français (1794-1880).

Lettre autographe signée. 1 p. in-12. Le 8 juillet 1862.


Afin de recommander son confrère Thomas Maraincourt (peintre et homme de lettres, 1843-1896), il interroge son correspondant afin de savoir s’il dispose encore d’un droit de présentation à la liste supplémentaire. « Si je puis encore disposer d’une place, je vous le demande… ».

80 €

COGNIET (Léon) peintre français (1794-1880).

Lettre autographe signée au chef honoraire du secrétariat de l’Institut, Antonius Pingard. 1 p. in-12. Paris, le 28 mars 1863.


Il lui demande de bien vouloir lui rendre un service et de remettre en mains propre une lettre, au comte de Nieuwerkerke « Dans le cas où notre confrère ne viendrait pas aujourd’hui à l’Institut, je le prie instamment de lui faire remettre en main propre. ».

100 € 

COLIN (Paul) peintre, décorateur, un des plus célèbres affichistes français (1892-1985)

Lettre autographe signée à Max Descaves, Paris, s.d. 1 p. in folio.

 

Il donne à son correspondant les titres de ses disques préférés : « La berceuse de l’oiseau de feu de Stravinsky, la Pavane pour une infante défunte de Ravel, l’interprétation de Vaughn De Leath dans Ukulele Lady… ».

                                                                                                                                             280 €

CHAPLIN (Charles) peintre français (1825-1891).

Lettre autographe signée à son « Cher monsieur ». S. l. 13 mai 1877, 1 p. ½ in-8.


Il remercie son correspondant pour son affectueuse lettre et son jugement bienveillant concernant son œuvre, bienveillance qu’il aimerait bien voir chez beaucoup de gens, ajoutant que sa première ambition fut que « le Duc et tous les siens soient satisfaits [...] Votre critique, quant au fond, est très juste et je la ressasserai, je me l’étais déjà faite. ».

140 € 

CHARTRAN (Théobald) peintre français (1849-1907).

Lettre autographe signée, [Paris], le 3 octobre 1885. 1 p. ½ in-8.


" Je vous accorderais volontiers l’autorisation de reproduction que vous me demandez. Malheureusement j’ai abandonné tous droits de reproduction de ma " joueuse de Mandore " à la Maison Goupil et Cie. C’est donc à elle que vous devez vous adresser. J’espère qu’elle ne fera pas de difficultés pour vous l’accorder."

160 €

CHAS LABORDE (pseudonyme de Laborde Charles) peintre, illustrateur et graveur français (1886-1941) 
Dessin autographe avec annotations autographes. 1 p. in-8. 

Etude pour le livre « Rues et Visages de New York » texte de Paul Morand que l’on retrouve dans « Mondanités ».                                                                                                                                    
380 €
CHATROUSSE (Emile François) sculpteur français de statues. Il fut l’élève de Rude et d’Abel de Pujol (1829-1896) 
Lettre autographe signée au rédacteur de la Gazette de France. 30 août 1859. 1 p. in-8.
    
Belle lettre relative à ses travaux de l’église St Leu – St Gilles à Paris, dont il adresse pour la Gazette de France, les détails de cette intervention. « D’ici à huit jours les travaux extérieurs de l’église St Leu – St Gilles seront terminés. Cette difficile restauration a été faite par Mr Batter, l’habile architecte des Halles centrales. L’alignement du boulevard l’a obligé d’entamer de quelques mètres le Christ de l’église, dont l’axe était différent de celui du boulevard (travaux à l’occasion du percement du boulevard de Sébastopol). De là d’énormes difficultés. Les statues des deux patrons St Leu, évêque par Mr Learivel ( ?) Durocher et St Gilles, ermite par votre serviteur … ».                                                                                                                                                                                              
280 €

CHESNAIS (Jacques) peintre, illustrateur et marionnettiste français (1907-1971)

Il fut l’élève de Fernand Léger et travailla notamment dans l'atelier de François-Louis Schmied.

Superbe photo dédicacée au peintre Yves Brayer. (17,5 x 23,5 cm), montée sur carton.

 

Très belle image le représentant actionnant ses marionnettes (marionnettes à fils surnommées « Les Comédiens de bois de Jacques Chesnais ».                                                               

                                                                      480 €

CHOREL (Jean-Louis) sculpteur statuaire français, actif à Lyon (1875-1946).

Deux lettres autographes dont une seule signée, adressées à Mr Cumin. 1 p. in-8, chaque. Paris, 5 et 6 mai 1909.


Belles lettres à propos de la conception d’un tombeau, lequel tombeau sera érigé au cimetière de la Guillotière à Lyon.

Il lui donne la description concernant la commande de ce tombeau, tombeau qui sera en pierre de Tournus, et l’informe que lors de sa visite à Paris, le 25 mai prochain, il apportera les dernières retouches selon ses désirs. « Ensuite je mettrai la chose en exécution dans mon atelier de Lyon ».

220 €

CICERI (Pierre-Luc-Charles) peintre et décorateur de théâtre français (1782-1868) 
Lettre autographe signée « Ton vieux père » à sa fille Félicie *. St Chéron, le 15 mai 1859. 1 p. in-8.

Intéressante lettre du peintre à l’attention de sa fille. Il lui communique le nom du maitre de chapelle du roi à Liège, le compositeur et maitre de Chapelle FETIS (1784-1871), afin que son époux, le peintre François Nolau, puisse le contacter. « Je ne connais personne dans la ville de Liège si ce n’est Fétis […] s’il vit encore. Il pourrait être utile à Nolau. ». Il lui suggère également de se rapprocher de BEAUCHENE (Alcide de Beauchesne, 1800-1873). « Demande à Beauchêne qui te donnera les renseignements pour pouvoir lui adresser une supplique près de lui. ».

* Félicie Justine CICERI était la fille de Pierre Luc Charles CICERI et d’Alexandrine Pauline Mary ISABEY et épouse le peintre François Joseph NOLAU en 1835.
240 €

CLAIRIN (Georges) peintre de l’Opéra de Paris (1843-1919)

Lettre autographe signée au directeur de l’Opéra, [Auguste VAUCORBEIL (1821-1884)] S.d. à Paris. 2 p. in-8.


Belle lettre du peintre, dans laquelle il charge le bibliothécaire et chorégraphe [Charles] Nuitter (1828-1899), de lui transmettre des explications concernant son installation dans les ateliers de l’opéra. « Hier et aujourd’hui me présentant chez vous aux heures où on m’avait dit que je serais plus certain de vous rencontrer, je venais pour vous donner des explications nécessaires sur cette installation qui vous a tant surpris. Je désirerais vous faire comprendre Monsieur, que croyant avoir rempli toutes les formalités, je ne pensais pas que vous puissiez penser que j’avais abusé de votre complaisance ».

140 € 

COGNIET (Léon) peintre français (1794-1880).

Lettre autographe signée à « Son cher Monsieur Martinet ». Juin [18]29, 1 p. in-8.

Esquisse au crayon au verso de la lettre. 1 p. in-8


Belle lettre adressée au graveur français Achille Louis Martinet (1806-1877) à propos de son tableau « le Tintoret au lit de mort de sa fille », auquel le peintre tient particulièrement et dont Achille Martinet a réalisé une gravure.

230 €

COGNIET (Léon) peintre français (1794-1880).

Lettre autographe signée. Paris, le 22 juin 1843, 1 p. in-8.


Il demande à son destinataire, très certainement le Directeur de l’Ecole, de bien vouloir libérer du temps pour son élève Monsieur Fèbvre, élève sur lequel il fonde des espérances. « mais leur réalisation dépend surtout de la possibilité où il serait de consacrer plus de temps à ses études souvent interrompues par la nécessité de se livrer à un travail productif .C’est donc ce rapport surtout que l’appui de ses compatriotes en rendant ces interruptions moins nécessaires ou moins fréquentes, lui serait bien précieux ».

100 €

COGNIET (Léon) peintre français (1794-1880).

Lettre autographe signée au peintre Charles Bazin (1802-1859). 2 février 1851. Bordures de deuil. 1 p. in-8.


Joli témoignage du peintre à son collègue concernant la qualité de son impartialité. « J’ai grand peur mon cher confrère que, véritable artiste et critique impartial, vous ne soyez une des rares et honorables exceptions. Je vous en fais dans tous les cas mon bien sincère compliment, et je vous prie d’agréer mes témoignages d’estime et de dévouement. ».

130 € 

COGNIET (Léon) peintre français (1794-1880).

 Lettre autographe signée. 1 p. in-12. Le 8 juillet 1862.



Afin de recommander son confrère Thomas Maraincourt (peintre et homme de lettres, 1843-1896), il interroge son correspondant afin de savoir s’il dispose encore d’un droit de présentation à la liste supplémentaire. « Si je puis encore disposer d’une place, je vous le demande… ».

80 €

COGNIET (Léon) peintre français (1794-1880).

Lettre autographe signée au chef honoraire du secrétariat de l’Institut, Antonius Pingard. 1 p. in-12. Paris, le 28 mars 1863.


Il lui demande de bien vouloir lui rendre un service et de remettre en mains propre une lettre, au comte de Nieuwerkerke « Dans le cas où notre confrère ne viendrait pas aujourd’hui à l’Institut, je le prie instamment de lui faire remettre en main propre. ».

100 €

COGNIET (Léon) peintre français (1794-1880)

Lettre autographe signée à l’épouse de l’homme politique français Adrien-Théodore Benoit Champy (1805-1872).

Mme Champy- Boiserand était est la fille d’une cousine de Félicité de Lamennais.

S.l.n.d. Mardi matin. Marques postales. 1 p. in-8.



Le peintre s’excuse de ne pas avoir répondu plus tôt à l’invitation de sa destinataire et se propose de venir la rencontrer le lendemain soir. « Je comptais aller vous en faire mes remerciements en vous reportant vos peintures mais beaucoup de petits tracas étant venus se joindre ces jours-ci à mon occupation ordinaire il m’a été impossible d’en trouver le moment et ce n’est que demain, à l’heure du dîner, que je pourrai vous présenter mes excuses. Agréez, Madame, les très humbles civilités de votre tout dévoué serviteur ».

130 €

COGNIET (Léon) peintre français (1794-1880).

Lettre autographe signée à un « Cher Monsieur ». S.l.n.d. 1 p.in-8.


Ayant de sérieux problèmes de santé, il prie son destinataire de prévenir le Préfet et Madame Haussmann qu’il ne pourra se rendre à leur invitation. « Mon état de santé ne me permettra point de me rendre à l’invitation de Mr le Préfet et Me Haussmann. Voulez-vous être assez bon pour leur présenter l’expression de tous mes regrets ».


Le baron Georges Eugène Haussmann, fut préfet de Paris de 1853 à 1870. 

120 €

COMBAS (Robert) peintre et sculpteur français, né en 1957.


Dessin autographe signé de tendance érotique au feutre noir,

au verso d’une carte postale représentant une œuvre de l’artiste intitulée « Plongeur autoportrait (seq.2) ». 15 x 10 cm.

                                                                                                                                             480 €

COMBAS (Robert) peintre et sculpteur français, né en 1957.


Dessin autographe signé représentant un visage au feutre noir, au verso d’une carte postale illustrée d'une œuvre de l’artiste,

dessin accompagné d’une légende autographe : « A vos ordre mon général ». 15 x 10 cm.

                                                            480 €

COROT(Camille) peintre et graveur français (1796-1875)

Lettre autographe signée à Mr Dumesnil. 1 p. in-16. 13 novembre 1871, d’une autre main.

 

Corot invite son correspondant à venir à son atelier. « Si vous voulez jeudi prochain à l’atelier de 9h à 1 h. Je vous verrai avec plaisir… ».

                                                                               380 €

COROT (Jean-Baptiste Camille) peintre et graveur français (1796-1875) 

Lettre autographe signée. S.l.n.d. ½ p. in-8. 


Il informe son correspondant de son départ « pour un petit voyage », et regrette de ne pas pouvoir assister et « venir Jeudi pour le jugement ».                                                               

680 €

[Camille COROT] - ROBAUT (Alfred) dessinateur et graveur français,

grand admirateur d’Eugène Delacroix et de Camille Corot pour lesquels,

il fut à l’origine du premier catalogue des œuvres de ces deux peintres (1830-1909)


Lettre autographe signée à Maurice Tourneux, concernant « le Dictionnaire de Vapereau, à propos de l’article COROT ». 2 pp. in-8. Superbe lettre concernant une intéressante intervention de l’admirateur de Corot qui tient à apporter une précision concernant son choix de devenir peintre, et sur certaines dates et désignation erronées de ses tableaux. « Ce n’est pas contre le gré de ses parents que Corot s’est fait peintre. Epargner ainsi la vérité sur un tel fait, c’est faire rougir l’ombre de ce fils respectueux par excellence. S’il est vrai que pendant six ans, à la même époque, le jour où il souhaitait la fête à son père, il lui a demandé à sortir du commerce pour être peintre, il est plus vrai encore qu’il se sentait de force à atteindre indéfiniment la permission qu’on tardait lui accorder et qu’on a fini par lui donner volontiers. Certainement cette décision a été accompagnée plus tard de restrictions très fâcheuses, alors qu’en apparence elle semblât prise de bon cœur, et c’est là ce qui a ébranlé pendant plus de vingt ans le moral de l’artiste, mais enfin le fils exemplaire n’a rien fait qu’il crût absolument agréable à ses parents, et je tenais à protester en son nom. .. ». Il a constaté d’autres « erreurs relevées à la hâte. Le tableau (superbe) du Musée de Douai n’est pas de 1834, mais bien de 1848 – donné en 1849. Le tableau du Luxembourg est placé à tort entre les dates de 1839 et 1849, puisqu’il est de 1851. Enfin, ce n’est pas souvenir d’Arlem mais d’Arleux (patrie de Merlin de Douai)…».

380 € 

CORMON (Ferdinand) peintre français (1845-1924).

Lettre autographe signée à Arthur Meyer (d’une autre main). 1 pp. in-8.


Il est confus d’avoir donné la feuille qui lui donnait les proportions du dessin, et « je ne sais plus où. Si la lettre que je reçois de vous me les redonne, je m’en servirais. Sinon, veuillez me renvoyer les proportions […] Vous avez su ce que nous avions décidé hier à l’institut. Nous allons j’espère faire quelque chose de très bien et nous comptons sur vous pour y arriver ».

100 €

COUDER (Alexandre) peintre français (1808-1879).

Lettre autographe signée. 1 pp. in-8. Paris, le 12 novembre 1852.


Très belle lettre. Il est obligé de quitter l’appartement qu’il occupe Place Royale, afin de pouvoir exécuter de grands tableaux, « qui ne peuvent s’exécuter où je suis, vu l’emplacement qu’il faut pour les faire, je reprendrai le grand atelier avec appartement que j’occupais avant de venir habiter votre maison. Cet atelier est situé rue de Varennes, 18. ». En revanche, il s’engage à assurer la location de l’appartement rue Royale jusqu’au terme du bail.

230 €

[Gustave COURBET] Gustave GEFFROY (1855-1926) 
Lettre autographe signée à Jean Lefranc du journal « Le Temps ». Paris, 28 novembre 1919. 1 p. in12. Enveloppe conservée.
     
« Reçu le Courbet, que je conserve, très intéressant pour le séjour en Suisse du grand peintre. Vous me paraissez ne pas être très au courant de l’affaire de la Colonne, dont Courbet n’est en rien responsable. Je vous documenterai, à mon tour… ». 
180 € 

D’ANDIRAN (Jean-Christophe Frédéric-François) peintre français, actif en Suisse (1802-1876).

Lettre autographe signée relative à la Notice de ses œuvres. [Lausanne], Rue du calvaire, le 21 juillet. 2 p. in-4.


Très intéressante lettre relative à la liste de ses œuvres qu’il adresse à son correspondant, afin d’établir une notice pour ses œuvres, probablement destinées à une exposition. Il cite l’ensemble des peintures, des aquarelles, des pastels, des dessins au fusin (sic), mines de plomb. « J’envoie la peinture aujourd’hui, les numéros d’ordre sont inscrits derrière les cadres au fusin. La peinture étant très fraiche dans les deux plus grands N° 132, je serai enchanté qu’il fusse un peu abrité de la poussière. Ce soir ou demain, j’enverrai les dessins aquarelles, pastels etc.… »

280€

DALOU (Jules) sculpteur de monuments, de bustes et de statues. (1838-1902) 
Lettre autographe signée à Mr Lefevre. Paris, 21 mars 1902. 2 pp. in-8. Bordures de deuil. 
 
« Trop faible encore pour participer aux opérations du jury d’admission, je devais vous prier de vouloir bien examiner une étude que mon élève et excellent ami Biaggi a exécuté l’an dernier en Savoie, et qu’il a envoyé sur mon conseil à votre exposition, car je trouve cela plein d’excellentes qualités…».                                                                                                                           
Auguste Biaggi, sculpteur de figures, né à Eaux-Vives en Suisse.                     
140 €
DAVID (Pierre Jean dit David d’Angers) sculpteur français (1788-1856) 
Lettre autographe signée à un docteur. S.l.n.d. 1 pp. ½ in-8. 

Il renouvelle sa demande auprès du praticien « si haut dans l’opinion publique », craignant que celui-ci ait oublié sa première lettre, ainsi que sa recommandation, pour une intervention sur l’enfant d’un de ses amis, qui est devenu sourd et muet depuis une année. 
                                                                                                                                              260 €
DAVID (Pierre Jean dit David d’Angers) sculpteur français (1788-1856) 
Lettre autographe signée à « Mr le Président ». Paris, 13 juillet 1839. 1 p. in-8. 

Il éprouve « un vif regret » de ne pouvoir se rendre aujourd’hui à la séance, « étant obligé de faire partie d’une commission de membres de l’Institut, convoquée pour la même heure que celle de la monnaie des médailles… ».                                                                                                                                    
280 €

DECAMPS (Alexandre-Gabriel) célèbre peintre et graveur français (1803-1860)


Ensemble de 9 lettres autographes signées adressées au danseur et maître de ballet français, Albert (François Décombe-Albert, 1787-1865). Une lettre est toutefois adressée à son épouse, mais qui le concerne et une seconde est adressée à sa belle-mère qui le concerne également. Fontainebleau et Paris, de 1835 à 1839. 9 p. in-4.

 

Belle et intéressante correspondance relative à des demandes particulières d’œuvres que le peintre Decamps avaient réalisées, et acquises par le danseur Albert, afin d’en obtenir le prêt, pour les faire figurer dans plusieurs expositions et salons. Avril 1835. « Vous serait-il agréable que les deux tableaux que vous voulez bien me prêter pour l’exposition, soient emballés aujourd’hui. Demain matin Mr Jadin et moi partons pour Paris, nous ne les quitterons que dans la salle où ils doivent être exposés, l’administration me presse tout est disposé pour le recevoir… ». En décembre de cette même année, il l’informe qu’il vient d’apprendre par un sculpteur, « récemment arrivé d’Italie, que le navire porteur du marbre et tableaux parmi lesquels sont les miens, devois se trouver maintenant tout au plus à Marseille, ce qui porte à un mois encore l’arrivée de mes effets en reste. Vous pouvez compter sur la promesse que je vous fais de vous prévenir aussitôt que j’aurai quelque chose de digne de vous être présenté… ». Il lui recommandera plusieurs amateurs d’art afin de venir visiter ses collections de tableaux. Février 1839, il l’informe de son grand désir, « de pouvoir mettre au salon votre petit tableau du Mendiant … ». Toujours en février 1839, il prévient Mme Himm, sa belle mère, qu’il à écrit à son gendre qui se trouvait à Bruxelles de bien vouloir remettre au porteur un tableau, « qu’il a dans sa possession et que j’aurai le plus grand désir d’exposer, c’est le petit pauvre... ». Celle-ci lui répondra en retour, qu’elle a bien été prévenu par son cher gendre « de remettre le tableau le petit pauvre […] A présent moi-même, je suis dans le doute pour connaître ce tableau car celui que je crois être est un vieillard, ainsi Monsieur pardonnez à ma faible connaissance… ».

1 450 €

DECAMPS (Alexandre) peintre français (1803-1860).

Lettre autographe signée à « son cher collègue ».

Au Veyrier (Lot et Garonne), le 3 juillet [18]56. En-tête gaufré de son monogramme. 1 pp. gd. in-8.


Belle lettre. « Présentez je vous prie aux membres de votre intéressante société l’expression de ma reconnaissance pour l’honneur que j’en reçois avec pour vous-même mon cher confrère, l’assurance de ma considération et de ma sympathique estime. Ps : il est à craindre malheureusement que l’état déplorable de ma santé ne me permette point de prêter à votre exposition un concours dont j’eus été fier ».

200 € 

DEGAINE (Edouard) peintre français, considéré comme l’un des précurseurs de la rénovation de la tapisserie (1887-1967)

Le conservateur Bruno Ythier, précédemment, conservateur de la Cité internationale de la tapisserie d'Aubusson, l’avait remarqué pour sa technique et dont le modernisme de ses tapisseries et de ses cartons, l’avait particulièrement intéressé.


Ensemble de 16 lettres autographes signées des « Degaine », au libraire et éditeur Georges Courville, libraire actif à Angers.

6 lettres ou cartes autographes signées du peintre Edouard Degaine, 3 lettres autographes signées de son épouse Marguerite Degaine et 7 lettres autographes signées de leur fille « Riquette ». Paris et Vallière, principalement de 1938 à 1947.

Plusieurs enveloppes conservées avec affranchissements.


Belle correspondance amicale et professionnelle. Plusieurs lettres font état de rencontres et invitations partagées avec l’éditeur. L’une d’elle, a été particulièrement appréciée par les Degaine revenant de Bretagne, où leur séjour a été magnifique, « magnifique à tous points de vue et je pense que nous aurons plaisir a en parler ensemble car c’est bien souvent que les "Courville" étaient évoqués… Nous devions vous envoyer une ou plusieurs cartes les trois hommes Zunz (Robert, banquier et mécène), Briant (Théophile, son galeriste pendant plusieurs années) et moi, mais en mer, il n’y a pas encore de boite aux lettres et sur terre il faut rouler ! ». 1947. Il lui avoue qu’il prend conscience de son « affreuse déficience amicale ? C’est un peu comme si elle se matérialisait, je la palpe, je la considère et écœuré, je la rejette à l’écart ». Il continue à travailler dans « son coin » et ne vois pour ainsi dire personne. « Lors de mon séjour à Paris, en 45 mon ami Briant….m’informait que Robert Rey (l’historien d’art et conservateur de musée), qui fréquentait dans les temps anciens sa galerie et aimait ma peinture, venant d’être nommé, directeur des Arts Plastiques à l’Education nationale, Briant l’avertissait de ma présence à Paris et lui parlait de mes portes laquées ; a la suite de ça, Rey venait me voir et se déclarait fort intéressé, il me donne la certitude d’importantes commandes. En attendant le Mobilier national me commande un petit paravent et c’est ce dernier que j’ai livré il y a une quinzaine. Il fut fort bien accueilli par M. Fontaine administrateur du Mobilier National qui me dit qu’il irait sans doute à l’Elysée ou à Rambouillet ; Mme Auriol et sa belle fille étant deux femmes de goût…». Il est très sensible de la bonne volonté de son ami éditeur au sujet d’illustrations possibles, « mais il faut que cette sorte de travail, être en contact avec éditeur, imprimeur et collaborer et s’entendre sur la conception que l’on a de l’illustration ; pour ma part je ne la conçois que comme une sorte d’accompagnement plastique très loin du descriptif… ». Il a vu également à Paris, le relieur Bernasconi et l’interrogea pour une éventuelle collaboration concernant « La Mort de Venise ». Il lui demande des nouvelles de Zunz, car sa mère l’avait poussé à solliciter « Bernasconi à faire quelque chose ». Très certainement, il pourrait participer à la création de « très intéressantes reliures, mais il faut-il encore trouver de nouveaux amateurs dans le genre de Robert Zunz… ». Marguerite, son épouse, très attachée à son mari et à ses filles conseille, aux Courville, en septembre 1939, de ne pas « s’exposer à Paris ni de remonter le courant. Quels remous ! ». Elle l évoque à l’épouse du libraire, leurs difficultés du quotidien et précise que son mari n’a pas travaillé du tout dehors. « Il dit que cette période est révolue et que le calme de l’atelier lui est nécessaire – Il a peint qqs natures mortes et fait 2 têtes de laque. Il se plait beaucoup ici (à Vallière), loin des ascenseurs, chauffage central, concierge etc… Zunz lui avait demandé en effet d’illustrer un manuscrit de G. Marcel, il ne se sentait pas au moment même dans l’atmosphère souhaitable, mais ça peut venir, l’inspiration étant une grande fantasque… ». Quant à Riquette qui entretient avec la jeune « Luce » des Courville, une correspondance soutenue, on constate qu’une réelle amitié est installée entre les deux jeunes filles et un échange constructif concernant leur scolarité y est présent. Une de ces lettres est terminée par quelques lignes autographes du peintre, en signe d’amitié.

850 €

DEHERAIN (Herminie) peintre française (1798-1839).

Lettre autographe signée. S.l.n.d. 1 p. in-4.


Belle lettre. Elle sollicite l’appui du directeur de la Galerie de Versailles sur son choix dans « la distribution des travaux qui se préparent ». Elle a par ailleurs adressé au comte de Montalivet une demande « qu’il a favorablement accueillie » et elle ajoute, « je me croirai certaine du succès de ma requête si vous étiez assez bon Monsieur pour m’accorder votre appui. ».

180 €

DELABORDE (Henri, vicomte) peintre d’histoire et historien d’art.

Il fut également en 1855, conservateur du cabinet des estampes de la Bibliothèque impériale (1811-1899)

 

Manuscrit autographe signé intitulé, « LES DUCS D’URBIN - leur influence sur les arts et sur la littérature en Italie ».

73 p. in-folio, montées sur onglet et reliées dans un volume in-folio, demi-basane brune.

Il fut l’un des premiers biographes d’Ingres avec Amaury-Duval. (Ingres, sa vie, ses travaux, sa doctrine). Rare.

 

Très intéressante étude abondamment corrigée, avec de nombreux repentirs et ajouts autographes en marge, sur les ducs d’Urbin, à propos du livre du grand collectionneur d’art James Dennistoun, (1803-1855) « Memoirs of the Dukes of Urbino » paru en 1851. A la suite de cet important article, consacré d’abord aux ducs de la maison de Montefeltro, puis à la maison Della Rovere, on a relié les méticuleuses notices et notes de lecture de Delaborde sur les princes, les évènements historiques, les artistes….                                   

                                                                                                                                          3 850 €

DELACROIX (Auguste) peintre français (1809-1868).

Lettre autographe signée au peintre belge Alexandre Robert. Bruxelles, le 12 mars 1851. 2 pp. gd. in-4.

En-tête du cachet gaufré de « l’institut des Beaux-arts de Bruxelles ». Adresse et marques postales.

Petites déchirures et timbre d’affranchissement manquant.

 

Superbe lettre à propos d’une copie du portrait de la reine qui serait exécutée par Diaz [de la Peña]. Il ne peut le rencontrer et lui exprimer de vive voix le compte rendu de la délibération de la Commission. « Chaque fois elle regrette que vous ne vous soyez pas laissé convaincre de la loyauté de ses intentions et de la nécessité où elle était d’en finir avec la publication ; elle s’entretient de l’impossibilité pour tout artiste n’ayant pas de document authentique de ressemblance de produire un portrait qui puisse satisfaire même faiblement. En vous voyant lutter ainsi contre cet obstacle insurmontable, la commission vous était très reconnaissante de tant d’efforts, mais désespérait toujours de la réussite ; Cependant ayant négocié pour obtenir ce document désiré, il a pu être à votre disposition. Quels sont les malentendus ou les mauvais vouloir qui ont rendus des démarches vaines, la Commission les ignore. Mr Diaz dis qu’il a été sincère et qu’il eut laissé prendre copie de la tête de son portrait de la Reine, je suis fondé à croire qu’il ne s’en serait pas dessaisi, et si cette copie avait pu être prise ce n’eut été que chez son beau-frère… ». Dans cette affaire, il lui apporte son soutient. « Cette répugnance, je la conçois lorsqu’il est d’autres moyens mais dans cette occurrence, je me serais volontiers violenté car il fallait une fin. S’il en était ainsi et que vous me l’eussiez confié je me fusse mis volontiers à votre place et la copie eut été à votre disposition sans que vous eussiez été en relation avec un artiste dont la collaboration vous déplaisait […] il a copié d’abord cette tête et a complété ce travail fesant (sic) le portrait entier. Ses assurances de désintéressement ont pu nous faire croire qu’il obéissait à quelque désir supérieur et à celui d’être gravé solennellement ; il nous a désabusé et nous a fait le prix de son œuvre que des négociations pénibles ont diminué heureusement. Vous le voyez la Commission devait se croire bien obligé à une transaction puisqu’elle a dû payer ce qui devait lui être fourni pour rien mais cette contrainte n’est rien pour elle en comparaison du chagrin qu’elle éprouve de ce que vous la croyez hostile à votre égard… ». A propos de cette affaire, il va être demandé une audience auprès du ministre [Jules] Van Praet, qui fut l’un des principaux conseillers et le principal collaborateur du roi Léopold 1er, afin que les communications aux journaux soient claires. « Votre nom si honorablement connu devient un embarras pour la Commission par l’amitié qu’elle vous porte. Sans cette considération elle pourrait se faire un mérite aux yeux du pouvoir et du public de son courage à bien faire, cependant quoique fasse pour vous ménager, les interprétations ne manqueront pas, puisque sa conduite sera ambigüe, à la première attaque il faudra bien qu’elle se défende et de cette polémique il ne peut arriver rien de bon, encore moins pour vous que pour elle… ».

850 €

DEMONT-BRETON (Virginie) peintre française (1859-1935).

Lettre autographe signée à sa « Chère Henriette ». Wissant, janvier 1914, 4 p. in-8. Bordures de deuil.


Jolie lettre adressée à son amie Henriette, où elle exprime tout le chagrin ressenti suite au décès de sa fille Eliane. « C’est une méningite qui a emporté notre pauvre petite et tous les efforts de la science ont été vains, on a tout tenté, mais c’était fatal !! Notre petite Eliane était un enfant exquis sous tous les rapports, bonté, intelligence extraordinaire, elle avait tout, elle dépassait tout ce que nous avions pu rêver pour elle. ».

180 €

DEMONT-BRETON (Virginie) peintre française (1859-1935).

Lettre autographe signée à son « Cher Monsieur et ami ». En-tête du gaufrage de son nom avec adresse.

[Wissant], le 3 décembre 1918, 4 p. in-8.


Belle et intéressante lettre. Elle félicite son ami concernant le grand succès obtenu pour son ouvrage sur "Corneille". Elle fait ensuite un bilan sur la situation de la France d’après-guerre. « … Que d’évènements depuis ! Que de souffrance de luttes héroïques et maintenant quelle merveilleuse victoire ! L’Alsace et la Lorraine reconquises, la barbarie boche terrassée anéantie ! Quel triomphe pour notre France ! A Douai, les vandales ont détruit complètement la maison de famille d’Adrien*. Ils l’ont d’abord pillée, puis brûlée et ils ont fait sauter les murailles qui résistaient à l’incendie. Cette maison était toute pleine de souvenirs, précieusement conservés, meubles anciens portraits, collections, études de mon père, 600 dessins de lui faits pour ses tableaux environ 300 études d’Adrien et de moi, plus rien, rien ne nous reste. Ma maison de naissance à Courrière a eu le même sort, elle appartient à ma cousine Elodie Rigoulet, mon cousin Jules Breton d’invention (?) qui est allé dans le nord avec Poincaré au moment où toutes ces ruines fumaient encore a des photos de nos foyers détruits… ».


*Adrien Louis Demont (1851-1928) conjoint de Virginie DEMONT-BRETON fut un peintre français.

Vendue

DELVAUX (Paul) peintre surréaliste belge (1897-1994)

Carte postale en couleur signée sur une de ses œuvres de 1938, « L’été ».

                                                                                  Vendue

DEMONT-BRETON (Virginie) peintre française (1859-1935)

Lettre autographe signée à un libraire. Wissant (Pas-de-Calais), 4 octobre 1927. 3 p. ½ in-8.

 

Belle lettre. Elle remercie son correspondant pour l’éloge qu’il a bien voulu faire concernant son travail, ainsi que pour celui de son mari, Adrien Demont et de sa fille, Adrienne Ball Demont. Touchée par ces mots, elle lui propose de lui envoyer 2 ouvrages qu’il ne possède pas. « Souvenances. Promenade à travers ma vie » que son mari vient de faire paraître, « cet ouvrage n’est pas dans le commerce, il l’offre à ses amis », et « Tendresse dans la tourmente », qu’elle fît éditer en 1920, « ce sont mes impressions de grand-mère et de patriote, ces heures tragiques exaltaient en même temps ces deux amours ».

                                                                                                                                             280 €

DESEINE (Louis Pierre) sculpteur français, membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture,

« statuaire de S.A.S. Mgr du Prince de Condé » (1749-1822).

2 Lettres autographes signées. [Paris], 22 Septembre et 22 Novembre 1816. 1 p. in-4 chaque.

 

Très intéressantes à propos du projet pour le monument en mémoire du Duc d’Enghien. Il informe son correspondant qu’il vient d’apprendre par la lettre du ministre, que l’exécution du monument religieux à la mémoire du Duc d’Enghien, lui est confiée et qu’il se présentera le jour-même à la « Deuxième division », afin d’y recevoir les instructions nécessaires à la réalisation.

 

Dans sa seconde lettre, il invite son correspondant à venir jeter un coup d’œil « sur la composition du monument de feu Mgr du duc d’Anguin (sic) que j’ai fait dans la proportion du sixième du Monument à Exécuter ». Il poursuit en précisant qu’il a choisi  le jeudi de la semaine prochaine  et qu’il pourra lui faire l’honneur de dîner avec lui. « Un refus m’affligerait d’autant plus, Monsieur, qu’il ne ferait que me confirmer dans l’opinion que j’ai que les artistes sont plus que jamais privés de cette considération qu’on se faisait plaisir d’accorder, avant la révolution, aux hommes qui joignaient à des valeurs distinguées une conduite honorable… ».

                                                                                                                                           480 €

DETAILLE (Edouard) peintre français (1848-1912) 
Lettre autographe signée à la comtesse Jeanne de Beaumont-Castries. Paris, 28 mai 1883. 1 p. ½ in -8.  

Il lui adresse volontiers une photographie signée pour sa tombola, mais il lui est impossible de lui faire un dessin ou une aquarelle ;  « je n'ai pas un moment à moi, fort occupé par des travaux pressés, et mes cartons, hélas sont bien vides ou plutôt bien vidés au profit de nombreuses ventes de charité auxquelles j'ai pris part tous ces temps ci... ».                                                                          
180 € 

DETAILLE (Edouard) peintre français (1848-1912).

Lettre autographe signée à « Albert Carré ». S. l. Le 6 avril 1888. 1 p. in-8.


Curieuse lettre à propos d’une intervention sur un de ses tableaux dans laquelle il demande à son correspondant de ne pas « supprimer la cantine devant le décor. […] C’était bien plus original d’avoir des gens se remuant devant le fond qui aurait paru d’autant plus mystérieux et éloigné… ».

120€

DIDRON (Edouard), maître verrier français (1836-1902).

Il est le neveu et fils adoptif d’Adolphe Didron, qui fut un archéologue français de renom

mais également un journaliste et éditeur, spécialiste de l'iconographie du Moyen Âge chrétien.


Très intéressant ensemble composé d’une lettre autographe signée au Président de la Société Philotechnique, à laquelle sont jointes 2 autres lettres autographes signées, du peintre et archéologue Ernest Breton relatives à la candidature de Didron. Paris, 11 Octobre 1873. 3 pp. ½ gd. in-8.


Didron adresse avec une grande humilité sa candidature au titre de membre résident à la Société Philotechnique, section des Arts, en indiquant l’ensemble de ses divers travaux par-delà le monde.  Il se positionne comme étant le « représentant d’un art spécial dont l’intérêt est considérable » et détaille avec précision, tout l’intérêt que son art occupe une place dans cette Société. « J’ai l’honneur de vous informer que je désire être admis dans la Société Philotechnique (section des arts) à titre de membre résident. En présentant ma candidature, j’ai le devoir de vous indiquer les titres que je puis faire valoir pour être reçu dans la célèbre compagnie que vous présidez et pour obtenir par cela même un honneur auquel j’attache le plus grand prix. Ces titres sont modestes Monsieur le Président, ils n’ont assurément pas la valeur de ceux que vous avez l’habitude d’examiner, mais je compte sur la bienveillante indulgence de vos honorables collègues ainsi que la vôtre. Je me suis à peu près exclusivement occupé jusqu’ici de l’étude du Moyen-Age chrétien, c’est-à-dire de notre art national ancien, et, tout en continuant la publication des "Annales Archéologiques" dont le deuxième volume est achevé, après la mort de Monsieur Didron ainé, mon oncle et père adoptif, fondateur de cette grande Revue, j’ai appliqué mes connaissances scientifiques et le résultat de mes études d’artiste à l’exécution de vitraux peints. J’ai essayé de faire progresser cet art spécial de la peinture sur verre dont les spécimens anciens brillent d’un éclat incomparable dans nos grands édifices religieux et sont une des gloires de l’art français. Mes œuvres principales sont placées dans les Cathédrales de Paris, Soissons, Langres, Nantes, Sens, Aix, Montpellier, Périgueux, d’Anvers (Belgique) etc. ainsi que dans les églises de Saint Vincent de Paul à Marseille, Notre Dame à Chalons S-M, Saint Eloi à Dunkerque, Notre Dame à Calais, Saint-Sauveur à Lille, du Saint Sépulcre à Abbeville, de Saint Maclou à Pontoise, ainsi que dans une assez grande quantité d’autres édifices en France, en Belgique, en Angleterre, en Espagne, en Allemagne et en Amérique. La nature même de mes travaux qui sont principalement de l’ordre décoratif, ne me permet guère de les préciser davantage, ce que je tenterais de faire, cependant, si cela vous semblait  utile…. ». 

Les deux lettres autographes signées du peintre et archéologue Ernest Breton sont relatives à la candidature de Didron. Dans sa lettre du 3 Novembre 1873, Ernest Breton informe le Président qu’il ne pourra pas se rendre à la séance prévue le soir-même, pour examiner la demande de Didron. Il lui adresse toutefois son rapport sur le maitre verrier et lui demande de « le faire signer par MM. David, mes collègues de la Commission… ». Le rapport, signé par Breton, et co-signé par les frères David [Jules David, lithographe et peintre français et François Alexandre David, décorateur ornemaniste français], ne tarit pas d’éloges pour le verrier « S’il est un art bien véritablement français et dans lequel notre pays n’a jamais eu à craindre de rivaux c’est celui de peindre ces admirables verrières d’honneur de nos splendides cathédrales ogivales. Cet art, qui du premier coup était arrivé à l’apogée de son éclat au XIIIème et pour la beauté des couleurs et qui aurait pu tomber en décadence dans les siècles suivants malgré le perfectionnement notable de la composition et du dessin avait été totalement abandonné au XVIIème et XVIIIème siècle. C’est à notre temps qu’était réservée la gloire de la ressusciter en le perfectionnant. Maréchal de Metz, les Lobins de Tours, les manufactures de Sèvres, de Choisy, de Clermont etc. … l’ont remis en honneur. Et voici que l’un de leurs plus habiles collaborateurs vient demander à prendre place dans nos rangs. Monsieur Edouard Didron, présenté par MM. De Beaumont et Roux-Ferrand, s’est consacré à cet art et a enrichi de ses précieux précédents, un grand nombre d’églises de France, de Belgique, d’Allemagne, d’Angleterre, d’Espagne et même d’Amérique. Ses travaux spéciaux ne l’ont pas empêché de continuer ses études sur le Moyen-Age et de conserver la direction de l’intéressant recueil des Annales archéologiques, fondé par son oncle, M. Didron Ainé, qui a laissé dans la science un nom si justement honoré. Nous pensons donc que la Société Philotechnique ne peut que faire une excellente acquisition en la personne de M. Edouard Didron et nous avons l’honneur de vous proposer son admission en qualité de membre résident de ka classe des Beaux-arts… ».

                                                                                        Très intéressant ensemble           780 €

DOMERGUE (Jean-Gabriel) peintre, illustrateur et affichiste français (1889-1962)

Lettre autographe signée à sa chère amie. Cannes, 22 avril 1962. 1 p. in-4.

 

Belle lettre de condoléances. « Je viens pleurer avec vous, l’être cher que vous perdez, que nous perdons tous ses amis […] Je vois défiler tous ces souvenirs de jeunesse, Cannes la belle époque… ».

                                                                                                                                             150 €

DOMERGUE (Jean-Gabriel) peintre, illustrateur et affichiste français (1889-1962)



Photo originale, le représentant avec papier et crayon, probablement en train de réaliser une esquisse de son épouse allongée, sur un transat dans leur villa de Cannes. (18 x 24 cm). 

                                                                                                                                               80 €

DORE (Gustave) illustrateur et peintre français (1832-1883) 
Lettre autographe signée à la comtesse Jeanne de Beaumont-Castries. Lundi, s.d. 1 p. in-8.

« J'ai attendu jusqu'à présent pour vous répondre, espérant me trouver ce matin en meilleur état de santé ; mais depuis avant hier
mes maux de tête et d'yeux m'ont fait qu'accroitre et hier j'ai dû laisser mes travaux et mon atelier. Je me vois donc, bien à regret dans l'impossibilité complète de passer une soirée au théâtre... ». 
380 € 

DOTREMONT (Christian) peintre et poète belge, célèbre pour ses logogrammes,

membre du groupe surréaliste belge, cofondateur avec Pierre Alechinsky  du mouvement Cobra,  (1922-1979)

Lettre autographe signée « Christian » aux frères Piqueray.

Gabriel et Marcel Piqueray animèrent la célèbre revue surréaliste belge « Phantomas », pendant plusieurs années.

ls ont été aux côtés de Théodore Koening, Joseph Noiret, Marcel Havrenne, fondateurs de cette revue.


Superbe lettre relative à un projet d’édition, projet pour lequel Dotremont semble enthousiaste, convaincu que son intervention pourrait être utile, étant très « attaché à l’œuvre magnifique, prodigieuse, de Colinet, qui a droit au premier plan ». Il tient à leur annoncer une considérable nouvelle. « Mon ami Yves Bonnefoy, qui a acquis une influence, est disposé à chercher un éditeur français pour un ensemble plus ou moins vaste de textes de Paul Colinet. [Paul Colinet était peintre, écrivain, membre du groupe surréaliste belge, 1898-1957]. Qu’en pensez-vous ? A vous et à Robert Willems (neveu de Paul Colinet) de prendre la décision préalable Il me semble qu’il y a là une chance. Si vous êtes d’accord, pourriez-vous vous charger de réunir bientôt le plus de textes possible ? Je pense même que - sans trop y croire d’avance - nous devons envisager l’éventualité d’une publication quasi complète. Les textes déjà imprimés ne devraient pas être redactylographiés, du moins pour Y. B. Quant aux inédits, l’éditeur souhaiterait sans doute qu’il y en ait. A vous de voir dans quelle mesure etc. Quant aux textes écrits en collaboration avec vous, je crois qu’ils devraient être joints aux autres, et nous verrions la réaction d’Y. B. et de l’éditeur. "Les Difficulteurs" aussi devraient à mon avis, être proposés, de même que tels dessins de Colinet liés à des textes… ».

                                                                                                                                          1 480 €


DUCORNET (César) peintre né sans bras ni fémurs, (1806-1856).

Lettre autographe signée « C. Ducornet né sans bras » à sa bonne « Madame Daunois ». S.l.n.d. 2 pp. in-8. Adresse au verso.


Belle lettre de recommandation. Il lui demande d’intervenir auprès de Monsieur Douchet pour lui présenter Mr Rouillard, ex Maréchal des Logis des Dragons. « Le nommé Rouillard…désirerait se placer dans l‘administration des voitures publiques ». Cet ancien militaire ne sait pas où s’adresser, « et encore moins quelles sont les démarches qu’il y aurait à faire, je viens vous prier d’avoir l’extrême bonté de le mettre en rapport avec Monsieur Douchet…C’est un homme d’une bonne conduite et d’une moralité intacte c’est pourquoi je prends la liberté de vous le recommander. Je compte sur votre obligeance dont vous m’avez si souvent donné des preuves. ».

230 € 

DUMAS (Marie) peintre et romancière française, fille d’Alexandre Dumas Père.

Elle éprouva les grandes difficultés d’une femme de son siècle à évoluer dans l’univers des hommes (1831-1878).

Lettre autographe signée « Marie Olinde Petel Alexandre Dumas » [du nom de son époux, Pierre Auguste Olinde Petel,

mariage célébré en 1856], à l’historien français, Damas Hynard. Paris, 26 Mai 1864. 1 p. in-4.


C’est depuis le couvent des « Dames de l’Assomption » à Auteuil, qu’elle lui demande de bien vouloir la recevoir rapidement.           « Voulez-vous me faire l’honneur de me recevoir, si cela vous est possible ? Je m’empresserai d’aller à vous le jour où vous voudrez bien m’indiquer ».                                                                                                                                      

                                                                                                                                             180 €

DUNOYER DE SEGONZAC (Albert André Marie) peintre, illustrateur et graveur français (1884-1974)

Lettre autographe. 12 novembre 1956. 4 pp. in-4.

 

Intéressante lettre de recommandations en prévision de son arrivée en Provence. Les œuvres de Venise arriveront prochainement, « les 3 grands tableaux devront être montés au 2ème étage dans l’atelier, car ils resteront à Chaville. Pour les petits, les aquarelles et les dessins ils resteront au rez de chaussée jusqu’à ma venue… ». Il précise également, « que la veuve d’Ivor ne vendrait pas ses tableaux de sa collection », d’ailleurs, ce qu’il préfère. Enfin, il termine en lui précisant qu’il faut écrire à « Fels » pour lui dire qu’il est encore dans le Morvan, mais dès son arrivée en Provence, il sera prévenu.

                                                                                                                                             380 €

DURET (Francisque) sculpteur français (1864-1865) 
Lettre autographe signée à son cher ami. S.l.n.d. (1859 ?) 1 p. in-8. 
 
Très belle lettre en faveur du peintre William Bouguereau. « Le prince Napoléon qui a partagé notre dîner de l’Institut, samedi dernier, m’a dit avoir remarqué avec plaisir la peinture décorative sur fond noir et or exposée cette année. Je sais que Bouguereau est porté sur la liste des croix. Si vous pouviez l’y faire maintenant soit en parlant au prince, soit à d’autres, l’auteur des Funérailles de Sainte Cécile n’a pu exposer ses meilleures peintures qui décorent l’Hôtel Bartholony père et mérite la décoration avant tout autre. ».                                                                                                                                                                                                      

260 €

ESTAMPE (Salon de l’)

Carton d’invitation pour la 6ème exposition du Salon de l’Estampe originale « Exposition de la société des Peintres-Lithographes », carton illustré sur la page de couverture d’un dessin imprimé d’Abel Faivre. (14 x 18cms)


Exposition du 17 Février au 10 Mars 1906, organisée par Félix Bracquemond, Eugène Carrière et l’historien de l’art et le premier conservateur du musée Rodin, Léonce. Bénédite, comprenant en particulier « l’exposition complète de l’Œuvre lithographié (sic) de Fantin-Latour ».

140 €

FEUGEREUX (Jean) peintre, aquarelliste français (1923-1992)


Dessin avec dédicace autographe signée sur première page d’un ouvrage relatif à une petite rétrospective de l’œuvre du peintre, avec plusieurs reproductions et de nombreux commentaires de critiques. Editions Costes à Paris. 22 p. gd. in-8 oblong. (22,5 x 16 cm).


380 €

FINI (Leonor) peintre française d’origine italienne (1908-1996)

Lettre autographe signée à son « Cher Alfredo Arias », le metteur en scène et dramaturge franco-argentin. 1 p. in-8 oblong.


Carte décorée au verso de 3 chats (imprimés). Elle a beaucoup aimé le spectacle d’hier et souhaiterait pour le 10 avril prochain, obtenir 2 places pour des amis américains. « Je suppose que le succès sera énorme ».

230 €

FONTAINE (Pierre) architecte français (1762-1853)

Nommé en 1813, premier architecte de Napoléon 1er, et de Charles X. il est à l’origine avec l’architecte et décorateur Charles Percier de la construction de l’Arc de triomphe du Carrousel.

Lettre autographe signée. Paris, 13 octobre 1827. 1 p. in-4.

 

Il demande à son correspondant de bien vouloir donner à l’épouse d’Adolphe Hodin tous les renseignements en son pouvoir, afin de favoriser une place de dessinateur pour son mari qui a passé « l’examen du conseil des Bâtiments civils le 27 septembre dernier ». Il est présenté par « Monsieur Goust à l’Arc de triomphe de l’Etoile… ».

                                                                                                                                             280 €

FORAIN (Jean-Louis) peintre et graveur français (1852-1931)

Lettre autographe signée à son épouse Jeanne. [Jeanne Bosc, peintre et sculptrice française] Nice, 27 avril 1922.

1 pp. petit in-8 oblong. Petites imperfections.

 

A propos de ses soucis de « molaires » pour lesquelles, le praticien conseillé par un de ses amis, est intervenu, pour lui extraire quatre molaires, sans douleur. « Et c’est vrai puisqu’hier il m’a extrait quatre racines sans douleurs sans cocaïne, par un courant d’oxygène qu’il vous envoie sur la gencive, cela produit un froid… et il tire…On la sent passer mais on ne souffre pas. Te dire que c’est réjouissant serait exagéré. Il me fabrique au plus juste un appareil qui m’aidera à broyer et mes digestions ne seront plus imparfaites. C’est tout pour ma personne. Le déjeuner tout à l’heure avec Georges Hugo. [peintre français, petit fils de Victor Hugo] J’ai reçu de Florence une carte de Jean-Loup et une de Winey Edmond de Polignac (pour Winnaretta Singer, princesse de Polignac, dite Winnie, qui est une mécène musicale d'origine américaine et une des héritières des machines à coudre Singer.) Elle me parle de loup avec admiration… ».

                                                                                                                                             230 €

FORBIN (Louis Nicolas Philippe Auguste de, comte) peintre français d’histoire, de compositions animées, directeur des musées royaux, membre de l’Institut (1777-1841) 
Réunion de deux lettres autographes signées et une lettre signée. 

a)  Lettre signée pré-imprimée à l’en-tête des Musées Royaux et datée du Louvre, le 7 août 1832. 1 p. in-8. « Les Suisses et Gardiens des Musées Royaux du Louvre et du Luxembourg laisseront entrer tous les jours Mr Fabien Pillet et sa Société jusqu’au 1 er janvier 1833 ». 

b)  Lettre autographe signée au journaliste et administrateur français Fabien Pillet (1772-1855) S.l. 1 p. in-8. 22 avril 1822. 
Il est « charmé de trouver l’occasion de faire une chose qui soit agréable » à son correspondant. 

c)  Lettre autographe signée aux « Bureaux de la Presse ». S.l.n.d. Il informe qu’il reçoit en double le journal de la Presse. 
 
 L’ensemble des 3 pièces        280 €
FORBIN (Louis Nicolas Philippe Auguste de, comte) peintre français d’histoire, de compositions animées,
directeur des musées royaux, membre de l’Institut (1777-1841) 
Ensemble de 2 lettres signées « Le comte de Forbin », au peintre Alexandre Colin (1798-1873) grand portraitiste, 
qui fut un élève de Girodet. On connait de lui de nombreux portraits de ses contemporains du théâtre et de la peinture, 
notamment celui de son ami Delacroix ainsi que celui de Géricault. 

Ces deux lettres datées du même jour, soit le 8 mai 1835, et présentant sensiblement le même contenu, concernent l’acquisition de son tableau « la Jeune Convalescente », qui faisait partie de l’exposition de cette même année. « Mr l’Intendant Général de la Liste Civile m’a fait connaître que d’après les ordres du Roi, il vous a été commandé un tableau pour la Galerie d’Apollon au Louvre…». 
                                                                                                     
Les 2 lettres         480 €

FOURNIER (Gabriel) peintre français (1893-1963)

Lettre autographe signée au critique d’art [Anatole] Jakovski (1907-1983). S.l. le 12 novembre 1958. 4 pp. grand in-8.


Longue et très intéressante lettre au critique, le remerciant pour ses "Portraits souvenirs" et la belle préface qui accompagne « Macédoine de Paris ». Il le félicite pour la qualité de ses textes admirables et toujours de qualité rare. Pour le remercier, il lui envoie son " Petit Charlot ", « une déjà vieille petite chose que j’ai mijotée bien avant d’oser l’écrire. Et aussi un rouleau qui est pour vous amuser : le règlement des "Phantomes et Satyres " du Palais de Fontainebleau. Le texte est une fantaisie de l’architecte en chef des palais nationaux… ». Il lui signale qu’il a envoyé selon ses recommandations, son livre "Cors de Chasse " à l’écrivain français Robert Mallet (1915-2002). Il ajoute que son livre est en cours de traduction en langue anglaise par un jeune poète, ce qui semblait impossible d’après son éditeur, Pierre Cailler. « En ce moment, "Cors de chasse" est en cours de traduction par un jeune poète anglais de 21 ans. Il soumet ses feuilles à ma femme et je crois que j’aurai une traduction parfaite. Ce que Cailler croyait impossible avec mon livre. J’y vais de ma peine aussi car ce jeune anglais ignore tellement de choses que je dois réellement l’initier à cette époque… ».

300 €

FOURNIER (Gabriel) peintre français (1893-1963). Lettre autographe signée « G.F »

au critique d’art [Anatole] Jakovski (1907-1983). Paris, 1959, 1 p. ½  in-8.


« J’espère que vous serez à Paris » déclare Fournier au critique, en espérant « qu’il vous sera permis de visiter mon exposition graphique. Vous verrez que je suis un peu primitif. J’ai d’ailleurs conservé intactes toutes mes illusions de l’enfance qui suit mes réalités. […] Katia Granoff * (galeriste et poétesse française d’origine russe, 1896-1989),  expose ma peinture, à la suite du 9 au 23 janvier… ».

200 €

FOURNIER (Gabriel) peintre français (1893-1963).

Lettre autographe signée au critique d’art [Anatole] Jakovsky (1907-1983)  S.l. 9 juin 1959. 4 pp. gd. in-8.


Longue et très intéressante lettre au critique d’art expliquant les raisons de son long silence occasionné par un excès de fatigue, lié à ses 2 dernières expositions. « Un coup de bambou carabiné, une vraie dépression nerveuse […] Et voilà pourquoi vous ne m’avez pas vu rue des mariniers et pourquoi je n’ai pas fait ce que j’aurais tant aimé faire : un dessin de votre paysage américain ». Il le rassure au sujet des poèmes qu’il a écrits et qu’il a envoyés à Blaise [Cendrars]. « Ne vous tourmentez pas pour ce qui n'a pas marché avec Blaise… Il le regrette car il était pris par le charme de ces poèmes. S’il ne vous a pas renvoyé votre texte sur votre chat c’est que j’espère lui faire q.q. chose avec vous. Il est charmant ce texte… ». Il poursuit concernant l’inauguration du monument Apollinaire, et a bien pensé à lui devant une devanture de photographe rue de Rennes. « J’ai toujours pensé avec effroi que nous assisterions à la fin d’une très belle époque et je crois hélas ! ne pas m’être trompé ».

Enfin, il lui adresse la préface d’une exposition dont l’invitation est imprimée par Blaise, invitation « qui vous surprendra autant qu’elle m’a surpris pour qui connait le Monsieur. Et je vous copie cette autre invitation non moins significative. Voici : GALERIE MONTMORENCY 85 rue du Cherche midi. RENCONTRES ». Premier salon énumère la liste des membres du Comité de patronage de l’exposition, dont on relève les noms de Paul Belmondo, [Jean] Carzou, [Jean] Cassou, Cocteau, [Yves] Brayer, Mauriac…

350 €

FRANCESCHI (Jules), sculpteur français de statues et bustes, élève de Rude (1825-1893).

Dessin autographe au crayon représentant une femme assise tenant un enfant sur ses genoux. (15,2 X 10,7cm).

300 €

FRIANT (Émile) peintre, illustrateur et graveur français (1863-1932)

Lettre autographe signée à Monsieur Gille. Friant fut parmi les novateurs français qui décidèrent de participer à une nouvelle aventure picturale à la recherche d’une nouvelle "lumière ". Biskra (en Algérie), 18 janvier 1892. 1 p. 1/3 p. in-8. Les lettres de cette période sont peu courantes.

 

Janvier 1892 est l’année où Friant repart en Algérie, à Biskra qui sera son dernier séjour en Afrique du Nord. C’est à cette période, qu’il peindra plusieurs tableaux d’une intense luminosité, « vue du désert, environs de Biskra », « la Fileuse d’El Kantara », pour n’en citer que quelques-uns, ce dernier  étant l’une des plus fortes œuvres orientalistes de l’artiste.


Il lui envoie sa « procuration » sur papier timbré, « mais je vous en supplie, que celle-là soit donc la dernière et qu’elle serve pour la vie ! Vous avez dû recevoir mon télégramme vous indiquant le titre d’un bois-brûlé, la seule chose que je puisse exposer cette année : elle arrivera je pense avant le 1er février… ».

 

Il est à noter que le tableau cité dans cette lettre « Un bois-brûlé », tableau qui est conservé au musée des Beaux-arts de Nancy, est daté comme étant un tableau réalisé en 1906, représentant une scène de la vie rurale dans les Vosges, où des paysans brûlent des branches pour fertiliser le sol. Au regard de cette lettre, sa datation semble erronée.

                                                                                                                                             480 €

FRIESZ (Émile Othon) peintre français (1879-1949)

Lettre autographe signée à un ami. « Les Jarres » Cap-Brun, Toulon, 1er avril 1931. 2 pp. gd. in-4.

 

Longue et belle lettre. Il regrette de ne pas pouvoir se trouver à Paris, les 8 et 9 avril prochain. « Mais si vous croyez pouvoir faire acheter quelque œuvre de moi à votre ami Mr François Franck - dites-moi par prochain courrier - si vous ne pourriez aller avec lui à mon atelier - où je donnerai des ordres pour vous laisser pénétrer et voir quelques toiles ». Il lui suggère « une composition avec personnages – Une marine la mer (avec 2 barques). Cela m’intéresserait de vendre (c’est entendu) mais surtout au musée d’Anvers ville qui a été un séjour d’admiration et de prédilection à plusieurs époques de ma vie d’artiste - et où j’ai d’ailleurs beaucoup travaillé ». Il lui demande une réponse rapide en souhaitant que l’affaire puisse se faire, sachant que « Si l’affaire était sûre qu’on vende un tableau très important j’aurai pu à la rigueur venir exprès… ». Il lui indique en marge de sa lettre, les prix souhaités.

                                                                                                                                             780 €

FUMIÉRE (Adolphe), statuaire .

Lettre autographe signée à la suite d’une lettre rédigée par Achille Jubinal. Paris le 3 Juillet 1860. 2 p. in-8.

 

Le politicien sollicite Mr Bromberg, son correspondant, d’être utile à la demande du statuaire, qui est « un homme de vrai talent ». Cette requête concerne une demande bien précise, puisqu’il s’agit de bien vouloir lui accorder un délai supplémentaire, afin de pouvoir finaliser son œuvre pour le Salon de Bruxelles, l’agenda ayant été modifié. Il se retrouve dans l’incapacité de produire cette œuvre dans les temps impartis. « Grâce à votre bon conseil et à celui de Monsieur le ministre de l’intérieur [Adolphe Billault], je commençais en arrivant à Paris une figure pour le Salon de Bruxelles ; j’avais alors jusqu’au mois d’Aout, c’était le temps nécessaire mais cette date ayant été changée depuis, malgré mes efforts je ne pourrai arriver à temps […] et que vous aurez l’extrême obligeance de m’accorder un sursis, ma figure ne pouvant arriver avant les premiers jours d’Aout. Cette statue (plâtre 75 cm de hauteur) est une allégorie de l’amour que j’appelle "le Préféré". J’enverrai aussi le médaillon de Mr B. [Billault] en plâtre… ». 

                                                                                                                                             280 €

Verso
FRED (Fred Othon Aristidès, dit) dessinateur de dessins d’humour et de BD, né à Paris (1931-2013), d’origine grecque. 
2 dessins autographes (encre et aquarelle)
tirés des « Voyages de Philémon » 16 x 16,5 cm, chaque.       
Vendus    

FREMIET (Emmanuel) sculpteur français (1824-1910).

Lettre autographe signée. S.l.n.d. 2 p. in-8.


Il répond à la demande de sa correspondante, concernant les modalités d’inscription aux cours pour sa fille. « Mademoiselle votre fille aurait seulement au moment du cours à se faire inscrire à l’administration et le jour de l’ouverture du cours à y arriver de bonne heure afin d’y prendre possession d’une bonne place… ».

130 €

FRIESZ (Emile-Othon) peintre français de compositions, de portraits, de paysages, un des principaux représentants du fauvisme (1879-1949) 
Lettre autographe signée à l’écrivain Albert t’Serstevens. 21 mars 1928. 4 pp. in-8. 

A propos d’une résidence que l’écrivain envisage d’habiter, résidence pour laquelle la réponse reçue de sa gardienne l’a quelque peu angoissée. « Je vous laisse à vos réflexions n’y pouvant rien ajouter, car ainsi que je vous l’ai dit, j’ai loué cette maison et son admirable terrain les yeux fermés pour être maître de choisir à la rigueur mes voisins et empêcher un morcellement possible. J’en connaissais l’intérieur très bien aménagé et entretenu du temps de son locataire le baron italien. Mais j’ignorai tout de l’ameublement ancien enfermé dans les greniers et qui a repris sa placebien incomplet je le crains) - Décidez, en résumé : maison et site admirable, le reste x. !.. ».                                                                                                                                      
380 € 

FROMANGER (Gérard) peintre français (1939-2021)

Composition originale formant dédicace autographe signée « Gerard F. », datée et réalisée du 10 février 1980,

sur la première page du catalogue de l’exposition, exposition consacrée au peintre pour son œuvre de 1978/1979.


Nombreuses reproductions, pour cette exposition organisée du 16 janvier au 10 mars 1980,

au Centre Georges Pompidou à Paris. 64 p. in-folio (30 x 21,5 cm).

 

Superbe et originale composition exécutée en multipliant un tracé calligraphique, réalisé à l’aide de plusieurs feutres, aux couleurs variées.

                                                                                                                                              480 €   

GALLE (André) graveur français de médailles particulièrement actif pendant l'Empire et la Restauration. (1761-1844)
Lettre autographe signée « Galle aîné » à Mr Daguin, chez « Mr Didot ». 
Ce 20 brumaire, An 12. (12 novembre 1803) 1 p. in-8. 

Il le charge de remettre au porteur « six cents francs » dont il fournira le reçu avec ceux qu'il doit déjà. Il est tombé d’accord sur « cet objet » avec Mr Didot, et il est important qu'il reçoive cette somme « sur le champs », cette somme étant nécessaire pour payer « un effet ».                                                                            
180 €

GAYRARD (Paul), sculpteur et médailleur français (1807-1855)

Lettre autographe signée S.l.n.d. ½ in-8.


A propos du buste d’Henri V, comte de Chambord. « Je vous envoie le Buste du Prince que nous aimons tant et que vous servez si bien. Les personnes qui ont vu récemment l’auguste modèle trouvent le portrait fort ressemblant. Si vous le jugez ainsi, je suis sûr par avance que vous serez aussi heureux de l’accepter que moi de l’offrir. ».

140 €

GEN-PAUL (Eugène Paul, dit) peintre et graveur français (1895-1975) 
Correspondance de 17 lettres autographes signées à son fils. 23 p. de formats divers (dont 6 sur cartes postales) 
Paris, Düsseldorf, Amsterdam, New-York, de 1959 à 1969. 

Correspondance d’un père très attentionné. Le jeune « Gen-Paul » passionné par l’Amérique va recevoir régulièrement de son père, des vêtements, des bottes « de Cowboy … », des « bleu Jeans américain ». Pour le billard américain, il a besoin de son aide, car cet article est introuvable. « Tu m’avais dit que c’était un de tes amis de ton âge qui en possède un…il est facile d’en connaitre le prix et l’adresse du magasin de vente… ». Il lui reproche de ne pas avoir souvent de nouvelles. En revanche, il pense souvent à lui lorsqu’il travaille et lui recommande d’acheter l’almanach Tiercé Weekend de 1964, « A la page 138, ton portrait sur un poney ». Un voyage aux Etats-Unis est en projet et lui demande de lui faire parvenir le plus vite possible, « 3 photos de toi pour mon passeport. Je voudrais faire les démarches la semaine prochaine. Je pense aussi à l’autorisation que maman doit me procurer… ». Après ce séjour en Amérique, le peintre est resté seul à New-York. « Vous voilà à Limoux d’un jet. Tu dois y trouver un contraste mais y retrouver tes habitudes et tes copains. Maman va pouvoir se soigner, se reposer et j’espère y retrouver la santé. Votre voyage a été abrégé malgré cela tu y as vu des choses dont tu te souviendras, en plus tu as fait des progrès dans la langue naturellement avec l’accent américain surtout en mâchant du chewing-gum au désespoir de ton prof d’anglais… ». Dans sa dernière lettre, en 1969, il lui rappelle le temps où il le prenait dans ses bras et le faisait « sauter en l’air comme une crêpe » et maintenant avec sa taille de 1,82 m « Je me vois pas à te mettre en voltige […] Juillet m’a apporté mes 74 piges, bon pied bon œil. Un peu handicapé pour le saut à la perche et le kilomètre nage papillon, faut bien se résigner. » Enfin il le rassure pour son amaigrissement. « Tu verras avec ta nature, tu retrouveras bien vite tes biscottos. Je pense qu’après ma blessure de guerre, j’étais descendu à 29 kg à l’hôpital d’Ambérieux. On me remontait au mou de veau et à la farine de maïs. C’était pas du jojo. On est de bonne race… ».                                                                          
Vendue
GEN-PAUL (Eugène Paul, dit) peintre et graveur français (1895-1975) 
3 lettres autographes signées, et deux dessins à sa femme « Gabiche ». Paris, 20 juillet 1962, 11 mars 1963 et 20 mars 1964. 
7 pp. in-4. 

Il est heureux de les savoir « naviguant par beau temps. Notre GEN doit se sentir réduit en espace vital, mais s’intéresse surement à la navigation. Peut-être péchez-vous. You are in luck’s way et comme tu me l’écris, l’enfant est splendide. J’espère que vous n’avez pas le mal de mer... ». Il est en ce moment seul « dans la tole sans ombrage, triste. Des hommes sont venus couper mon vieil arbre que j’ai toujours connu, le devant de l’atelier est vide, ainsi finissent les choses ». Il l’informe d’une petite intervention chirurgicale, « une petite croissance de chair à l’intérieur de la joue », et lui demande si leur fils a besoin de « benouzes, limaces, tatanes etc. ». Dès qu’il aura son fils près de lui, il essayera de lui organiser « un séjour avec spectacles entre autre, Cyrano si possible… ». Enfin, il doit passer à la TV début avril.
 
 Le premier dessin au stylo à bille, représente son visage dessiné deux fois, au recto et au verso (monogrammé « GP ») 16 x 8 cm. 
 Le second, de 1960, un message à l’occasion des fêtes de Pâques, le tout dans un cadre doublé aux crayons gras rouge et bleu, cerné par 14 cœurs. « A tous deux Joyeuses Pâques ».                                                                                                                                  

1 350 € 

GEN-PAUL (Eugène Paul, dit) peintre et graveur français (1895-1975)


Dessin autographe signé à l'encre de Chine de 1949, titré « Gabiche » (sa femme Gabrielle Abet, avec laquelle il se maria en mai 1948, puis divorça en 1951). 19 x 26,5 cm. Au verso le peintre a rajouté au crayon gras rouge : « à Gabiche » accompagné d'un cœur.

Encadrement.

1 450 €

GEN-PAUL (Eugène Paul, dit) peintre et graveur français (1895-1975)


Dessin autographe signé au crayon. Nu allongé, titré : « Gabiche Langwel Hotel, 44 street, 29 août 48, New York ». Encadrement. Beau portrait de sa femme nue. (24,5 x 32,5 cm) Petites imperfections. Encadrement.

1 250 €

GENTIANE BRUNE

 

Aquarelle originale réalisée par l’illustrateur PEN pour l’affiche publicitaire de la GENTIANE BRUNE, « tonique, apéritive et digestive ». Distribution à Paris, 10 boulevard de Charonne et à Amiens, 63, rue des 3 Cailloux. (22 x 15 cm). Une note précise que le format définitif sera de 90 x 60 cm. Rare.

                                                                     850 €

GERARD (François, baron) peintre français d’histoire et de portraits (1770-1837) 
Lettre autographe signée à « Monseigneur ». S. l. 20 septembre 1826. 1 p. in-folio. 
   
Nommé comme membre de la commission qui doit surveiller l’exécution des travaux de sculpture du monument de « Monseigneur le dauphin et de la dernière Campagne d’Espagne » à Toulouse, il s’empresse à cette occasion de remercier son bienfaiteur en saisissant « les occasions qu’elle voudra bien me donner de lui prouver mon zèle et mon dévouement, et je le supplie de croire que dans cette circonstance je m’efforcerais de justifier la confiance dont elle a la bonté de m’honorer… ».                                                
380 €

GERÔME (Jean-Léon) peintre et sculpteur français, membre de l’Académie des beaux-arts (1824-1904)

Lettre autographe signée à son « Cher collègue ». Paris, 17 avril 1903. 1 p. in-8.


Il lui recommande une chanteuse de talent qui désirerait se faire entendre au cercle. « Je me suis laissé dire qu’elle avait une belle voix et beaucoup de talent, vous en jugerez en la convoquant si vous le jugez convenable… ».

                                                                                                                                             160 €

GERÔME (Jean-Léon) peintre et sculpteur français, membre de l’Académie des beaux-arts (1824-1904)

Lettre autographe signée à Madame Roland, Paris, s.d. 1 p. in-8.

Au verso, d’une autre main, figure l’adresse de l’atelier de Gérôme, « 75, rue Notre Dame des Champs »,

ainsi que le programme de la soirée : « Dîner et comédie ».

 

Charmante invitation pour un dîner en compagnie d’une relation commune, « Mme Gilly […] Vous savez que nous dinons de bonheur (sic) tachez donc de vous trouver à la maison avant 6 heures. Et les conférences ! Nous les avons en vain attendues…. ».

 

On joint son portrait en carte postale.                                                                               

  180 €

GERÔME (Jean-Léon), peintre français (1824-1904)

Lettre autographe signée au céramiste français André de Talmours, (né André Serph Dumagnou).

[Paris] 12 Mars 1903. 1 p. in-12 oblong.


Il répond aux demandes du céramiste. « Ce que vous me demandez n’est pas possible, pour deux raisons, c’est que cela me gênerait dans mon travail, ensuite que mes modèles ne voudraient pas se prêter à ces reproductions destinées au public. ».

On joint son portrait édité par les chocolats « Gamelin ». Ancienne collection H. Desbordes.

130 €

GERÔME (Jean-Léon), peintre français (1824-1904)

Lettre autographe signée au galeriste Georges Petit

(G. Petit, fut à l’origine de plusieurs Salons et Expositions dont celle des Aquafortistes de 1879 à 1932).

Paris, 24 décembre 1891. 1 pp. in-8.


Intéressante lettre à propos de l’exposition des Aquarellistes de 1892, pour laquelle Gérôme demande l’intervention du galeriste. Il a reçu une lettre de Detaille (le peintre Edouard Detaille) qui l’informe, « qu’avec Vibert [Jehan Georges Vibert, peintre] Président des Aquarellistes, ils ont pris sur eux la responsabilité de faire fermer l’Exposition des Aquarellistes deux jours plus tôt, avant la date réglementaire c’est-à-dire le 29 mars au soir. Si vous Monsieur Petit, vous pouviez nous donner neuf jours, du 1 er avril au 9 avril au soir, cela nous ferait onze jours : c’est-à-dire un pour l’accrochage, et dix pour l’exposition. Cette solution nous satisfait pleinement, et j’espère que vous ferez le possible pour arriver à ce résultat, car je ne vois pas d’autre combinaison. ». Il lui demande de lui adresser quelques lignes à ce sujet, « car j’en ferais part aux Membres du Comité Raffet que je verrais lundi… ».

280 €

GILBERT & GEORGE (né respectivement en 1943 et en 1942) artistes plasticiens anglais vivant et travaillant ensemble à Londres.


Carte postale signée par les deux, sur la reproduction de  leur tableau de 1989, intitulé « Blood Heads ». (15 x 10,5 cm).             

                                                              280 €

GIRODET-TRIOSON (Anne-Louis) peintre, illustrateur et graveur français (1767-1824)

Lettre autographe (minute) avec nombreux repentirs et corrections [1801]

Lettre adressée au « Citoyen Ministre », [à Jean-Antoine Chaptal, alors ministre de l’intérieur] 1 p. ½ gd. in-4.

On joint un portrait lithographié par François Delpech.


Très intéressante lettre relative à son installation au Louvre, dénonçant ses tourments de voisinage, revendiquant également l’insuffisance de son espace de travail et d’habitation qui lui a été attribué. « J’ai eu l’honneur de vous adresser le 6 floréal dernier une pétition à l’effet de vous représenter que l’appartement que j’occupe au Louvre au plus haut de l’escalier des archives n’était qu’une partie de celui dont ont successivement joui en entier les C[itoyens] Van et Vanloo. Je me trouve par la distribution particulière du local précisément privé des portions de ce logement qui me seraient le plus utiles. Savoir d’un atelier pour moi propre à peindre de grands tableaux d’histoire et d’un autre pour des élèves. ». Il précise qu’il a « passé sous silence », le peu d’épaisseur des cloisons et du plancher « qui me sépare de mon voisin », occasionnant une gêne insupportable, à la fois par « les cris et par le bruit affreux et continuel que font ses enfants immédiatement au dessus de la seule pièce dont il fut possible de faire un petit atelier. Ce bruit est tel que mes toiles et les modèles que j’ai sur ma table en tremblent. Plusieurs fois de l’eau répandue dans son appartement a traversé le plancher et s’est répandue dans le mien, est tombée sur la table où je dinais, sur un tableau auquel je travaillais alors, et a mouillé toute l’encyclopédie et plusieurs dessins posés par terre. Ce jour là mon petit atelier fut inondé. Plusieurs dignes de foi peuvent attester les faits. Une autre observation est que le C[itoyen] Hubert architecte du Louvre [Auguste Cheval de St Hubert, dit Auguste Hubert, architecte né en 1755-1798] qui était ami particulier de mon voisin l’a lors du partage de ce logement entre nous, l’a mis en possession d’une petite cave qui dépendait essentiellement de ma portion d’appartement et que le grenier qui devait être divisé entre nous deux ne l’est point encore. Mon voisin en jouit seul. On lui a fait un petit escalier en bois. Le C[itoyen] Hubert se disposait cependant à m’en faire construire un semblable et à me mettre en possession de ma portion, le grenier lorsqu’il vint à mourir ». Il lui rappelle qu’avant son retour en France, « la commission exécutive de l’instruction m’avait destiné outre un appartement infiniment plus commode que celui que j’occupe aujourd’hui […] J’étais alors à Gênes où une maladie de 5 mois me retenait encore lorsque le bruit de ma mort prochaine que l’on répandit engagea la commission à disposer de mon logement et de mes ateliers en faveur d’un autre artiste… ». Il espère que le ministre prendra en considération ses observations, afin d’accueillir sa demande, « celle d’un atelier où je puisse exécuter de grands tableaux d’histoire et d’un autre, destiné à former des élèves, soit dans le palais des sciences et des arts soit dans quelque maison Nationale ou un local suffisant à cet effet se trouverait disponible… ». Il termine en le priant d’ordonner la réparation de son grenier.

Vendue

GOERG (Edouard) peintre et illustrateur Français (1893-1969) 
Lettre autographe signée au peintre Henri Héraut. Le Pradon Ste rose (Var), 10 mai. 1 p. in-8.
    
Il se rétablit « d’une santé ébranlée » et ne pourra se rendre à Paris pour l’exposition de son confrère « … Vous savez que j’aime le peintre et l’homme que vous êtes et j’aurais aimé vous le dire de vive voix devant vos œuvres … ».   
160 € 

GOERG (Edouard), peintre français (1893-1969)

Lettre autographe signée au journaliste et fondateur du Figaro Littéraire « Maurice Noël »

qui fut également correspondant de guerre en 1940 pour le Figaro (1901-1975).

[Paris] le 21 Mars. 2 p. gd. in-8.


Il remercie son correspondant pour la carte pneumatique qu’il lui a adressé et serait ravi que le Figaro Littéraire « rende compte d’une exposition qui représente l’effort et présente le travail de cette dernière année. »

230 €

GRANET (François) peintre français né à Aix en Provence (1775-1849) 
Lettre autographe signée à ses bons amis. Samedi soir. 1 p. in-12.  
  
« Vous savez que je n’aime pas dire adieu aux personnes que j’aime, comme vous êtes du nombre je n’ai que le moyen de vous souhaiter santé et bonheur, au père, à la mère et au fils, que nous aimons bien comme la très Sainte Trinité … ».                                  
180 €

GROMAIRE (Marcel) peintre français (1892-1971)

2 lettres autographes signées. 11 mars 1953 et 30 novembre 1959. 2 pp. in-8 et 1 pp. in-8.

 

A son « cher ami ». Il lui rappelle que tous les mardis et vendredis matin il est aux « Arts Déco », et le remercie pour son intervention au sujet du manuscrit de son fils. « Peut-être mon fils aura-t-il plus de chance une autre fois ; je le souhaiterais bien vivement, car je le sens bien découragé par les tentatives d’écrivain et cela m’est pénible… ».

 

A son « Cher vieux Marinier », il lui adresse 2 photos de ses aquarelles, « l’une des Etudiants au Luxembourg, l’autre de la Fontaine Carpeaux avenue de l’observatoire ». Il lui précise en lui recommandant en cas de publication, « de bien mettre "aquarelle" et la date. », ajoutant : « Elles rendent assez mal l’esprit des aquarelles ».

 Les 2 lettres           380 €

 GROMAIRE (Marcel), peintre et graveur français (1892-1971)

Lettre autographe signée au compositeur Maurice Jaubert (1900-1940) 27 Avril 1936. 1 p. in-4.


Belle lettre. Il s’excuse de ne pouvoir honorer l’invitation qu’il a reçue afin d’assister à son concert. Il s’en explique « J’ai reçu avec retard, votre lettre m’étant parvenue à la campagne, votre invitation pour le concert de ce soir. Je n’y pourrai pas assister malheureusement ayant à mon grand regret ma soirée prise, sans possibilité de me dégager. Je viens seulement de rentrer depuis 2 jours à Paris, ma femme étant restée à la campagne avec mon fils qui nous a fait une congestion pulmonaire ; il va mieux maintenant mais c’est long ».

280 €

GROS (Antoine-Jean, baron) peintre français (1771-1835) 
Lettre autographe à Alexandre Boucher, « 1er violon du roi d’Espagne ». Paris, 16 septembre 1824. 
Adresse et marques postales.1 p. in-4.

« Mr Gros regrette infiniment de ne s’être point trouvé chez lui pour avoir l’honneur d’y recevoir Monsieur Boucher. Il profite avec empressement de l’offre qu’il veut bien lui faire de choisir un jour de réunion. A cet effet il lui propose Dimanche prochain à onze heures. Il trouvera Mr Gros désireux de le recevoir et de lui témoigner ses sentiments de haute estime et d’admiration. ».                                                                                                                                     
VENDU

GUILLONNET (Octave Denis Victor) peintre français (1872-1967)

Lettre autographe signée à la veuve d’un de ses amis récemment décédé. 19 avril 1926. 1 pp. in-folio.

 

« Nous avons été profondément peinés par le deuil si cruel qui vous a frappé. Nous aurions voulu jusqu’à la fin, accompagner le cher et grand ami – Nous n’avons pas su….. où et quand, mais son souvenir demeure auprès de nous, qu’il honorait d’une belle amitié… ».

                                                                                                                                               80 €

HAMBOURG (André) peintre et illustrateur français de paysages et de marines (1909-1999)

2 lettres autographes signées à Yves Brayer. Honfleur, 27 septembre 1953 et s.d. 4 pp. in-4.

 

Le peintre, malgré le décès de sa mère, s’est remis au travail. Il se confie à son ami. « Mais quand la mère s’en va, et qu’on a notre âge, on ne peut le croire tout à fait ! ». Il sera prochainement à Paris et ne manquera pas de le prévenir, mais il est débordé de travail « j’ai des toiles à retaper et je suis inquiet de ne pouvoir les terminer ». Toutefois, il s’informe auprès de son ami, du calendrier de la commission de placement au Grand Palais. En effet, suite à une conversation avec le peintre Louis Berthommé Saint André, il reste indécis sur la date de son arrivée, préférant consacrer son temps à achever son travail à Honfleur, plutôt que de rentrer sur Paris avant la date prévue pour l’ouverture du salon.

                                                                                                                                             480 €

HAMBOURG (André) peintre français (1909-1999) 
Ensemble de 5 lettres autographes signées et 2 lithographies dédicacées à un éditeur, relatives à ses illustrations 
de « Lumières de Honfleur » 8 p. de formats divers. Trouville, Hôtel « Le Flaubert » 29 mars 1964, 1965 et 1966. 

Il lui demande d’apporter quelques tirages du livre, « car dans les épreuves à mettre sous verre, je crains qu’il manque plusieurs de celles qui ont le plus d’attrait pour Honfleur… ». 
Les 2 lithographies en couleur représentent des paysages champêtres. On joint une invitation de la galerie Michèle Brabo, d’après un dessin d’Hambourg.                                                                                   

L’ensemble des 8 pièces 480 €

 HARPIGNIES (Henri), peintre paysagiste, et graveur français (1819-1916)

Lettre autographe signée à son cher ami, probablement à Alfred Arago (Inspecteur des BeauxArts, 1815-1892).

Dimanche, 3 p. in-8. Pliure renforcée. Petites imperfections.


Intéressante lettre se référant à « l’affaire du tableau » pour lequel Paul de Saint Victor (poète et essayiste français, né en 1827-1881) devrait le soutenir, en charge d’effectuer pour lui, une demande accompagnée d’un courrier au Directeur dans le but de le remettre au critique d’art Lafenestre. Il lui demande donc son aide pour en assurer la rédaction. « Aidez-moi cher Ami dans la rédaction de cette importante pièce ! J’ai la tête si troublée et si fatiguée que j’enverrai volontiers tout promener. Mardi à 1 heure, j’irai vous serrer la main, causer et vous faire mes adieux. » . Il joint à son envoi « la note » qu’il voulait lui montrer « Mardi, vous me direz ce qu’il y a à faire ».

230 €

HARTUNG (Hans) peintre français, d’origine allemande (1904-1989)


Signature autographe sur le timbre représentant une de ses œuvres originales,

avec cachet d’oblitération du premier jour d’émission, soit le 20 décembre 1980 (15 x 10, 5 cm).

                                                                                                                                             180 €

HAWKINS (Louis Welden), peintre d’origine britannique, naturalisé français en 1895 (1849-1910).

Lettre autographe signée au journaliste et écrivain Maurice Talmeyr (1850- 1933).

[Paris] 24 Décembre 1890, 1 p. ½ in folio. En-tête gravée de son monogramme. Tâche d’encre au verso sans atteinte du texte.



Curieuse lettre qui commence par un « PS », probablement rédigée à la suite d’une précédente lettre. Il est de retour à Paris avec un nouveau tableau qui ramènera selon lui, une nouvelle attention du public sur lui, car « j’ai refait une seconde édition des "Orphelins", je crois ne pas me tromper en vous disant que ce tableau est destiné à avoir un petit succès. ». Il lui précise les détails qui permettent de différencier la première version à celle-ci. « Au lieu du chat, j’ai mis une souris … […] Mes orphelins sont à peu près dans la même pose vu dans la glace sauf que le garçon est devant et la petite fille derrière.». Il termine en l’invitant. «Venez voir, cela vous réjouira. Si vous êtes bien gentil, je vous en donnerez (sic) un dessin fait par l’auteur des Orphelins

280 €

HEBERT (Ernest), peintre français (1817-1908)

Lettre autographe signée adressée à Monsieur Dumont. 1 p. gd. in-8. En-tête gravée à ses initiales.


Très belle lettre. Il invite Dumont à venir voir l’un de ses tableaux « la Vierge de la Délivrance ». Sa visite l’honorera et lui permettra de lui montrer une autre vierge destinée à la Russie « La vierge de la Délivrance est chez Monsieur Goupil rue Chaptal d’où on en fait un dessin pour la gravure. ».

Adolphe Goupil était considéré comme l’un des plus importants marchands et éditeurs d’art du XIXème siècle.

260 €

HEIM (François Joseph) peintre français d’histoire et de portraits, premier prix de Rome en 1807, membre de l’Institut en 1829 (1787-1865)

Lettre autographe signée au général Louis Tirlet (1771-1841) Paris, 29 mai. 1 p. in-8. Adresse et marques postales.

 

Il lui réclame un nouveau rendez-vous afin de pouvoir exécuter son portrait, et « le plutôt possible…..Veuillez je vous prie, me faire connaître par un mot s’il vous sera possible de me donner la séance dont j’ai besoin ce jour là… ».

                                                                                                                                             180 €

HENNER (Jean-Jacques) peintre français, né dans le Haut-Rhin à Bernwiller (1829-1905) 
2 lettres autographes signées au sculpteur et médailleur Victor Peter (1840-1918) 
Paris, 24 juin 1891 et 24 octobre 1892. 3 p. in-8 et 3 p. ½ in-12. Enveloppes conservées. 

Belles lettres à propos du « petit modèle » du fronton de la tombe de son frère. « Je suis absolument ravi. Je ne pourrai rien rêver d’aussi bien et t’en serai toujours reconnaissant ». Deux mois se sont écoulés depuis que le monument est terminé et lui indique qu’il fera remettre le paiement de son travail et un « souvenir », ajoutant : « Votre bas relief est très bien j’aurais cependant voulu que vous vous conformiez absolument à l’esquisse que je trouve si ravissante. Je trouve les étoiles de trop ainsi que certains détails dans l’oiseau et dans le feuillage… ».                                                                                                                                    
Les deux lettres        380 €

HENNER (Jean-Jacques) peintre français (1829-1905)

Lettre autographe signée à l’écrivain et homme politique Henry Fouquier (1838-1901) S.l.n.d. 1 p. ½ in-8.


Il a bien pensé que l’appréciation reçue était celle d’un ami et à ce titre, il le remercie. Il lui demande également d’être son                « interprète auprès de Madame Fouquier », au sujet de sa promesse. Dans l’immédiat, il veut faire une étude de sa belle jeune fille, « mais à condition que vous me le laissiez faire comme je l’entends. En attendant, dites-moi le nom du peintre qui a fait son portrait. Je n’ai pu le trouver … ».

230 €

 HENNER (Jean-Jacques) peintre français (1829-1905)

Lettre autographe signée à l’écrivaine et salonnière féministe Juliette Adam (1836-1936) S.l.n.d. 1 p. ½ in-8. Vers 1868.


Il lui adresse ses félicitations à l’occasion de son mariage, et regrette de ne pas avoir pu s’y rendre. « Je vous prie d’agréer mes meilleures félicitations. J’aurais tant voulu admirer la jolie mariée. Mais j’étais pris au jury, impossible de quitter. …. ».

130 €

HERMAN-PAUL (ou Hermann-Paul, pseudonyme de Hermann Paul René Georges) peintre et illustrateur français (1874-1940) 
Lettre autographe signée à une dame. Meudon, 4 avril. 1 p. ½ in-8. En-tête de sa vignette gravée « le Zèbre ». 
 
Il est ravi de la recevoir dans son atelier en compagnie de sa fille, et regrette de ne pouvoir les retrouver selon leur désir, à la gare, « n’ayant disponible qu’une voiture à 2 places ». Il ira toutefois au devant d’elles pour leur éviter des erreurs de chemin dans la forêt. « Il faut prendre aux Invalides, le train pour Meudon Val Fleury et à la gare demander la route du parc aéronautique de      Chalais… ».                                                                                                                                                                                                 
130 €

HEUZE (Amédée Le Trouvé, dit Edmond) peintre et illustrateur français (1884-1967)

Lettre autographe signée à Yves Brayer. 4 mai 1948. 1 ½ p. in folio.

 

Longue et curieuse lettre révélant le désarroi de son auteur où se mêle à la fois conseils et découragements, dont on ne peut citer que quelques passages, tant elle abonde de révélations troublantes. « Merci !.. Ce que tu m’écris me flatte beaucoup », déclare-t-il à son « Cher Yves Brayer ». Puis poursuivant, « Rien ne me fait plus horreur que ces jeunes, vieux prématurément et qui n’osent point se lancer dans une aventure souvent tragique, sous le fallacieux prétexte d’être (démodés). L’Art est une cathédrale dont tous les éléments doivent être d’éternité. Être original n’est point être excentrique. Original ! signifie retourner à l’origine et vois-tu, il n’y a de vraiment original que ce qui est humain. Il faut te méfier de la Fantaisie Scientifico-grotesque de certains initiés. Jamais les hommes penseront avec leurs pieds ou marcheront sur leurs mains. […] Tu connais mon Curriculum. Je ne sais rien et le sais. Je rêve les choses. Mon Art est fait de Beaucoup d’Amour de Misère et de Foi. Il m’est donc permis d’écrire toutes les Bêtises possibles… ». Pour conclure, il s’en tiendra à cette confidence : « Ah !.. S’il m’avait été donné à l’heure ou mon jeune sang frémissait en la contemplation d’une feuille, d’une fleur d’un ciel mouvant et émouvant de travailler de manger, rêver !.. peut-être… oui ! peut-être… Mais las du Présent et de l’Avenir il me fallait tel un fauve nourrir l’estomac et laisser périr l’Âme… Alors !.. J’ai tout abimé, tout gâché. De Poète, je suis devenu sfychologue (sic), j’ai mieux compris les Hommes, et j’ai oublié Dieu… ».

                                                             380 € 

HODLER (Ferdinand) peintre suisse (1853-1918) 
Lettre signée. Genève, le 2 avril 1912. 3 pp. petit in-8. 

Il lui est impossible de déchiffrer la signature de son correspondant, et ignore si c’est déjà lui qui lui a écrit le 31 mars dernier, une lettre de Munich, « non signée ». Dans ce cas il regrette de lui annoncer qu’il lui sera impossible d’exposer à Cologne. « Je suis occupé à de grands travaux et ai refusé pour cette année toute invitation à exposer, sauf à Dresde, où j’avais promis depuis si longtemps… ». 
780 €

INGRES (Jean-Auguste-Dominique) peintre français (1780-1867)

Reçu signé. Rome, 18 mars 1836. 1 p. in-8 oblong.

Léger manque de papier au coin supérieur gauche sans atteinte au texte.

 

Depuis quelques mois, Ingres est de retour à Rome où il accepte la direction de l'Académie Royale de France à Rome, en remplacement d’Horace Vernet qui avait manifesté sa volonté de renoncer à ses fonctions de directeur de l’école de Rome. « Je soussigné, Directeur de l’Académie Royale de France à Rome, reconnaît avoir reçu la somme de Trois mille huit cent francs soixante dix sept centimes ou (714 écus Rom. 40 Baj) par les mains de Mr Sigalon (probablement Xavier Sigalon), qui, grâce à l’appui d'Adolphe Thiers, se vit confier la copie de la fresque de Michel-Ange du Jugement dernier de la chapelle Sixtine de Rome. C’est très certainement lors de son retour à Rome pour finir ses travaux qu’il eut la charge de verser les émoluments à Ingres en 1836. L’année suivante à Rome, Sigalon mourut du choléra en août, où il fut inhumé.

                                                                                                                                             680 €

INJALBERT (Antoine) sculpteur français (1845-1933)

Lettre autographe signée au peintre d’histoire Joseph Blanc (1846-1904)

Paris, 23 février 1895. 2 p. in-8. Bordures de deuil. Enveloppe conservée.

 

Belle lettre. Il lui recommande « …au jugement de lundi, à l’école, le dessin du nommé Félix Cambon, [le peintre français]. Je crois qu’il peut être reçu bien que concourant pour la 1ère fois. Il est de chez moi et est passé par l’école de Toulouse. On m’en a dit beaucoup de bien, mais je n’ai rien de lui. Simplement ton attention me suffit pour l’admettre ou le rejeter si c’est insuffisant… ».

                                                                                                                                             160 €

[JAQUOTOT Marie-Victoire] 
Lettre signée par Mr de Lourdonaix adressée duc de la Rochefoucauld, la concernant. Paris, 10 février 1825. 1 p. ½ in-folio.
 
Il s’oppose avec finesse et courtoisie à la recommandation formulée par le duc de la Rochefoucauld, concernant une nouvelle pension demandée par Mme Jaquotot sur « les fonds de l’Intérieur ». Il est bien convaincu du talent de Mme Jaquotot, et lui indique qu’elle possède déjà une pension sur le fond des Arts au ministère de la Maison du roi. « Du reste la position de Mme Jaquotot est fort loin d’exiger une augmentation dans les secours que le Roi accorde aux artistes …puisqu’elle travaille pour les Manufactures royales…elle obtient ordinairement par année pour vingt quatre mille francs de commandes, elle a aujourd’hui douze portraits du Roi à faire…elle a exécuté une copie de Psiché (sic) de Mr Gérard qui lui a été achetée dix huit mille francs… ». 
Cette copie en porcelaine dure, exécutée en 1824, « Psyché et l’amour » se trouve dans les collections à Sèvres, Cité de la céramique.                                                                                                                                     
380 €  

JEANNIOT (Pierre Georges) peintre, dessinateur français, né à Genève (1848-1934) 
Lettre autographe signée à Henry Fouquier, rédacteur au Figaro. S.l.n.d. (1894) 1 p. ½ in-8.

Belle lettre à propos de ses illustrations pour l'ouvrage d'Emile Zola, « La Curée ». Il est très flatté des compliments que lui adresse le rédacteur en le comparant à Tony Johannot. « Voulez-vous me permettre, en autre d'offrir en souvenir à Madame Fouquier un petit dessin qui m'a servi pour l'illustration des Misérables publiés, comme la Curée, chez Emile Testard, car il ne me reste plus rien de mes dessins de la Curée ». Il lui indique qu’il recevra ce dessin dans quelques jours, « il est à l’encadrement ».
                                                                                                                                              280 €
JEANNIOT (Pierre Georges) peintre, dessinateur français né à Genève (18481934) 
Lettre autographe signée « à son cher Primaire ». Diénay, Côte d'Or, 2 septembre 1897. 2 pp. in-8. 

A propos d'un dessin représentant le duel d'Ernest Baroche et Henri Rochefort. Il a cherché à donner un peu de caractère à cette scène. «Le texte dit formellement que Baroche fut blessé à la cuisse d'une blessure profonde qui mit fin au combat tandis que Rochefort n'avait qu'une égratignure au bras. Hors quand dans un duel les combattants sont touchés les docteurs s'approchent pour connaitre la gravité des coups. J'aurais cru que la facture pouvait ne pas plaire, mais je n'imaginais pas que ce put être la composition... ».                                                                                                                                     

280 €

JOSSOT (Henri Gustave) dessinateur, caricaturiste et peintre français (1866-1951)

Lettre autographe signée au poète symboliste et critique français Gustave Kahn (1859-1936)

dimanche soir, 30 novembre [1902] Bordures de deuil.


Très belle lettre au poète. « J’ai encore dans l’oreille le rythme de vos beaux vers et devant les yeux l’ère d’Harmonie et d’Amour qu’ils nous prédisent. Après avoir frénétiquement applaudi la récitation de votre ode, je vous crie : Bravo ! ».

                                                                                                                                           Vendue

JOUAS (Charles) peintre et illustrateur français (1866-1942)

Lettre autographe signée au Docteur Pascalis. 21 Janvier 1941. 1 p. in-8.


Il lui assure qu’il a plusieurs dessins pour « sa cathédrale » à lui proposer (celle de Chartres), et à cet effet, il lui demande de le contacter dès qu’il sera de passage afin de faire un choix, « dans une centaine de dessins qu’il vient de rassembler à son intention en mettant en ordre mes cartons d’études chartraines…».

180 €

KAUFFMANN (Paul) peintre, dessinateur et illustrateur français (1849- 1940) 
Réunion de 3 cartes postales autographes signées à son éditeur. 
Versailles, 21 février 1904, 21 mars 1904 et 28 mai 1905. Petits trous de classement. 

Intéressante correspondance rédigée sur 3 cartes postales identiques, illustrées par lui, représentant une alsacienne et la maison traditionnelle de l’Alsace. Il a déjà remis 2 dessins, 2 autres seront pour la fin du mois, « ainsi nous pourrons attendre les évènements un peu lents à se produire pour l’instant. On pourra si vous le désirez, terminer une 3ème pochette, les sujets ne manqueront         pas … ».                                                                                                                                                                                                      
200 €

KLASEN (Peter) peintre photographe et sculpteur allemand, né en 1935.

Dessin autographe signé avec dédicace sur la première page vierge de son ouvrage intitulé

« Nowhere Anywhere Photographies 1970 -2005 », daté de janvier 2006, peu de temps après la sortie de l’ouvrage,

fin octobre 2005 (25 x 29,5 cm), éditions du Cercle d’Art, 176 p. avec couverture rigide sous jaquette illustrée.

 

On constate que l’artiste après avoir rédigé les prénoms des bénéficiaires au feutre rouge a volontairement recouvert d’un correcteur blanc afin d’améliorer le relief, cette fois au feutre noir.

480 €

KOKOSCHKA (Oskar) peintre expressionniste autrichien (1886-1980) 
Photo avec dédicace autographe signée au verso (12 x 12,5 cm) 
Vendue

LABISSE (Félix) peintre et illustrateur français de tendance surréaliste (1905-1982)

Dédicace avec signature autographe sur carte postale représentant une de ses œuvres : « Le pain Quotidien ».

                                                                                                                                               80 €

LAMBERT (Louis Eugène), peintre français animalier (1825-1900)

Lettre autographe signée « L.Eug.Lambert » à Monsieur A.Willems. Louveciennes,

Enclos de la Machine, Seine et Oise, S.d. 1 p. in-8. En-tête gaufré de ses initiales.

On joint un devant d’enveloppe avec affranchissement conservé.


Il le remercie de sa charmante lettre reçue, et lui assure la réciprocité de sa bienveillance. « Je suis on ne peut plus touché de vos félicitations et de la façon bienveillante dont vous me traitez. Croyez que ma sympathie est au moins égale à la vôtre. ».

100 €

LANDOWSKI (Paul) sculpteur français (1875-1961)

Lettre autographe signée à la veuve d’une de ses relations passées. 1 pp. 1/6 in-8. Boulogne sur Seine, 26 mai 1926.

 

Il lui réclame son indulgence pour avoir tardé à lui répondre. « J’ai été un peu débordé ces derniers temps, ce qui peut m’avoir donné l’apparence d’être négligent. J’ai gardé de votre mari un souvenir si bon, si vivant, que votre mot m’a été tout particulièrement précieux. C’est à Rome, voici bien, très longtemps que j’avais fait sa connaissance - et je conserve toujours dans ma mémoire une longue causerie que nous eûmes un soir en revenant d’une soirée à l’Ambassade … Quelle intensité de vie, quelle jeunesse de pensée ! Ce fut pour moi une grande fierté, d’avoir son estime… ».

                                                                                                                                             180 €

LANDOWSKI (Paul-Maximilien) sculpteur français d’origine polonaise (1875-1961)

Ensemble de 2 lettres autographes signées et de 2 lettres dactylographiées signées à Yves Brayer.

Boulogne sur Seine, 13 novembre 1933 et 17 septembre 1935. Rome, Villa Medici 1er février et 21 octobre 1934. 4 p. in-8 et in-4.

 

Belle et intéressante correspondance. Il rejoindra Rome la semaine prochaine afin d’accéder à son poste de directeur à la Villa Médicis et souhaite avant son départ, sa présence pour un dîner « sans cérémonie ». Depuis Rome, il a écrit à l’Académie pour que le peintre puisse obtenir une permission afin de pouvoir assister à l’inauguration de son exposition à Paris dont il est sûr que celle-ci « aura un très gros succès… Revenez-nous donc bientôt. La vie est ici agréable, comme vous le savez et j’aurai grand plaisir à apprendre de vous-même le succès que vous en aurez eu… ». Toujours de Rome, il le félicite pour son choix : « Je suis content de votre décision de remplacer vos "Cigarières" par "Les Forçats". Cette toile me parait excellente sur les photos. Je vous l’ai dit. Vos "Cigarières" ont en effet encore besoin d’être reprises. Et puis "Les Forçats", c’est un sujet plus nouveau, plus vrai. […] Je ne crois pas me tromper en vous prédisant un beau succès très mérité pour votre dernière exposition de pensionnaire… ». Enfin il souhaite savoir si le peintre mettra à sa disposition une ou plusieurs toiles, pour une exposition prévue à la galerie Charpentier, « une exposition sur l’activité des Français à l’Etranger où l’on m’a offert un panneau, d’ailleurs pas très grand. Je n’ai pas voulu que notre Académie de France soit absente de cette manifestation…».

                                                                                                                                             780 €

LA TOUCHE (Gaston de), peintre, illustrateur et graveur français (1854-1913)

Lettre autographe signée. Saint-Cloud. 3 p. in-8. En-tête à son adresse.


Très intéressante lettre, probablement en réponse à une enquête qui prend la forme d’une déclaration indiquant ses préférences. « J’aime la vie des hommes les artistes les peintres et les littérateurs Rostand et Regnier, Musset et Hugo, la musique lointaine, le costume qui dissimule le plus la gaucherie féminine et augmente le plus sa grâce, la jupe large aux plis flottants […] J’aime Paris au printemps, la Beauce en été, Versailles en automne, les beaux fruits, les fleurs, les montagnes, la mer, le crachin le midi et les soirs… » Mais sa préférence va pour ses promenades dans les forêts et les bois l’hiver, « d’où l’homme est absent ». Il aime revenir à pied « dans le mystère des arbres que célèbre la hulotte plaintive et trouver la grande cheminée qui m’attend avec son feu de  forge… ».

Vendue

LECOINTE (Charles-Joseph), peintre français (1823-1886)

Pièce autographe signée. Paris, 24 Mars 1858. 1 p. in-8 oblong.


« Reçu de Monsieur Mogford. Douze livres sterling pour un paysage vendu à Sydenham* »


*Sydenham est un district de la banlieue de Londres.

180 €

LECOINTE (Charles-Joseph), peintre français (1823-1886)

Lettre autographe signée, probablement à un marchand d’Art anglais. 4 Août 1857. 1 p. in-8. En-tête de son monogramme.

Annotations du destinataire (sic), précisant le titre du tableau « Une terrace dans lîle de Capri », n° 1642 du catalogue.


Il lui envoie le tableau demandé pour l’exposition de Londres, « Voici le tableau que vous m’avez demandé pour l’exposition de Londres. Je désirerai en trouver 800 Francs. ». Il espère pouvoir s’entendre avec lui pour d’autres tableaux…. « A mon retour j’aurai l’honneur de vous voir […] et nous entendre pour d’autres toiles si vous le voulez ».

230 €

LEFEBVRE (Jules), peintre français (1834-1912).

Lettre autographe signée au Directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Rouen, Edmond Lebel.

En-tête à ses initiales. [Paris] 17 Novembre [18]96. 4 p. in-16.

 

Il annonce à son ami la bonne nouvelle qu’il a reçue, par une lettre de Martin Honoré. « Je m’empresse de vous donner l’assurance que Mr Lebel Directeur de l’Ecole des Beaux-Arts et du Musée de Rouen sera compris dans les propositions de Légion d’honneur que je ferai parvenir au Ministre d’ici à très peu de jours […]. Il lui demande de ne pas en parler pour le moment « Si tu n’as pas déjà connaissance de la chose je pense que cette bonne nouvelle te fera plaisir, gardes la pour toi, ne la communiques qu’à Fretel…Je pense que Bonnat a reçu également un mot de Mr Honoré, il sera bien content aussi… ».

                                                                                                                                             180 €

LEFEVRE (Robert) peintre français né à Bayeux (1756-1830) 
Brouillon autographe, ½ p. in-4, sur une lettre lui étant adressée, lettre signée par « Les Administrateurs des Bains Marie-Thérèse ». La Rochelle 15 décembre 1827. 2 p. in-4. 

Il a été très touché de la lettre reçue, faisant grand honneur à l’exécution de son tableau représentant « Madame la Dauphine » pour les Bains de la Rochelle. 

« Je suis heureux que votre satisfaction égale le plaisir et le soin que j’ai apporté à l’exécution de cet ouvrage. Vous avez même l’obligeance Mrs, de trouver que je m’y suis surpassé. Lorsqu’il s’agit de donner une idée de Sa Majesté unie aux vertus les plus Eminentes, un cœur français témoin chaque jour de ses bienfaits ne peut jamais exprimer assez bien tout ce qui a de noblesse dans les traits de cette Auguste Princesse et je crois être resté au dessous de la dignité de Mon Sujet… ». 

Le portrait de Marie-Thérèse, duchesse d’Angoulême, dernière dauphine de France, fut peint en 1824 par Robert Lefèvre, peintre officiel de la famille impériale. Ce portrait, dont elle fit don à la ville de la Rochelle, fut accroché dans le salon d'honneur du premier établissement de bains construit à La Rochelle, ouvert le 10 juin 1827. Il est situé entre la promenade du Mail et la mer. Ce bâtiment à l'architecture néo-classique fut baptisé en son honneur « Bains Marie-Thérèse ». Pour la petite histoire, la duchesse d'Angoulême, passée par La Rochelle en 1823, avait alors promis au maire Antoine VIAULT de soutenir la jeune Société des bains, et l’on découvre que Marie-Thérèse tient dans sa main droite le petit opuscule intitulé « Bains Marie-Thérèse. À la Rochelle 1827 ». 

La lettre proposée ici, signée par les 6 administrateurs, fait référence à cet évènement.  « Le Roi a daigné accorder à l’établissement que nous administrons, un Portrait de S.A.R. Madame la Dauphine, et il a ordonné que l’exécution vous en serait confiée : c’était rendre la faveur plus complète et plus précieuse encore. Ce portrait ou plutôt ce beau Tableau est en notre pouvoir : nous savons tout ce que nous devons à votre extrême obligeance relativement à sa forme et à sa dimension et nous venons en marquer toute notre reconnaissance. Tant qu’à exécution, Monsieur, qu’il nous soit permis de vous dire que vous êtes surpassé vous-même : c’est l’éloge le plus complet que nous puissions en faire. Nous pouvons hardiment affirmer que cette charmante composition placée dans un lieu où les étrangers affluent de toutes parts, ajoutera un nouvel éclat à votre réputation… » . 
                                                                                                                                           1 350 €

 LEGRAND (Louis), peintre et graveur français (1863-1951)

Lettre autographe signée à un marchand d’art. [Paris], impasse de la Défense, Mardi 22 Octobre [18]90. 1 p. petit in-4 oblong.

On joint une page de « supplément au Courrier Français du 24 Juin 1888 »

intitulé « Prostitution » représentant une femme nue assise sur les genoux d’un squelette.


Il s’intéresse au produit de la vente des dessins qu’il lui a confiés. « Avez-vous fait quelques petites affaires avec mes dessins. Je n’en suis pas très pressé mais cependant si vous ne prévoyez pas de vente probable je vous serais bien obligé de me les retourner à l’occasion de l’un de vos voyages à Paris… ».

140 €

LEVY (Henri, Michel), peintre impressionniste français (1844-1914)

Grand ami de Degas qui réalisa en 1878, son portrait (œuvre conservée au musée Calouste GULBENKIAN à Lisbonne).

Lettre autographe signée à Emma Dobigny, (modèle bien connu pour avoir été le modèle de grands noms de la peinture à Montmartre, dont Corot, Tissot et bien d’autres…(1851-1925).

Elle inspira beaucoup Edgard Degas qui réalisa plusieurs portraits d’elle dont un conservé à la National Gallery of Victoria à Melbourne.

Selon l’historien de l’Art, Henri Loyrette, elle aurait été plus qu’un simple modèle pour Degas. S.l.n.d. 1 p. in-8.


Il lui demande de venir poser pour lui le lendemain en compagnie d’un autre modèle. « Sinon dis-moi ton jour. ».

300 €

LEVY-DHURMER (Lucien), peintre et sculpteur français (1865-1953)

Lettre autographe signée « E[mmy] et Levy-Dhurmer ».

Probablement à une directrice de spectacles, dont le programme contribuera à appuyer un organisme de bienfaisance.

S.l.n.d., 2 p. in-8.


Charmante lettre de remerciements. « Vrai, je ne mérite pas tout ce que vous me dites de trop aimable mais je serai heureux si le programme rapporte de gros sous à votre belle œuvre. Ma femme très touchée de votre pensée vous prie de lui adresser le plus tôt possible une dizaine de places : les aveugles de la guerre seront toujours bien placés par vous - officiers ou soldats. Merci pour eux. Merci pour nos deux places. Merci pour tout le bien que vous faîtes… ». A noter que Levy-Dhurmer épousa en 1914 Emmy Fournier surnommée « Perla » par l’artiste, qui était alors rédactrice en chef pour le journal « LA FRONDE ».

180 €

LHOTE (André) peintre et graveur français (1885-1962)

Lettre autographe signée à un critique. 2 p. in-8.

 

Belle lettre. « Vous avez à divers reprises écrit sur moi des choses aimables, je tiens à vous en remercier et à vous dire le plaisir que j’aurais à faire votre connaissance. Je pars le 3 pour Bruxelles, mais à mon retour vers le 15, je me permettrai de vous demander un rendez-vous, peut-être une visite à mon atelier auront-elle pour vous quelques attrait ? […] PS. Ce que vous dites de moi dans Bonsoir, il y a un mois à peu près, à propos de Matisse était d’une malice qui m’a beaucoup plu… ».

                                                                                                                                             480 €

LOIR (Luigi), peintre et illustrateur français (1845-1916)

Lettre autographe signée. Paris, 9 Avril 1906. 1 p. in-8.


A propos de l’exposition du Louvre. Il rappelle à son ami que c’est « demain mardi à midi ¼, que vous nous amenez Li ». Il espère que cette exposition sera un succès, mais déplore que le musée ne se soit pas encore manifesté. « Pas encore de nouvelles du Louvre ce sera peut-être pour tantôt. On est venu chercher les aquarelles samedi matin. Il faut espérer que ça marche… ».

160 € 

LURCAT (Jean) peintre, céramiste et créateur de tapisserie français (1892-1966)

Lettre autographe signée à Yves Brayer. Aix en Provence, 14 avril 1965. 2 p. in-8. Enveloppe conservée.


Il prépare son intervention à l’Académie et « s’entoure donc de références ». Il lui confirme qu’il a « en mains » l’article du Figaro : « J.P. Laurens a eu à son époque un rayonnement à l’égal de celui de Picasso.». Sa préoccupation principale est le remplacement ou modification d’un décor. « Je travaille la chose ici avec un professeur de la faculté d’Aix (chaire d’histoire de la culture au moyen Age) et celui vient de me fournir des exemples étonnants Parthénon Vatican (du chef de Jules II !) qui démolit les fresques du Quatro Cento et les remplace… par Raphaël etc etc. Il apparait que l’histoire est truffée d’évènements d’initiatives ou "sacrilèges" de ce genre…».

                                                                                                                                             180 €

Mac GUERRIN (Buckley, dit "Buck") peintre et sculpteur américain.


Il s’installa à Paris vers la fin des années 1920, exposa au Salon des Humoristes, à Paris, puis à la galerie Armand Drouant au cours de laquelle l’un de ses tableaux fut acquis par l’Etat français. On connait également une exposition chez Bernheim jeune, du 10 au 12 février 1930. Il reparti en 1933 aux Etats-Unis, pour exposer son travail à la fois dans la galerie de Earl L. Stendahl, qui était un marchand pionnier dans l’art américain, ainsi que dans la galerie de Ruth et Dalzell Hatfield (1896-1971).



Grand carnet de dessins à la sanguine ou au crayon (32 x 24 cm, chaque)

Intéressant ensemble de 70 esquisses principalement consacrées à des études de femmes sous différentes poses, pour certaines très abouties.

                                                                                                                                          5 800 €

MACHARD (Jules-Louis) peintre français (1839-1900)

Lettre autographe signée et notice biographique adressées au Directeur de l’Annuaire universel, Jules Martin.

[Paris], 27 Juin 1895. 1 p. in-8.

 

 Il lui adresse avec empressement sa notice autobiographique mentionnant son activité picturale de 1872 à 1889 ainsi que ses distinctions. Il lui précise qu’il n’a pas de photographie de lui à disposition. En revanche, il lui indique les coordonnées du photographe Pierre Petit qui possède plusieurs bons clichés « celui de face et dessinant est selon moi le meilleur ... ».

                                                                                                                                             180 €

MAGRITTE (René) peintre surréaliste belge (1898-1967)

Lettre autographe signée « Mag » à son cher ami [Marcel Piqueray (1920-1997), qui anima avec son frère jumeau Gabriel,

la célèbre revue surréaliste belge « Phantomas », pendant plusieurs années. Ils ont été aux côtés de Théodore Koening, Joseph Noiret, Marcel Havrenne, fondateurs de cette revue. 1 pp. in-8. [Vers 1952-1956]. 2 trous de classement sans atteinte au texte.


Très probablement lié à la réalisation de « la carte d’après nature » de Magritte. Il regrette l’absence de Piqueray pendant cette semaine, espérant que la cause ne soit qu’agréable. « Si vous pouviez laper les ci-jointes, j’aimerais pour la carte future et prochaine. Sinon, renvoyez les moi après lecture qui constituera ce que je peux vous dire de meilleur pour l’instant. N’avez-vous rien pour cette future carte ? ». Il termine avec ce PS. « En cas de lapage, je vous prie de rectifier tout ce qui vous semblera devoir l’être… ».

                                                                                                                                           1480 €

MAKOWSKI (Jozef Tadeusz, dit Tadé) peintre de genre et illustrateur polonais (1882-1932), actif en France depuis 1909. Correspondance de 1923 à 1932, composée de 9 cartes postales autographes signées et une carte de visite autographe,

adressées au peintre et graveur français Jean Emile Laboureur (1877-1943).

Une des cartes datée, du 15 août 1932 de Massais dans les Deux-Sèvres,

très probablement une des dernières cartes écrite par le peintre.

Elle est adressée à son fils François dit « Boudou » accompagnée d’un petit dessin de deux oiseaux.

Les lettres autographes de ce peintre sont rares.

 

Belle correspondance amicale et professionnelle. Il voyage à travers la France et se réjouit de lui donner de ses nouvelles à chacun de ses déplacements. De Breuilpont dans l’Eure, il se console du mauvais temps en prenant du repos et pense être de retour à Paris vers le 25, et le questionne. « Il parait que vous avez fait un voyage charmant avec Gromaire ». Arrivé dans le Golfe du Morbihan où il se trouve depuis quelques semaines « dans un petit village près de St Gildas », il lui avoue que « le pays est très beau et si le temps voulait s’arranger, ce serait charmant. Je me repose en travaillant un peu… » A Bannay, dans le Cher, il se trouve chez Mlle Clémence Fouchard : « j’ai échoué dans un petit village aux environs de Cosne. La Loire avec ses plages de sable fin, ses sites et sa pêche est proche ; c’est vous dire que je me distrais en dehors de mon travail. Entouré de braves gens, je travaille de mon mieux. Qu’en sortira-t-il ? Je resterai ici encore quelques semaines pour me reposer en même temps… ». A Massais, dans les Deux-Sèvres, il lui apprend que « Gromaire a été opéré de l’appendicite… ». On joint une coupure de presse du 3 novembre 1932 annonçant la mort du peintre « Le peintre Tadé Makowski est mort sans connaître la gloire qu’il méritait et pourtant l’apport de ce maitre dans l’art contemporain est considérable ».

                                                                                                                                          1 850 €

MANESSE (Georges-Henri) peintre, aquarelliste, graveur et illustrateur français né et mort à Rouen (1854-1941)

2 lettres autographes signées aux époux Courville, alors éditeur libraire à Paris, rue Bonaparte.

Paris, 9 juin 1938 et Rouen, 18 janvier 1939. 7 pp. gd. in-8. Une enveloppe conservée.


Ces lettres sont écrites par l’épouse du peintre, sous sa dictée, qui était devenu subitement aveugle. Elle leur apprend leur « transplantation » du Bld Montparnasse à Paris pour Rouen, dans la maison de ses parents. Elle voulait aller avant son départ pour Rouen, se rendre rue Bonaparte, pour les saluer, malheureusement en vain, sans les trouver. Elle encourage la fille des Courville, « de mordre au dessin car, vous le pensez, nous nous intéressons tout particulièrement à ce qui a été notre vie et notre bonheur, et nous le ferons toujours presque malgré nous, même en ne travaillant plus hélas ! il est donc naturel que nous aimions à entendre dire qu’on se plait à faire comme nous : que de jouissance cela donne quand les premières difficultés sont vaincues ! courage donc… ». Elle lui précise que son mari ne va pas plus mal et que « l’air natal parait lui faire du bien … mais les yeux sont toujours morts ; et pour un artiste, c’est particulièrement terrible… ».

220 € 

MAGRITTE (René) peintre surréaliste belge (1898-1967)

Lettre autographe signée « Mag » à son « cher Piqueray ».

Marcel Piqueray (1920-1992), anima avec son frère jumeau Gabriel, la célèbre revue surréaliste belge « Phantomas »,

 pendant une vingtaine d'années. [1956-1962] 1 p. in-8 oblong.


Il lui adresse une dernière version. « Cette dernière version, pourra t-elle vous faire mieux voir ce que je voulais dire par "Univers ET" ». Il lui demande d’effectuer « Un dernier lapage, s-v-p parole d’honneur. Mais avec un écrit de votre part pour la prochaine carte… ».

Vendue

[René MAGRITTE] Tract publié par Marcel Marien « Grande Baisse et la fête continue ».


Ce tract fut distribué la veille du vernissage de la grande rétrospective de Magritte au casino de Knokke en 1962. Marien souhaitait contrer Magritte qui voulait rentabiliser ses œuvres et en distribuant ce tract, il réussi à tromper la plupart des lecteurs et amateurs, dont André Breton. Imprimé seulement au recto, il est illustré d’un photomontage de Léo Dohmen, représentant le billet de 100 francs belges à l’effigie du peintre ayant pour titre : « René Magritte : Les travaux forcés », légendé d’un texte caricatural signé de Magritte, avec un barème des œuvres à des prix dérisoires.


(33,5 x 16,4 cm) 2 petits trous de classement, pliages d’expédition, légères imperfections.

Vendu

MARCEL-LENOIR (pseudonime de Jules Oury), peintre et graveur français (1872- 1931)

Lettre autographe signée à l’architecte des monuments historiques. Montricoux (dans le Tarn et Garonne),

1 er Septembre 1928. 1 p. petit in-4. Ratures de sa main.

On joint un carton d’exposition de Marcel-Lenoir

« Manifestation d’atelier. Peintures décoratives, Peintures, Fusains, Mines de plomb, Gouaches du 10 Mars au 30 Avril. ».


Une note en marge du texte est barrée. Il informe que « Monsieur Roux charpentier à Montricoux », lui transforme une petite bâtisse prêtée par le commune, en atelier. Il s’inquiète de la perméabilité de cet atelier « Je crains la pluie dans mon atelier car je crois que le nécessaire n’a pas été fait pour l’éviter et une fois que j’aurai réglé je crains fort de n’avoir plus rien à dire. ». Il lui suggère de venir s’en rendre compte à Montricoux, afin de donner les instructions au charpentier, mais surtout lui confirmer la bonne imperméabilité de son atelier, en l’interrogeant. « Dans le cas où vous ne viendriez pas, dois-je aussitôt les travaux terminés, régler intégralement Monsieur Roux sans avoir pu me rendre compte si oui ou non je serai à l’abri dans mon atelier. Merci. ».

230 €

MARTIN (Henri Jean Guillaume) peintre français (1860-1943)

Lettre autographe signée adressée à « Monsieur le Secrétaire Général ». S.l.n.d. 1 p. ½ in-8.


« Je désirerais présenter l’un des panneaux que j’ai peint pour votre cabinet. Je pensais le faire demain dimanche … ».   

                                                                                                                                             160 €

MATHIEU (Georges) peintre français (1921- 1912)



Dessin avec dédicace autographe signée au verso d’une photo,

datée de 1969, le représentant lors d’une exposition à la Manufacture de Sèvres, Cité de la céramique, exposition qui lui était consacrée, où il avait réalisé de nombreuses décorations à l’or sur des services de table qui seront présents aux Expositions de Montréal et d’Osaka.


Encadrement double face permettant la vue des 2 côtés. (34,5 x 23 cm).

 

On le retrouve en compagnie d’un groupe d’admirateurs en pleine démonstration.       

3 800 €

MATHIEU (Georges) peintre français, créateur de l’Abstraction Lyrique (1921-2012)

Lettre autographe à Marie-Caroline Rueff. 1 pp. in-folio. [Paris, 27 mai 1975]

Enveloppe conservée avec adresse et affranchissement du timbre de Mathieu de la Manufacture nationale des Gobelins (1974).

 

Belle lettre d’amour sous forme d’un poème.

 

« Je me croyais désormais dispensé

De me livrer à l’amoureuse flamme

Et je sentais un calme un peu forcé

Qui par degrés revenait dans mon âme.

Je vous ai lue et tout est renversé

Ne croyez pas pourtant que je m’en plaigne

Il n’est régné dans le fond de mon cœur

Qu’un triste vide, une froide langueur

J’aime bien mieux que votre image y règne

Elle remplit seule tous mes instants.

Absent de vous, je vous vois, vous entends.

J’ignorais avec moins de tendresse

Des doux transports la plus charmante ivresse.

Sans concevoir de téméraires vœux,

Mon sentiment est payé par lui-même.

Heureux, Carine, et mille fois heureux,

Qui peut aimer autant que je vous aime ! ».

                                                                                                                                             680 €

MATHIEU (Georges) peintre français, considéré comme un des pères de l'abstraction lyrique (1921-2012)

Lettre autographe signée au libraire, galeriste, A. Bellanger, à Nantes.

Paris, 2 décembre 1989, à son bel en-tête gaufré, « Moult de Parte ».  2 p. in-folio. Enveloppe avec affranchissement conservée.

                 

Il lui adresse l’invitation souhaitée de l’exposition de « TEN (Etienne Fougeron) », (peintre, 1913-1998), exposition prévue à Versailles, « ainsi que le petit texte de présentation que j’avais écrit en 1984. Je pense sincèrement que son travail est digne d’intérêt – Je l’ai joint et il serait heureux d’exposer à la Baule dans votre nouvelle galerie… ».

380 €

MATHIEU (Georges) peintre français, créateur de l’Abstraction Lyrique (1921-2012) 
Lettre autographe signée au comédien Pierre Dux (1908-1990). Paris, 28 novembre 1978. 1 p. in-folio. 
    
Belle lettre. « Un rendez-vous important pris depuis deux mois me prive, Cher Monsieur et Cher Confrère du plaisir de vous applaudir demain sous la Coupole et de me délecter de vos propos…. ».                                                                                                  
300 €
MATHIEU (Georges) peintre français, créateur de l’Abstraction Lyrique (1921-2012) 
Lettre autographe signée à Carine Rueff. 4 p. in-folio à son bel entête gaufré, « Moult de Parte ». Paris, s.d. (novembre 1967).
 
« Je suis plein de pensées pour vous depuis le début du jour […] Je viens de refuser une invitation à dîner à dix maisons de chez vous et j’ai passé la nuit à lire Tallemant (Gédéon Tallemant des Réaux, écrivain 1619-1692). Avant d’entreprendre mes grands travaux dans quelques jours, j’aimerais aller avec vous rue de Richelieu. Je vais me réveiller tôt un matin pour vous appeler… ». 
 Probablement la mosaïque monumentale sur la façade du CNRS au polygone scientifique de Grenoble.                                               
480 €

MATISSE (Henri) peintre français, chef de file du fauvisme (1869-1954)

Carte autographe signée de son monogramme « HM », à Henry de Montherlant. Nice, 29 janvier 1943. 1 p. in-12 oblong sur carte postale de correspondance (entier postal) avec adresses d’expéditeur et du destinataire, autographes. Cachet postal de départ.

 

Belle pièce où le peintre reporte un poème de Charles d’Orléans en terminant par : « Et ça ? ».


« En regardant ces belles fleurs
Que le temps nouveau d’amours prie,
Chacune d’elle s’ajolie
Et farde de plaisants couleurs. 
Tant embaumées sont d’odeurs
Qu’il n’est cœur qui ne rajeunie
En regardant ces belles fleurs
Que le temps nouveau d’amours prie.
 
Les oiseaux deviennent danseurs
Dessus mainte branche fleurie
Et font joyeuse chanterie
De contres, déchants et teneurs
En regardant ces belles fleurs !
».

 

L’éditeur et critique d’art Tériade ami de Matisse, publiera en 1950  un remarquable ouvrage, « Les Poèmes de Charles d’Orléans manuscrits et illustrés par Matisse », lequel, depuis 1943 s’était passionné pour le poète, dont la lecture occupera une grande partie de son quotidien. Matisse écrivait en février 1943. « Je suis possédé par cette poésie au point de ne pouvoir rien lire  d’autre ».

                                                                                                                                          1 480 €

[MATISSE Auguste] Charles FOUQUERAY, peintre, affichiste et illustrateur français, nommé peintre officiel de la Marine en 1908 (1869-1956) 
Carte postale autographe signée adressée au peintre navigateur Auguste Matisse (1866-1931) Batz (Loire-Atlantique), 18 août 1910. 1 p. in-12.    

Jolie lettre à Matisse, à propos du mariage de sa fille avec le critique d’art Georges Duthuit « Si j’avais reçu ton faire-part à temps, je serais certes allé avec plaisir au mariage de ta fille, mais quoique tardivement envoyé je te prie de faire bon accueil aux compliments qu’a cette occasion te porte ma carte, compliments que du reste je t’aurais faits de vive voix en ton atelier et mes meilleurs souhaits des miens et de moi pour les jeunes époux, que je te prie de leur transmettre… ».                                                                                                                               
Vendue
MATISSE (Pierre) célèbre marchand d’art installé à New York, qui fut l’un des grands galeristes dans l’histoire de l’art moderne, fils du peintre Henri Matisse (1900-1989) 
Lettre autographe signée « Pierre » à Henriette Gomez. Pierre MATISSE gallery, New York, s.d. 1 p. in-4.
  
A propos de Modigliani. « Je ne comprends rien à cette tête de Modigliani, moitié sculpture, moitié peinture, à moins qu’il ne s’agisse d’une sculpture et d’une peinture. Dans ce cas oui. Mais il faudrait quelques précisions et photographies… ». 
On joint une lettre signée par Fr. Monod du 11 janvier 1951, « Reçu de Mme Henriette Gomez la somme de 470 000 frs. produit de la vente d’une tapisserie de Matisse ».                                                                                                                                                                                                         
Les deux pièces    480 €

MAUFRA (Maxime), peintre français (1861-1918)

Lettre autographe signée, probablement au marchand d’art Paul Durand-Ruel. S.l. 10 Février 1900. 2 p. ½ in-8.



Il l’informe avoir rencontré son ami « Babin » (le journaliste et critique d’art Gustave Babin, (1865-1939), qui peut l’aider pour l’édition de son livre « Il est à ta disposition pour te présenter à la société d’édition artistique pavillon du Hanovre. Si tu pouvais y éditer ton bouquin sur la coiffure féminine. En outre, cet ami pense que cette société ferait les frais pour une édition de luxe avec reproduction et catalogue pour notre exposition.». Il ajoute que Babin connait l’architecte Paul Bluysen (1868-1952) qui « aurait les fonds pour la construction du pavillon d’exposition ». Il l’invite donc à rencontrer son ami. « Babin habite 50 rue d’Auteuil, il m’a dit que tu pouvais lui donner rendez-vous dans Paris quand tu voudras. Il est décidé à marcher en dehors des officiels, profitons-en. Maintenant il ne peut que t’aider car il n’a pas le temps de s’occuper de l’organisation étant surmené par les travaux sur l’exposition. », (S’agissant de l’Exposition universelle de Paris).

280 €

MAX JACOB (né Max Jacob Alexandre) romancier et peintre français

(1876-1944, mort à Drancy interné par la gendarmerie française)

Lettre autographe signée « Max » à ses « Chers amis ». Paris, (Hôtel Nollet), le 27 septembre 1928. 1 p. in-8.

 

Il remercie Cécile d’être venue voir son exposition. « Excusez moi de ne pas vous l’avoir dit plus tôt. Je suis malade d’une bronchite aigüe et je ne sors pas…. Malade et très pauvre ! Mais qui s’en soucie… ».

                                                                                            480 € 

MAX JACOB (né Max Jacob Alexandre) romancier et peintre français

(1876-1944, mort à Drancy interné par la gendarmerie française)

Huile sur panneau signée en bas à gauche. Petites imperfections (20 x 11 cm).

 

« Homme au chapeau dans un paysage nocturne ».                                                                                         

                                                                                         1 850 €

MEISSONIER (Ernest), peintre et sculpteur français, spécialisé dans les scènes de guerre (1815-1891)

Lettre autographe signée à son « cher ami ». 1 p. grand in-8.


Belle lettre. Il demande en interrogeant son ami de bien vouloir lui adresser sa réponse. « Quelle réponse avez-vous ? Veuillez me l’écrire ou me la faire apporter ». Il lui exprime également son désarroi relatif à l’absence de modèles. « J’ai été dans l’embarras le plus grand dans lequel on se puisse trouver. Je n’ai plus de modèles depuis huit jours et cela me retarde furieusement. J’en serais réduit à me poser moi-même cela double le temps et la fatigue ».

130 €

MENE (Pierre Jules) sculpteur français (1810-1879) 
Lettre autographe signée à Mr Souty. Paris, 8 juin 1846. 1 p. in-8.  

Il lui demande de passer chez Charles Béranger (le libraire) qui doit lui commander un cadre.
160€

 MESSAGIER (Jean), peintre et graveur français (1920-1999)

Lettre autographe signée. Colombier-Fontaine, 13 Avril 1990. 1 p. ½ in-4. En-tête à ses 2 adresses postales.


Charmante lettre en réponse à la jeune correspondante, qui lui avait témoigné son admiration pour son travail et ses œuvres, mais surtout pour ce qu’elle lui avait confié concernant la maladie de sa jeune fille « Mareva ». Il la remercie chaleureusement pour sa très touchante lettre et lui déclare connaître les difficultés liées à la myopathie, sa femme et son fils étant atteints par cette maladie. « … il est toujours impressionnant d’avoir une jeune admiratrice qui suit votre travail. Je connais la myopathie car ma femme et mon fils en sont atteints. C’est vous dire que je n’ignore pas les effets d’une terrible maladie ». Il voit chaque jour, « leurs muscles des jambes s’amenuiser… Ma femme est céramiste monumentale et mon fils Matthieu est un des plus grands poètes de sa génération ». Il lui indique qu’il va envoyer à sa fille, pour l’encourager, « quelques catalogues et un dessin en gravure pour elle. ».

240 €

METIVET (Lucien) peintre, affichiste et illustrateur français (1863-1932)  
Dessin autographe signé de ses initiales à l’encre de Chine avec légende autographe, intitulé « LE BIBLIOPHILANTHROPE »   (16,5 x 25 cm).  
 
« Lénine va publier ses œuvres reliées en peau humaine. Un bel ouvrage ! Souscrivez ! ».  
380 €
METIVET (Lucien) peintre, affichiste et illustrateur français (1863-1932) 
Dessin autographe signé de ses initiales avec légende autographe, intitulé « YUROVSKY assassin diplômé ». 
(16,5 x 25 cm).  

« L’homme qui a tué le tsar devenu fonctionnaire ou La Récompense bolchévique – The right man in the right place,… dirait Kamenev retour de Londres ».                                                                                                           
380 €

MEUNIER (Constantin), peintre et sculpteur réaliste belge (1831-1905)

 Lettre autographe signée à un critique parisien. 29 [février] [18]96. 3 p. in-8.


Très belle lettre. Il exprime son sentiment, partagé entre la joie et l’inquiétude à propos du succès que rencontre son œuvre. Il remercie son destinataire, pour la justesse de l’article qu’il a écrit sur sa vie et souhaite lui offrir une de ses œuvres. « J’en suis heureux naturelle (pour naturellement) et en même temps presque inquiet. Comme j’espère avoir le plaisir de vous revoir à Paris dans le courant de ce mois. Je pourrai m’expliquer sur la réflexion que je fais plus haut et qui vous semblera peut-être étrange comme vous êtes vous cher Monsieur une des voix autorisées de la critique parisienne et qui avez contribué par votre bel article où vous racontez si bien ma vie de labeur à ce succès. Je viens vous demander de me faire le plaisir d’accepter un plâtre de la Glèbe que j’apporterai à Paris… ».

A noter que le bronze de « la Glèbe » exécuté en 1892 se trouve au Musée d’Orsay.

Vendu

MEUSNIER (Mathieu), sculpteur et collectionneur d’art français (1824-1896)

Lettre autographe signée au dramaturge et librettiste Paul Siraudin (1812-1883). Paris, 18 Février 1874. 1 p. grand in-8.

En-tête du « Théâtre National de l’Odéon ».


Il lui demande de lui envoyer deux places pour assister à sa pièce de théâtre. « J’attends depuis longtemps avec la plus vive impatience que vous soyez arrivé à la moitié de votre grand succès pour vous demander deux places pour ma femme et moi… ». Il lui souligne son adresse rue d’Assas, en lui précisant que « c’est pas "la Fille de Madame Angot" bien entendu. Ne confondons pas les succès. ».

 150 €

MILLET (Jean-François) peintre français, un des fondateurs de l’école de Barbizon (1814-1875)

Lettre autographe signée à Mr Moureaux. Barbizon, 14 avril 1866. 1 p. in-8.


Cette lettre semble inédite et ne figure pas dans la correspondance générale. Très légères traces d’humidité sans aucun désagrément, ni gêne à la lecture.

 Belle lettre. « Vous aurez bientôt votre dessin, ayez seulement un peu encore de patience. J’ai rencontré Daumier, à mon dernier voyage à Paris. Comme je ne peux assister au déjeuner qui vous est offert, je viens vous dire que je serai en imagination près de vous … ».

                                                                                                                                          1 680 € 

MILLIN DE GRANDMAISON (Aubin-Louis) naturaliste et bibliothécaire français (1759-1818) 
Lettre autographe signée « A. L. Millin » à Mr Tarbé à Sens. Paris, 23 germinal, an 13 (13 avril 1805). 1 p. ½ in-4. 
 Belle vignette gravée de la Bibliothèque Impériale. 

« J’ai l’honneur de vous adresser la description que je viens de faire paraître d’un vase qui appartient à l’impératrice. Il fera suite à deux petites pièces semblables que j’ai eu le plaisir de vous offrir […] Avez-vous eu la bonté de vérifier mon observation relative aux cornes qui sont sur la tête de Triton et de la Néréide du diptyque… ». 
                                                                                                                                              280 €

MONET (Claude) peintre français, l’un des fondateurs de l’impressionnisme (1840-1926)

Lettre autographe signée à une dame. Giverny par Vernon, s.d.

2 p. petit in-8.

 

« Mille fois merci de votre si aimable invitation à laquelle malgré la sauvagerie que vous me connaissez, je ne manquerai pas de me rendre et ce me sera un double plaisir de revoir et d’applaudir Monsieur et Madame Sacha Guitry… ».

2850 €

MONET (Claude) peintre français, l’un des fondateurs de l’impressionnisme (1840-1926)

Lettre autographe signée à son « cher Ami » (Gustave Geffroy ?).

Giverny par Vernon, 29 décembre 1913. 1 p. ½ petit in-8.

 

Il informe son correspondant qu’il déposera le petit colis. « Ce n’est qu’une modeste étude qu’elles voudront bien accepter en souvenir de ma bonne amitié… ». Etude probablement destinée à une vente de charité.

2 850 €

MONET (Claude) peintre français, l’un des fondateurs de l’impressionnisme (1840-1926)

Lettre autographe signée à ses « Chers amis ». Giverny, 1er avril. 2 pp 1/3 in-8. Bordures de deuil.


Belle lettre dans laquelle Monet s’inquiète de la santé de Sacha Guitry. « Je voudrais bien avoir plus souvent des nouvelles du pauvre Sacha bien que j’en ai par Lysès [Charlotte Lysès, épouse de Sacha Guitry] mais la pauvre femme doit être si diminué que je n’ose abuser. Je vous demande donc d’avoir l’amitié de me tenir un peu au courant et de me dire ce qu’il en est. Michel, [le second fils de Monet], qui est à Paris Aujourd’hui a du aller prendre des nouvelles qu’il me rapportera ce soir, mais demain vous voudrez bien m’envoyer un mot n’est ce pas. Je les aime tant tous les deux… ».

                                                                                                                                          3 800 €

MUSEE IMMAGINAIRE - ECOLE DE PARIS - 1961 / 1986

Bel album édité en 1977, gd. in-folio (30 x 27 cm), où figure sur chaque page la signature du peintre,

accompagnée d'une de ses œuvres représentée sous la forme d'un timbre poste émis. 15 p. concernées.


On retrouve au hasard de ces pages : Georges Mathieu, Jean Carzou, Victor Vasarely, Yves Brayer, Charles Picart-Le Doux, Hartung, Jean Messagier, Alfred Manessier, Pierre-Yves Trémois, Raoul Ubac, Chapelain-Midy, Jean Hélion, Pierre Soulages, André Masson, Bernard Buffet, Marc Boyan, Jean Dewasne, César, Edouard Pignon, Jean-Michel Folon, Roger Excoffon. Chaque page peut aisément devenir indépendante, et faire l'objet d'un encadrement.

Vendu

LOEB (Pierre) galeriste français, fondateur de la galerie PIERRE, ami de Picasso et d’Antonin Artaud, frère de la célèbre photographe Denise Colomb. IL exposa successivement Miro, Braque, Dufy, Chagall, Picasso, Kandinsky, Balthus, Arp, etc.   (1897-1964) 
Lettre autographe signée « Pierre » à Henriette Gomez. Paris, 1er mars 1952. 1 p. in-8 oblong. 

Il est furieux et ne veut plus voir les époux Gomez, « à moins que tu me fasses des excuses » dit-il à sa correspondante, « tu n’as pas trouvé autre chose que d’inadmissibles insultes à proférer parce que j’avais " l’audace " de te réclamer le payement de tableaux que je t’ai prêtés il y a près d’un an ½ et que je suppose vendus depuis longtemps. J’aimerais assez penser ce que tu penserais et ferais à ma place… ».                                                                                                                                   

 230 € 
HEIM (François Joseph) peintre français d’histoire et de portraits, premier prix de Rome en 1807, membre de l’Institut en 1829 (1787-1865) 
Lettre autographe signée au général Louis Tirlet. (1771-1841) Paris, 29 mai.1 p. in-8. Adresse et marques postales.
  
Il lui réclame un nouveau rendez-vous « le plutôt possible…..Veuillez je vous prie, me faire connaître par un mot s’il vous sera possible de me donner la séance dont j’ai besoin ce jour là… ».                                                                                                                                    
180 €
LUKA (Madeleine) peintre française de figures, portraits, paysages, fleurs, (Maffliers, (Val d’Oise) 1894-1989) 
Correspondance de 3 lettres autographes signées, dont 2 avec dessins, adressées au peintre Henri Héraut, organisateur en 1935, du groupe Forces Nouvelles (1894-1981) De 1945 et 1980. 5 p. gd in-4. Au verso d’une des lettres, figurent 2 esquisses de femmes nues allongées, de la main du peintre Henri héraut. Belle correspondance amicale et professionnelle. 

Fin 1945, elle est très flattée « de cette union mystique ». Elle a reçu ses vers qui sont « fort beaux » et l’ont inspirée pour ceux qu’elle lui envoie. « Venez samedi », poursuit-elle. « On reparlera de l’exposition…. ». Dans la seconde lettre ornée, d’une coccinelle, d’une église et d’une fleur, elle le prévient que l’illustration de sa poésie est terminée, « Evidemment si vous l’aviez illustrée vous-même, c’eut été mieux » avoue-t-elle, « Enfin vous verrez votre ange triste aux portes de la ville. Je pense que je me vois très bien à sa place…. Si vous pouvez venir lundi, je vous montrerai mes peintures de moins de 4 ans. ». Février 1980, elle débute sa lettre par une fleur et un escargot et elle lui indique qu’elle était bien au Musée d’Art Moderne, « pour y aller voir Forces Nouvelles », et qu’elle expose au salon des Indépendants. 
                                                                                                                          L’ensemble 480 €
LUKA (Madeleine) peintre française de figures, portraits, paysages, fleurs, (Maffliers, (Val d’Oise) 1894-1989) 
Deux lettres autographes signées à une dame. 7 mai 1947 et 8 août 1948. 7 pp. gd in-4.  
 
Superbe lettre révélant sa période dite, « de la famille ». Elle renonce aux « grandes surfaces », à son grand regret « On m’avait proposé un décor pour l’opéra l’année dernière et je l’ai envoyé promené, au grand désespoir de Tcherepnine qui faisait le ballet. J’illustre en ce moment Dominique de Fromentin pour une collection dont l’éditeur est Américain (Florilèges de l’Art Français). La pléiade d’illustrateurs pour cette œuvre de demi-luxe m’avait tentée. Othon Friesz, Dekaris, Jou, Touchagues etc. J’illustre aussi les Plaisirs et les Jeux de Duhamel et ce qui me passionne (pour cela je n’ai pas encore cherché l’éditeur) des portraits écrits par moi, des gens de ma famille, père, mère, grands parents arrières grands parents et moi. 15 personnes en tout. C’est un travail de longue haleine et qui demandera plusieurs années. A part cela je peins quelques paysages et des tableaux que je fais d’après des illustrations de mes portraits de famille. Je crois que de plus en plus ma nouvelle forme sera des épisodes de la vie de mes ancêtres dans le genre du " photographe " Voici quelques sujets épatants que j’ai en tête et qui seront réalisés dans ...x années car plus que jamais je veux travailler sans être pressée, c’est-à-dire voler d’une toile à l’autre sans jamais avoir à me lasser sur un travail… ». En énumérant ses projets, qu’elle décrit avec détail, elle lui précise, qu’elle laisse « tomber le public » pour mieux travailler. « Je veux attendre pour mieux mener mon combat contre la peinture abstraite qui est à mon avis la plus grande farce du siècle, la peinture la plus anti-démocratique qui soit… ».                                                                                                                                     

780 €

NAVARRE (Henri-Edouard), sculpteur et verrier français (1885-1971)

Dessin autographe signé avec dédicace. (24 x 29,7cm).


Dédicace avec dessin représentant un ange survolant un avion souhaitant commémorer très probablement une amitié de 30 ans, «1920-1950 Souvenirs et anniversaire d’une fidèle et affectueuse amitié ».

120 €

NIEUWERKERE (Emilien de), sculpteur et collectionneur d’art français (1811-1892)

Lettre autographe signée à l’écrivain « Adolphe d’Houdetot ». 27 Septembre 1842. 2 p. in-8. Adresse.


Il demande à son ami de bien vouloir lui prêter de l’argent. Il s’excuse de cette nouvelle demande, lui assure un remboursement rapide et justifie cette demande de prêt. « Pardon cher ami de vous prendre encore pour banquier et d’abuser ainsi de votre inépuisable complaisance. Une seule réflexion m’encourage c’est que je serai charmé d’être à même de vous rendre le même service d’où le fait. Les dames que j’accompagne ici ne comptaient y rester que 24 heures au lieu de ça les charmes du Havre les y ont retenues 3 jours en outre elles ont fait une quantité d’emplettes ce qui a fait dépasser le budget. Ayez la bonté de m’envoyer 200 francs et après demain vous recevrez une lettre à l’adresse de la Baronne de Reding contenant la même somme vous brûlerez la lettre et vous garderez l’argent ».

180 €

NORDAU (Maxa) peintre française liée au mouvement de l'Ecole de Paris (1897- 1993)

Elle était la fille unique de Max Nordau.

Lettre autographe signée à Vladimir Jabotinsky (1880-1940) qui fut le fondateur de la Légion juive durant la Première Guerre mondiale. 2 pp. in-4. Paris, 30 novembre 1929. Rare de cet intérêt.

 

Importante lettre à celui qui créa en 1925, le parti révisionniste juif, principal parti de la droite nationaliste sioniste. « Cher ami, Comme vous le demandiez, j'ai reçu la traduction de votre brochure. J'ai eu du reste peu de chose à corriger, le Français en est remarquable. Mais je vous prie de n'associer mon nom en aucune façon à cette brochure, car je m'autorise de mon amitié pour vous, pour vous dire que je trouve néfaste à tous points de vue un appel à la "guerre des rues" et une préparation à ce que vous appelez une guerre de partisans et moi le désordre civil. Même au secret de pareilles incitations sont dangereuses, tant pour la jeunesse elle-même que l'on excite d'une manière absurde immorale et surtout inefficace que pour l'effet sur ceux auprès de qui cela pourrait transpirer. Mais le publier ! Et le répandre ! Que diriez-vous d'une brochure analogue faite par nos adversaires. Je vous supplie de réfléchir avant de publier cela et la responsabilité que vous prenez et de ne pas prononcer à la légère des paroles qui pourront couter si cher. Apprenez aux jeunes gens à dominer tous les reflexes de leur esprit et de leur corps, à assouplir de telle sorte qu'ils puissent parer à toute attaque - Mais ne les incitez pas à la guerre civile et ne rendez pas cela public. Acceptez cette protestation douloureuse et indignée de ma vielle amitié. ».

                                                                                                                                             850 €

OLIVA (Alexandre) sculpteur français (1823-1890)

Lettre autographe signée à l’écrivain Maurice Maindron. Cernay la ville, le 30 Juillet 1889. 3 pp. in-8.


« L’année dernière Mr Greverat a eu la bonté de m’écrire si je viendrai le rejoindre à Cernay et que vous y étiez en même temps. Malheureusement je ne puis venir vous rejoindre ma statue d’Arago me tient pieds et poings liés... ».

180 €

OSTER (Michel), peintre strasbourgeois principalement reconnu pour ses œuvres religieuses (1807-1870)

Lettre autographe signée au Directeur du journal des Artistes A.H Delaunay. Strasbourg, le 8 Mars 1848.

3 pp. in-4. Adresse et marques postales. Légère déchirure au pli sans nuisance au texte.

 

Superbe et longue lettre dans laquelle il propose à Delaunay de lui révéler un nouveau procédé de peinture permettant aux œuvres de ne pas subir les dommages d’altérations liés au temps et aux conditions climatiques. Il décrit de manière précise les processus scientifiques et chimiques associés à cette nouvelle méthode « Vous avez soin de recueillir dans le journal des Artistes tous les faits intéressants pour la peinture et je crois aller au-devant de vos désirs en attirant votre attention sur un procédé nouveau de nature à faire sensation à une époque où tant d’évènements mémorables viennent de s’accomplir puisqu’il offre, aux artistes le moyen de faire des tableaux d’une grande solidité et d’une durée incalculable, les couleurs résistant à toutes les causes permanentes de destruction. J’ai envoyé au Louvre un tableau représentant Saint-Vincent de Paul glorifié. Ce tableau est peint à l’oléine d’huile d’olive et au cavisutehoue ( ?), d’après la méthode de Mr Gay, l’un de nos concitoyens ; si le jury l’admet à l’exposition prochaine, vous pourrez juger de la puissance et de l’éclat du nouveau matériel, qui est l’une des découvertes les plus avantageuses qui ont été faites pour la peinture. L’académie de peinture de l’Institut a chargé Messieurs Horace Vernet (le peintre Horace Vernet) et Chevreuil [le chimiste Michel-Eugène Chevreuil] d’examiner ce nouveau système sous le point de vue artistique et scientifique. Le rapport qui lui a été rendu dans la séance du 22 Janvier dit : " que des essais comparatifs ont été faits simultanément sur les couleurs de l’ancien procédé et sur celles préparées par la nouvelle méthode et, qu’exposées depuis le 11 Mars jusqu’au 27 Mai 1847, à l’obscurité d’une part et au soleil de l’autre, les couleurs à l’huile d’olive n’ont pas éprouvé d’altération tandis que celles préparées à l’huile d’oeilette (pour œillette) ont été profondément dégradées". Ce rapport constate en même temps que les couleurs des deux procédés ayant été exposés à l’action de l’acide sulfhydrique gazeux, celles de Mr Gay ont été atteintes plus lentement que les autres, mais seulement dans les parties où il y avait du blanc de plomb. Or, comme on vient de découvrir le moyen de préparer l’oxyde de zinc de manière à pouvoir l’employer dans la peinture à l’huile, je conclus de ce fait que la nouvelle méthode remplira au moyen de ce blanc nouveau toutes les conditions désirables, puisque les peintures, indépendamment de l’éclat et de la transparence que vous pourrez juger d’abord résulteront à l’action de l’obscurité et de la lumière ainsi qu’à celle de l’hydrogène sulfuré, cette cause inévitable de l’obscurcissement de tous les anciens tableaux et que nous avons enfin "ce que tous les peintres du monde ont si longtemps désiré "Vasari ». [le peintre toscan Giorgio Vasari, 1511-1574]. Il lui indique qu’il avait décidé de faire la démonstration de cette nouvelle méthode en réalisant un « essai en grand » afin de le présenter aux Artistes mais que le tableau « qui devait servir de point de comparaison », a subi des dommages pendant le transport et est actuellement chez un restaurateur à Paris. Il termine en précisant que si « cette découverte vous intéresse, vous pourrez, étant sur les lieux, obtenir la communication du rapport de l’Académie de peinture du 23 Janvier dernier… ».

                                                                                                                                             780 €

OTTIN (Auguste-Louis-Marie), sculpteur français (1811-1890).

Lettre autographe signée très probablement à l’historien de l’art Charles-Philippe,

marquis de Chennevières-Pointel, dit Jean de Falaise.

En-tête de la Commission impériale de l’Exposition Universelle. Paris. 1 p. in-8.


A propos de son groupe « Amour et Psyché ». « Je suis venu aujourd’hui pour savoir quel jour je devais venir pour monter mon groupe, veuillez je vous en prie me le faire savoir. Comme la consigne me parait sévère, veuillez me donner l’autorisation d’entrer avec deux personnes… ». Il indique en fin de lettre sa déception de ne pas avoir vu représenté son petit groupe d’amour à Psyché sur le livret et lui demande « d’en parler à Monsieur Nieuwerkerke ».

                                                                                                                                               230 €

OUDOT (Roland) peintre français (1887-1981)

Lettre autographe signée à Yves Brayer. Eygalières, 25 septembre 1953. 1 ½ p. gd. in-4.

 

Il lui avoue sa négligence, mais lui assure que « le climat de la Provence est, dans un sens, émollient », et lui fait tout oublier, surtout d’avoir omis de répondre à une lettre du Salon d’Automne, « me demandant de votre part, de placer ». Il s’en excuse. « Cette négligence pas très polie pour le salon, risque de passer à vos yeux inamicale » Il s’était déjà engagé pour le salon des Tuileries, et son intention était de ne pas « placer » pour celui d’Automne. « Les deux salons sont vraiment, pour moi du moins, trop l’un contre l’autre, et déjà j’ai bien du mal à arranger quelque chose pour les Tuileries à cette date si incommode ».

                                                                                                                                             160 €

PAJOL (Charles Pierre Victor dit Comte Pajol), militaire, historien et sculpteur français (1812-1891).

Lettre autographe signée à son « Cher Général ». 21 Août 1862. 3 p. ½ gd in-8.

 

Belle lettre de celui qui deviendra en 1870, général de Division, lettre dans laquelle il lui fait part de son actualité, et notamment de son souhait de faire une « pause » militaire, afin de se consacrer à la finalisation d’une statue qu’il destine à l’exposition. « Merci mon cher Général, de votre affectueux souvenir. Il m’a fait bien plaisir et il fallait cette douce et tendre compensation à bien des épreuves pour calmer cet amour-propre, trop souvent froissé. Remerciez bien le Gal Bourgon (le Général François Martin de Bourgon) de sa douce pensée; ainsi que celle de sa femme, j’y suis accoutumé. J’ignore quelle sera ma destination, je m’occupe peu de l’avenir, pour le moment, je demande une douce disponibilité, non pas pour me reposer ; mais pour terminer une grande statue de neuf pieds ½, que je destine à l’exposition, et jusqu’à ce moment en très heureuse voie. Après, je m’attends momentanément à Carpentras ou quelque coin infect. Bien que mes intentions soient d’avoir une brigade d’infanterie, j’ai assez de l’état-major et la cavalerie, ils ne m’ont pas assez poussé. C’est à peine si j’ai aperçu Castelnau [le général de division Henri Pierre Castelnau] depuis son retour de Suisse, j’arrive de Murville passer une huitaine avec ma femme et mes enfants et lui est parti avec l’Empereur pour Chalons, comptant je crois, de suite après, gagner son Conseil Général… ».

                                                                                                                                             280 €

PAPAZOFF (Georges), peintre bulgare de tendance fantastique (1894-1972)
Lettre autographe signée « Papazoff » à son « Cher Monsieur Crespelle ». 1 p. in-8. Royat, le 12 Mai 1959.

Toujours en cure à Royat, Il sollicite le critique d’art pour un déjeuner lors de son séjour à Paris « … Le 27 mai je rentre à Paris et resterais une semaine. Je serais très content si je pouvais vous voir. [...] Si vous le voulez, nous pouvons déjeuner ensemble ».

150€

PARADA (Juan de) miniaturiste espagnol actif au XIXème siècle.

Magnifique portrait de Margarita de Bourbon Parme.


Miniature ovale en métal émaillé peint avec annotations au dos « D[on]a Margarita de Borbon par son fiel servitor J. De Parada ».


                                                                         480 € 

PÉQUÉGNOT (Auguste) peintre et graveur français (1819-1878)

Lettre autographe signée au professeur Jules Regnauld (1820-1895).

Paris, 7 octobre [1870], Quai de la Tournelle, 47. 3 pp. ½ in-8.

 

On joint une lettre en partie imprimée, signée par le chimiste et médecin alsacien Charles Adolphe Wurtz (1817- 1884), doyen de la Faculté de Médecine de Paris, et adressée à ce même professeur Jules Regnauld, précisant que suite à des ordres reçus du Recteur et du Ministre, les Cours et Actes de la Faculté de Médecine sont suspendus jusqu’à nouvel ordre, et que l’administration est transférée provisoirement à Versailles (Paris, 3 mars 1871) probablement des suites du siège de Paris. 1 p. in-8, à l’en-tête de la Faculté de Médecine de Paris.

 

Curieuse lettre à propos de fromages, dont le destinataire semble friand, lettre rédigée au début du Siège de Paris. « J’avais si peu oublié la question fromagère que dès hier (6 oct.) ma femme a exécuté une longue reconnaissance dans maints quartiers. Elle a trouvé à la seule Halle des Livarots ; c’est un maitre auvergnat peu connu des grands amateurs assez coloré et généralement arrosé d’amoniaque (sic) sous la forme primitive. En tems ordinaire l’épreuve courante (comme un marolle) valait six sous, il est coté à 7 frs ! Elle n’a finalement rien trouvé mais j’ai ouvert des négociations avec un mien ami qui doit lui-même suborner un épicier (en flattant ses ardeurs poétiques) bref tout espoir n’est pas tout à fait et je compte bien déterrer cette pierre philosophale que nous nommons gruyère ».

 

Il en vient à lui donner des nouvelles de la guerre franco-prussienne. « Je viens d’assister aujourd’hui (vendredi 7 oct. à11h ½) au départ de deux ballons chargés de lettres et de sept personnes, entre autre, Gambetta. Ils ont pris la direction du N.N.O. ils étaient peu élevés et le vent me paraissait faible et peut être incertain. Je crois cependant que le vent d’est domine et qu’ils le rencontreront à une certaine altitude. Que Dieu les conduise. J’espère qu’ils emportent de nos lettres. A l’heure où je vous écris (midi) j’entends une canonnade assez soutenue dans le sud. Aussitôt le fromage trouvé, je vous le porterai… ».

 

[Le 7 octobre 1870, Gambetta quitta Paris à bord du ballon "l’Armand Barbès", rejoignant le gouvernement replié à Tours.].

                                                                                                                                             

380 €

PEQUEGNOT (Auguste) dessinateur, peintre et graveur français (1819-1878)

Lettre autographe signée à l’historien de l’art et écrivain français Charles-Philippe de Chennevières (1820-1899).

 [Paris], 1 p ½ in-8. Adresse.

 

Belle lettre. « J’ai lu les peintres provinciaux et, il m’est difficile de témoigner l’admiration que j’ai pour d’aussi belles pages. Vous avez laissé loin de vous les "Schlegel", les "Lessing", "les Winckelmann"; agréez donc, Monsieur le légitime tribu d’homages (sic) qu’on voit au talent, et veuillez être assez indulgent pour accepter quelques eaux-fortes de moi, complimentantes, pauvres et inhabiles mais sincères et croyantes… ».

                                                                                                                                          Vendue

PERIGNON (Alexis), peintre français (1806-1882)

Lettre autographe signée à « Monsieur Bartholony ». Paris, le 9 Mai 1855. 2 p. ½ gd. in-8.

Enveloppe conservée avec cachet de cire monogrammé.


A propos de l’Exposition Universelle de 1855 (la première exposition française). C’est quelques jours avant l’inauguration de cet évènement que le peintre adresse cette lettre à Bartholony. Il considère que son ouvrage est « mal placé ». A cet effet, il a adressé une réclamation à l’administration. A cela, il espère une meilleure place pour son tableau et il a « bien besoin d’un appui ». Il demande à Bartholony de l’aider et le soutenir dans sa démarche « Je viens vous demander le vôtre sachant combien vous avez de bienveillance pour les artistes, et que par vos relations, vous pourriez mettre dans mon intérêt et appeler pour moi, l’attention de l’un des plus éminents personnages de la commission Impériale de l’exposition. Je pense que si ma réclamation est accueillie avec bienveillance il sera facile d’y faire droit. Je vous serais bien reconnaissant, Monsieur de m’accorder votre protection dans cette circonstance si importante pour moi».

280 €

PETITION 
Pièce signée par l’ensemble des peintres de « l’Association parisienne d’Artistes », adressée au directeur de la Compagnie fermière de Vichy, relative à une demande d’un local (l’ancien casino), afin d’organiser une exposition. 
« Le public d’élite qui fréquente cette station thermale, leur paraît offrir tous les éléments d’un succès certain ». 
Paris, 31 mars 1886. 1 pp. in-4. 

Intéressante réunion des artistes du XIXème siècle, qui ont tous signé.   
Luc Olivier Merson , Ernest Duez. Gustave Coutois, José Frappa, Edouard Dantan, Pascal Dagnan-Bouveret, Jozef Chelmonski, Jean Berau, Aimé Morot, Pierre Vauthier en tant que secrétaire, Etienne Berne –Bellecour, Emile Adam, Paul Vayson. 
 
Vendue

PEYRE (Antoine Marie) architecte français (170-1843)

Lettre autographe signée à Mr Testard, avoué à Soissons. Belle vignette de l'Aigle impérial. Paris, 5 frimaire, An 14

(26 novembre 1805). 1 p. ¾ in-4.

 

Il est furieux que des « fonctionnaires publics, qu'un corps municipal entier put joindre à la plus insigne mauvaise foi, l'insolence qu'ils ont montré dans cette occasion », particulièrement envers lui, lui qui s'était engagé personnellement vis à vis d'un de ses clients, l'exposant à des « poursuites ». S'il n'obtient pas satisfaction pour le paiement, il n'hésitera pas à porter plainte auprès du ministre de l'Intérieur, « de faire connaitre l'irrégularité de leur conduite...et les suites de cette affaire deviendraient beaucoup plus pénibles pour eux qu'ils ne peuvent se l'imaginer ».

                                                                                                                                             380 €

PEYRE (Antoine Marie) architecte français (170-1843)

Lettre autographe signée à Mr Monnet, chef à la préfecture du département. Paris, 20 août 1815. 1 p. in-4.

 

Il l'informe que les « deux corps de gardes portatifs » qu'il a fait établir en 1811 ont coûté chacun 3 450 frs et qu'il faudrait au moins 6 semaines pour en confectionner un neuf. Il lui conseille de faire transporter par le grenier d'abondance, « celui de la place des Invalides...et les réparations ne seront pas considérables... ».

                                                                                                                                             230 €

PIGNON (Edouard), peintre français (1905-1993)

Carte postale avec dessin autographe signé « Edouard », à son ami le critique d’art, Gaston Diehl. 19 Janvier 1974, de Pologne.

 

Un « coq » familier au peintre, est dessiné à l’encre verte, au-dessous des quelques mots rédigés par son épouse en témoignage d’amitié.

                                                                                                                                             130 € 

PISSARRO (Camille) peintre impressionniste français (1830-1903)



 Lettre autographe signée au docteur Parenteau ( ?) Dieppe, Hôtel du commerce, 22 juillet 1902. 1 p. ½ in-8. Lettre inédite.


Il a tardé à le remercier pour l’envoi des médicaments et s’en excuse. « J’ai longtemps hésité avant de me décider à venir ici. J’avais depuis l’année dernière l’idée de travailler sur le port en face la poissonnerie que vous devez connaitre. Malheureusement la chambre qui me convenait avait été prise et cette année encore j’allais manquer mon but quand heureusement, j’ai pu l’obtenir, je me suis installé à l’hôtel du commerce et je travaille au dessus des arcades, c’est superbe. Si vous venez à Dieppe vous me feriez grand plaisir de venir me voir. Comme attraction nous avons une petite exposition qui est assez bien composée ». Enfin, il espère qu’il pourra finir son travail, malgré un temps déplorable, « il est désespérément froid et humide, cependant l’œil va bien, pourvu que cela continu et me permettre de faire mon travail… ».

2 850 €

[PISSARRO Camille] 
Lettre adressée à lui, concernant une demande de participation et le prêt de tableaux pour une exposition en Allemagne en septembre 1902.
Lettre signée par le président de la « VEREIN BERLINER KÜNSTLER », et le secrétaire, Max Schlichting (peintre allemand, 1866-1937). Berlin, 4 juin 1902. 1 p. in-folio. 

Belle pièce. « L’Union des artistes berlinois se trouverait heureuse de pouvoir montrer dans son exposition permanente qui aura lieu dans les vastes salles de sa propre maison à Berlin Bellouestr. 3, quelques unes de vos œuvres au public de notre capitale [….] Mr le professeur Hans Herrmann se permettra à cause de cette affaire de vous rendre visite dans les premiers jours de juin… » 
                                                                                                                                              780 €

POINT (Armand) peintre français de tendance symboliste (1860-1932)

Dessin autographe signé de 1926. 17 x 24,5 cm. Beau dessin au crayon représentant un tigre.

                                                                                                                                             380 €

PONROY (Alfred) peintre et officier de marine né à Issoudun en 1822 mort en mer à bord du navire « Borda »,

des suites de sa maladie le 1er mai 1876.

Aquarelle originale signée de ses initiales « A. P.Y. » représentant le Stromboli, avec cette note autographe du peintre

 « en passant à Syracuse. 2 février 1870, 11 h du matin ». (19 x 10 cm).

                                                                       

Alfred Ponroy, « L’espérance et le souvenir », reçu l’honneur d’une exposition « Ecrits d’officiers de marine », associant les écrits et dessins de Jean-Baptiste d'Après de Mannevillette, Louis-Thomas Villaret de Joyeuse, Yves-Joseph de Kerguelen-Tremarec, Camille Tissot, Maurice Rollet de l’Isle, Lucien Chédeville, Gustave Samanos, Louis-Augustin-Charles Pallu de la Barrière, Paul Cadiou, Jean Cras, exposition organisée et présentée à Brest de septembre à novembre 2011, par le service historique de la défense - département marine à Brest et l’Université de Bretagne occidentale.

1 250 €

[POUSSIN (Nicolas)] Charles Sulpice FLAMENT (1758-1835) 
Premier bibliothécaire de la bibliothèque Royale à La Haye de 1824 à 1831. 
Lettre autographe signée à Mr Duchesne l’Ainé, conservateur au cabinet des Estampes du Roi. La Haye, 5 janvier 1824. 1 p. ½ in-8. 

Belle lettre au sujet des pièces non renvoyées à la bibliothèque de La Haye, mais concédées par les traités de 1815, et relative à un tableau qui pourrait être de Nicolas Poussin. « Je joins ici à la prière d’un artiste de notre ville le croquis-dessin d’un tableau dont il est possesseur. On suppose qu’il est du Poussin… Le connaissezvous ? Connaissez-vous la gravure qui en ait été faite…. ».                                                                                                                                     

280 € 
[PRADIER (Charles Simon)] - DUCIS (Jean François) écrivain et poète français, élu à l’Académie française en 1778. 
Il fut le premier à avoir révélé Shakespeare au public français. (Versailles 1733-1816)

Très beau dessin à l’encre de Chine et au lavis daté de 1811 intitulé « Jean François Ducis, né à Versailles 22 août 1733 » très probablement exécuté par Charles Simon Pradier (17 x 16,5 cm). Au verso, est collée une impression d’un portrait identique, avec une attribution au peintre François Gérard. 
                                                                                                                                              780 €
PROUST (Antonin) Critique d’art et homme politique français. 
Il fut également commissaire d’exposition et grand amateur d’art, le meilleur ami de Manet et l’un des rares personnages officiels qui défendront le mouvement impressionniste. (1832-1905). 

Réunion de 4 lettres autographes signées à la comtesse Jeanne de Beaumont-Castries. Paris, s.d. (1880-1883). 4 p. de formats divers.
 
Il lui adresse une lettre qui lui permettra d’entrer au Salon, « j’ai dû vous qualifier de rédacteur de la gazette… ». Il lui remet les dessins de Bonnat, « et le croquis que j’ai fait le 1er janvier à Ville d’Avray ». Il espère sa venue à l’Ecole des Beaux-arts, « où nous entoilons des Courbet…».                                                                                                                                     
380 €

PUECH (Denys), sculpteur français (1854-1942)

Lettre autographe signée à « Monsieur le Président ».

Rodez, le 22 Aout 1927. 1 p. in-8. En-tête à son adresse ruthénoise.


Belle lettre de remerciements concernant sa nouvelle nomination en tant que Directeur de la Villa Médicis. « Cette haute marque d’estime m’honore chaudement. Je ferai tous mes efforts pour m’en rendre de plus en plus digne ».

180 €

RASSENFOSSE (André Louis Armand) peintre et illustrateur belge. Avec son ami Félicien Rops,
 il mit au point le « Ropsenfosse », un vernis mou (1862-1934) 

Beau portrait gravé, portant cette dédicace autographe signée « à Louis Dorbon ainé, son vieil ami ». Petites imperfections.                                                                                                                                    
 380 €
REGNAULT (Jean-Baptiste) peintre français (1754-1829) 
Pièce signée (une des dernières pièces signées à l'avance. Il décède en novembre 1829). Paris, s.d. 1 p. petit in 8. 

Billet d'entrée pré-imprimé et signé à l'en-tête « Galerie de Mr le Baron Regnault ». Il accorde à « Mr de Saussaye et quatre personnes », un billet permanent pour visiter l'exposition qui durera du 13 février au 20 février 1830.                                                                                                                                     
Vendue

ROBERT-FLEURY (Tony) peintre français (1837-1911)

Lettre autographe signée à son « cher ami ». 23 décembre 1884. 1 pp. in-8.

 

Lettre très certainement liée à l’organisation de la Fondation Taylor. « Toute négociation est rompue avec ‘association internationale. Mais à quelque chose, malheur est bon et le comité a décidé qu’il ferait la chose lui-même. En conséquence ne te laisse pas engager avec Demaresq [le peintre et illustrateur Charles-Edouard Armand Demaresq] et Ulbach et avant de faire quoique ce soit préviens moi pour que nous puissions en parler… ».

                                                                                                                                             180 €

ROELOFS (Willem), peintre de paysages et lithographe hollandais (1822-1897).

Lettre autographe signée à Monsieur Gechener. Utrecht, 28 Février 1845. 1 pp. in-8.


Il s’inquiète de n’avoir aucune réponse à ses précédentes lettres, et espère que celle-ci enfin, lui parviendra, car il attend des              « éclaircissements sur l’affaire » de ses tableaux. Il lui propose de lui laisser les toiles, « au prix de 250 florins et s’il n’y a aucune occasion de les placer à ce moment à ce prix je vous prie instamment de me les renvoyer ainsi que le tableau de Mons. Stoof  [Willem Benedictus Stoof, peintre hollandais né en 1816-1900, lequel a également signé cette lettre] qui m’a dit avoir informé Mons. Weber du prix pour lequel Il voudrait le laisser…».                                                                                                   

                                                                                                                                           Vendue

ROGER Barthélémy (Barthélémy Joseph Fulcran dit) peintre, graveur français aux multiples activités

dont celle de marchand d’estampes (1770-1841)

Reçu autographe signé à 3 reprises concernant l’exécution de la gravure du peintre Prud’hon « Daphnis et Chloé ».

1 pp. in-8 oblong. Du 10 Germinal au 20 Messidor, An V (30 Mars au 8 Juillet 1797).

 

Très intéressant document à propos de l’exécution de cette gravure. « Je reconnais avoir reçu la somme de trois cents livres acompte sur la gravure de la planche de Daphnis et Chloé d’après les dessins de Prudhon peintre, dont quittance à Paris ce 10 Germinal an 5.». A la suite, il reconnait avoir reçu les sommes d’acompte et du solde pour l’exécution de cette gravure en faveur de l’imprimeur Pierre Didot. « Je reconnais avoir reçu du Citoyen Didot, la somme de trois cents livres acompte sur la planche de Daphnis et Chloé, dont quittance Paris ce 16 Messidor an 5.».

« J’ai reçu de Monsieur Didot la somme de cent livres pour solde de la planche ci-dessus nommé. A Paris, ce 20 Messidor an 5.».

                                                                                                                                           580 €

ROUAULT (Georges) - ARLAND (Marcel) « CARNETS DE GILGERT ».

 

Ouvrage Illustré par Georges Rouault. Paris, N.R.F, 1931. Grand in-8, broché. Édition originale, illustrée de 8 gravures dont 4 en couleurs hors texte et d'une superbe lithographie originale signée par l’artiste en frontispice. Tirage à 216 exemplaires. Un des 150 exemplaires sur vélin d’Arches d’une grande fraîcheur. Celui-ci numéroté 10.

                                                                                                                                             850 € 

[ROUAULT (Georges)] - Isabelle ROUAULT, fille de Georges Rouault (1910-2004)

Lettre autographe signée à Yves Brayer, Paris, 17 juillet 1982. 6 p. in-8.

 

Longue et belle lettre relative au travail de son père. Elle lui adresse la liste des cinq gravures du Miserere, de Georges Rouault, qu’elle souhaite prêter pour l’exposition du salon d’Automne, dont Bernard Dorival a déjà écrit la préface. [B. Dorival, historien et critique d’art français, fut nommé conservateur adjoint, du Musée national d'Art moderne, en 1941] Elle précise à Brayer qu’en collaboration avec un spécialiste, de l’œuvre de son père, elle a tenté d’étudier les matières employées par son père pendant la période 1906-1914, afin de « distinguer la peinture à l’essence, de l’aquarelle et de la détrempe à l’essence etc…Ce qui est très difficile ». Elle l’informe également de son souhait, « de ne pas exposer les aquarelles à la lumière du jour et d’organiser un dispositif spécial », ainsi que de les regrouper dans une même salle.

                                                                                                                                             160 €

ROYANNEZ (Jeanne Hugues) sculptrice française (1855-1932).

Deux lettres autographes signées. Paris, 22 Juillet et 13 Aout 1895. 2 p. in-12. Bordures de deuil et 1 p. in-8 oblong.

 

22 Juillet. Elle justifie son retard auprès de son correspondant et tente de rattraper le temps perdu « Je ne vous ai nullement oublié, c’est le Professeur Stebbing (le photographe Edouard Stebbing) chez qui je suis allée poser qui m’a fait attendre. Voulez-vous avoir l’obligeance d’aller chez lui avec la carte ci-jointe ? J’espère qu’ainsi il activera ses opérations et que je ne vous retarderai pas plus longtemps ». Elle ajoute que son époux, l’homme politique Clovis Hugues, souhaite être averti si « un autre tirage des parlementaires » est prévu car il a repéré « quelques petites erreurs glanées sur sa bibliographie ». Enfin, elle lui communique l’adresse du professeur Edouard Stebbing qui « habite au 30 rue de Grammont ».

 

13 Août. Elle est étonnée de savoir qu’il ne s’est pas rendu chez le professeur Stebbing comme elle lui avait proposé, et lui indique qu’elle lui envoie tout de même un exemplaire. « Monsieur Stebbing m’apprend que vous n’êtes pas allé chez lui prendre de photographie ; n’avez-vous pas reçu la lettre que je vous ai envoyé renfermant une carte de visite avec mot pour Mr Stebbing ? Quoi qu’il en soit je vous adresse un exemplaire de ma tête… ».

                                                                                                                                           230 €

SAINT-MARCEAUX (René) sculpteur français (1845-1915)

Lettre autographe signée à un amateur d’art. Guy St-Fiacre (Seine-Inférieure) 3 p. in-8.

 

Belle lettre. « Je ne reçus jamais de compliments répondant plus à mes vœux que ceux contenus dans votre lettre, car je pense avec vous, que le but unique de tout artiste est d’apporter au monde un peu plus d’agrément et de joie. Si les artistes sont heureux d’obtenir les suffrages de gens de grand goût tel que vous, ainsi que ceux de leurs pairs, fussent-ils réunis en groupement officiel, c’est par méfiance d’eux-mêmes et par modestie, espérant ainsi acquérir une preuve de leur valeur […] Croyez pourtant, cher Monsieur, à la certitude de ma vive reconnaissance pour l’indulgence avec laquelle vous avez si souvent jugé mes travaux, à ma grande admiration pour vos œuvres et à mes regrets de ne jamais réussir à vous exprimer tout cela de vive voix…».

                                                                                                                                             240 € 

[SAINT-MARCEAUX, René]

Ensemble de 16 lettres ou cartes autographes signées de peintres et sculpteurs français, adressées à lui, lettres datées principalement de 1905, étant pour la plupart relatives à de félicitations pour son élection à l’Académie des Beaux-Arts.


On relève les noms de : William Albert Ablet, qui lui adresse ses « plus sincères félicitations » pour sa nomination à l’Institut, regrettant de ne pas être près de lui, et de Marguerite de St marceaux, afin de le féliciter. Albert Bartholomé (2 lettres, dont une particulièrement importante, relative au « Monument de l'Union postale universelle », de Berne. Bartholomé répond à St Marceaux sur la lettre reçue du diplomate suisse, et ambassadeur en France, Charles Edouard Lardy, concernant ce monument, « pour le programme du concours de son érection à Berne », dans laquelle il lui souhaite, tous ses « souhaits de succès », succès révélé par la réalisation de ce monument, érigé en 1909, dans le parc Kleine Schanz à Berne. Carolus-Duran, Pierre Carrier-Belleuse, Alexandre Charpentier, Henri Gréber, Lucien Gros, Charles Hairon, Gustave Jacquet, de Bretagne, le félicite également, en ajoutant : « Un artiste comme toi, toujours distingué et plein de style dans ses œuvres doublé d’un homme de façons charmantes et irréprochables à tous les points de vue devait depuis longtemps avoir sa place au milieu de l’élite de ses confrères… ». Jules Lefebvre, Alfred de Richemont, Raymond Sudre, Jacques Susse, de la fonderie « Susse frères », lui adressera les félicitations « d’un jeune débutant dans l’édition du bronze, qui fait tous ses efforts pour la bonne interprétation des œuvres des sculpteurs. ». Quant à la duchesse d’Uzès, elle préfère s’adresser à Marguerite de St Marceaux, pour ses félicitations, afin de ne pas gêner ni « envahir » son mari, « d’une lettre de plus, car, si tous ses amis lui écrivais (sic) directement, ce serait une grosse avalanche ! », Zacharie Zakarian, etc.

Vendu

SCHEFFER (Ary), peintre français d’origine hollandaise (1795-1858).

Lettre autographe signée à « Monsieur Le Comte ». Paris, le 28 Juin [1847, d’une autre main]. 1 p. ½ in-4.

 

Il lui rappelle sa précédente recommandation qu’il lui avait déjà adressée dans l’intérêt du « Sieur Paron » afin de pouvoir obtenir une place de garçon de bureau. « Cette demande était appuyée par le Duc d’Uzès, la Duchesse d’Elchingen, Messieurs d’Anisson du Peron (pour Anisson Duperron) et plusieurs autres de vos amis. Vous avez bien voulu donner quelques espérances à ce brave homme, qui est on ne peut plus recommandable ». Il en espère une suite favorable.

                                                                                                                                             180 €

SCHEFFER (Ary), peintre français d’origine hollandaise (1795-1858).

Lettre autographe signée à une Baronne. 3 pp. in-8.


Il lui fait part de son désarroi et de toute sa solidarité face « aux graves inquiétudes » par lesquelles elle est passée. « Je n’ai su que par Madame de Vatry l’accouchement de Madame votre fille, et elle me disait que tout s’était passé aussi heureusement que possible. Je m’en réjouissais à cœur et ce n’est que par votre lettre que j’apprends de quel prix vous avez encore payé cette joie ». Il poursuit en saluant toute la bienveillance de la Baronne et justifie son nombre limité de visites auprès d’elle. « Vous savez Madame la Baronne qu’on ne peut avoir eu l’avantage d’être reçu dans votre famille, sans conserver un souvenir profond de vous et votre digne enfant, et que dans un temps de misère et de lâcheté comme celui où nous sommes condamnés de vivre, c’est une vraie consolation de se rappeler que de tels exemples de grande élévation et de bienveillante dignité sont restées parmi nous […] et si je ne viens pas plus souvent vous présenter mes respects, c’est qu’il me parait que c’est être indiscret quand on n’a rien de bon à porter chez ceux qu’on aime et rêve de venir les importuner de l’ennui qu’on porte avec soi ». Enfin pour terminer, il lui précise que le nom du « doreur est Fontaine, il demeure cité Bergère ».


Paméla Hainguerlot de Vatry, qui était épouse d’Alphée Bourdon de Vatry (1793-1871), organisa de nombreuses fêtes et réceptions, accueillant de nombreux peintres, compositeurs et écrivains.

Vendue

SICARD (François) sculpteur statuaire français (1862-1934)

Photo originale d’époque de la statue de Georges Clemenceau dans l’atelier du sculpteur,

avec dédicace autographe signée au verso, datée de 1921. (17 x 22,5 cm)



François Antoine Vizzavona photographe (cachet). Empreintes de trous de punaises aux 4 coins sans préjudice à l’image. On aperçoit en recul un projet en plâtre de cette même sculpture. Ce monument semble être celui érigé à Sainte-Hermine.

                                                                                                                                             280 €

SIGNAC (Paul) peintre français (1863-1935)

Carte autographe signée [à Henri Béraud] En-tête de la « Société des Artistes Indépendants ». 1 p. ½ in 12.

 

A propos de l’excellent article du romancier. Il lui adresse tous ses remerciements, « à titre personnel, car hélas – et j’en suis en rage souvent – le président doit être éclectique… ».

                                                                                                                                            Vendue

SIGNAC (Paul) peintre français (1863-1935)

Lettre autographe signée. Hôtel de la Réserve - Le Mourillon Toulon- Var, 8 mars. 1 pp. in-4.

 

Il informe sa correspondante qu’il est souffrant depuis 3 semaines. « J’ai pris froid en travaillant à Menton. Ma femme aussi a été souffrante - Et nous avons fait venir Grenelle pour nous soigner. Nous allons mieux et nous comptons être de retour à Paris, vers le 15. S’il en est temps encore nous vous remettrons nos lots, comme d’habitude. D’ici nous ne pouvons rien… ». [Il est question probablement de dons d’œuvres, destinées à des tombolas organisées pour aider financièrement le journal « Les Temps Nouveaux »].

                                                                                                                                             480 €

SIMON (Lucien) peintre et aquarelliste français (1861-1945)

Lettre autographe signée à une dame. Paris, 5 avril 1927. 1 pp. in-8.

 

Il remercie sa correspondante qui lui a adressé quelques lignes manuscrites de son mari. « Je ne saurais vous dire combien je suis très touché de votre si aimable attention et heureux de posséder un souvenir de votre mari pour lequel j’avais une véritable affection – Les lignes manuscrites me le font revivre… ».

                                                                                                                                               80 €

SIMON (Lucien) peintre, aquarelliste, décorateur et lithographe français (1861-1945)

Il eut comme élève Yves Brayer, dans son atelier de l’école des Beaux-Arts en 1926.

Ensemble de 8 lettres autographes signées à Yves Brayer. Combrit (dans le Finistère) et Paris, de 1928 à 1943. 8 p. de format divers.

 

Intéressante correspondance amicale et professionnelle du professeur à l’élève.


20 juillet 1928, il informe le jeune Brayer de son prochain voyage prévu pour l’Espagne et le sollicite pour des informations utiles. Il l’interroge également au sujet du Concours Chenavard. « Vous seriez gentil de me dire si mon atelier a été satisfait des résultats ».


10 février 1931. Brayer est arrivé à Rome. « J’ai été très heureux d’avoir le récit de votre arrivée. Je suis convaincu qu’avec la rapidité que vous mettez en toutes choses vous avez déjà fixé votre vie, prenant tout le bon et ne vous souciant pas de ce qui n’est pas tout à fait à votre convenance. Voyez surtout les amis capables d’alimenter votre gaité et votre ardeur ». Il souhaite le revoir à chaque retour à Paris, et lui assure de sa grande affection. « Trouvez en ici la nouvelle assurance avec tous mes souhaits de bon travail. Vous êtes un homme heureux dont les œuvres ne soulèvent que louanges. J’en ai encore eu dernièrement la preuve… ».


23 mai 1931. Il doit se rendre en Argentine afin d’organiser des conférences sur la peinture contemporaine française. « Dieu me préserve du voyage… J’ai dit à votre père tous mes regrets d’avoir emprunté une de vos aquarelles pour figurer en mauvaise place à la Coloniale. Vos camarades avaient compris qu’on leur offrait un mur du Palais des Beaux-Arts. En tout cas celles de vos œuvres qui y figurent font un excellent effet. De même au musée du Luxembourg. Confiance donc cher ami. Je n’ai pas à vous prêcher le travail, mais plutôt la méditation devant Michel-Ange, Raphael et le statuaire grec que vous verrez surtout au musée des Thermes… ». En effet Yves Brayer était depuis peu de temps à Rome. Fort de lui assurer son affection, « et combien vous savez tout ce qui vous touche me tient à cœur ».


13 septembre 1933. Il a appris que Brayer était revenu de Rome. « Que de choses vous avez vues pendant que je reprends éternellement les mêmes routes dans le voiturage de mon sémaphore. Pour ne pas courir après la fortune, ça ne veut pas dire qu’elle vienne me trouver dans mon lit, mais à son défaut j’ai la joie de mes enfants et petits enfants qui m’entourent. Je travaille régulièrement dans mon petit atelier au bout de mon jardin. Mes décorations pour Toulon sont virtuellement terminées. Il faut que je les accompagne d’un assez grand nombre d’autres toiles chez Charpentier où je dois les montrer en décembre. C’est un effort mais un aiguillon dont j’ai quelques fois besoin. Continuez mon cher ami à vous faire honneur et aussi à votre vieux professeur qui a eu en tous cas, le mérite d’augurer tout de suite fort bien de vous. Thiebault-Sisson m’a dit combien votre dernier salon lui avait plu. Landowski est heureux de vous avoir pour pensionnaire. Travaillez tranquillement, regardez attentivement et laisser libre cours à votre sensibilité… ».


18 août 1934. Il remercie le jeune peintre de sa fidèle affection qui lui est particulièrement précieuse. « Je commence à faire des jaloux pour avoir été votre premier professeur et j’en suis fier moi-même. Vous prolongez à Rome ! Comme vous avez raison puisque le travail marche. Vous voilà attaché à un lièvre où vous avez connu l’inquiétude et la mélancolie… ». En automne 1934, Y. B est militaire à Metz. « Je suis ravi de vous voir maniant gaiement le balai d’écurie, vous fils de général, prix de Rome et dont le talent est reconnu de tous. Votre lettre remue pour moi de vieux souvenirs… ».


1943, sera pour Lucien Simon l’évocation de souvenirs. « Je suis très touché de votre fidèle souvenir et je me féliciterai toute ma vie du jour où vous êtes entré dans mon atelier, voilà déjà bien longtemps, vous étiez "chérubin" et vous êtes un homme plein de talent, d’esprit déjà mur. J’ai passé la journée où j’ai revu avec plaisir quelques unes des études que vous aviez exposées chez Saluden (galerie à Brest créée en 1907 par Anna Saluden où de nombreux peintres exposaient, dont Sérusier, Emile Bernard, Robert Delaunay pour n’en citer que quelques uns) et qu’y faisaient très bonne figure … ».                                                                                

                                                                                                                                          1 350 €

SIMON (Lucien) peintre, aquarelliste, décorateur et lithographe français (1861-1945)

Il eut comme élève Yves Brayer, dans son atelier de l’école des Beaux-Arts en 1926.

2 lettres autographes signées au père d’Yves Brayer. Paris, 2 mai 1931 (?). 1 p. in-4, et ½ p. in-8 s.d.

 

« On offre aux élèves de l’Ecole des Beaux-Arts, une salle dans la galerie de peinture à l’exposition coloniale. Mes élèves seraient très heureux d’y voir figurer une œuvre de votre fils…. une aquarelle ou un tableau ayant trait au Maroc…».

 

La seconde lettre est relative au portrait de son père devenu général affecté au ministère de la guerre. « Je suis très sensible à votre bonne sympathie et très heureux que ce portrait d’Yves ait pu vous satisfaire… ».

                                                                                                                 Les 2 lettres       280 €

SOLLIER (Paul Louis Eugène), sculpteur français (1844-1915).

Lettre autographe signée au Président de la Société française des Amis des Arts. Paris, 1er mai 1893. 1 p. in-folio.

 

Belle lettre dans laquelle il notifie à son correspondant toutes les récompenses obtenues pour l’une de ses œuvres ; il espère ainsi le convaincre d’acquérir cette statuette « J’ai l’honneur d’appeler votre bienveillante attention sur la statuette en bronze que j’expose au Salon : " La Musique " (n°3381). L’original en plâtre, grandeur nature a obtenu une mention honorable que Salon de 1884, une médaille de 2ème classe à l’exposition des Arts Décoratifs la même année et le prix du Salon à l’exposition de Versailles. Ce serait un grand honneur pour moi que la Société des Amis des Arts voulut bien en faire l’acquisition… ».

                                                                                                                                              280 €

SOULAGES (Pierre) peintre et graveur français né en 1919.

Carte autographe signée. Paris, 24 septembre 1979. 1 p. ½ in- 12.


Carte très probablement liée à son exposition organisée par le centre Georges-Pompidou. « Voici la "mouture" définitive – de la même longueur que la précédente – J’espère que cela vous conviendra. Je n’ai pas reçu les déclarations que vous deviez m’envoyer. Cela n’a pas d’importance je crois avoir répondu à l’essentiel… ».

                                                                                                                                           Vendue

STECK (Paul), peintre français d’histoire et de paysages, compositeur et librettiste, (1866-1924)

Il fut l’élève de Gérôme et l’ami de Camille Saint-Saëns.

Deux lettres autographes signées à un critique d’art à propos de son ouvrage musical " l’Accordée de Village",

 opéra-comique créé pour la première fois au petit Trianon d’Alençon.

Alençon, 3 Mai 1911. 2 p. in-8 et 20 Septembre 1913. 1 p. in-8.

 

1911. Belle lettre relative à la bonne réception de « l’Accordée du village » par le critique. Il lui fait part de toute sa gratitude quant à sa bienveillance à propos de son œuvre, car il n’est que très peu soutenu par la critique et s’en étonne. « Permettez-moi de vous exprimer ma sincère reconnaissance non pas seulement pour l’opinion flatteuse qu’il vous a plu d’avoir sur mon œuvre, mais aussi pour avoir été le seul, parmi les critiques des grands journaux, à daigner apprécier cette partition.[…] Malgré le service de première et de seconde fait par Monsieur Lagrange, la critique ne s’est pas dérangée. J’ai la grande joie il est vrai, de voir le public confirmer par un succès réel des appréciations telles que la vôtre Monsieur, et telles que celle que le Maître C. Saint-Saëns a bien voulu spontanément m’adresser d’Alger où il avait entendu cette œuvre. Mais j’estime n néanmoins que le vaillant petit théâtre de Trianon, si ouvert à la musique et dont le directeur a si généreusement accueilli l’œuvre d’un auteur à ses débuts au théâtre, méritait mieux que cette indifférence de la part de vos confrères. ».

 

1913. Très probablement au même critique, elle concerne une reprise de cet opéra-comique. Il souhaite vivement sa présence, et lui réitère sa reconnaissance pour son soutien. « Vous avez bien voulu, le seul parmi la presse, vous intéresser naguère au petit ouvrage que l’on reprend demain dimanche en matinée : " l’Accordée de Village". Dois-je vous dire Monsieur, combien je serais heureux si cette reprise pouvait être honorée de votre présence ? ».

                                                                                                                                            280 €

STORELLI (Felice Marie Ferdinand), artiste peintre italien (1778-1854).

Lettre autographe signée au marchand d’art et expert Charles Paillet. (1780-1848).

Charles Paillet fut nommé commissaire expert du Musée Royal du Louvre et figurera comme expert

pour de nombreux catalogues de vente, en relation avec la Chambre des Commissaires-priseurs.

 

Il lui annonce l’envoi d’un de ses tableaux accompagné de sa notice. « Après demain samedi, j’enverrai mon tableau, "La cascade du Pont d’Espagne", j’espère que je ne serai pas trop en retard, je compte du reste sur l’extrême obligeance de Monsieur Paillet, pour faire insérer la notice que je remets aujourd’hui… ».

                                                                                                                                             230 €

SUGAÏ (Kumi) peintre japonais né et mort à Kobe (1919-1996)

Lettre autographe signée au critique d’art français, Jacques Lassaigne. 3 février 1965. 1 p. in-8.

 

S’exprimer en français n’est pas simple pour lui. Il s’en excuse et voudrait lui faire un « petit cadeau », s’il peut se rendre libre et venir à son atelier pour lui montrer son « nouveau travail » réalisé.

                                                                                                                                             180 €

TAILLANDIER (Yvon) peintre sculpteur et écrivain français (1926-2018)

Note autographe signée rédigée à l’intérieur du carton d’invitation relatif à son exposition prévue à Paris, du 3 au 29 janvier 2000. (format du carton 42 x 10 cm déplié)

                 

 Il adresse à l’amateur de son travail une bonne année « 2000 ou 1700 », en ajoutant, « Je me souviens avec plaisir de nos dernières rencontres dans mon atelier. A bientôt, je l’espère ». 

                                                                                                                                              180 €

TÖPFFER (Charles) sculpteur et médailleur suisse, né à Genève en 1832, mort en 1905.

Correspondance de 5 lettres autographes signées au poète et auteur dramatique français Edmond Cottinet (1824-1895).

10 p. ½ in-8 et in-12. Paris, 13 juin 1870, 19 novembre 1873, 25 janvier et 18 février 1881, 29 mars 1887.

 

Belle correspondance amicale et professionnelle. Les deux jours de concours à l’école ne lui ont pas permis d’avancer dans son travail. « Je n’ai eu les photographies que Mardi ; j’avais pourtant commencé une maquette, mais cela venait si peu que je l’ai détruite et je vais recommencer et sitôt que ma figure prendra une tournure quelconque, j’irais vous réclamer. Le succès me parait toujours douteux, mais ne croyez pas que je suis découragé pour cela. Je tiens encore la cognée et le manche et vais tâcher d’asséner mes plus terribles coups…». Il a stoppé son travail pour lire son article, « j’ai carrément planté là ma Japonaise. Vous me faites aimer l’homme et me donnez envie de lire l’auteur. Je n’ai pas bien souvent senti sous ma main frisotter une tête enfantine… ». Enfin, il le remercie pour sa démarche en sa faveur, mais le silence de l’écrivain à propos de sa tentative d’écrire, ne l’ont ni froissé, ni découragé. « La petite piqure d’amour propre, elle est insignifiante ; quant à être découragé, il n’y a pas lieu ; je n’ai jamais eu l’intention de me lancer dans les lettres, suffisant à grand peine et tant mal que bien à mon difficile métier… ».

                                                                                                                                             780 €

TÖPFFER (Charles) sculpteur et médailleur suisse, né à Genève en 1832, mort en 1905.

Correspondance de 5 lettres autographes signées au poète et auteur dramatique français Edmond Cottinet (1824-1895).

10 p. ½ in-8 et in-12. Paris, 13 juin 1870, 19 novembre 1873, 25 janvier et 18 février 1881, 29 mars 1887.

 

Belle correspondance amicale et professionnelle. Les deux jours de concours à l’école ne lui ont pas permis d’avancer dans son travail. « Je n’ai eu les photographies que Mardi ; j’avais pourtant commencé une maquette, mais cela venait si peu que je l’ai détruite et je vais recommencer et sitôt que ma figure prendra une tournure quelconque, j’irais vous réclamer. Le succès me parait toujours douteux, mais ne croyez pas que je suis découragé pour cela. Je tiens encore la cognée et le manche et vais tâcher d’asséner mes plus terribles coups…». Il a stoppé son travail pour lire son article, « j’ai carrément planté là ma Japonaise. Vous me faites aimer l’homme et me donnez envie de lire l’auteur. Je n’ai pas bien souvent senti sous ma main frisotter une tête enfantine… ». Enfin, il le remercie pour sa démarche en sa faveur, mais le silence de l’écrivain à propos de sa tentative d’écrire, ne l’ont ni froissé, ni découragé. « La petite piqure d’amour propre, elle est insignifiante ; quant à être découragé, il n’y a pas lieu ; je n’ai jamais eu l’intention de me lancer dans les lettres, suffisant à grand peine et tant mal que bien à mon difficile métier… ».

                                                                                                                                             780 €

TÖPFFER (Charles) sculpteur et médailleur suisse, né à Genève en 1832, mort en 1905.

Correspondance de 5 lettres autographes signées au poète et auteur dramatique français Edmond Cottinet (1824-1895).

10 p. ½ in-8 et in-12. Paris, 13 juin 1870, 19 novembre 1873, 25 janvier et 18 février 1881, 29 mars 1887.

 

Belle correspondance amicale et professionnelle. Les deux jours de concours à l’école ne lui ont pas permis d’avancer dans son travail. « Je n’ai eu les photographies que Mardi ; j’avais pourtant commencé une maquette, mais cela venait si peu que je l’ai détruite et je vais recommencer et sitôt que ma figure prendra une tournure quelconque, j’irais vous réclamer. Le succès me parait toujours douteux, mais ne croyez pas que je suis découragé pour cela. Je tiens encore la cognée et le manche et vais tâcher d’asséner mes plus terribles coups…». Il a stoppé son travail pour lire son article, « j’ai carrément planté là ma Japonaise. Vous me faites aimer l’homme et me donnez envie de lire l’auteur. Je n’ai pas bien souvent senti sous ma main frisotter une tête enfantine… ». Enfin, il le remercie pour sa démarche en sa faveur, mais le silence de l’écrivain à propos de sa tentative d’écrire, ne l’ont ni froissé, ni découragé. « La petite piqure d’amour propre, elle est insignifiante ; quant à être découragé, il n’y a pas lieu ; je n’ai jamais eu l’intention de me lancer dans les lettres, suffisant à grand peine et tant mal que bien à mon difficile métier… ».

                                                                                                                                             780 €

TOULMOUCHE (Auguste), peintre français (1829-1890).

Lettre autographe signée. 8 Octobre [18]72. 1 pp. gd in-8.

 

Belle lettre indiquant à son « cher ami » le nom des différents sculpteurs et de leurs œuvres données à l’occasion d’une exposition ou d’un Salon. « Voici les sculpteurs qui donnent. Moreau Vauthier (le sculpteur Paul Moreau-Vauthier) m’écrit que Chapu (le sculpteur et médailleur Henri Chapu) nous envoie un cadre de médailles choisies et que s’il avait eu un peu plus de temps il nous eut envoyé une réduction en marbre de sa Jeanne d’Arc. Le plus grand succès du Salon dernier. Je vais le faire foncer et si vous lui écriviez un mot au nom de la Commission en vous appuyant sur moi, peut-être, en lui accordant jusqu’au dernier moment, l’enverrait-il. Ce serait un morceau Capital. Dubois (le sculpteur français Paul Dubois) hésite à envoyer son Narcisse en marbre, une chose superbe. Il faudrait aussi lui écrire et payer l’emballage et les frais. Enfin Delaplanche (le sculpteur Eugène Delaplanche), va nous envoyer une réduction en marbre de son Eve (son grand succès) […] Chargez-vous de lui envoyer l’emballeur ainsi qu’aux deux autres, ils demeurent tous les 3 dans le même quartier et c’est de la crème de sculpteurs ; enfin Mouchot (le sculpteur Louis-Hippolyte Mouchot) va nous envoyer un tableau… ».

                                                                                                                                             480 €

TOULMOUCHE (Auguste), peintre français (1829-1890).

Lettre autographe signée. [Vers 1872]. 3 pp. gd. in-8.

Annotations au crayon du destinataire en marge de la lettre.

 

Superbe lettre. Probablement rédigée en vue de l’organisation d’une exposition ou d’un Salon. Il a reçu deux lettres et en adresse un compte rendu à son « cher Boitard ». « Voici le résumé de deux lettres que je reçois, une de Saintin (le peintre Louis Henri Saintin), une de Delaunay (le peintre Jules-Elie Delaunay). Saintin ne pourra rien envoyer mais il travaille ardemment ses amis pour les faire envoyer. Delaunay m’annonce que Cabanel n’enverra pas le Moise et demande s’il faut lui faire envoyer un Orphée (autre envoi de Rome, moins intéressant). Je réponds oui, il dit que Dubufe (le peintre Edouard Louis Dubufe) enverra probablement un de ses meilleurs portraits d’homme, le portrait de Barre le sculpteur, et qu’il a une odalisque très importante. Dans le genre de la dernière du Salon mais qui appartient aux Goupil (Adolphe Goupil, fondateur de la société internationale Goupil & Cie, l'un des plus gros marchands d'art du XIXe siècle). Ces derniers veulent bien nous la prêter ainsi que plusieurs autres jolis tableaux nouveaux mais à une condition, c’est que nous nous engagions formellement à retourner ces tableaux chez eux pour le 25 Décembre. En voici la raison, ces tableaux sont vendus à un grand marchand anglais qui ouvre une exposition le 1er Janvier. Ils ne peuvent manquer de les lui expédier à cette époque (cette mesure n’est applicable parmi les tableaux des Goupil qu’à l’odalisque de Dubufe et aux quelques tableaux choisis dont je vous ai parlé). Je crois qu’il n’y a pas à hésiter à accepter cette condition qui démontre de la part de Goupil un grand désir de nous être agréables. Mais je ne puis trancher cette question. Répondez donc un mot à ce sujet à Mr Boussod (Léon Boussod), l’associé des Goupil rue Chaptal 9, en lui disant que je viens de vous transmettre l’aimable proposition qu’il avait fait à Delaunay et que vous l’acceptez avec la condition en le remerciant beaucoup. Priez-le alors de vous envoyer à l’avance pour le livret la liste spéciale de ces quelques tableaux… ». Il termine sa lettre en apportant les précisions suivantes « Delaunay remue ciel et terre, il est transformé en homme actif et ardent. Il travaille pour nous faire deux choses, aura-t-il fini ? Dite à Doré (l’illustrateur et peintre Gustave Doré) de le pousser. Gérome (le peintre Jean-Léon Gérome) doit être à Paris, que Doré lui écrive donc pour les Gladiateurs et qu’il insiste à mort. Car Delaunay m’annonce le combat de coqs mais pas un mot des Gladiateurs. Gardez-vous d’en parler aux Goupil. Delaunay espère aussi un tableau de Dupray (le peintre Henri Dupray), un jeune célèbre... ».

                                                                                                                                            780 €

TREMOIS (Pierre-Yves) peintre et dessinateur français (1921-2020)

5 lettres autographes signées à Yves Brayer. 1975 à 1985. 4 p. in-4 et 1 p. in-8.

On joint 2 superbes photos représentant Yves Brayer en compagnie de l’écrivain Pierre Dehaye et d’Yves Trémois,

posant devant son célèbre tableau de 1930, « chez le Matador », tableau exposé à la galerie Matignon en 1980.

Sur la seconde photo Y. B. est toujours devant son tableau en compagnie de la ministre aux universités, Alice Saunier-Seité.

(Chaque photo : 29,5 x 21 cm,). Une enveloppe conservée.

 

Révélations sincères à son ami, admirateur de toujours. Il espère être au vernissage du Quai Conti. « De l'Estrapade aux Médicis au Palais Mazarin ... que de chemin parcouru, que d'œuvres créées (la dernière que j’ai vu à Noël en l’église de Baumanière)… Pas mal de réactions favorables parmi tes confrères…».

En mars 1975, Il le remercie chaleureusement à propos de sa candidature pour son élection à l’Académie des Beaux-arts, ne voulant toutefois pas être un obstacle à l’élection de Georges Mathieu. (Membre élu le 7 mai 1975). « Un très très grand merci, Yves… Bernard Buffet vient de me téléphoner longuement et m’a fait part de ton amicale pensée pour ma candidature à l’Institut. Je serai tout particulièrement flatté de te retrouver dans l’Illustre maison… ». Il lui annonce sa visite à l’exposition de son ami Segonzac : « la très belle exposition de Marmottan. Ton ami Segonzac est à l’honneur. Ce vendredi matin, il y avait beaucoup de monde. Ce musée bouge. Il était jadis endormi. Nous t’en sommes tous reconnaissants. Je voulais te rendre visite, sans te déranger, et puis j’ai fui Paris pour travailler au bouquin que je viens de terminer por Flammarion… ». [Ouvrage paru en 1985, « Moa le Clown »].

 

On joint une lettre autographe signée d’Yves Trémois à Hermione Brayer datée du 8 mai 1993, quelques années après le décès de Brayer, relative au « Show-Brayer-Marmottan », exposition pour laquelle, il n’a pu se rendre que le matin suivant du vernissage. « « Splendide Ensemble. Je revivais ces instants avec Yves qui était si présent par son œuvre. Il y avait beaucoup de monde - J’ai revu Hermione/double, les fameux grands monotypes… Rome… Quelle bette exposition… ».

                                                                                                                                             850 €

TREMOIS (Pierre-Yves) peintre et sculpteur français, né en 1921. 
Dessin autographe signé et dédicacé. 

Belle composition, lavis d’encre et aquarelle, daté du 2 mai 1966, très caractéristique de l’œuvre du peintre. (24 x 18,5 cm).                                                                                                                                                                                            
480 €

TRÉVES (Marco), architecte italien (1814-1898).

Lettre autographe signée. Florence, le 30 Décembre 1882. 4 p. in-8.

 

Intéressante lettre à son « cher ami ». Il lui présente tout d’abord ses meilleurs vœux pour la nouvelle année, puis lui explique pourquoi il a tardé à lui répondre : « J’ai retardé à vous répondre jusqu’à présent, désirant de reparler à Mr Rossi des prestations que vous avez faites à son beau-frère […] Avant de recevoir votre lettre, il m’avait parlé de ce que vous lui demandiez, en ajoutant que la recommandation pour son beau-frère n’était pas une autorisation à faire des frais pour son compte, il n’avait pas l’air de penser au remboursement ». Il le félicite de son nouveau choix de vie « Vous avez, mon cher ami quitté la cohue pour le calme, le frimas et le brouillard pour le soleil, enfin Paris pour Nice ». Il poursuit avec une critique étoffée de la politique menée par la France et l’Italie « Je conviens que la politique en France marche clopin-clopant, faute d’hommes à la hauteur de la situation, le même inconvénient se vérifie chez nous, mais la Commune ne relèvera pas aussi facilement la tête que vous le craignez. Il n’y a que l’Angleterre et l’Allemagne qui sachent conduire leurs intérêts nationaux et l’une et l’autre les traitent en marchands bien expérimentés. Chez nous, on fait de la politique par boutades, on invente les kroumires, on se lie à l’Angleterre et on assiste au bombardement d’Alexandrie, voiles en panne, et maintenant on vise à Tonkin et au Congo, au lieu de penser à se faire de bons alliés, chez nous, leurs voisins… ». Il termine en lui donnant des nouvelles de ses enfants « L’ainée de mes filles habite Milan, mon grand garçon est à Grandchamp (Yonne) à tracer et mesurer les déblais et remblais pour compte du gouvernement. Le cadet ici en ce moment fait son droit à Pise et les demoiselles se portent bien, font de la broderie, de la musique ainsi que toutes les jeunes personnes… ».

                                                                                                                                               380 €

TRONCET (Antony), peintre et graveur français (1879-1939).

Lettre autographe signée au Président de la Commission du Musée. Paris, 31 mai 1901. 1 p. ½ in-8. Petite pliure.


Belle lettre. Avant d’exprimer une réponse au sujet du portrait qui figure à l’exposition des beaux-arts, « j’ai du demander l’autorisation de Mme E. de L. qui m’a été accordée. Je ferai un portrait nouveau à la propriétaire du tableau exposé et laisserai celui-ci au musée moyennant 300 fr.si la Commission le désire…. ».

                                                                                                                                             180 €

TROYON (Constant) peintre français (1810-1865)
Lettre autographe signée au crayon à un amateur de peinture. ½ p. in-8. S.d. 

« Il ne me reste que le tableau en longueur celui en hauteur étant vendu le prix est de 600 à 800 cela dépend des mensurations... ».                                                                                    
 280 €

UTRILLO (Maurice) peintre français (1883-1955)

Ensemble de 6 pièces.


Maurice Utrillo, lettre signée à la suite du texte rédigé par Lucie Valore qui a également signé, relative au mariage de son ami Yves Brayer. Le Vésinet, 6 juillet 1945. 1 p. in-8 oblong. Enveloppe conservée.

Des vœux de bonheur pour cette union, « nous aurons beaucoup de plaisir à vous recevoir tous deux en notre Vésinet ».

 

Maurice Utrillo, plaquette dédicacée au crayon à Yves Brayer à l’occasion d’une exposition à la galerie Pétridès en 1944. « Au prix de Rome Yves Brayer, amicalement ». (Couverture tachée).

 

Maurice Utrillo, signature autographe au dos d’un menu probablement bien arrosé.

 

Esquisse au crayon d’Yves Brayer, au dos d’un menu, représentant Maurice Utrillo cigarette à la main.

 

Lucie Valore, lettre autographe signée. Félicitations suite à la naissance de leur enfant. Le Vésinet, 8 décembre 1954. 1 p. ½ in-8 oblong. Enveloppe conservée.

 

Lucie Valore, dédicace autographe signée sur le carton d’invitation de son exposition « Cinq années de peinture », à la galerie Pétridès en 1948. « A Yves Brayer grand artiste, homme sympathique, fils de général, 1 m 90 de taille et encore plus de talent ».

 

 

On joint une photo de groupe (retirage) où sont réunis Yves Brayer, Lucie Valore, Maurice Utrillo et Paul Pétridès.

 

                                                                               L’ensemble des 7 pièces                 1 350 €

VALADON (Jules) peintre français (1826-1900)

7 lettres autographes signées à l’historien d’art, Ernest Maindron (1838-1907) ainsi qu’à son épouse.

Paris, 1892-1893. 7 p. petit in-8.


Correspondance amicale. «… Je travaille à ma grande figure de la République. J’espère finir vers le 10 du mois et j’aurai grande joie à vous montrer ce travail ». Il annonce que Puvis de Chavannes, Henner, Bonnat et Coppée se sont groupés afin de lui obtenir une décoration. Enfin il adresse son offrande au Comité du Monument Verlaine.

                   

                                                                                     L’ensemble des 7 lettres                  280 €

VAN DONGEN (Kiss) peintre français naturalisé en 1929, d’origine néerlandaise (1877-1968)

Lettre autographe signée au crayon rouge [à Suzanne Kra, sœur de Lucien Kra, fondateur avec son père Simon, des éditions Kra].

1 p. in-8

 

Jolie lettre très certainement liée au portrait de Suzanne Kra. « Pouvez-vous venir un jour seule à mon atelier ? Il n’est pas facile de travailler quand il y a du monde et j’ai besoin de faire quelques croquis. Je compte sur vous ».

                                                                                                                                             780 €

VAN DONGEN (Kiss) peintre français naturalisé en 1929, d’origine néerlandaise (1877-1968)

Lettre autographe signée à Suzanne Kra, sœur de Lucien Kra fondateur avec son père Simon, des éditions Kra)

 ½ p. in-4. [Paris, Villa Saïd, 12 janvier 1917] Enveloppe conservée avec adresse et marques postales.

 

Quelques mots pour un rendez-vous. « Oui à Samedi soir ».                                             

480 €

VASARELY (Victor) plasticien hongrois (1906-1997)



Carte de visite autographe. Vasarely « remercie vos vœux et vous souhaite une bonne année. ». Adresse imprimée.

                                                                                                                                               80 €

Jules VERNIER peintre français (1862-1937)

Huile sur toile intitulée « Lorient, port de commerce », dans un encadrement. (60 x 50 cm).

                                                                                                                                          2 450 €

VIGNON (Alexandre Pierre) architecte français (1763-1828) 
Lettre autographe signée à Mr Bernard, ancien marchand, à Lagny sur Marne. Paris, ce 17 mai 1806. 1 p p. petit in-4. 
On joint une plaquette (incomplète, 8 p. sur 16), 
relative à un conflit entre le ministre Rolland associé à l’architecte Gisors qui l’ont « compromis ». 

Il a appris que la terre de Chessi (pour Chessy, en Seine et Marne), « c’est à dire le château, le parc et les fermes » étaient à vendre. Le ministre de la police pourrait être intéressé et se trouve « en marché » avec lui. Aussi, de son côté il peut lui procurer également « un très bon acquéreur », mais à cette condition, il lui faut le détail sur « la quantité de superficie que comporte la terre, la division de cette superficie son revenu, ensuite une description tant du château que des glaces et du mobilier », afin d’en rendre compte à l’intéressé. Il aimerait bien connaitre le prix de vente souhaité, et l’interroge pour « les arrangements » qu’il fera à son égard. « Je serai infiniment flatté de pouvoir coopérer à une opération qui pourrait vous être très avantageuse… ». 
                                                                                                                                              280 €

VLAMINCK (Maurice de) peintre français (1876-1958)


Photo représentant une de ses œuvres, avec au verso sa signature autographe, datée 1908, et titrée « Nature morte »  

Ces annotations sont entièrement de la main du peintre. Cachet de la galerie Kahnweiler où ce tableau était exposé. (18,5 x 14,5 cm).

                                                                                                                                             380 €

VUILLEFROY-CASSINI (Dominique Félix de), peintre et lithographe français, grand passionné d’entomologie,

il présida la Société d’entomologie de France, en 1894 (1841-1916).

Lettre autographe signée et minute autographe de cette lettre, avec nombreux repentirs et corrections,

lettre adressée au rédacteur en chef d’un journal. Paris, 25 Février [18]95. 3 pp. ¼ in-8 et 2 pp. in-8.

 

Très belle lettre concernant la représentation des Beaux-Arts français sur la scène internationale. Il la juge sous-estimée et insuffisamment récompensée. Ainsi il explique pourquoi il a choisi d’exposer à Berlin avec d’autres artistes, sans demander au gouvernement français l’approbation d’une représentation officielle à cette exposition en Allemagne.

 

« Je viens d’apprendre que mon nom a été cité dans votre journal parmi ceux des artistes qui doivent envoyer à la prochaine exposition de Berlin ; j’espère que vous aurez la courtoisie de me permettre de donner à vos lecteurs les raisons qui m’ont fait prendre cette détermination. Depuis la malheureuse année 1871, les artistes allemands ont pris part à nos expositions de Paris annuelles ou universelles, ils y ont reçu de nombreuses récompenses. A l’exposition de 1878, ils ont obtenu un légitime succès. Si à l’exposition de 1889, ils ont été moins largement représentés, cela tient uniquement à ce qu’ils ont du se constituer en groupe privé pour exposer leur gouvernement comme celui de la Russie d’ailleurs, n’ayant pas cru devoir se faire représenter à cette exposition mais le gouvernement français s’est montré très généreux vis-à-vis des artistes allemands qui avaient exposé et leur a donné largement des médailles et des croix de la légion d’honneur. Telle est la situation et tandis que les artistes allemands viennent depuis 20 ans prendre leur part de gloire artistique à nos expositions de Paris, les artistes français n’en récoltent aucune à Berlin. C’est un libre échange où la France donne tout et ne reçoit rien. Nous n’avons pas demandé au gouvernement français de se faire représenter officiellement à la prochaine exposition de Berlin, non, mais nous croyons bon de montrer aux allemands quelques tableaux français. Nos musiciens se font jouer dans toutes leurs salles de concerts, nos auteurs dramatiques remportent de grands succès sur tous leurs théâtres, nos romanciers sont vendus dans toutes leurs librairies, il est juste de leur faire savoir qu’il y a aussi des peintres en France [en leur envoyant quelques tableaux à leurs expositions]… ».

                                                                                                          Les 2 pièces              680 €

WAROQUIER (Henri de), peintre français (1881-1970)

Lettre autographe signée à Mr Suillerot. S.l.n.d. 1 p. in-4.

 

« Excusez-moi de répondre seulement aujourd'hui à votre lettre parvenue le lendemain du jour où les opérations du Jury avaient été déclarées irrévocablement terminées. J'ai cependant tenté, mais vainement, d'intervenir, car il n'y avait plus de réunion du jury. Je comprends très bien ce qu'il y a de navrant – et de décourageant, sur le moment à être refusé … ».

                                                                                                                                             160 €

WICKENBERG (Per ou Petter Gabriel), peintre suédois (1812-1846).

Pièce signée à l’en-tête de la société des Amis des Arts. Paris, 27 Mars 1843. 1 p. in-8 oblong.

 

Reçu la somme de 1 200 francs pour le paiement d’un tableau (un traineau). Tableau qui pourrait probablement se trouver au Louvre. Reçu établi et signé par le Président de la Société, « Le Comte de Noé ». [CHAM ?].

380 €

WILLETTE (Adolphe Léon) peintre et illustrateur français (1857-1926)

Lettre autographe signée à Mr Tavernier, ornée d’un charmant dessin à l’encre et en couleur au début de la lettre.

4 pp. in-8. Saint-Nicolas, près Granville, s.d. [vers 1885] Restauration sans gêne au texte.

Très belle lettre illustrée.

 

Il est à la campagne et lui assure qu’il a laissé à Paris dans son armoire, « soigneusement enveloppé », son beau livre. « Il est moins perdu que le chat de la mère Michel », déclare-t-il, en plaisantant, et qu’il lui restituera dans 3 semaines à son retour. Il ajoute avec humour : « La cruelle maladie dont je suis affecté, celle de me dire, "je ferai ça demain" est ma seule excuse et la seule que je puisse vous offrir : voyez comme je suis pauvre. Toutefois à quelque chose malheur est bon : Votre livre sur Japon a de la valeur, c’est un souvenir d’accord, mais il lui manquait une histoire gaie ou terrible, il l’a à présent et il n’en a que plus de valeur […] La femme qui a un matou sur l’épaule est bien à Salis,[le cabaretier Rodolphe Salis] mais je m’étonne que vous l’ayez vue parce qu’il m’avait promis de ne pas l’exposer,[ le fameux tableau de Willette réalisé vers 1881 qui représente la Grande Louison et sa petite chatte noire "Boulette", tableau refusé au Salon de 1882 ] car vous savez cette esquisse n’est pas meilleure que le tableau que j’en avais fait il y a quatre ans. L’idée est meilleure je crois que l’exécution. Ah dame cela nous arrive quelquefois à nous autre barbouilleurs, la main nous trahit souvent. Mais j’y pense comment se fait-il alors de Karolus Durand soit plus sûr de toujours tuer son homme que de faire un bon tableau ? ». Il termine en lui apprenant qu’il vient de faire une visite au Mont Saint-Michel, « c’est plus beau que le moulin de la Galette ». Le dessin représente une scène où Willette a dessiné un pierrot agenouillé suppliant une jeune fille, appelé « Marquise », probablement la fille du destinataire. Il a également dessiné le livre de son auteur Tavernier, auteur concerné par cet échange et qu’il a titré « L’art de tuer les Pierrots », portant cette légende : « Oh Marquise dis à ton papa de ne pas tuer Pierrot ! ».

                                                                                                                                           

                                                                                                                                             480 €

WILLETTE (Adolphe) peintre et dessinateur français (1857-1926)

Lettre autographe signée à son « cher Truchet ». (le peintre et affichiste français, Louis- Abel Truchet (1857-1918)

Boisroger dans la Manche, s.d. 2 pp. in-12. Bordures de deuil.

 

Très belle lettre. «… Je viens enfin de violer une grande dyablesse de toile !.... Vivent les vieux matous de Montmartre ! Vous aurez peut-être constaté que depuis longtemps, les canards se passent très bien de mes dessins : ne parlons pas de la publicité Dubonnet. Quant à des études ! Ah mon doux Jésus : y a belle lurette que je n’ai pas eu le temps d’en faire et les temps barbares que nous vivons me permettent d’avouer sans honte, qu’en peinture je suis le "perruquier des zouaves" et je défie quiconque de me faire la pige. Pour moi, je n’ai rien à exposer dans les galeries d’Excelsior ou d’ailleurs …. Je n’ai plus que la peau à exposer mais hélas ! Je suis trop vieux pour m’engager marin … ». 

300 €

 WILLETTE (Adolphe Léon) peintre, illustrateur et caricaturiste français (1857- 1926)

Carte autographe signée à son « cher ami ». Paris, « les Epinettes », s.d. 1 p. in12 oblong.

 

« Je suis très heureux et très fier de l’estime que vous avez manifestement déclarée en faveur de mon tableau et je vous en remercie de tout cœur en vous serrant la main ».

                                                                                                                                             120 €

YANKEL (Jacques, pseudonyme de Jakob Kikoine) peintre, sculpteur et lithographe français de la seconde école de Paris

 (1920 -2020) Il était le fils du peintre Michel Kikoine.


Gouache pleine page avec dédicace autographe signée sur l’ouvrage de Gérard Mourgue,

consacré à l’œuvre de Yankel, édité par l’éditeur Pierre Cailler à Genève. 1958. (18 x 17 cm).


Intéressant ouvrage comportant de nombreuses reproductions. 60 p. petit in-4.

                                                                                                                                                                           780 €

ZADKINE (Ossip) sculpteur français d’origine russe (1890-1967)

Lettre autographe signée au critique d’art Roger Bouillot à France Musique. Paris, 22 février 1967. 2 pp. in-8. Enveloppe conservée.

 

Très belle lettre. Zadkine le remercie « infiniment » pour lui avoir fait entendre un concert et lui apporte ses observations : « Le Varese et le Stravinsky étaient remarquables. Ils se combinaient et montraient l’évolution de la phonétique moderne qui n’a pas encore fini de nous surprendre. C’est, pour moi, Varese qui est le grand novateur et je me rappelle son désenchantement lorsque je venais le voir à New York...».

                                                                                                                                             480 €

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