Femmes et Féminisme

AUDOUARD (Olympe) féministe française (1830-1890)
Lettre autographe signée. Paris, 9 octobre 1879. 1 p. in-4. En-tête du journal « Les Deux Mondes Illustrés ». 

« Je vous envoie un manuscrit de 1601 qui me parait assez curieux, vous trouverez la traduction, traduction n’est pas de trop il m’a donné autant de mal à lire que m’en aurait donné du chinois, voulez-vous y jeter un regard et avoir la bonté de me dire ce que vous en pensez. Passez la préface on pourrait en faire une autre… ».                                                                                  
220 €

BAKER (Joséphine) vedette du music-hall aux multiples activités,

à la fois de danseuse, chanteuse, actrice et résistante française, d’origine américaine. (1906-1975)


Superbe photo Harcourt dédicacée (18 x 24 cm) de Joséphine Baker en uniforme de l’armée de l’air avec le grade de sous-lieutenant, dédicaçant cette superbe image, « Pour le capitaine Combes avec mes meilleurs souvenir S/L Joséphine Baker 1940 ».

                                                                                                                                            Vendue

BAKER (Joséphine) vedette française de music-hall d’origine américaine (1906-1975)


Photo signée et dédicacée du studio Harcourt. (24 x 18 cm). « Votre grande sœur Joséphine Baker ».

380 €

BALABANOFF (Angelica) ou « Balabanova » était une militante communiste cosmopolite italienne, d’origine juive ukrainienne, qui étonnamment, fut la maitresse de Mussolini, pendant sa période socialiste (1878-1965)

Elle fut également l’amie de Rosa Luxembourg.

Lettre autographe signée « Angélique Balabanoff » à « son Cher camarade » l’écrivain, journaliste, socialiste, anarchiste, puis communiste Henri-Emile-Louis GUILBEAUX (1884-1938), fondateur de la revue « Demain » (1916-1917).

Stockholm, 9 VII [1917]. Du [Journal] Stormklockan – 10 Torsgatan, 4 pp. gd in-8, sur papier pelure.


Superbe lettre relative à l’organisation de la 3ème Conférence des socialistes « Zimmerwaldiens », conférence dans laquelle elle fut, à l’issue de la Conférence de 1915, désignée pour faire partie de la Commission socialiste internationale. Tout en vivant en Suède, pays neutre, elle s’employa activement à organiser avec les députés scandinaves de la Commission Höglund et Nernan, cette 3ème conférence. Zeth Höglund et Ture Nerman représentèrent les socialistes suédois et norvégiens à la conférence de Zimmerwald, en septembre 1915. De retour en Suède, Zeth Höglund fut emprisonné pour ses activités contre la guerre, en dépit de la neutralité suédoise.


C’est depuis le quotidien « Stormklockan », qu’elle rédige cette lettre, quotidien qui était en 1917, devenu un journal communiste, et dont le rédacteur en chef, était Zeth Höglund. Pour Balabanova, 1917, fut aussi l’année où la militante rejoignit le parti bolchéviste et travailla avec Lénine, Trotski et le révolutionnaire bolchevique Grigori Zinoviev. TRES RARE de cet intérêt.


[Robert Grimm (1881-1958), homme politique suisse, qui organisa la première conférence de Zimmerwald en 1915. ne pu organiser cette 3ème Conférence, suite au scandale de l’affaire Grimm-Hoffmann, scandale qui remit sérieusement en question la neutralité de la Suisse durant la Première Guerre mondiale. En effet Grimm s’étant rendu en Russie pour négocier une paix séparée entre ce pays et l'Allemagne , dans le but de mettre un terme à la guerre sur le front oriental de l'Europe, dans l'intérêt du socialisme et du pacifisme qu'il défendait].


Elle lui apprend qu’elle vient de rentrer en Suède, Rober Grimm tourmenté par le scandale de l’affaire Grimm-Hoffmann, ne peut assurer l’organisation de cette 3ème conférence. « Vous pouvez vous imaginer ce qu’il m’en a coûté de ne pas être maintenant en Russie et j’ose bien dire que ce sacrifice m’a été imposé seulement par la situation tragique qui a été créée à notre commission et par la nécessité de montrer que Zimmerwald ne peut mourir. S’il s’était agi de quelque chose de moins important je n’aurais pas quitté mon travail là-bas. Je n’ai pas besoin de vous dire combien l’incident lui-même m’a frappée et tourmentée. Or que la commission a parlé et a établi ce que chacun de nous supposait, c.à.d. que Grimm a agi en bonne conscience, défendre la révolution russe et la paix. ». Elle compte sur la participation de Guilbeaux. « Il faut absolument que la 3ème Conférence de Zimmerwald ait lieu et je compte sur votre concours, il faut absolument soutenir des relations fréquentes avec la minorité française  d’autant plus que sous peu 4 délégués du conseil ouvrier russe se réuniront en France où ils pourront l’influencer de vive voix. Personnellement. Je crains que la minorité se décidera sans autre à participer à la conférence convoquée par les russes. Il faudrait au contraire renvoyer la décision à celle qui sera prise à notre conférence. Personnellement je suis adversaire de la participation à la conférence du Soviet (?), mais comme membre de la commission je dois naturellement exécuter la volonté de nos partis malheureusement. Ceci soit dit entre nous une bonne part des partis affiliés à notre commission a déjà décidé d’adhérer à l’invitation russe le seul moyen de conjurer le danger que notre mouvement court est de convoquer une conférence à nous où la question pourra être discutée et où les partisans de l’adhésion pourront entendre les raisons qui détermineront nous autres. Je vous prie donc de faire parvenir immédiatement à Loriot [Fernand Loriot, qui fut le leader de la « gauche zimmerwaldienne », rédigera avec Trotski, la brochure « Les socialistes de Zimmerwald et la guerre. », 1870-1932] ou à quelqu’un d’autre de la minorité zimmerwaldienne la lettre que je vous envoie … ». Pour terminer, elle est heureuse de lui apprendre son enthousiasme d’avoir comme « collaborateur ici, des camarades comme Höglund… ».

3 850 €

BERNHARDT (Sarah) actrice française, une des plus grandes tragédiennes (1844-1953) 
Photo extraite d'une revue montée sur carton rigide portant une dédicace autographe signée, datée de 1910. 
« A Jeanne de la bien sympathique Sarah Bernhardt ». (17 x 12 cm). 
 
Vendue
COLET (Louise) poétesse et écrivaine française (1810-1876) Elle eut de nombreux amants dont Gustave Flaubert. 
Lettre autographe signée. S.l.n.d. 2 p. in-8. 

Elle est allée au théâtre et n’a pu obtenir pour Mr de Montemont, un billet pour la seconde représentation. Elle prie son correspondant de laisser au contrôle la carte qu’elle lui adresse, car elle vient de lui promettre « irrévocablement », une place.  
 
Albert de Montemont, médecin, écrivain et ministre des Finances né à Rupt sur Moselle dans les Vosges (1788-1861).                        
Vendue  
GYP (Gabrielle Riquetti de Mirabeau, comtesse de Martel) romancière française (1849-1932) 
Lettre autographe signée à un éditeur. (Probablement à l’éditeur Ferenczi, qui publiera cet ouvrage en 1931) 
Lundi 27, [vers 1929/1930]. 4 pp. petit in-4. 

Elle se sert de nouveau de sa main, maintenant guérie, et pense qu’elle pourra reprendre les dessins. « Pour le "Coup de Lapin" j’attends pour avoir mon dénouement. Je sais bien que je suis souvent très en retard… La preuve, c’est que Mr Arthur Meyer a attendu la fin de "Napolinette" pendant 7 ans !... Mais si Mr Lemonnier ne m’avait pas écrit des choses désagréables je n’aurais jamais eu l’idée de m’en aller et avec encore un peu de patience, vous auriez eu le livre qui a eu le plus de succès…. ».              
        280 €

HUOT (Marie) poétesse, femme de lettres et féministe (1846-1930)

Lettre autographe signée à son « cher docteur ». En-tête à son adresse et qualité,  « Ligue Populaire contre la vivisection ». 1 p. in-8.


La militante pour les droits des animaux à accueilli chez elle son amie Louise Michel et recommande le médecin probablement le docteur Castelnau, à lui prodiguer des soins. « Il y a chez moi Louise Michel malade d’une rechute d’angine. Je ne puis la laisser sortir avec la fièvre qu’elle a. Si vous pouviez la voir et lui cautériser la gorge peut être le mal se trouverait enrayé… ».


On joint une seconde lettre autographe signée datée du 5 mars 1896 au même, relative à la demande d’intervention pour une jeune fille, « ouvrière de son état, qui aurait besoin d’entrer quatre ou cinq jours, dans votre service à la Charité, pour une petite opération qu’elle vous expliquera… ».

                                                                                                                                                         

Vendues

JAËLL (Marie) pianiste et compositrice française (1846-1925) 
Deux lettres autographes signées à la comtesse Jeanne de Beaumont-Castries. S.l.n.d. 2 p. in-8. 
Légères traces de colle au verso sans nuisance au texte. 

« L’espérance charmante de vous connaitre sera un des attraits de mon retour à Paris. Veuillez d’ici là conserver vos sentiments sympathiques qui me comblent de joie… ». Elle lui confirme que la loge au dessus de l’estrade sera à sa disposition. « Comme elle est très grande vous pourrez y introduire autant d’amis que vous désirez pour ne pas être seule… ».                                                      
180 €

MAILLE DE CASTRIES (Claire de Maillé de La Tour-Landry, épouse du duc de Castries),

salonnière, une des maitresses les plus célèbres d’Honoré de Balzac (1796-1861)

Lettre autographe signée au journaliste et homme des lettres français, Philarète Chasles (1798-1873).

[Seine Maritime] Château de Quévillon, 11 Novembre. [Probablement vers 1852] 1 p. in-4. Léger froissement d’usage.

 

Elle lui demande de venir la voir au château, souhaitant connaître les dernières nouvelles de Paris et surtout de pouvoir s’informer de l’actualité politique et littéraire parisienne. « Vous me tenez donc rigueur, et ma lettre, un peu tardive il est vrai, ne vous a pas touché. Ne soyez pas si méchant et venez me conter ce qui se passe à Paris dans le monde politique et le monde littéraire, je suis toujours un peu triste, un peu souffrante et très inquiète du président. Aurez-vous un fauteuil et Musset en aura-t-il un ? Réponse à tout cela et une petite causerie qui fera le bonheur de notre salon de Château. Mille amitiés bien vraies. ».

 

Alfred de Musset depuis 1848, était candidat à l’Académie française. C’est seulement en 1852, qu’il fut élu, soutenu par Mme Ancelot et Victor Hugo, et curieusement dans cette démarche, contre  Philarète Chasles, en remplacement d’Emmanuel Dupaty.

                                                                                                                                            380 €

MALLET-JORIS (Françoise) romancière française d’origine belge, née à Anvers en 1930. Son premier roman « Le rempart des Béguines » (1951) fit scandale et remporta un très grand succès. Membre de l’Académie Goncourt, elle a obtenu en 1958, le prix Femina pour « l’Empire céleste ». 

Correspondance de 11 lettres autographes signées et 2 lettres dactylographiées signées à son ami l’écrivain catholique, Jean-Marie Paupert, qui aura été une des figures les plus originales du catholicisme contemporain. (1927-2010). 
Une lettre est coécrite par Marie-Paule Belle. De 1971 à 1980. 13 p. ½ de formats divers, certaines sur cartes postales. 
 
Belle correspondance amicale et littéraire. Mai 1971, elle est à Nice pour un festival, « c'est une cavalcade à travers la bouillonnante littérature ». Elle se demande ce qu'elle fait parmi tous ces invités et se refugie dans la frivolité. « Je n'ai pu mettre une robe mini en plastique noir avec des sandales à trous que j'avais apporté pour faire scandale. Nous inventons toutes sortes de "canards" pour animer le festival. Edmonde Charles-Roux nous assiste avec maitrise, ce qui prouve que quoique snob, elle a "un bon fond"… ». Deux mois plus tard, elle est à la campagne, dans l'Oise et a reçu un télégramme recommandé de Jean-Marie. « J'ai eu très peur, j'ai cru que c'était un huissier ». Elle est en plein travail. « Je travaille dur, sans contentement. Je ne sais ce que ça va donner mais ça va mieux quand même. C'est seulement encore un peu trop bien écrit, manquant de contact direct, je vais essayer d'y remédier. J’espère que tu travailles aussi et que tu es content. Es-tu un peu plus gai ? Tout le monde chez moi a été indigné par ton article sur la Commune, mais ça n'empêche pas l'amitié. [...]J'ai reçu la symphonie n° 4 de Mahler en cassette de Marie-Paule Belle, pour mon anniversaire ». Elle lui affirme que « Marie-Paule qui se trouve à ses côtés lui a dit, que la dernière fois qu'elle t'a vu, elle est partie sans avoir pu te parler et le regrette (amie ennuyeuse et dans la détresse) ». En cure à Vittel, avec son père, elle lui avoue qu'elle s'ennuie « stoïquement », mais qu’elle en profite pour corriger son roman, roman qu'elle n'a pas fini et qu’elle voulait appeler « Eugénie ou génie ». Elle a lu le Satyricon, « comme tu me l'avais recommandé, je ne l'ai pas trouvé épatant... Peut-être c'est parce qu'en cure on n'apprécie pas les récits de festin ». Début 1976, la romancière lui précise que son « absentéisme » est bien involontaire. « Roman, essai, disques m'ont absorbée totalement, je suis bien fatiguée, mais pleine d'espoir pour 1976 ». Marie-Paule Belle qui est présente avec elle, ajoutera quelques lignes sur cette lettre, pour remercier les époux Paupert, du sac reçu en cadeau. « Merci de tout mon cœur pour ce sac merveilleux ! Je suis en plein enregistrement et ne fais que courir tout en pensant à vous, puisque votre cadeau ne me quitte pas !... Je suis épuisée après 9 mois de tournée cette année. Mais je sens que 76 sera une année de rires et j'espère que nous les partagerons.... ». Décembre 1980. « Je suis très affligée de voir tes difficultés et tes problèmes. Mais je ne vois pas clairement en quoi je pourrais t'aider », lui avoue t-elle, mais « Je n'en suis pas moins attristée qu'il te semble être l'objet d'une sorte de conspiration (littéraire ?) ». Travail, enfants, problèmes matériels et santé sont les raisons de son silence. « Tout me semble fatigue, et toute mon énergie est à chaque instant sollicitée. J'espère que tu n'en continueras pas moins d'écrire, il me paraît impossible que l'auteur de "Mère angoisse" ne sorte pas d'un découragement qui ne saurait être que momentané... ».                          
2350 €

MARY DE TECK (princesse Victoria Mary Augusta Louise Olga Pauline Claudine Agnes de Teck)

Fille de François de Wurtemberg, duc de Teck, et de Marie-Adélaïde de Cambridge,

elle devint reine du Royaume Uni par son mariage avec le roi George V. (1867-1953)


Photo signée « Aunt Mary 1928 », suivie d’une dédicace au verso de « With best wishes ». (14 x 8,5 cm).

480 €

[MATA HARI] danseuse et courtisane néerlandaise qui fut fusillée le 15 octobre 1917,

d’après un jugement pour espionnage, pendant la Première Guerre mondiale (1876-1917)

Très intéressant témoignage des derniers instants de Mata Hari rédigé sur le vif,

par des témoins présents sur les lieux, composé d’un ensemble de pièces anonymes relatives à son exécution.


TRES RARE. Un document mentionne la composition du peloton d’exécution. « Le peloton du 4ème Zouaves fut chargé de cette exécution et le coup de grâce fut donné par le maréchal des logis « Petey », du 23ème Régt de dragons et que le médecin aide-major de 1ère classe «Robillard », de l’hôpital Béguin fut sur les lieux. ». Une note au crayon relate les derniers instants de Mata Hari. Note prise au moment de son exécution à Vincennes par un témoin présent. Elle est rédigée au crayon bleu, précisant au verso ces quelques mots : « Très bien passé aucun incident… B[eaucou]p de courage, le sourire aux lèvres ». On joint également un ensemble de 9 pages dactylographiées, « les Radiotélégrammes d‘information de NAUEN dut 7 au 28 octobre 1917 », évoquant dans quelle circonstance eu lieu son exécution avec des allusions aux exécutions d’autres femmes pour des actes semblables, dont Félicie Pfaadt et Miss Edith Cavell, « espionne » anglaise fusillée outre-Rhin..

Vendu 

MISTINGUETT (Jeanne Florentine Bourgeois, dite) chanteuse et actrice française (1875-1956)

Carte autographe signée. 2 pp. in-12 oblong.


Elle refuse de prendre part au paiement de la location d’un orgue, utilisé lors d’une revue au théâtre des Mathurins. « Effectivement je me souviens d’être allé chez vous avec Monsieur Paul Fargue l’auteur de la revue que j’ai jouée à ce moment là au théâtre des Mathurins. Maintenant vous me réclamez la location d’un orgue utilisé dans cette revue, grande est ma surprise ? Attendu que comme interprète, je suis tout à fait en dehors de toute responsabilité, ces sortes de choses incombent soit à l’auteur soit au directeur. J’ignore l’adresse de Monsieur Garbany directeur, mais je puis vous donner celle de Monsieur Paul Fargue… ».

Vendue 

POLAIRE chanteuse et actrice française (1874-1939) 
Lettre autographe signée. Paris, s.d. (octobre 1907, d'une autre main) 2 p. ½ petit in-8. 
Traces de colle au verso sans nuisance au texte. 

Belle lettre. Elle n'a pas attendu de terminer la lecture de son « En dérive » pour le féliciter. « J'ai apprécié les jolies choses contenues dans la première partie du livre. Il est très prenant et de sentiments si vrais qu'il vous émeut vite. Si malheureusement dans votre carrière vous tenez à faire le sauvage et vivre loin d'ici, voilà une œuvre qui vous aura vite fait une place dans la littérature parisienne...».                                                                                                                                      
280 €

POTOCKA (princesse Emmanuela, née Emmanuela Maria Carolina Pignatelli di Cerchiara) salonnière française d’origine italienne, épouse du comte Nicolas Potocki, ami de Maupassant (1852-1930)

Lettre autographe signée (pneumatique) à Mme Magdeleine. Paris, 6 octobre 1927. 4 pp. in-12. Devant d’enveloppe conservée.


Elle lui apprend que depuis sa dernière visite, sa santé s’est dégradée. « J’ai été prise de crises d’étouffements qui ont été graves et qui inquiète le médecin pour l’avenir. Je suis dans un tel état de faiblesse que je quitte ma chaise que pour aller déjeuner après quoi je rentre et ne ressort plus… ».

Vendue

SAND (George) femme de lettres française (1804- 1876)

Pièce autographe signée « Aurore Dupin », Nohant 10 novembre 1850. 2 p. in-8. Peu courant sous cette forme.

 

George Sand propriétaire terrienne. Intéressant document entièrement rédigé par George Sand établissant le bail pour l’affermage du domaine de la Chicoterie au profit de Denis Meillant, en renouvellement du bail consenti précédemment en 1840 à son père Jean Meillant, maintenant décédé. Ce document est également signé par l’intéressé « Mielliant ».

 

Il est stipulé que les bénéficiaires du bail, [les époux Mielliant] est consenti pour trois années, et déclarent l’accepter en s’engageant à « cesser leur jouissance » le 11 novembre 1853 et à dispenser la propriétaire, Mme Dudevant « de toute signification de congé ». George Sand souhaitait que les fermages puissent financer les charges directes de Nohant, bien qu’elle ne portait pas vraiment beaucoup d’intérêt pour l’exploitation agricole. En revanche elle avait beaucoup d’estime et d’admiration pour la famille Meillant, installée depuis longtemps à la ferme de la Chicoterie. C’est aussi en 1850, au domaine de la Porte, qu’elle veut expérimenter un nouveau mode de gestion en intéressant un « fermier associé » au bénéfice de l’exploitation. La solution ne la satisfaisant pas, elle se résout à confier ses terres à un fermier général en qui elle eut confiance.

                                                                                                                                          1 650 €

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