Yves BANSE

YVES BANSE

Yves Banse est  né en Bretagne et passe sa jeunesse et son adolescence  dans le Nord de la France. Il apprend  le métier de tailleur de pierres et sort premier de sa promotion. Il travaille dans la limousinerie jusqu’à son départ en Algérie, où il effectuera son service militaire. Après avoir dirigé les travaux  de la construction de l’église Saint-Paul des Sablons à Compiègne, ouvert un magasin d’antiquités-brocante à Amiens, rénové des maisons anciennes, il quitte tout et s’installe en Martinique en 1989. 
Il redémarre une nouvelle activité professionnelle à son compte dans la maçonnerie et le carrelage.  Il  invente un nouveau concept d’installation de plans en béton pour cuisine et dépose un brevet, ce qui va redonner un essor à son entreprise.  
C’est là qu’il décide de vivre sa passion, créer de ses mains et va consacrer son temps dorénavant au recyclage d’objets en leur donnant une nouvelle vie. Il ouvre son atelier qu’il nomme « le recyclagisme ».  
En récupérant toutes sortes d’objets, les cassant ou les redressant, les tordant, les transformant, les assemblant, les détournant de leur usage initial, Yves va en faire des compositions, des sculptures, des tableaux, des créations uniques et originales. Parfois naïves, d’autres fois criantes, ou sereines, ses œuvres vont devenir animées, lumineuses, musicales.  
Autodidacte, guidé par l’instinct, l’imaginaire, la révolte, il va s’exprimer dans son travail avec énergie et sincérité, s’inspirant de sa vie ponctuée de rencontres inoubliables, d’évènements marquants de son histoire ou de l’Histoire, de sujets graves, de réflexions. Ses interrogations, ses émotions sont  source d’inspiration. Doté d’un esprit rebelle, il dénonce les injustices avec force  et développe son art avec  un mélange de sensibilité, de vigueur et de provocation. Tous ces sentiments transmis dans son œuvre définissent toute la personnalité d’Yves.  
Lors de sa première exposition à Fort de France, il remporte un vif succès. Le magasine « France-Antilles » lui consacre un article élogieux le 17 mai 1997. Il rend hommage à l’œuvre d’Aimé Césaire en lui offrant une sculpture nommée « la négritude », et honore la commande pour  un musée de Bruxelles en réalisant une sculpture monumentale. 
Il rentre en métropole en 1999, et s’installe à Arpajon.  Il ouvre un stand aux Puces de Saint-Ouen et parallèlement continue son activité dans la sculpture. 
Il crée des luminaires et travaille durant un an avec un décorateur américain pour qui il va réaliser plus de deux cent pièces uniques.  
En 2005, il expose et vend au Marché de la Création de la Bastille à Paris, favorisant ainsi la rencontre avec un nouveau public d’initiés et d’amateurs passionnés. 
En 2007, il expose au Marché de l’Art à Lyon et travaille pour un collectionneur  pour qui il produira un grand nombre de sculptures et de tableaux 
Il va travailler pour plusieurs marchands de design à Paris. 
Il expose en novembre 2009 à la Galerie 28, rue Paul Valéry à Paris.


Yves Banse La matière comme « arme miraculeuse » 

 
A travers quelques notes confiées à un ami, Yves Banse, avec autant de modestie que de pudeur, révèle des éléments de sa biographie personnelle. Né en 1940, il connaît une enfance difficile. Recueilli par des Américains à la Libération, il est soumis à une discipline rigoureuse contre laquelle il s’insurge tout au long de ses jeunes années. « Cette révolte permanente », qu’il exprime aussi et surtout dans ses œuvres, le rapproche des déshérités, des opprimés, des blessés de la vie. En 1997, installé temporairement en Martinique, il offre à Aimé Césaire une sculpture représentant « La main de la Négritude ».  
 
Yves Banse traduit dans ses sculptures comme dans ses peintures cette conscience aiguë qu’il a de la souffrance et du désordre du monde par des juxtapositions de pâtes croûteuses (dont il refuse de livrer la recette), des accumulations de métaux disloqués, de tessons délabrés, d’instruments rouillés, de poupées désarticulées, de bibelots recyclés… Les simulacres du pouvoir semblent y mener une sarabande funeste avec la misère et ses fantômes.  
 
Néanmoins, Yves Banse dit la tragédie de l’irréparable avec un humour souvent dévastateur. Il introduit un faisceau de lumière à l’ombre du désespoir. Il éclaire d’ailleurs réellement certaines de ses constructions par un mécanisme de sa façon, de telle sorte qu’on a parfois l’impression d’être face à des mirages clignotants. 
 
Il n’hésite pas non plus à semer la confusion entre les sexes et les genres, dévoilant les tares et disséquant les corps, produisant de l’hybride ou du monstrueux à loisir. C’est sans doute la raison pour laquelle la mort n’est jamais bien loin dans son univers halluciné. Elle apparaît en filigrane, sournoise ou, au contraire, théâtrale, en faucheuse tonitruante éructant sa victoire au rythme d’un rock’n’roll endiablé. 
 
Il y a du hors norme mâtiné de hors mesure chez ce bricoleur onirique, cet inventeur clairvoyant doué d’un sens prodigieux du grotesque, qui se plaît à faire alterner sarcasme et tendresse. 
 
Yves Banse fait partie de ces artistes en perpétuelle exploration, que ce soit de l’espace sidéral ou de l’espace du dedans. Pour cet autodidacte à l’insatiable curiosité, l’extérieur et l’intérieur sont perçus  comme des symboles insondables que la création laisse en suspens. « Emerveillé par le spectacle captivant du ciel étoilé », selon ses propres mots, il l’est aussi par la figuration de l’organique, cette fascinante mécanique du vivant. 
 
Amoureux des chimères, Yves Banse joue avec l’inconnu comme avec une charge magique, qui, à force de matière, se métamorphose en absolu mystère. 
 
Marine Degli 
MASQUE

J’ai choisi ce masque africain scarifié, sculpté par un anonyme comme le témoignage d’un peuple arraché à ses racines, à sa culture. Ce visage reflète beaucoup de tristesse et de soumission. Embarqués au large sous la contrainte, des milliers d’hommes quittaient leur terre pour aller vivre et connaître ce qui allait être le calvaire de l’esclavage.
 450 €
L’ARAIGNÉE
450 €
LA VENDANGEUSE

Les vendanges restent toujours un moment de joie, de fêtes, de rires. Le raisin est mûr à souhait, gorgé de soleil, les grains  ronds comme des petites perles succulentes, telle cette belle et sensuelle vendangeuse dans les rangées de vigne remplissant sa hotte de ces fruits, que j’ai décorée de grappes roses, de son chapeau de paille, et qui virevolte au moindre souffle d’air, dévêtue sous le doux soleil de septembre.
650 €
LES CAMPS
 
En réunissant une tête de mort, une étoile jaune et des chaînes qui composent cette œuvre, j’ai tenu à représenter l’insoutenable, le massacre de toute une population sur qui le malheur s’est abattu. Outre l’humiliation, les tortures infligées par les nazis, le peuple juif était devenu proie, vivant dans l’effroi, envoyé pour être exécuté dans les camps de la mort. Cette volonté d’exterminer tout un peuple est une période tragique et monstrueuse de l’Histoire gravée à tout jamais dans nos mémoires et qui nous a appris que la haine n’avait aucune limite. (A noter une musique intégrée, à la fois inquiétante et oppressante donne à cette œuvre le véritable sentiment de l'horreur)
1 250 €
LE SALTIMBANQUE 

Lors d’une de mes promenades à Paris, je me suis attardé devant un musicien jouant de la mandoline. Tel un troubadour, il apporte une note légère et gaie aux passants qui parfois le remercient d’un sourire ou de quelques pièces. Je salue, de cette manière tous les saltimbanques de cette ville qui nous accompagnent lors de nos ballades !
650 €
LE MUSICIEN FOU

Caricatural bien sûr, mais représentatif, j’ai fait de ce musicien un être passionné par  son  art,  vivant  dans  la  souffrance,  la  division.  Partagé  entre  une  réalité implacable et une douce folie, son regard pur, désespéré reflète toute l’ambigüité de son mal-être.
1 250 €
LA LUMIÈRE

Élément  vital  à  notre  existence,  la  lumière,  ce  phénomène  nous  est,  à  tous indispensable. Le poète Aragon a écrit: « il n’y a pas de lumière sans ombre ».  Ce visage en est la démonstration, la répartition entre l’ombre et la lumière.
1 350 €
LE MUTANT

Mais  d’où  vient  ce  mutant  aux  pouvoirs  surnaturels?  Je  l’ai  construit  ici  en lampe,  habillé  de  petits  panneaux  solaires.  Il  s’auto-suffit  en  produisant son propre énergie lui permettant de diffuser lumière et chaleur à son gré.
1 250 €
LE DIABLE

Agressions, misères, maladies, guerres, injustices, meurtres, tyrannies...... Qui n’a pas rêvé de mettre un visage sur tout ce qui incarne le Mal semant la terreur. Je l’ai fait, et lui ai donné cette expression d’effroi qui paralyse et suscite bien des peurs.

850 €
DRACULA

Ce  personnage  mythologique  a  traversé  les  siècles,  accompagnant  de  son hideuse apparence la représentation de la mort, et bien au-delà, du vampirisme. Cultivé par les légendes et de sombres histoires, je l’ai représenté avec les deux sexes,  lui    donnant  une  apparence  plus  féminine,  et  lui  retirer  ainsi  cet  aspect cruel et terrifiant.
850 €

LA REINE DE SABA

La  reine  de  Saba,  personnage légendaire,  sublimée,  drapée  de  noir  elle  nous présente  cette  offrande,  nous  invite  à  accepter  ce  précieux  cadeau  qu’est  cette tête  de  mort.  Considérée  comme  un  exemple  de  sagesse  pour  certains,  comme une  magicienne  pour  d’autres,  elle  porte  un  regard  bienveillant  sur  tout  ce qu’elle touche.
1 450 €
L’EXTRATERRESTRE

Dans un désarroi complet, cette mère venue d’ailleurs a choisi la planète Terre, prête  à  mettre  au  monde  son  petit.  On  imagine  très  bien  le  repliement  de  ses ailes de chauves-souris afin d’adoucir son atterrissage, protégeant son enfant de ses petits bras, et son regard empli d’inquiétude, implorant sa bienvenue.
650 €
JÉSUS EST UNE FEMME

Spéculations?  Autodérisions?  Provocations?  Études  sérieuses?  Je  me  suis laissé  conduire  par  ces  hypothèses  qui    tenteraient  à  prouver  que  Jésus  est  une femme. Avec un mélange d’humour et d’audace, j’ai représenté cette théorie par cette  représentation,  théorie qui  reste  encore  un  mystère.Depuis  des  siècles, quelques  artistes    plutôt  aventureux  ont  osé,   en  représentant  le  Christ  avec  un sexe de femme. Je  me suis aussi questionné en pensant que, qui mieux qu’une femme peut se soumettre à une telle abnégation, une telle souffrance pour porter la  «bonne  parole»,  jusqu’à  se  sacrifier  pour  apporter  un  message  de  paix  et croire sauver l’Humanité.....?????
1 250 €
L’ABSURDITÉ

Comment  une  femme  de  68  ans  peut-elle  encore  désirer  mettre  un  enfant  au monde?  Je  m’interroge  sur  ses  vraies  motivations.  Répond-elle  à  cette  envie impérieuse qui est de donner naissance, de revivre ce moment exquis qui est la maternité ? Rien ne la freine, pas même son horloge biologique et préfère avoir recours à une science abusive et expérimentale au point de sacrifier sa propre vie ou même celle de l’enfant qu’elle porte. Sans se soucier du devenir de ce petit être à naitre, elle ira jusqu’au bout, déterminée, au mépris de toute séance. Mais, ne  se  cache-t-il  pas  plutôt  des  raisons  bien  plus  mercantiles  afin  de  plébisciter des méthodes expérimentales et hasardeuses ?
850 €
LA CRÉATION DU MAL

L’araignée  capture,  tue.  Elle  répugne.  Je  me  suis  servi  de  cet  animal  comme symbole de  malédiction afin  de  représenter  une  femme maitrisant très mal  sa maternité,  avec  la  peur  au  ventre(personnifié  par  un squelette),  les  doutes  qui s’installent sur ce qu’elle s’apprête à faire: donner la vie. Les chauves-souris qui entourent cette mère  signifient l’angoisse et  la terreur  qui  emparent nombre  de femmes enceinte.
650 €
SOUVENIR D’ENFANCE

Avec beaucoup d’émotion  j’ai reproduit cette locomotive  en souvenir  de  mon oncle qui parfois m’emmenait avec lui lors de ses déplacements professionnels.C’était une joie de l’accompagner en train, une échappatoire.  C’est pourquoi, il me tenait à cœur de l’exprimer par ce tableau.
650  €

LA TRAHISON

Par l’expression espiègle, son malicieux sourire et sa queue fourchue, cet animal grotesque prépare un coup bas qu’est la trahison. Sans la moindre culpabilité, il vanous  entrainer  dans  un  mélange  de  sentiments  d’injustice,  d’abandon, d’infidélité, de déception engendré par la mauvaise foi d’un traître. Traduit par la  tristesse,  l’affliction,  cet  acte  indigne,  ronge,  rend  méfiant,  envahit  tout  un être.  Ça  abîme,  ravage,  fait  naître  la  rancœur  et  l’amertume.    Qui  peut  se remettre d’une trahison ?
1 250 €

LA MALTRAITANCE NOIRE

Un  de  mes  tableaux  que  j’ai  intitulé  « le bateau de l’enfer »  représentait l’esclavage  de  millions  de  personnes,  celui-ci 
« la maltraitance noire » nous amène  à  ne  pas  oublier  toutes  ces  femmes  noires,  brutalisées,  martyrisées. Arrachées  à  leur  pays,  leur  famille,  déracinées,  allant  tout  droit  vers  un  peuple qui n’hésitait pas à les soumettre à d’horribles tortures pour obtenir obéissance et répondre à leurs exigences.
1 250 €
LE BATEAU DE L’ENFER

J’ai  recouvert  cette  embarcation  de  membres  sectionnés  qui  symbolisent l’extrême  enfer  vécu  par  tant  d’hommes  emportés  contre  leur  gré  dans  les galères, soumis aux pires traitements. Esclaves jetés à fond de cale pour n’avoir pas  obtempéré    aux  ordres,  ou  trop  affaiblis  par  le  travail,  prisonniers  oubliés, torturés par la faim, soumis à l’effroyable. Ultime   instinct   de   survie,   consommer   la   chaire   humaine,   vermineuse, pourrissante de leurs compagnons d’infortune morts, à leurs  côtés.
1 250€
LES PLANÈTES

On  reste  émerveillé  par  le  spectacle  captivant  du  ciel  étoilé.  Les  yeux  brillants d’admiration,  on  s’interroge  sur  la  symbolique  de  chaque  étoile,  de  chaque planète, sur l’étendue et le mystère de l’Univers qui a toujours fasciné l’homme.
850 €
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