Histoire

ALBERT 1er prince de Belgique, roi des belges en 1909 (1875- 1934)


Lettre autographe signée à la duchesse Véra de Wurtemberg (née grande-duchesse de Russie, 1854-1912).

Arlon, 22 août 1896. 2 p. ½ in-8. Enveloppe conservée. Adresse avec timbre manquant.


Il lui adresse ses remerciements pour la photo signée reçue, ainsi que celles des princesses Elisabeth et Olga. « Je suis confus de répondre si tard à l’aimable envoi… Comme votre Altesse Impériale le dit dans sa lettre, chacun de nous gardera le souvenir de cette belle époque du couronnement, mais quant à moi, ce souvenir évoquera toujours celui du bienveillant accueil que votre Altesse Impériale me fit à Moscou… ».

Vendue

ALBRET (César Phébus d’) comte de Miossens, parent éloigné d’Henri IV, né en 1614, mort à Bordeaux le 3 septembre 1676.

Son attachement à Anne d'Autriche et à Mazarin pendant la Fronde le fit, plutôt que ses talents,

nommeé maréchal de France (1er juin 1653), il quitta alors le nom de Miossens pour prendre celui d'Albret.

Ses exploits galants furent plus conséquents que ses exploits militaires.


La liste de ses amantes est fort longue : Marion Delorme, Ninon de Lenclos, dont il aurait eu un fils, Marguerite de Béthune-Sully... Il fréquenta aussi Françoise d'Aubigné (future Madame de Maintenon), et c’est elle-même qui annonça : " Le maréchal d'Albret est mon ami de tous les temps : Je ne sache pas qu'il ait été mon amant ". Devenue veuve de Scarron, elle se réfugia à l'hôtel d'Albret, c'est là qu'elle rencontra Madame de Montespan, cousine du maréchal. Pièce signée sur vélin « Le Mal d’Albret ». Paris, 19 juin 1655. 1 p. in-8 oblong. Jolie pièce décorative.

 

Quittance de la somme de 250 livres versée à Madeleine Dégudron, dame Marie de la Croix.

 

                                                                                                                                             380 €

ANGOULEME (Louis-Antoine, duc d’) fils ainé de Charles X (1775-1844) 

Apostille autographe signée « Louis Antoine »,

en marge d’une lettre adressée à lui, par le colonel Villate du régiment des Dragons de la Seine. 1 p. in-folio. Paris, 21 mars 1819.


« Je prie le comte de Pastoret d’avoir égard à cette demande » ordonne le duc, sur la demande du colonel Villate, qui par une ordonnance du 31 janvier 1818, avait reçu le titre de « Baron », titre donné en récompense de ses services. Ce titre étant soumis à des droits qui s’élèvent à quatre mille francs et, « n’ayant d’autre fortune que mon épée et mon traitement… Je supplie Votre Altesse Royale, de vouloir bien m’obtenir de sa Majesté la remise du droit du Sceau…. ».

                                                                                                                                             230 €

 

ARGENCOURT (Pierre de Conty d’) célèbre ingénieur du règne de Louis XIII, protégé par Richelieu,

connu par ses travaux pour la construction de la digue de la Rochelle. (Né à Alès en 1575, mort à Narbonne en 1655).


Quittance sur vélin signée avec 5 lignes autographes certifiées par le sieur Doniol. 5 février 1625. 1 p. in-4 oblong. Rare.

« pour servir de quitance à Monsieur de phelypeaux tresorier de lespargne de la somme de quatre mille deux cents livres pour les appointements…. ».

                                                                                                                                             230 € 

ARMÉE ROYALE - 1815 - « La PETITE CHOUANNERIE ».

 

Napoléon abdique en avril 1814 puis reprend le pouvoir un an plus tard, en mars 1815. Ce retour active un nouveau souffle insurrectionnel : c’est la Petite Chouannerie.

 

Important ensemble de documents fort intéressants sur la chouannerie de 1815, dite, « La petite Chouannerie », la plupart adressés au comte de Coislin (1769-1837).

 

[Pierre Louis du Combout de Coislin, 4ème marquis de Coislin, général et homme politique français qui prit la tête des Chouans de Loire-Inférieure, en commandant une armée de plusieurs milliers d’hommes].

Cette armée composée de plusieurs divisions était sous les ordres du général français et chef Chouan, Louis d’Andigné (1765-1857).

Pendant la Révolution française, il commandait les Chouans de la Mayenne et prit part pendant les Cent-jours, à « la petite chouannerie », en, participant notamment à la bataille de Cossé, le 27 mai 1815. Cette bataille, victoire des chouans, figure dans ses mémoires, pleinement commentée].


Parmi ces documents, on trouve de nombreux états nominatifs établissant des listes de soldats, d’officiers et sous-officiers avec leurs grades, composant cette armée royale de la division Coislin. Il est aussi question de l’organisation des compagnies et bataillons pour l’infanterie, l’artillerie, la cavalerie et pour les canonniers qui la compose. Les lieux concernés d’intervention et les lieux d’enrôlement sont précisés. On recense plusieurs documents signés, parfois autographe signés, par le comte de Chevigné*, colonel commandant en second cette division, le chevalier Alexandre Jean-Baptiste Berthou de la Violaye, Jean-Marie de Carheil, chef de bataillon, de Quehillac, Charles-Jacques-Toussaint Hersart, capitaine d’un corps de volontaires royaux, Auguste de Chevigné fils, Jean-Marie de Courson, natif de Saint-Domingue, capitaine commandant à Guérande, Henri Louis Stanislas Xavier Jehannot de Penquer, Martin, capitaine commandant la compagnie, « qui de bonne volontés se sont offert et servir le Roi », etc….

 

On constate que certains de ces volontaires royaux demandent à être employés « d’une manière quelconque », d’autres à être « plassé » (sic) dans les douanes Royales, ou dans la gendarmerie, à pieds et à cheval. Des listes sont annotées afin de pouvoir déterminer les possesseurs des fusils français.

 

* [Louis Marie, comte de Chevigné est né en 1758, mort en 1838, colonel de la division royaliste de la Loire-Inférieure en 1815, et suivra Louis XVIII à Gand pendant les Cent-jours, faisant partie de l’escorte royale lors du retour du roi en France].

 

                                                                                                            L’ensemble           2 850 €

ARMÉE D’ITALIE - (Louis-Gabriel) SUCHET maréchal d’Empire (1770-1826)

Lettre signée comme général de brigade, chef de l’Etat-Major-Général, adressée au général en chef Guillaume Brune, général en chef de l’Armée d’Italie. Milan, le 28 floréal, an 6 de la République (17 mai 1798). 4 p. in-folio.


Grande et belle vignette non présente dans le « Boppe et Bonnet », de son ouvrage « Les vignettes Emblématiques », représentant la Liberté debout drapée avec élégance, tenant de la main droite d’un geste gracieux, la pique surmontée du bonnet et la main gauche posée sur le faisceau de verges et hache des licteurs, le tout gravé dans un simple médaillon. Papier jauni, brillamment restauré aux plis fragilisés.


Intéressant document. « Rapport du général Suchet sur les finances, demande du payement de la Solde entière vu qu’il en démontre la possibilité ». Suchet précise que le peu d’intérêt mis à payer la Solde a causé la désorganisation momentanée de l’Armée d’Italie, le désordre qui règne dans la manière de distribuer la Solde pourrait causer des inquiétudes sur différents points, si la grande confiance que l’armée manifeste envers Brune ne les dissipait en partie….. Les économies momentanées ne feraient que retarder et il importe de tout acquitter.

                                                                                                                                             380 €

ARMÉE D’ORIENT - (Marie Théodore Urbain) GARBÉ, général de la Révolution et de l’Empire, envoyé en Egypte en 1798, aux prises de Malte et d’Alexandrie, aux Pyramides, général le 24 novembre 1805, baron de l’Empire en Août 1812.


Pièce signée en tant que chef de bataillon du Génie en partie imprimée.

Au Caire, le 25 thermidor an 8. (13 août 1800) 1 p. in-folio oblong.

 

Il reconnaît avoir reçu de la Trésorerie Nationale des mains du citoyen, Estève, payeur général de l’armée, « la somme de trois cents soixante-quinze livres », pour « appointements ».

                                                                                                                                             280 €

AVARAY (Antoine Louis François de Béziade, comte, puis duc d'Avaray) gentilhomme français,

compagnon d'exil du comte de Provence, futur Louis XVIII.

Il servit d’agent pendant l’émigration et fut l’un des serviteurs les plus dévoués et l'un des favoris de ce prince. (1759-1811)

Lettre signée à Monsieur Reboul à Florence. 1 pp. in-4.

 

Longue et intéressante lettre rédigée depuis le palais de Mittau (ou Mitau), en Lettonie où il se trouvait en exil avec le futur roi Louis XVIII. « Depuis long tems, Monsieur, le Roi m’avait donné à remplir un devoir cher à mon cœur, celui de vous faire parvenir un témoignage de Son intérêt et de Son estime. Une vie continuellement errante et agitée ne m’a pas permis plutôt d’y satisfaire. Sa Majesté n’ignore pas, Monsieur, qu’héritier de la courageuse fidélité d’un de vos pères qui sçut faire de l’échaffaud un trophée de fidélité et d’honneur. La misère supplice de tous les jours, vous met en vain vous et les vôtres aux plus dures épreuves. La situation du Roi est bien loin de lui permettre tout ce que lui dictent sa justice et son cœur, mais il me charge de mander, par ce même courrier, à Mr l’abbé Edgeworth [prêtre catholique et le dernier confesseur du roi de France Louis XVI, dont sa présence sur l’échafaud fut immortalisée par le peintre et portraitiste anglais, Charles Benazech], chargé de la caisse de bienfaisance, de vous faire une gratification proportionné non à vos besoins et à l’intérêt que vous méritez, mais aux moyens qui peuvent être disponibles… ».

Vendue

BACIOCCHI (Félix) homme politique français, premier chambellan de l’empereur Napoléon III en 1853 (1803-1866)

Lettre signée à un général. Palais des Tuileries le 20 mai 1854. 1 p. 1/3 in-8.

Légère déchirure habilement restaurée sans gêne au texte.

 

A propos de la nomination du baron Schobert, « capitaine au 17ème bataillon des chasseurs d’Afrique » qui craint de ne pas être porté sur ses états de proposition, à faire partie de la garde Impériale. Il encourage le général à adhérer à sa demande, car, « cet officier, fils du général Schobert, [Laurent Schobert, fut un général français sous la Révolution et l’Empire] un des braves soldats de l’Empire ayant concouru à la formation de l’ancienne Garde Imp. ».

                                                                                                                                                80 €

BARBÉ-MARBOIS (François, marquis de) homme d’Etat et diplomate français.

Après avoir été nommé par Napoléon ministre du trésor, place qu’il conserva jusqu’en 1805,

il fut destitué à la suite d’une fausse mesure des finances, Il se rallia aux Bourbons en 1814 (1745-1837)

Lettre autographe signée « Marbois » à [Josef Fouché]. 1 p. in-4. Paris, 8 juillet 1815.

 

Importante lettre datée du 8 juillet 1815, date de la fin des Cent-jours, qui ramena Louis XVIII, sur le trône de France. Fouché devient son ministre dès le lendemain, le 9 juillet 1815.

 

« Votre lettre et les sentiments que vous voulez bien me témoigner dans la conjoncture importante où nous nous trouvons me font un sensible plaisir. Je ne puis oublier que vous m’en avez montré de semblables il y a trois mois et c’est à regret que je n’ai pas été vous en remercier avant mon départ forcé de Paris. Tout ce que j’ai su à mon retour, et je l’avais bien prévu m’a persuadé que le départ dont j’avais été chargé ne pouvait être en de meilleures mains. J’ai eu occasion hier de faire connaître au gouvernement votre voyage et votre prudence et le Roi doit en être informé. Je vous le dis aujourd’hui par une seule considération c’est pour que vous soyez bien persuadé que je vous rends tout ce qui vous ai dû et pour que vous ne puissiez douter de la sincérité et des sentiments que je vous ai voués et de ma haute considération. ».

                                                                                                                                             680 €

BERRY (Marie-Caroline, duchesse de) (1798-1870) 

Lettre autographe signée « Marie Caroline » à son « cher Walsh ». Brunsée, 11 juin 1864. 3 p. in-8. Bordures de deuil. 


Magnifique lettre. Elle prend part à la douleur de son épouse, causée par la mort de son petit fils et lui demande d'être son interprète, pour lui témoigner son amitié en pareille circonstance. « Ce que bous me dites de mon bienaimé Duc que je pleur m’a été au cœur. ». Elle tient à ajouter que « Ce que vous me dites du Duc de Luques m'a fait grand plaisir, mais on me cache ce bon vouloir on a tout pris sans donner aucun compte et on doit verser tout ce qu'on pourra recevoir ». Elle l'informe de la situation. « Le palais de Venise n'est pas encore vendu on en demande avec les galeries qui y sont, 2 millions 1/3. Je vous dirai une drôle de chose. Un juif de Vienne était venu dire que le général Fleury lui avait dit qu'il se faisait fort de le faire acheter à Eugénie trois millions, mais avait demandé combien on lui donnerait dans ce cas ; on n'a cru que c'était une blague et je vous avoue que je n'y ai pas fait attention. (Le Juif s'appelle Mr Plack, marchand de tableaux à Vienne) Ceci est pour vous mais c’est pour le moins singulier rien ne m’étonne plus. ». Elle s'engage à venger la mémoire de son ami, car, « Nous sommes dans le siècle des cochonneries pardonnez moi l’expression. Quant aux courtisans, c’est toujours les mêmes je ne sais si vous avez lu un livre de Barbier ou il y a un article sur les Courtisans c’est toujours la même chose... ».

                                                                                                                                             980 €

BERRY (Marie-Caroline, duchesse de) (1798-1870)

Lettre autographe signée « Marie Caroline » à son « cher Walsh ». Brunsée, 18 décembre 1866. 2 p. ½ in-8.


Superbe lettre. Elle est décidée d'écrire à ce « pauvre » St Priest et lui avoue que la dernière brochure de l'évêque d'Orléans est « magnifique ». Elle n'en a lu que quelques extraits, et considère que ce ne sont que vérités ; « Si vous voyez Monsig du Panloup (pour Dupanloup), parlez lui de mon admiration. Puisse éclairer les infidèles et faire de nouveau la religion et le St Père. Selon moi tout tend à une République Universelle puisse t-elle du grand mal sortir le bien, mais je suis bien vieille pour le voir ». Elle lui assure qu’il a eu raison de l'encourager à fêter « les morts » et c'est ce qu'elle a fait le 2 novembre dernier, en allant dans la petite chapelle, « où repose celui qui me rendait si heureuse et que je regretterai toujours ». Elle pense que les souverains « sont devenus aveugles », en particulier le Prince Humbert qui doit se marier. « Ce que je puis vous assurer, c'est qu'il n'épousera pas la fille de l'Archiduc Albert ni celle du frère du duc de Modène. On parle d'une Princesse Prussienne, la jeune Princesse d'Hohenzollern, cela m'est égal... ».

                                                                                                                                             850 €

BOYÉ (Jacques) général français de la Révolution et de l’Empire (1766-1838)

Pièce autographe signée. Au Cap (Saint-Domingue), 13 fructidor, an 11 (31 août 1803) 1 p. in-12 oblong.



Belle pièce. « Bon pour quatre rations d’eau de vie pour la subsistance de deux jours aux deux guides attachés à l’adjudant commandant Boyé…».

280 € 

BOYÉ (Charles Joseph, baron d’Abaumont) général français de la Révolution et de l’Empire (1762-1832)

Pièce autographe signée de 3 lignes, au général Lahorie, « Chef de l’Etat Major Général de l’Armée du Rhin, à Salzbourg ». [1800].


« L’ennemi est à une portée de canon de mes troupes. Je puis être attaqué en quelques heures. Je vous en donne avis à la minute. 6 heures. ».

280 €

BRUNE (Guillaume) maréchal d’Empire (1763-1815).

Lettre signée en tant que général, ambassadeur de Turquie. Therapia (nom grec, pour Tarabya, quartier de Constantinople). 10 vendémiaire de l’an 12 (3 octobre 1803) 1 p. 1/3 in-4. Vignette.


Intéressante lettre relative aux formalités à observer concernant les négociants qui voudront former des établissements de commerce en Levant ou en Barbarie.

Vendue

CADOUDAL (Georges) général chouan, commandant de l’Armée catholique et royale de Bretagne (1771-1804)

Lettre autographe signée « Georges » adressée à « Monsieur le Commodore » [Richard Goodwin Keats, 1757-1834].

7 décembre, 7 heures du soir (1799). Cachet de cire rouge de son monogramme contrecollé en tête de la lettre. 1 pp. in-4.

[Cachet de la collection Crawford, bibliotheca Lindesiana].

Les lettres de Cadoudal sont très rares.


Document historique de grand intérêt pour l’histoire de la Chouannerie. Cette lettre est destinée à l’officier britannique qui a soutenu le débarquement de munitions, d’armes et d’argent dans la nuit du 28 au 29 novembre 1799, à la Pointe de Pen Lan, près de Billiers dans le Morbihan.

Il est dit que dans la nuit du 28 au 29 novembre, hommes et charrettes convergent vers la Pointe de Pen Lan où sont attendus les navires anglais. A une heure du matin, un coup de canon retentit, signalant le début des opérations avec l’arrivée des trois frégates et deux bâtiments de transport du commodore Keats. Il fait alors un froid terrible et, parmi les hommes qui ont attendu toute la nuit le signal convenu, deux sont morts de froid. Les opérations de débarquement se passent bien, sans incident majeur. Le chef de la flotte anglaise, venant à terre pour s’assurer du bon déroulement des opérations, trouve Georges Cadoudal dans l’eau jusqu’à la hanche, l’épaule sous le bord d’un vaisseau échoué, qu’il voulait remettre à flot. Le capitaine fut bien surpris de trouver dans cette occupation un chef auquel son gouvernement accordait un crédit et dont la réputation était déjà grande en Angleterre. Ce débarquement d’armes s’effectua avec une telle ampleur que les autorités furent très vite averties. Elles préviennent le général Harty à Vannes dès le 8 Frimaire an VIII (29 novembre 1799), alors que les opérations venaient d’avoir lieu : « nous venons d’être informés par des voyageurs témoins des faits, que les brigands qui se sont rendus à la côte en très grand nombre, y ont reçu des anglais des hommes, des armes et des munitions de toute espèce et en grande quantité sur les côtes de Musillac et de Billier, pendant la nuit dernière et jusqu’à midi de ce jour. Les rebelles ont pris la route de Péaule et Bourg Paul avec un train d’environ 60 charrettes chargées de munitions et de canons. Il n’y a pas un instant à perdre pour marcher à leur poursuite… ». Le débarquement de la Pointe de Pen Lan se révéla une totale réussite pour Cadoudal et les chouans. Une autre livraison fut prévue pour le 8 décembre.

« Un évènement extrêmement malheureux arrivé au porteur du présent m’a empêché de vous faire parvenir pour cette nuit un pilote qui pût diriger à la côte les bateaux que j’allois y attendre à la tête d’un corps considérable. J’espère que cette fois il sera plus heureux et qu’il arrivera au moins à tems pour guider demain au soir au lieu dont je suis convenu avec lui les chasses marés chargés de tous les objets que vous nous destinez. La marée permettra d’arriver pour onze heures demain soir au lieu dont je suis convenu avec le porteur et qu’il vous indiquera. J’y serai pour cette heure je vous aurai la plus grande obligation de vous y trouver aussi sans manque. J’ai beaucoup de choses à vous dire verbalement relativement à notre position. Les canons de huit et les boulets avec quelque peu de poudre peuvent être déposés à Houat. Le général Mercier a parfaitement réussi dans son débarquement. Je vous serai obligé de tirer demain à midy trois coup de canon pour m’annoncer qu’il vous sera possible d’arriver à la côte pour l’heure ci-dessus annoncée… ».

Pierre Mathurin Mercier, dit « la Vendée » (1774-1804), cité dans le texte fut un chef chouan, qui commandait la légion de Vannes et l'Armée catholique et royale des Côtes-du-Nord, lors de la Chouannerie et de la Guerre de Vendée.

9800 €

CARNOT (Lazare) membre de la Convention nationale et du Comité de Salut public

(né en 1753 et mort en exil en Prusse en 1823) Pièce autographe signée. 10 messidor, an II (28 juin 1794)

Ce document à l’en-tête et vignette du Comité de salut public est également signé par Bertrand BARERE (1755- 1841) et par Jacques-Nicolas BILLAUD-VARENNE (1756-1819). 1 p. in-folio.


Belle pièce entièrement autographe de Carnot. Important document sur le projet d’invasion de la Hollande. Selon un arrêté du Comité de Salut public, le représentant du peuple « Lacombe »  [le général français de la révolution et de l’Empire Jean-Pierre Lacombe Saint-Michel], « est chargé de l’exécution de son arrêté du 4 de ce mois concernant l’expédition projetée dans les provinces-unies ». A cet effet, « il est autorisé à appeler près de lui tous les agens (sic) dont il aura besoin et à prendre toutes les mesures qu’il jugera nécessaires pour en hâter les préparatifs et le succès. ».

850 €

CHAMPIONNET (Jean-Etienne) général de l’Empire (1762-1800)


Signature autographe sur devant de pli, faisant office d’enveloppe, adressée au général en chef Jourdan. Cachet de cire.

                                                                                                                                               80 €

CHAMPIONNET (Jean-Etienne) général de l’Empire (1762-1800) 
Lettre signée en tant que général en chef de l’Armée des Alpes. Paris 24 messidor, An 7. (12 juillet 1799). 2 p. in-4. 
Beau cachet des « Guides à cheval du Gal en chef ». 

Ordre au citoyen Jean-Baptiste Collin, « compris dans la classe des conscrits appelés par la loi, à la défense de la Patrie », de se rendre à Chambéry afin d’y être incorporé dans la compagnie de guides.                                                                                                                                     
380 €
–  CAMPAGNE D’ALLEMAGNE  – 
SCHAAL (François, Ignace) général de la Révolution et de l’Empire qui se signala dans la défense de Mayence (1747-1833)
Lettre signée au ministre de la guerre (Clarke, duc de Feltre) Au quartier général de Mayence, le 18 novembre 1813. 1 p. ½ in-folio. 

Très belle lettre sur la défense de Mayence en 1813, un « boulevard de l’Empire français sur la ligne du Nord ».  
Il lui accuse réception de sa lettre du 14, concernant « les mesures vigoureuses qu’a pris S. M l’Empereur depuis son retour à     Paris ». L’importance de sa position, « l’exhorte à concourir à leur exécution » surtout que « l’ennemi à ses postes avancés à une demie-lieue de Cassel ». Il lui assure que rien ne ralentira son « zèle » pour le bien de son service et lui rappelle « qu’ayant soutenu le siège en 1793 et ayant été chargé du blocus en 1795, en qualité de commandant en chef de l’armée réunie sous Mayence » il saura agir. « l’ennemi usera ses forces et ses moyens devant Mayence avant de pouvoir concevoir l’espoir de s’emparer de ce boulevard de l’empire français sur la ligne du Nord…. ».                                                                                                                                     
380 €
– CAMP DE BOULOGNE  – 
Henri-Jacques-Guillaume Clarke, DUC DE FELTRE (1765-1818) général et ministre de la guerre de Napoléon 1er. 
Lettre signée en tant que ministre de la guerre, au général de division Ledru des Essarts (1770-1844). 
Paris, 23 janvier 1812. 1 p. in-folio. 
 
Il le prévient que la division qu’il commande fait partie « du corps d’observation de l’Océan » sous les ordres du Maréchal, duc d’Elchingen. (Ney).                                                                                                                                     
160 €
- CAMPAGNE DE SAXE - 
Camille TREZEL, général et homme d’Etat (1780-1860), 
qui devait connaître la célébrité en rejoignant comme volontaire les Grecs insurgés contre les Turcs en 1823. 
Lettre autographe signée au « chef d’escadron Fabvier, aide de camp de S. Ex. le Maréchal Duc de Raguse ». 
Leipzig, 15 mars 1813. 3 pp. in-4. Avec adresse et restes de cachet de cire rouge. 

Longue et très intéressante lettre dans laquelle Trézel alors officier, parle de la conduite de la campagne. « L’Empereur nous a gâtés par trop de victoires, aujourdhuy peu d’hommes savent faire une retraite avec calme et sérénité…. Pourtant on commence à se rasseoir, grâce à la prudence et à l’excellent esprit du chef. Le soldat vit bien et voit ici des visages moins haineux. Nous sommes en état de nous battre et de disputer le terrain pied à pied jusqu’à ce qu’on fasse courir vers leur frontière ces orangs outans du Nord qui paraissent commencer à s’effrayer de se voir si loin de leurs tannières. Je suis enchanté que votre maréchal (Marmont) puisse être de cette chasse…Nous n’avons rejoint S. A. I. que depuis quelques jours étant partis de Posen avec le 4ème corps pour aller s’établir à Glogau …». Suivent de nombreux détails propres à cette campagne et en post-scriptum, Trezel ajoute : « On désigne ici votre Duc (Marmont) pour la place que vous croyez devoir être donnée au Mal Soult. Moi je crois que l’ancien aimera mieux se faire enterrer sur un grand chemin que de quitter la partie… ».  
480 €   

CHAMBORD (Henri d’Artois, comte de) duc de Bordeaux, prince de la famille royale de France (1820-1883).

Lettre autographe signée « Henri » à [Eustache-Maur] François Saint Maur, avocat, archiviste français, Président de la chambre d’appel de Pau (1825-1901) Frohsdorf, le 4 décembre 1865. 2 pp. 1/3 in-8. Enveloppe conservée.


Belle lettre. Il a reçu le livre, « le précieux ouvrage que vous m’avez adressé, ainsi que le lettre qui en accompagnait l’envoi, et je veux vous en remercier ici moi-même. Je lirai avec le plus grand intérêt un livre qui me rappelle des souvenirs bien chers à mon cœur, ceux de mon aïeul le Béarnais, et du beau pays où il a passé don enfance et sa jeunesse. Je suis vivement touché du zèle que vous avez mis à remplir si religieusement les dernières intentions de votre excellent oncle Mr Houbigant. Croyez que je n’oublie pas les services rendus à ma famille par votre grand-père Mr Hua, et par votre père, non plus que les sentiments dévoués de tous le vôtres, et en particulier de Mme Houbigant et de Mme la Maréchale de Grouchy… ». Il s’agit de l’ouvrage « Promenades historiques au pays de Henri IV » album de jeunesse du roi de Navarre, d’après les notes et dessins d’Armand Gustave Houbigant et Eustache-Maur François-Saint-Maur. 1864.

380 €

Jean de la CHETARDIE

Très intéressant document relatif à l’ascendance de Jean-François de la Chétardie,

né en 1622, marié en 1651 avec Catherine de Beaumont.

Il devint le chef de famille en 1666,

date du présent document où figurent également les armoiries des deux familles « Trotti » et la « Chétardie »,

associant les deux familles par un même blason.


Jean Trotti qui était maître d’hôtel de la comtesse d’Angoulême, épousa en 1500 Marguerite Chastard, fille aînée d’une famille qui n’avait pas de postérité masculine. Par ce mariage, obligation fut faite à Jean Trotti, d’ajouter à son nom, celui de « La Chétardie » auquel était lié le fief des Chotard ou Chestard et d’associer les armoiries des deux familles dans le même blason, dont la description de ce blason en termes héraldiques : révéla pour les « Trotti » : écartelé aux I et IV d’azur à trois gerbes d’or au chef d’or chargé de trois pommes de pin (ou selon une variante, trois olives de sinople). Pour « La Chétardie », aux II et III de sable à deux chats d’argent passants (avec une variante de deux chats passant l’un sur l’autre). L’ensemble dominé d’un heaume coiffé d’un chat. Il semblerait que la symbolique des deux cas qui est très proche, voudrait rappeler les origines méditerranéennes des Trotti d’Alessandria en Piémont, sur les rives du Tanaro (au sud-est de Milan).


Cette généalogie de la famille Trotti - Chétardie, fut établie par le cabinet d’Hozier (cachet).


Document manuscrit signée par « J. de la Chétardie », chevalier Seigneur du dit lieu, daté du 12 décembre 1666, avec les armoiries peintes en tête à l’aquarelle, (47 x 36 cm) Renfort aux pliures, avec traces de légères mouillures. On distingue les noms :


Jean Trotti et Marguerite Chastard, son épouse en 1500.


Joseph Trotti (1510-1583) et Guyonne de Chauvigny son épouse.


Gabriel de la Chétardie (1559-1615) et Anne Helie de Coulonges son épouse du premier mariage en 1583, (se maria trois fois et fut à l’origine de trois branches familiales. Son second mariage avec Jacqueline de Nossay en 1590).


Charles de la Chétardie né en 1584 et Charlotte de Nesmond son épouse en 1613, qui était la fille de Jean de Nesmond, seigneur de la Grange (par le second mariage).Il fut l’époux par son premier mariage de Diane d’Harambure, morte en couches avec son enfant en 1611.


Jean [François] de la Chétardie né en 1622, devint le chef de famille en 1666, sans postérité. Il épousa Catherine de Beaumont.


Son frère Joachim de la Chétardie (1636-1714), théologien, curé de Saint-Sulpice à Paris, fit don en janvier 1700, d’une partie de ses revenus des dîmes de la paroisse d’Exideuil à son neveu, Claude de Polignac. Il fut également le confesseur de Mme de Maintenon.


850 €

CHOISEUL (Louise Honorine Crozat du Châtel, duchesse de) épouse d’Etienne François, duc de Choiseul (1737-1801).

Lettre autographe signée. [Château] de Chanteloup, 21 septembre 1773. 3 pp. in-8.

Transcription reportée telle qu’elle est rédigée avec le respect des fautes d’orthographe.


La duchesse avait la garde et la charge de l’éducation du fils des parents du défunt, auxquels s’adresse cette lettre. « Ecouter moi malheureux père, malheureuse mère écouter moi, je plains et partage votre douleur, et je suis peut-être plus malheureuse que vous, il ne s’est pas encore passer un jour ou je n’aie pleurée votre enfant et je le pleurerai longtemps encore, je me reproche sa mort dont cependant on m’assure que je suis innocente je crois sans cesse entendre une voix qui me le reproche, et vous n’aver que de simples regrets. ». Elle a appris que ces mêmes parents avaient regretté de ne pas lui avoir laissé leur autre fils Louis. « J’ai cru vous devoir la légère consolation de vous donner cette petite satisfaction, je l’ai envoyer chercher, il est icy, il s’i plait il désire d’i rester et je désire le garder. Je l’ai demander a Mr le Cte de Chabot, s’il me l’accorde et que vous y consentier je le garderai ». Un jeune allemand de la garde française lui avait été « offert », pour remplacer le jeune disparu, « excellent sujet a ce qu’on dit, grand claveciniste et souvent compositeur ». Elle précise que si ce second fils se plait avec elle, il faudra prendre le temps pour son éducation et elle l’enverra à Paris étudier « sous quelque grand compositeur et former son gout chez Balbâtre, j’ai a risquer tous les dangers de son enfance et ceux de sa jeunesse, qui peut me répondre de ce qu’il deviendra a 15 ou 18 ans, alors au mépris de tous les soins que je lui aurai donner il me quittera peut-être… ». Elle est prête à prendre ce risque.

Vendue

CHOUANS - LAPOTAIRE (Louis jean Gabriel) homme politique français, 
député au Conseil des Anciens et au Corps législatif de l’An VIII (1740-1810) 
Lettre signée à Dubois-Crancé (1747-1814) 3 pp. in-4. Paris, 29 brumaire, An 8. (24 octobre 1799). Adresse et marques postales. 

Il souhaite que les deux capitaines soient maintenant employés dans les « Compagnies à cheval », ayant une grande connaissance de la Bretagne, « et notamment dans le Morbihan ». Ces officiers, « se sont mis volontairement à la tête des colonnes, qui poursuivaient ces hordes de brigands : l'un deux a conduit le 4 de ce mois, la force armée qui escortait de Lorient à Vannes, les voitures publiques », où il a dû affronter les chouans. Il a réussi à les repousser lors de 3 attaques successives. Un courrier arrivé de la rade de Port Navalo l'a averti qu'il était de nouveau aux prises, « et en face des chouans ». 
                                                                                                                                              280 €

CHURCHILL (Winston) homme d’Etat britannique (1874-1965).

Lettre autographe signée à son éditeur « Dear Mr. Greenhought Smith ».

Blenheim Palace, 13 septembre 1908. 1 p. ¾ en anglais. Herbert Greenhought Smith, fut le premier éditeur du « Strand Magazine » (mensuel anglais publié de 1891 à 1950).


Rare et belle lettre écrite le lendemain de son mariage avec Clémentine Hozier, le 12 septembre 1908, mariage dans le palace « Blenheim », où il vit le jour. Il informe l’éditeur qu’il ne pourra pas lui remettre le manuscrit de son article avant le 20 de ce mois et s’en excuse. « I hope you will not minds this » Il sait que le 24 est la date ultime pour la publication. Il lui adresse les nombreuses photos et les 1800 mots qui illustreront son article. Il s’agit très probablement du récit de son voyage dans les possessions de la Grande-Bretagne en Afrique de l’Est, quand il était sous-secrétaire d’état pour les colonies, paru sous le titre « My African Journey ». Les illustrations pour cette parution étaient des photos que Winston Churchill avait pris lui-même sur le terrain. « Meanwhile I send the photographs which will illustrate the article ».   

5 850 €

CONRADY (Alexander) général allemand de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale (1903-1983).

Photographie signée le représentant en tenue d’officier. (8,8 x 12,5 cm). 


Alexander Conrady fut capturé par les troupes soviétiques durant l’opération Bagration, offensive des forces de l'Union soviétique, menée du 22 juin au 19 août 1944. Elle permit de libérer entièrement de toute occupation militaire allemande la RSS de Biélorussie et à éliminer le Groupe d'armées Centre. Ce fut la plus grande opération militaire de l'année 1944, qui se déroula peu de temps après le débarquement des Alliés en Normandie et contribua à l'issue de la bataille de Normandie en bloquant les forces nazies sur le front Est, évitant ainsi qu'elles ne viennent assister le front Ouest. Il resta en captivité jusqu'en 1954. Peu courant.

                                                                                                                                             280 €

DERROJA (Joseph) général français qui s’illustra pendant la guerre de 1870 (1822- 1909)

Lettre autographe signée au « Frère Eugène Marie » membre de la congrégation laïque masculine de droit pontifical,

appelée couramment « Frères de Saint-Gabriel ». Beauvais, 22 octobre 1878. 1 p. in-8.


Il adresse ses « meilleurs compliments » à son très cher Frère Eugène-marie et lui confirme, concernant sa demande, « que le nom de l’ex colonel de lanciers, devenu général et mort laissant une nombreuse famille, pourrait bien être le général Brault qui s’est suicidé à Paris en 1870, pendant le siège ». Il lui demande également de réserver un bon accueil au lieutenant de Brochard, officier d’ordonnance. On joint une pièce signée par le maréchal Bugeaud, datée du 22 mai 1834. 1 p. in-8 oblong.

Les 2 pièces 80 €

RAUSIS (Pierre-Joseph) abbé, prévôt du Grand Saint-bernard (1752-1814) 
Lettre autographe signée au baron Vivant Denon, directeur général des Musées. (1747-1825) 
Grand Saint-bernard, le 15 août 1805. 2 p. in-folio.
 
A propos du monument de Desaix. C'est à l'hospice du Grand-Saint-Bernard que repose le général Desaix tombé à la bataille de Marengo. Dès le mois de juin 1800, Bonaparte ordonna l'édification de son tombeau au Grand-Saint-Bernard, bien que Desaix n'eut pas traversé les Alpes avec l'armée de réserve. Le corps du jeune général, demeuré à Milan depuis 1800, y fut inhumé en 1805 en présence de Berthier représentant l'Empereur. Un monument commémoratif fut installé en 1806 dans la chapelle. Le mausolée sculpté par J.B. Moitte en 1805, orné d'un bas-relief représentant la mort de Desaix à Marengo entre deux pilastres symbolisant le Rhin et le Nil, a été déplacé deux fois, en 1829 et en 1979. Il se trouve aujourd’hui dans le couloir de la bibliothèque de l’hospice suisse. 

Magnifique et très longue lettre concernant l’emplacement et la cérémonie de l’inauguration du monument de Desaix. Le Prieur de St Bernard a reçu du Maréchal Berthier un avis l’informant qu’il n‘avait pas encore reçu le projet de cette cérémonie, ni le détail pour l’érection du mausolée. Ce projet adressé « en premier lieu pour être corrigé » à Denon, a été également envoyé au général Menou. Soucieux de l’emplacement prévu à cet effet, il lui indique avec beaucoup de détails, l’endroit destiné à recevoir « le mausolée » pour une meilleure exposition dans l’église, ainsi que les projets de travaux, « mais nous n’aurons pas la témérité d’aucune entreprise sans votre aveu et l’approbation de sa majesté ou de son excellence Mr le Maréchal.». Nombreux sont les voyageurs de passage qui viennent « contempler le dessin du mausolée dont nous attendons avec empressement l’érection heureuse… ». 
480 €

DIANA (Diana Frances Spencer), princesse de Galles (1961-1997) CHARLES, prince de Galles, né en 1948.

 

Dédicace autographe signée du prince Charles à sa « Dearest Aunt Olga » avec signature autographe de Diana sur carte de vœux pour la Bonne année. (35 x 15 cm).

Rare et belle image de cette famille endeuillée en 1997, lors d'un accident de voiture à Paris, accident très controversé où la princesse Diana trouva la mort.

 2 450 €

DREUX- BREZE (Scipion, marquis de,) pair de France et grand maître des cérémonies (1793-1845)

Note autographe au maréchal de Grouchy et lettre autographe (copie d’une lettre du comte de Chambord)

adressée également au maréchal de Grouchy. ½ p. in-8 et 1 pp. in-8.


En réponse à Grouchy : « Mr le Mis de Brézé à l’honneur d’offrir à Monsieur le Maréchal de Grouchy, l’hommage de sa haute considération et de lui envoyer l’extrait de la lettre qu’il a bien voulu lui demander ». La lettre dont il s’agit, est une lettre du duc de bordeaux, écrite au marquis de B[rézé], le 1 er mars 1841. « …Quant à moi, je ne saurais trop de répéter, je ne désire rentrer en France que si ma présence peut contribuer à son bonheur et à sa gloire. Quoi qu’il soit bien dur de vivre sur la terre étrangère, j’aimerais mieux ne la quitter jamais que d’être la cause des malheurs de la France. Je sais donc bon gré aux trois députés qui dans une occasion récente ont si bien compris et exprimé mes sentiments. Remerciez-les de ma part ; je ne puis choisir de plus digne interprète pour leur exprimer toute ma gratitude… ».

230 €

DUFOUR (Guillaume Henri) général et ingénieur suisse (1787-1875)

Lettre autographe signée à son « cher Huber ». Genève, le 14 juin 1857.

3 p. ½ in-4. Légère trace de colle en bordure Sans atteinte au texte.

On joint une image extraite d’une revue, représentant l’inauguration du monument du général Dufour à Genève.

 

Superbe et exceptionnelle lettre historique pour la Suisse. Un documents précieux pour les Neuchâtelois . « … Quant à votre projet d’écrire une relation des évènements de cet hyver, j’y donne hautement la main. Il est d’autant plus nécessaire de publier quelque chose au sujet de notre armement, qu’on semble déjà avoir oublié les services que l’armée, dans ce moment de crise, a rendus à la Patrie Suisse […] Il y a de belles et bonnes choses à dire pour mettre dans tout son jour l’élan patriotique de la Suisse, le dévouement de nos soldats, nos institutions militaires, l’état de nos arsenaux et de rectifier ainsi bien des fausses idées. J’y vois une œuvre patriotique et vous êtes digne de l’accomplir ; mais il faut se hâter et saisir l’à-propos. Il a déjà paru pour un assez mauvais petit livre sous le titre de Conflit Prusso-Suisse par un nommé Marin Laraccine, Genève 1857 […] Ne craignez pas de dire que 60 000 hommes destinés à la défense de Schaffhouse, 30 000 à celle de Bâle et 15 000 en première réserve. Après cela toutes les réserves cantonales, les carabiniers cantonaux etc. auraient appuié la défense active. Certes on peut, sans trop de présomption, croire que la Prusse n’aurait pas eu facilement raison de la Suisse … ».

                                                                                               Rare de cet intérêt              1 850 €


DUMOURIEZ (Charles François) général français commandant en chef de l’Armée du Nord en 1792.

Vainqueur avec Kellermann lors de la bataille de Valmy. Il s’illustra également à la victoire de Jemmapes en novembre 1792.

Il devient par la suite opposant à la Première République française et la trahit au profit de l'Autriche (1739- 1823).

Deux minuscules dépêches secrètes autographes dont une signée et datée 7 septembre [1792], du quartier général de Grandpré (Ardennes) (3 x 18 cm et 2 x 16,5 cm). Chaque document est contrecollé sur une page.

On joint le Décret de la Convention Nationale portant sur les départements du Nord et du Pas-de Calais, et le troisième bataillon de l’Yonne qui ont bien mérité « La Patrie » avec l’observation « depuis la trahison de l’infâme Dumouriez ».


Ensemble très rare de cet intérêt. « Je vous ai déjà fait passer, mon cher général, un pareil billet il y a deux jours par un cabaretier grand, maigre et sourd, qui a passé à travers les ennemis, et qui a dit pouvoir s’introduire dans Montmédy. Vos dispositions me paraissent très bonnes et si vous êtes attaqué, je ne doute pas que vous ne me donniez le temps d’aller à votre secours avec 40 000 hommes que je rassemble de mes deux armées, et 30 000 fédérés que m’a envoyés le général la Bourdonnaye. Je crois que les Autrichiens vous laisseront sans vous attaquer et se porteront vers Sedan. Les Prussiens sont encore les camps de Froi… ville. J’irai sous peu de jours au devant d’eux. Toute la France s’assemble et s’arme pour venir à notre secours : je tiens les gorges du Clermontois, cela est devenu nécessaire par la lâcheté des habitants de Verdun qui ont forcé la garnison à capituler le 2…».

Le second billet autographe secret fait référence à sa position, en attente de l’armée parisienne qui doit venir le rejoindre. « Les ennemis ne peuvent pas s’amuser à vous attaquer ayant le projet de marcher sur Paris. Si je gagne 15 jours, tout est dit, et leur campagne est manquée. Tâchez, si vous n’êtes pas complètement investi, de faire un détachement et d’enlever dans les villages qui vous environnent tous les comestibles, sous 8 ou 15 jours je marcherai en avant d’un côté et Kellermann de l’autre. Les troupes brûlent du désir de combattre… ».

VENDU

[DUMOURIEZ] Pièce signée par les conventionnels Louis Bernard GUYTON-MORVEAU, par Pierre Joseph CAMBON (fils ainé) et par Robert LINDET, sur document en partie imprimé.

Paris, 18 avril 1793. 1 p. in-4. En-tête « Les représentants du Peuple, Membres du Comité de Salut public ».


Très intéressante pièce relative à la surveillance des courriers se disant porteur d’ordres de la Convention nationale, circulant dans le département de l’Aube et ayant pour destination de colporter de fausses nouvelles, en particulier, « en disant que l’armée de Dumouriez est rentrée en France, et que par cette réunion, la République a plus de troupes qu’il ne lui en faut », défendant ainsi les recrutements. « Nous recommandons à votre surveillance, les auteurs de cette coupable manœuvre, que les ennemis de la République peuvent renouveler dans d’autres départements. Nous vous invitons à déjouer par tous les moyens qui sont en votre pouvoir, ces perfides complots, à faire remettre en état d’arrestation tous les porteurs de faux ordres, de fausses nouvelles, tous les machinateurs qui usurperoient un caractère qui ne leur appartient pas, pour égarer l’esprit public et trahir la Patrie ».

 280 €


DUPETIT-THOUARS (Louis Henri Georges Aubert) maréchal de camp, chevalier de l’ordre de Saint-Louis (1724-1794)

Lettre signée « Petit-Thouar, lieutenant du roi », au maréchal et Pair de France, le duc de Richelieu

[Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, duc de Fronsac puis duc de Richelieu (1696-1788)]

Château de Saumur, 7 novembre 1785. 1 pp. in-folio.

 

Belle lettre. À propos d’une nomination au poste de lieutenant, d’Anne-Pierre Boislesve du Plantis, [futur chevalier de St. Louis, comte de Ramelot (1721-1793)] auprès « de nos Seigneurs les Maréchaux de France au département d’Angers ». Il informe le duc, qu’il a bien reçu le candidat à ce poste, qu’il l’a « installé » après l’avoir entendu sur « son information de Vie de Mœurs, religion catholique, Apostole et Romaine préalablement … ».

                                                                                                                                             380 €

[EDIT DE NANTES] - Pierre FORGET de FRESNES.

Homme d’Etat du XVIème siècle et diplomate, un des principaux rédacteurs de l’Edit de Nantes (1544- 1610)

Pièce signée sur vélin. 1er avril 1610. 1 p. in-4 oblong.

 

Belle pièce. Reçu de trois mille livres pour un trimestre de ses gages, de secrétaire d’Etat et des commandements du Roi.                                                                 

                                                                                                                                             280 €

ESTERHAZY (Charles Ferdinand) officier français, auteur du bordereau dont la trahison fut à l’origine de l’affaire Dreyfus

(1847-1923)

Pièce autographe signée à plusieurs reprises. Paris, 6 juillet 1896. 1 p. in-4. Autographe peu courant.

 

Reconnaissance de dette pour un prêt sur 2 ans qu’il a accepté moyennant des intérêts à 6% l’an. Il reconnaît devoir au comte Emmanuel de Balincourt la somme de sept mille cinq cents francs.

                                                                                                                                             850 €

ANNA FEODODOVNA (Julienne de Saxe-Cobourg-Saalfeld) Grande duchesse de Russie (1781-1860 à Elfenau),

 par son mariage avec le grand-duc Constantin Pavlovitch de Russie, fils de Paul 1er de Russie et de Marie Féodorovna.

Correspondance de 9 lettres autographes signées « A ou AF ou Anne Feodorovna » à Monsieur de Wildermeth, à Berne (Une est adressée à Mlle de Wildermeth). Berne, Elfenau, du 15 octobre 1838 au 11 juin 1839. 28 pp. in-4 et in-8. Une enveloppe conservée.

 

Octobre 1838, elle est dans sa résidence d'Elfenau, près de Berne en Suisse, qu'elle avait acquise en 1814 pour s'y installer définitivement. Ce furent les conséquences d'une union malheureuse avec le grand-duc Constantin Pavlovitch de Russie, qui l'amena à quitter définitivement la Russie impériale pour ne jamais y revenir. Le mariage fut officiellement dissout en 1820, par l'empereur d'Alexandre 1er de Russie. Ces lettres sont adressées au neveu de Marguerithe de Wilderneth, qui fut la gouvernante d'Alexandra Féodorovna, mais aussi la gouvernante et surtout la confidente de Marie Féodorovna. Elle est confuse et chagrinée que ses paroles n'ont pas été comprises lors du dernier échange de lettres, mais surtout, lors de la dernière promenade en sa compagnie ; Mr de Wildermeth supposant que sa sœur, pouvait se tenir à son service. Elle s'en explique : « Lorsque j'énonçais ma répugnance à voir occuper la place devenue vacante dans ma maison ; envisageant cette nécessité avec une sorte de méfiance quant à la réussite satisfaisante, je disais toute ma pensée : cet éloignement subsiste toujours également en moi, jusqu'à ce que l'expérience m'en aura guérie. Force fut cependant de former enfin un choix. Depuis quelque mois déjà ce choix est fait, que des considérations aux affaires de famille de la personne m'oblige à tenir secret encore, jusqu'au moment où elle pourra me rejoindre dans ce pays pour se rendre à son poste. Je n'ai pas besoin d'ajouter, qu'il me serait impossible actuellement de rompre ce qui a été voulu à cet égard, sans me rendre coupable d'une grande inconséquence ». Toutefois, si un évènement imprévu permettait de recourir à un nouveau choix, elle ne manquerait pas de revenir vers lui, où elle pourra témoigner avec beaucoup d'empressement, sa considération sincère, pour « l'aimable frère de ma digne et si chère amie !...». Janvier 1839, alitée par une santé diminuée, causée par la goutte, elle ne peut lui répondre, « préférant ne rien dire que dire deux mots insignifiants ». Le 1er avril 1839, sur sa demande, elle lui conseille d'inscrire sur la tombe de sa tante, récemment décédée, un passage de la Bible. « Il est si beau si simple et vrai ! et va si bien à cette admirable amie, sacrée à nos cœurs ». Elle lui rappelle que sa tante avait servi l'impératrice, et qu'il serait mieux, peut-être, de ne point se servir du langage poétique à son égard et que dans le cas où il conviendrait, « de faire cependant mention de la haute vocation que Mademoiselle votre tante eut auprès d'elle. ».

Le lendemain, elle lui assure que la voie la plus sure, par rapport à une lettre pour le roi de Prusse, serait de l'adresser directement au roi, « auquel j'écrierai en même temps, et le prierai d'accorder sa protection et sa recommandation ». Elle adressera en complément de son côté une lettre à l'impératrice. Quelques jours plus tard, le 4 avril, elle lui adresse la lettre pour le roi (Frédéric Guillaume III de Prusse, 1770-1840), qu'elle a rédigée à son attention, en espérant qu'elle lui facilitera « toutes les aspérités de la route », ajoutant, qu'elle a mis le roi au fait « de l'envoi précipité ; et je lui ai communiqué le désir de notre précieuse Russie concernant la continuation de la pension, en même temps que je l'ai prié de vous prendre vivement sous sa protection et de vous recommander en Russie ». La grande enveloppe à l'adresse du Roi, qu'elle lui a fait porter, servira pour renfermer sa lettre, ainsi que les deux autres, qu'elle écrira pour le roi et l'impératrice ; « Vous aurez la complaisance Monsieur, de couler ensuite un peu de cire sous mon cachet volant et de faire mettre ce paquet à l'adresse du roi, à la poste ». C'est seulement le 11 avril qu'elle lui adresse les lettres. « J'aurai désiré pouvoir vous faire parvenir plus tôt, si le triste état de mes yeux ne m'en avais empêché. Cette infirmité me servira d'excuse auprès de l'Imp [ératrice] : j'espère, pour mon insigne gribouillage dans le volume que je viens de lui adresser, que mes misères m'excusera également auprès de vous. ». Enfin, elle lui demande de lui adresser la liste de prix des objets qui seront mis en vente à l'occasion de la succession de sa tante, « j'aimerais pouvoir en acquérir ».

                                                                                                                                          5 800 €

MARIE FEODOROVNA (Sophie-Dorothée de Wurtemberg) princesse allemande

qui devint en 1776 par son mariage, avec le futur tsar Paul 1er,

impératrice de Russie sous le nom de Marie Feodorovna (née en 1759 et morte le 5 novembre 1828 à Pavlovsk).

Réunion de 13 lettres dont 8 autographes signées, un billet autographe (crayon)

et 4 lettres signées avec compléments de 4 à 10 lignes autographes. (16 p. de format in-8 et in-4).

 

Elles sont toutes adressées à Marguerithe de Wildermeth (1777-1839), son ancienne gouvernante, dame des ordres impériaux et royaux de Sainte-Catherine. Elle fut également la gouvernante de sa belle-fille, la fille aînée de Frédéric Guillaume III de Prusse et de la reine Louise de Mecklembourg, Frédérique-Louise-Charlotte-Wilhelmine de Hohenzollern qui épousa en 1817, Nicolas 1er empereur de Russie dès 1825 et devint impératrice sous le nom d'Alexandra Feodorovna. On joint une transcription tardive, rédigée au crayon d’une lettre de l’Impératrice. Ces lettres datées du 3 août 1827 au 3 octobre 1828, comprenant la période de la guerre Russo-turque (1828-1829), resteront les derniers témoignages avant sa disparition. Elles sont écrites en français, trois de ces lettres sont sans date, le billet est rédigé au crayon d’une écriture difficile.

 

Belle et rare correspondance dévoilant un aspect de l’intimité des Romanov où l’on découvre la sensibilité d’une impératrice douairière, très proche de ses enfants et petits-enfants. Elle est très attentive à la santé de l’impératrice Alexandra. « Nos deux lettres, chère Mademoiselle Wildermeth, se sont croisées de près et je vous remercie de tout mon cœur. Je suis persuadée que la saignée fera grand bien à notre chère Impératrice, elle se sentira défoulée, le mal passera et cela influera aussi sur la lourdeur des jambes … ». Elle la questionne de nouveau sur sa santé, en janvier 1827. « Je m’adresse à vous pour vous prier de me dire si notre chère Impératrice a passé une bonne nuit et si elle ne se désole pas de son mal de tête ; elle en soufrait hier, je le voyais quoiqu’elle eut voulu prendre sur elle. La promenade ne l’a-t-il pas augmenté… ». Pavlovsk, 9 Mai 1828, elle tient à informer la gouvernante du dernier voyage de l’impératrice, nouvelles qu’elle a reçues hier : « l’Imp. me parait satisfaite et de bonne humeur, elle me donne des détails de leur voyage… Elle me parle aussi d’une synagogue qu’elle a vue et de l’impression désagréable qu’elle lui a faite, tout comme à moi lorsque j’étais dans le cas d’un soir. Marie s’amuse beaucoup de ce voyage et écrit à sa sœur et à son frère… ».

 

Elle lui demande également de communiquer ces nouvelles à « Guillaume », (Guillaume 1er, empereur allemand) ne pouvant lui écrire aujourd’hui, et lui raconte sa visite chez lui. Le souverain l’a trouvé « bien docile », entourée des petits enfants « qui faisait le train autour de moi ». Elle lui apprend que son fils Nicolas, arrive à Dresde le 11 mai [1828] et que l’impératrice espère le voir. Elle a supporté « admirablement bien le voyage », ainsi que la petite Alexandra. Le 16 juin 1828, de Pavlovsk, elle se sert « d’une main étrangère » pour lui annoncer sa grande peine, causée par la mort du Gand duc de Weimar, « en songeant que ce malheur accélère le départ de mes enfants, en m’ôtant en même temps l’espoir de les revoir ! Jugez de l’état de mon âme ». Toujours de Pavlovsk, le 27 juin 1828, elle lui apprend la reddition « de Brahilev » (pour Braïla), la forteresse de Matte Chine (pour Matchin), de Hirsova et finalement d’Anapa ». C’est l’impératrice qui lui a donné ces nouvelles, qu’elle avait appris par une lettre provenant « du même bâtiment à vapeur », qui avait permis l’acheminement du courrier et le débarquement de l’empereur Nicolas 1er.

 

Sa joie est totale avec la soumission d’Anapa et lui annonce que c’est « une grande et importante nouvelle qui peut nous donner de grands résultats ». Le 11 Juillet 1828, elle répond à son ancienne gouvernante qui l’avait félicité des succès de Nicolas 1er en Turquie. « Je vois que vous avez pris, ainsi que je l’ai prévu, beaucoup de part aux triomphes de l’Empereur…».

 

L’éloignement de l’Empereur concerné par cette guerre est bien pénible à Alexandra, très inquiète, le sachant « s’approcher toujours d’avantage des forces de l’ennemi ! La confiance seule dans la protection Divine, qui repose si visiblement l’Empereur peut seule donner des forces pour supporter une situation de l’âme aussi pénible… Que Dieu le protège… ». Saint-Pétersbourg, 15 septembre 1828. Au moment « même » de répondre à sa « chère Wildermeth », elle reçoit une lettre de l’impératrice qui lui précise la date de son départ. « Sa santé et celle de petite Marie (future Marie Nikolaïevna, grande duchesse de Russie qui épousa en 1839 Maximilien de Leuchtenberg) sont bonnes. Elle sera le 4 octobre à Gatchina où j’irai la recevoir avec le petit Alexandre… ». Elle attend des nouvelles de la chute de Varna « d’un moment à l’autre, c’est un temps d’angoisse et d’inquiétude, que les paroles ne peuvent dépeindre sur ce que l’âme l’éprouve trop vivement… ». Gatchina, 3 octobre 1828, l’impératrice est arrivée à Gatchina et elle a éprouvé un grand bonheur en retrouvant ses enfants. « Aujourd’hui nous allons en ville, où j’attends une nouvelle jouissance, celle de revoir chez nous son beau Constantin, avec son air de prospérité. Vous avez fait un des premiers sujets de notre entretien. J’ai parlé à l’Impératrice du plaisir que j’espérais avoir de vous revoir chez nous et elle le partageait vivement ». Elle lui recommande d’être prudente concernant sa santé, lors de sa venue, « mais je me dis quelque fois que le plaisir de revoir notre chère Alexandrine redonnera, je le crois certain et sera aussi d’un bien à votre santé et je me flatte que de vous embrasser ». Un mois après l’impératrice s’éteignait.

                                                                                                                                        13 800 €

[FORTIFICATIONS SOUS LOUIS XIV]

Ordonnance du roi pour la conservation des ouvrages de fortifications ce, pour empêcher qu’on ne bâtisse des maisons dans l’étendue qui y est marquée, portant en dernière page, au verso, cette note :

« veut estre publiée et afichée dans les villes et places ».

9 décembre 1713. 11 p. in-folio reliées par un petit ruban bleu, rédigées sur la moitié droite de la page.

 

« Sa Majesté estant informée qu’au préjudice de ses ordonnances et particulièrement celles du 3 octobre 1668, 16 juillet 1670 et 2 février 1675, les soldats des troupes qui sont en garnison, ou qui passent dans ses places fortes, frontières, et avancées, ruinent les corps de garde, guérites, casernes et logements où ils habitent, enlèvent et brulent les palissades, ce qui arrive ordinairement par la négligence des sergents, majors et ayde majors de ces places. Que les officiers majors de ces places ou autres personnes de leur aveu et par leur tolérance, font labourer dans les dehors, contrescarpes, et fossez des places, envoyent paistre, ou permettent qu’il soit envoyé des bestiaux dans les dehors et contrescarpes et fossez. Que mesme quelques-uns ont fait et font journellement des jardinages dans les dehors, demylunes et bastions, ce qui endommage et ruine les dites fortifications, et que sous prétexte de recueillir les herbes qui croissent dans le ouvrages de fortification et sur leurs taluds et parapets, ils y font monter des ouvriers qui détruisent les gasonnages des ouvrages. Et que plusieurs personnes ont fait édifier et bastir des maisons dans les faubourgs des places sans en avoir la permission du Roy, et les ont mesme avancé jusqu’à la petite portée du fusil […] Sa Majesté en confirmant, en tant que de besoin, les ordonnances du 3 octobre 1668, 16 juillet 1670 et 2 février 1675, et les amplifiant, a ordonné et ordonne que d’oresnavant le sergents majors et ayde majors de ses places visiteront exactement sinon a toutes les gardes qui se montreront, au moins une fois la semaine, et a tous les changemens de garnison et passage des troupes, les corps de garde, guérites, palissades, cazernes logements de soldats, arcenaux et magasins pour reconnoistre l’estat auquel ils seront, et si par le désordre des soldats ils n’auront point esté endommagez, auquel cas ils en avertiront en diligence le gouvernement de la place… ». En fonction des dégradations constatées, les responsables devront les réparer, « faute de quoy sa majesté rendra les sergents majors et aydes majors responsables des dégats et degradations qui arriveront aux dits corps de ardes et guérites, palissades, et logements… ». Le roi interdit également « expressement …. de faire labourer », comme aussi « d’y faire paistre ny soufrir qu’on y mene paistre aucun bestiaux….», sous peine de confiscation « des bestiaux, desquels sa Majesté a fait et fait don aus soldats de garnison ». Elle interdit également « a toutes personnes sans aucunes excepter, mesme aux gouverneurs commandans et autres officiers majors des places de faire planter et dresser aucuns jardins dans les bastions, demylunes, fossez, contrescarpes, et autres ouvrages des fortifications… ». Le roi permet néanmoins, « qu’il puisse estre basty a chacune des portes et principales avenues des places un cabaret pour la commodité des voyageurs qui arriveroient après la fermeture des portes a 200 thoises de distance des palissades du chemin couvert dans l’endroit qui sera jugé convenable et le moins préjudiciable a la sureté de la place…. ».

                                                                                                                                             780 €

GAMELIN (Maurice) général français, appelé en juin 1939, avec le titre de général commandant en chef de la Défense nationale (1872-1958)

Convention littéraire signée avec la librairie Plon. Paris, 29 juin 1945. 4 p. in-folio.

 

Contrat par lequel le général Gamelin cède à la librairie Plon le droit d’imprimer, de publier et de vendre l’ouvrage dont il est l’auteur, intitulé provisoirement : « L’ARMEE FRANCAISE ET LE PROCES DE RIOM », ainsi que ses mémoires sous le titre :        « SERVIR, Souvenirs du général Gamelin ».

                                                                                                                                             580 €

GAMELIN (Maurice) général français. Il commande l'Armée française pendant la drôle de guerre de 1939-1940. (1872-1958)

Lettre autographe signée à son « Cher ami ».

[Paris], 23 mai 1945. 1 p. ½ in-12 et carte autographe signée datée de Beyrouth, le 17 décembre 1925.


Lettre amicale peu de temps après sa libération par les américains le 5 mai 1945 en Autriche où il était interné, lettre dans laquelle le général encourage son ami à venir le revoir, « ayant un renseignement à vous demander pour une affaire personnelle ». Il lui communique son numéro de téléphone, « pour plus de sureté ! ». La seconde pièce est relative à sa mission en tant que commandant des troupes françaises du Levant, mission à laquelle il doit faire face en particulier à une révolte dans le Djebel el-Druze, libérant en particulier la ville de Soueïda en Syrie qui était assiégée. « Merci de vos félicitations. Mais la tâche est rude… ».

                                                                                         

                                                                                                                   Les 2 pièces      280 €

GARDE NATIONALE

             

Pièce imprimée à l’en-tête de la Garde nationale avec superbe et grand décor coloré portant de part et d’autre inscrit,

« Liberté » et « Ordre public ».

Cette pièce est signée par un certain « Loiseau » à la suite du texte déjà imprimé. Encadrement.

 

« Monsieur

Quand vous fûtes déchus, par un acte arbitraire Du titre glorieux de soldats-citoyens Nos cœurs paralysés sous d’indignes liens,

Ajournaient de leurs vœux l’hommage anniversaire,

 

 Mais un espoir lointain, comme un brillant fanal

 D’un plus bel avenir, nous présageait l’aurore

Trois soleils de juillet soudain l’on fait éclore

Et janvier renaissant peut saluer encore

L’uniforme national… ».

                                                                                                                                             480 €

GAULLE (Charles de) général et écrivain français, président de la République dès 1959 (1890-1970)

Ensemble de 63 photos vintage, vers 1944/1945 (18 x 24 cm).

 

Très bel et rare ensemble composé de nombreuses photos où le général est pratiquement toujours présent.

 

Cet ensemble de photos relatent différentes scènes de la libération où l’on observe plusieurs défilés organisés à cette occasion, celui du défilé du 11 novembre 1944, comportant le défilé des parachutistes, de la Garde Républicaine, des Écossais, des tirailleurs marocains arrivant place de la Concorde, des fusillés marins. En décembre 1944, le maréchal Sir Bernard Montgomery avec le général de Gaulle sur le front d’Alsace. Août 1944, le général Koenig et le général Eisenhower ensemble devant l’Arc de triomphe, 26 août 1944 plusieurs photos du général de Gaulle à la fois sortant de l’Hôtel de Ville (vers 11 h), saluant devant l’Arc de triomphe et descendant les Champs-Elysées accompagné du général Leclerc et Koenig, plusieurs photos prises le 11 novembre 1944, en compagnie de Winston Churchill circulant en voiture en descendant les Champs-Elysées, vers la statue de Clémenceau, regardant les troupes défiler sur les Champs-Elysées.

En janvier 1945, plusieurs photos représentent le général de Gaulle à Vincennes, à l’occasion de meetings ou de réunions. Il apparaît sur quelques photos devant une foule immense prononçant des discours. (2 photos portent une dédicace signée du général, imprimée dans la photo) Pour le défilé du 18 juin 1945, on aperçoit le général Leclerc sur son char descendant les Champs-Elysées avec les blindés sur les Champs-Elysées, la « Military Police » place de l’Opéra, la division des troupes et les chars place de la Concorde devant le général Leclerc, les marocains devant la Madeleine et défilant sur les Grands Boulevards en face de l’Opéra, le défilé du Corps féminin, défilé de la marine, défilé de l’artillerie et la fin du défilé, avec l’aviation survolant l’Arc de triomphe. Le 14 juillet 1945, le général de Lattre de Tassigny ouvre le défilé et arrive place de la République, 11 novembre 1945, il est en compagnie de Winston Churchill saluant la foule dans une voiture.

 

                                                                                             L’ensemble peu courant      1 350 €

GOURGAUD (Gaspard, baron) général qui accompagna Napoléon à SainteHélène (1713- 1852) 

Lettre autographe signée à un colonel, comme aide de camp du roi Louis-Philippe. Palais des Tuileries, le 6 avril 1837. 3 pp. in-4. 


« …J’avais très chaudement fait valoir auprès de Mgr le duc d’Orléans, vos droits à faire partie de la première promotion de Mal de camp […] S.A.R a compris combien une promotion sans vous serait injuste et je suis parvenu à retarder les nominations des généraux. Je désire votre arrivée ici afin de pousser avec moi vivement à la roue […] Le ministère n’est pas encore formé ; mais vous ne pouvez que gagner avec un autre ministre de la guerre…».                                                     

280 € 

GROUCHY (Emmanuel de) général français de la Révolution et maréchal d’Empire (1766-1847)

Ensemble de 8 lettres autographes signées « Em. Gr » à son épouse Fanny. 31 p. in-8. De juillet à décembre 1829.

Adresses et marques postales.


On ne connaît que peu de chose sur l’activité et sur la postériorité du maréchal après la bataille de Waterloo, épisode tellement controversé, à propos de son rôle dans cette bataille, que l’on accuse communément d’avoir fait perdre, par son inertie. Dans cette copieuse correspondance, on ne peut que constater que ces lettres sont chargées d’un contenu, évoquant une grande tendresse. Elle nous révèle une admiration et un attachement partagé par le couple Grouchy. Il est dans son château de la Ferrière et informe Fanny de toutes les obligations liées à ce domaine et lui retrace ses déplacements à Paris, en particulier d’un dîner chez le père de Fanny en présence de plusieurs convives et des Dupaty (l’auteur et chansonnier Emmanuel Dupaty) dont la soirée se termina avec lui, par une partie d’échecs, après une visite aux Tuileries. « Hier nous fûmes comme des aventuriers aux Tuileries et Mr de Saint Joseph qui vient causer avec nous m’a dit que sa femme était grosse et qu’elle regrettait fort de t’avoir si peu vu à l’époque de son mariage », l’amenant à lui faire part de son observation concernant la multitude de femmes enceintes qu’il rencontrait au hasard de ses promenades. « Je ne sais pas comment seront les bals cet hiver, mais bien surement bon nombre de danseuses n’y seront pas. ». Il lui donne des nouvelles de l’élevage de Chevreuils qui « sont superbes » lui parle de leurs chevaux, des chiens « qui se portent bien », enfin d’une manière générale de la vie dans la ferme du château. La présence de Fanny loin de la Ferrière le désole. « J’y ai trouvé tout en bon ordre mais tu n’y es point : c’est te dire que je ne puis y goûter de satisfaction, ni m’y plaire. C’est pour moi une triste solitude que ce lieu quand je l’habitais sans ma bien aimée […] Me voilà ici depuis hier, ma chère femme : la route de Caen à Villiers est si mauvaise que je me suis bien félicité en la parcourant que tu n’es plus à le faire, dans ton état. Je ne sais en vérité comment tu t’en serais tirée : mes chevaux m’attendaient à Aunay (Aunay sur Odon), et dans les deux heures j’étais à la Ferière (sic). ». Concernant la vente de son bois, les marchands sont venus et ont signé les billets (à ordre), « Voilà une affaire finie », affaire qui le désolera suite au retour de ces billets, « escomptés à notre départ sont revenus protestés et voilà un nouvel embarras pécuniaire ». Cette situation a nécessité une démarche près de leur avocat « pour commencer un procès à ces gueux de marchands de bois…Tu juges combien je suis contrarié de cette anicroche, heureusement que ces marchands là ne sont pas au nombre des acquéreurs des coupes dernièrement vendues. ». Mi-novembre 1829, il est rassuré de la santé de Fanny, la sienne en revanche n’est pas fameuse, son rhumatisme dans la tête le fait encore souffrir ajouté à un mal de gorge. « Sans doute que le temps qui est devenu inopinément très vigoureux contribue principalement à ce mal… ». Il l’informe de ses contrariétés. « j’en éprouve de toutes les couleurs depuis mon arrivée, toujours les mêmes embarras, avec les fermiers de Surlemont : ils ne fournissent ni le bled, ni l’avoine qu’ils doivent : on ne sait comment nourrir les chevaux, il faut tout acheter… ». Le froid et la gelée l’empêcheront de se rendre à l’Hermitage « où mes chiens sont déjà rendus… Si cela dure, adieu la chasse pour cette année. Tu sais que le désir de pouvoir m’occuper de ma lettre aux auteurs du petit poème de Waterloo, entrait au nombre des motifs qui m’amenaient à la Ferière […] J’ai oublié de te donner des nouvelles des paons, et du cygne, ils se portent bien, et les poneys sont grands comme père et mère… ». Il abandonne son idée d’aller à la chasse. « Je ne vois que trop combien tu souffres de mon absence, je vais t’en faire le sacrifice et envoyer en express, dire à mon équipage dès ce soir - la peine que me fait de ma priver d’un plaisir si vif maintenant pour moi sera bien vite passé en songeant à la satisfaction que tu en auras n’est-ce-pas qu’elle sera réelle, ma bien aimée et que cette preuve d’affection te touchera un peu. ». La rejoindre est conditionné à « des rentrées de fonds » qui ne dépendent pas de lui, « sont-ce qui m’arrête ; tu dois bien croire que seul ici, ne pouvant sortir ni chasser, et n’ayant plus d’ouvriers puisqu’ils sont partis aux bois, le séjour de la Ferière, n’a rien qui soit propre à me faire désirer d’y rester ». Il ne voit dans les journaux, « qu’histoires de voleurs » et revient vers des nouvelles plus réjouissantes. « Les 3 paons sont chaque jour sous mes fenêtres, attendant leur petite redevance du matin… Les petits chiens sont gras comme père et mère et aucun n’est malade jusqu’à ce jour… ». Il lui adresse pour l’imprimeur, « deux nouvelles feuilles à envoyer de suite chez Didot (imprimeur, éditeur, Firmin Didot) : fais les y porter immédiatement après les avoir reçues, car ils sont très lents dans cette imprimerie, et je voudrais n’avoir que les épreuves à revoir à mon arrivée ». Il pense la retrouver à Paris, vers le 5 (décembre), et lui demande de faire retenir la malle-poste pour la veille « et m’envoyer un cabriolet à Aunay, le trois, la pensée de se voir enfin, le moment où je te presserai contre mon cœur me fait du bien : elle me fait oublier que je suis encore bien dolent, car le soir presque ridiculement exagéré que j’ai près de ma vieille carcasse, a prévenu une forte attaque de rhumatismes, mais n’a pu suffire pour me désarmer de douleurs vagues, et de cette tristesse provenant du dérangement physique nerveux qui en ce moment m’accable et ne prend assurément pas sa source dans les sentiments des souvenirs qui ne m’occupent pas plus ici qu’ailleurs. D’ailleurs, chère et vertueuse épouse, crois bien qu’ils n’ont de pénible depuis que tu me fais si complètement oublier les amertumes de ma vie, que le chagrins qu’ils te causent : ils sont à mes yeux, l’acquittement d’une dette sauvée : mais non une prolongation de regrets qui soient même à t’affliger ou à te blesser – avec le temps, tu les approuveras mieux que tu ne peux encore le faire. Je vais envoyer à Mr Longchamps surement cette explication pour qu’il tache d’envoyer, ce que tu désires, la non venu de ton mari à Paris… ». Il la remercie pour l’envoi de la brochure du général Gérard, « J’y répondrai, c’est nécessaire, de toutes les manières - Gardes les épreuves de ma lettre…Je les recorrigerai à mon arrivée et avant mon départ je t’expédierai la fin de cette réponse, que j’aurais voulu faire courte mais c’est chose impossible ; J’espère que désormais que tu la trouveras mesurée. Si d’ailleurs elle n’est pas bien, j’y ferai, à Paris, les changements que nous croyons devoir améliorer : il est trop tard pour renvoyer ici les épreuves…». 

1250 €

GROUCHY (Emmanuel de) général français de la Révolution et maréchal d’Empire (1766-1847)

Lettre autographe signée de sa griffe à sa femme Fanny. La Ferrière, 19 mars 1836. 3 pp. in-8.

Adresse et marques postales. Légère déchirure provoquée par la brisure du cachet de cire.


Il se trouve à la Ferrière, et annonce à Fanny que l’arrivée de ses deux lettres l’ont soulagé car il les attendait avec « une douloureuse impatience », sur l’état de santé de « notre chère enfant ». Noémie Grouchy, fille du maréchal née en 1830 devait succomber à une maladie en 1843. « Toutefois je suis encore tracassé de ce qu’aucune cause ne puisse être assignée à cette fièvre, si forte, si soudaine et qui cesse aussi inopinément, qu’elle est venue ! Comment d’ailleurs n’être pas dans de continuelles anxiétés en voyant le développement prématuré de cette pauvre petite, sa dévorante activité, sa sensibilité nerveuse, la faiblesse de son estomac… ». Faire voyager Noémie, par la malle-poste lui parait peu recommandé. « Le mieux me semblerait donc que je t’allasse te retrouver, la première semaine d’avril : nous passerions à Paris, le reste de ce mois et le deux may ; lendemain de la fête du roy, nous répartirions pour la Ferrière. » Sa santé passée s’améliore et il a pu remonter à cheval sans fatigue, « et avec un vrai plaisir physique mais l’exercice à pied me peine beaucoup et mes jambes sont toujours enflées ». Le printemps est prononcé ajoute-t-il, « tout pousse, pourvu que ces beaux jours ne soient pas suivis de biens vilains, le mois prochain ! ». Il lui demande de lui apporter plusieurs choses, un nouveau serre-bras, du papier et du thé.

VENDU

GROUCHY (Fanny de, née Hua) épouse le maréchal de Grouchy en 1827 (1802-1880).

Lettre autographe signée à son beau-frère Armand Gustave Houbigant. Groussay, 3 décembre. 3 pp. in-8. Adresse.


En lui remémorant le triste voyage il y a maintenant 9 années, elle lui avoue qu’elle vit plus avec les morts, qu’avec les vivants. Au-delà de ce triste déplacement, elle le remercie des détails sur son installation de son « charmant Nogent (Nogent sur Oise, habitation devenue la Mairie actuelle). Vous avez raison de penser que je m’y intéresse, c’est un endroit que j’ai toujours aimé que je trouve délicieux et que je vous envierais si je pouvais envier quelque chose de ce monde. J’espère l’année prochaine voir par moimême tous vos embellissements mais je pense comme Céleste (sa sœur et l’épouse d’Armand Gustave Houbigant), qu’il est désespérant d’abattre d’aussi beaux arbres et malgré votre bon goût ordinaire (et qui m’est bien connu) je pense qu’il y aurait un moyen d’épargner ces arbres ou du moins d’en conserver quelques uns. ». Elle lui apprend que le maréchal chasse chaque semaine. « Il est revenu hier soir de Rambouillet et repart demain matin pour Pontchartrain. Il s’amuse comme un bienheureux et se porte fort bien... ».

Vendue

GUISE (Marie de) seconde femme du roi Jacques V d'Ecosse,

Régente d'Ecosse de 1538 à 1542 et mère de Marie Stuart (1515-1560)

Lettre signée « Marie R », avec cachet de cire rouge armorié. Edimbourg, 1559.

Renforts de papier japon aux pliures (verso). ½ p. in folio

 

Très rare lettre rédigée en écossais, sous forme de décret, donnant ordre au shérif de Wigtown et à ses hommes de cesser toute action contre son cousin, Gilbert kennedy, le 4ème comte de Cassillis, sa famille, ses amis et ses gens pour ensuite les soustraire à son autorité. En avril 1558, Gilbert Kennedy son père, 3ème comte de Cassillis, était trésorier d'Ecosse et fut présent au mariage de Marie-Stuart. Il mourut dans la nuit du 28 novembre 1558, très certainement empoisonné selon un rapport de l'époque. Nommé par le roi Henri II de France comme gentilhomme ordinaire de sa chambre en mai 1558, cet honneur fut transféré à son héritier Gilbert, 4ème comte de Cassillis le 10 février 1559. Henri II, décèdera en juillet 1559.

                                                                                                                                          2 300 €

 HAXO (François-Nicolas-Benoît) général français de la Révolution et de l’Empire (1774-1838)

Lettre autographe signée à l’inspecteur général Valazé. Mézières, 19 septembre 1837. 3 pp. in-8. Adresse et marques postales. Déchirure longitudinale parfaitement restaurée sans gêne au texte.

 

Belle lettre. Il prend des nouvelles de sa santé et lui conseille de « prendre moins à cœur les affaires de la chambre et les autres : cette excitation ne vous convient pas et il ne faut pas que la lame use le fourreau… ». Après un long déplacement où se succédèrent de nombreuses visites aux différents bataillons, il lui précise : « J’ai vu Laon, Guise, Combray : à Arras le bastion neuf n’est pas solide. Le régiment de Vaillant est très peu nombreux et je voudrais le lui voir quitter. […] De Maubeuge, j’ai été visité Charleroi, Namur, Liège, d’où par Spa, j’ai poussé jusqu'à Cologne… ». Il revient sur les événements de Constantine où Ferdinand-Philippe d’Orléans, alors duc d’Orléans ne fût pas permis d’aller au combat aux cotés du général Damrémont, « Je n’ai point été surpris qu’on ne permit pas au duc d’Orléans d’aller à Constantine et je l’avais prédit à son officier d’ordonnance, mais je ne m’attendais pas à voir deux lieutenants généraux envoyés à Damrémont pour ce siège. Valée d’ailleurs est un vieillard comme moi. Les jeunes généraux ne sont-ils plus à la mode ? Lamy se bornera-t-il à faire son inspection ? Tout cela va s’éclaircir sous peu et d’ici à un mois nous aurons le bulletin. Je ne doute pas du succès vu la grandeur des moyens qu’on emploie et la faiblesse de la place. Cependant il pourrait y avoir à l’intérieur de la ville telle résistance qui occasionnerait des pertes : je fais des vœux pour que tout aille bien et que l’Europe nous croye (sic) toujours bons à qqelque chose. Fleury est homme de résolution et mènera bien l’affaire, si on ne le contrarie pas trop… ».

                                                                                                                                             380 €

JUIN (Alphonse) maréchal de France, collaborateur de Lyautey au Maroc, membre de l'Académie française en 1952 (1888-1967) Photo signée et dédicacée. Rabat, 10 mai 1950. (28,5 x 23 cm).


Superbe image le représentant assis à son bureau, examinant une carte du Maroc.

480 €

LAFFEMAS (Isaac de), sieur de Humont, poète et auteur dramatique français,

surnommé « le Bourreau du Cardinal » ainsi que par Tallemant des Réaux, qui lui, le gratifiait d’être « un grand bourreau ».


Il était le fils du contrôleur général du commerce Barthélémy de Laffemas sous Henri IV. Il fut avocat au Parlement, maître des requêtes, et conseiller d’Etat en 1613.

Richelieu le nomma lieutenant civil de la prévôté et de la vicomté de Paris. Juge dévoué à la politique du Cardinal contre la noblesse, il favorisa une justice expéditive lors de procès les plus infâmes contre les rebelles qui complotèrent sous la bannière de Gaston d’Orléans contre le Cardinal (1589-1657) Victor Hugo dans sa pièce de « Marion Delorme » a introduit Laffemas, à qui il a fait jouer un rôle odieux. Pièce signée comme lieutenant civil. Paris, 10 juillet 1638. 1 p. ½ in folio.

 

Très rare pièce signée « de Laffemas » au sujet d’une constitution de rente de 725 livres, 7 sols, 6 deniers.

680 €

MARTINIQUE – François-Claude AMOUR, marquis de BOUILLE, général français du XVIIIème siècle (1739-1800)

Lettre signée. 1 p. in-folio. « Donné à la Martinique le 1er avril 1785 ».

Belle vignette à ses armes et qualifications. « Maréchal des camps et armées du roi, Commandant-général des isles Françoises du vent de l’Amérique, & Gouverneur Lieutenant général des isles Martinique et la Dominique ». Légères imperfections.

 

Nomination du « Sieur Jean-Joseph–Paul de Casaubon de Monelac », pour le poste de capitaine en second

« au régiment d’Enghien » qui se trouve vacant. « Le marquis de Montazet colonel commandant du dit régiment » devra le faire reconnaitre « à la dite qualité ».

                                                                                                                                             380 €

MEYNIER (Octave) officier français (1874-1961),

adjoint au lieutenant-colonel Jean-François Klobb pour l'exécution d'une enquête sur la mission Voulet-Chanoine,

(expédition française de conquête coloniale du Tchad menée en janvier 1899

par les capitaines Paul Voulet (1866-1899) et Julien Chanoine (1870-1899).


Au cours de cette mission, chargé d'intercepter les deux protagonistes responsables de nombreux massacres et atrocités sur la population locale, le colonel Klobb fut abattu le 14 juillet 1899 lors d'un affrontement, et le sous-lieutenant Meynier blessé, passera pour mort auprès de sa famille, épisode relaté dans un ouvrage : « A la recherche de Voulet ».

Les deux capitaines furent également abattus par leurs propres troupes, les 16 et 17 juillet de cette même année.


Lettre autographe signée « Meynier » à ses parents. 18 juillet 1899. 2 pp. in-folio. Petites imperfections.

 

Importante lettre relatant précisément cette action et intervention où le colonel Klobb fut tué et Meynier blessé d’un coup de fusil dans la cuisse droite. « Lorsque vous recevrez cette lettre, vous aurez déjà certainement appris le terrible malheur qui nous est arrivé. La mort du colonel Klobb dans de si cruelles circonstances, surtout, m’a causé un chagrin énorme. Seule la vengeance terrible qui n’a pas attendu a pu me consoler. Aujourd’hui les deux auteurs principaux du crime sont morts tués par leurs soldats ; leurs bourreaux noirs, leurs conseillers sont morts aussi.(Et j’ai éprouvé un soulagement énorme tant pour mon désir de vengeance satisfait que pour le mal immense que ces deux criminels auraient pu faire à la France et à ces pauvres pays noirs … ». Après leur avoir retracé le déroulement et les circonstances de sa blessure, il tient à les rassurer. « Si j’ai couru quelques dangers, c’est fini et mon excellente santé aura vite raison de ma vilaine blessure… Mon devoir cette fois me force de continuer à marcher de l’avant. Il y a une fatalité qui me pousse, heureuse je crois, mais je ne puis plus abandonner la mission, au moment où elle a besoin d’européens solides et résolus. Je pourrais encore je crois, rendre quelques services à mon pays, et j’aime mon pays plus que tout, je vous le jure sans vouloir faire de phrases et sans prose. Le dernier cri du colonel avant de mourir, je l’entends toujours : Vive la France ! et de quelle voix, mon Dieu, où il y avait de la résignation, de la douleur, mais pas de crainte, face à ses assassins… » . Il termine à cette lettre du 18 juillet qu’il avait retardé à faire partir en ajoutant une nouvelle date, celle du 12 août suivant, que son moral est excellent et que sa blessure est aujourd’hui terminée, « les deux petits trous sont fermés, et d’ici un an ne se reconnaitront plus d’avec des cicatrices de vaccin. […] J’ai trouvé à la mission en Pallier et Joalland et dans le docteur Henri, de charmants camarades avec lesquels je ne pourrai que m’entendre parfaitement. ». 

1 650 €

JUAN DE BOURBON et MARIA DE LAS MERCEDES DE BOURBON.

Photo signée « Maria » et « Juan », portant une dédicace « Para Carlos con mucho cariño », [dédicace au sénateur Charles François Saint-Maur]. Photo prise à la sortie de l’église, lors de leur mariage à Rome le 12 décembre 1935. (17 x 23,5 cm).

E. Risi photographe à Rome.


Belle image de l’héritier au trône d’Espagne, sous le nom de « Juan III », fils du roi Alphonse XIII et père du roi d’Espagne, Juan Carlos 1er. Il est en présence de son épouse, l’infante María de las Mercedes de Borbón y Orleans, devenue par ce mariage, comtesse de Barcelone.

400 €

HOUBIGANT (Armand Gustave) parfumeur et homme politique français, beau-frère du Maréchal Grouchy, fils du grand parfumeur Jean-François Houbigant, fournisseur de Marie-Antoinette, également de Mme du Barry, de Napoléon 1er et de la reine Victoria.

Il fut maire de Nogent sur Oise pendant plusieurs années (1790-1863).

Lettre autographe signée à sa belle-sœur, la maréchale Fanny de Grouchy. Paris 5 janvier 1863. 3 pp. in-8.


[WATERLOO] Dernière lettre adressée à sa belle sœur d’après une note écrite par la maréchale. Son beau-frère décèdera quelques jours plus tard, le 12 janvier suivant. Il pense que la lettre accompagnée du petit almanach a été perdue par la poste. Céleste, son épouse et sœur de Fanny, espère que les tracasseries domestiques de l’année passée ne se renouvelleront pas. « Vous avez du être contente des articles de Mr A. nettement sur Waterloo. Mr de Grouchy y est pleinement, et simplement justifié. Pour mon compte j’en ai été si parfaitement satisfait, qu’après les avoir extraits tous des journaux où on nous les a donnés que je les ai réuni en un corps de volume et que je vais les faire relier avec le travail d’Edgard qui le premier, a tenté de donner une idée plus exacte des causes de la bataille de Waterloo que ne l’avait fait Mr Thiers, qui ne veut pas que son héros se soit trompé, et qui comme lui, rejette sur les lieutenants les fautes commises par lui-même. ». Il lui apprend qu’il va certainement mieux « et cependant je ne saurais dire que je vais bien - J’ai à l’estomac un état nerveux qui me donne un état d’anxiété insupportable puis un embarras gastrique qui m’ôte toute espèce d’appétit. Le Docteur me dit ce sera long… ».

680 €

HOUBIGANT (Armand Gustave) parfumeur et homme politique français, beaufrère du Maréchal Grouchy, fils du grand parfumeur Jean-François Houbigant. Il fut maire de Nogent sur Oise pendant plusieurs années (1790-1863).

Minute d’une lettre autographe signée au fils du Maréchal Grouchy, Victor, comte puis marquis de Grouchy.

Paris, 3 décembre 1847. 2 pp. in-8 avec nombreux repentirs et corrections.

On joint la lettre autographe signée de la réponse du marquis de Grouchy. Paris, le 6 janvier 1848. 1 pp. in-8.


Très intéressant ensemble. « Dans une lettre que Madame la Maréchale de Grouchy vient d’adresser à sa sœur (Céleste Houbigant), elle me prie de réclamer auprès de vous deux objets qui étaient autrefois dans ses appartements et auxquels elle attache un intérêt tout particulier. Le premier est un médaillon en bronze, par David le sculpteur qui a le mérite de rappeler parfaitement les traits du Maréchal dans les dernières années. Vous savez qu’on peut très facilement multiplier ces médaillons-bas-reliefs, alors qu’on possède un premier modèle. Soyez donc assez bon pour faire faire à son intention un exemplaire de ce médaillon et si vous ne vouliez pas nous donner cet exemplaire, je me chargerai de le faire faire […] Le second objet est une petite table en bois de spa décorée de quelques fleurs peintes par ma femme. Comme objet d’art, cette table est sans valeur ; elle a été donnée par ma femme à sa sœur Fanny… ». En réponse, le fils du maréchal regrette que la maréchale se soit manifestée si tardivement. « La petite table en bois de spa a malheureusement été vendue à l’hôtel des Commissaires priseurs, ou envoyée à la campagne parmi quelques meubles que ma femme a gardée […] Notre intention est de faire trois lots : 1° du portrait de mon père ; 2° de son buste ; 3° de la statuette et du médaillon en bronze par David. Ces lots seront tirés au sort, et celui qui obtiendra le médaillon en bronze, « s’empressera, sans nul doute de la mettre à la disposition de Madame la Maréchale, pour en faire une copie… ».

780 €

JOHNSON (Lyndon Baines) homme d’Etat, 36ème président des Etats-Unis (1908- 1973).

Photo couleur signée. (20x 25 cm).


Belle image le représentant entouré de sa famille.

380 €

LA MOTHE-HOUDANCOURT (Henri) évêque de Rennes, frère du maréchal (1612-1684)

Lettre autographe signée au duc de Longueville, (Henri II d'Orléans, aussi appelé Henri II de Valois-Longueville, né en 1595–1663). Le duc de Longueville dirigeait la délégation française lors des pourparlers préliminaires des Traités de Westphalie

qui marquent le terme de la Guerre de Trente Ans (1648).

Lettre datée du 4 janvier 1644 (sic, pour 1645, le maréchal fut arrêté en décembre 1644)

2 p. in-4. Adresse, avec 2 petits cachets de cire armoriés et reste de fils de soie.

 

Le maréchal de la Mothe-Houdancourt ayant perdu la bataille de Lerida et levé le siège de Tarragone avait été arrêté et enfermé au château de Pierre-Encise, à Lyon, le 28 décembre. L’évêque sollicite pour son frère, la protection du duc de Longueville : « Je crois que vous aurés appris la triste nouvelle de la détention de mon frère à Lion. Tous les avis qu’il en avait reçeû par differents couriers et ceux mesme qu’il apprenoit de Lion n’ont peu le faire resouldre à une retraite qui auroit peu le faire soupçonner d’aulcune tasche… Les mauvais offices qu’on luy a rendu ont prévalu contre un homme absent et quy ne se debat pas. C’est maintenant, Monsieur, qu’il a besoin de votre protection… ».

                                                                                                                      Belle pièce      680 €

LAFAYETTE (Yves Gilbert du Motier, marquis de) officier et homme politique français (1757-1834).

Lettre signée adressée à Mr Degousée. Lagrange, 30 octobre 1826. ¾ p.in-4. Adresse et marques postales.


Il a tardé à lui répondre et s’en excuse. « La maladie d’un de mes gendres dont le danger est à peine passé et beaucoup de visites reçues à Lagrange ont dérangé ma correspondance. Les talents de Mr votre beau-père peuvent être employés très utilement à la publication de son Journal hebdomadaire. J’en causerai avec Mr Benjamin Constant que j’attends ici dans peu de jours… ».

Vendue

LAMBESC (Charles, Eugène de Lorraine d’Elbeuf, prince de) colonel du régiment de cavalerie du Royal Allemand,

à la tête duquel il chargea les parisiens au début de la Révolution. Il émigra ensuite et servit dans l’armée autrichienne où il devint Feld-maréchal-lieutenant. A la Restauration il fut fait Pair de France sous le nom de duc d’Elbeuf (1751-1825).

Pièce signée « Le Prince de Lambesc », Versailles, 9 avril 1782. ¾ p. in-8. Rare.


Il adresse un mémoire au Marquis de Ségur, mémoire d’un capitaine réformé de son régiment, « qui l’a prié de le lui recommander ».

230 €

LARUE (Abbé François) résistant français, né en 1888 à Ecoche (Loire),

assassiné le 20 août 1944 par les allemands, au lieu-dit Fort de Côte-Lorette, sur le territoire de la commune de Saint-Genis-Laval. Victime d’une interpellation le 28 mars 1944 par la Gestapo, alors officier clandestin de l’Armée secrète dès sa constitution, ayant pour action, de recruter des agents de liaison parmi les étudiants, dans le cadre de son activité de professeur de mathématiques au Cours Sogno à Lyon.

Photo dédicacée (17,5 x 23 cm) « A Barta, en témoignage des liens que créa le talent que fortifie et fleurit L’amitié »,

photo conservée dans un encart de luxe aux noms des photographes.

On joint une affichette de commémoration représentant le fort où eut lieu la barbarie et le récit du calvaire enduré par l’abbé accompagné par plus de 100 résistants qui trouvèrent la mort. Ce crime accompli, les mercenaires de la Gestapo, voulant effacer les traces de leur massacre et des supplices endurés par leurs victimes dans les geôles allemandes, arrosèrent les corps d’essence, déposèrent des plaques incendiaires et firent sauter la maison de plusieurs charges d’explosifs.

 

Très rare photo dédicacée, photo des photographes Blanc-Demilly (également signée par les photographes), le représentant en uniforme de chasseurs alpins, probablement vers 1940, alors qu’il commandait le 107ème bataillon de chasseurs alpins dans le Queyras.

680 €

LEFEBVRE-DESNOETTES (Charles) général de la Révolution et de l’Empire, aide de camp du 1er Consul.

 Il se rallia à Napoléon pendant les Cent jours. Proscrit, il se réfugia aux Etats-Unis, condamné à mort par contumace,

 il se noya en mer dans le naufrage du navire « l’Albion », près de Kingsdale (Irlande),

alors qu’il voulait rejoindre les Pays-Bas (1773-1822).

 

Pièce signée deux fois « Lefebvre Desnoïttes », comme colonel du 18ème régiment de dragons. Villers Cotterêts, (Aisne), le 17 thermidor, an 13. (5 août 1805) 1 p. in-folio. Rare.

 

Mémoire de proposition pour la promotion d’un officier de son régiment, au grade de lieutenant.                                                             Vendue

LORRAINE (Charles III, duc de), dit le Grand, mari de Claude de France, fille du roi Henri II,

bienfaiteur du peuple, qui arrêta le plan de la ville de Nancy (1542-1608)

Lettre signée aux lieutenants et procureurs généraux du Baillage d’Allemagne. Nancy, 24 septembre 1604.

1 p. in-folio. Adresse au verso avec sceau sous papier plaqué.


Très belle pièce. Lettre close de Charles III, à l’encontre du comte d’Oberstein qui l’avait cité à la Chambre Impériale, dans laquelle il demande des extraits du procès, afin de pouvoir les produire contre le dit Oberstein.

850 €

LORRAINE (Charles Alexandre de) maréchal des armées, gouverneur général des Pays-Bas autrichien,

fils de Léopold 1 er duc de Lorraine et d’Elisabeth Charlotte d’Orléans (1712- 1780).

Lettre signée. Bruxelles, le 9 janvier 1750. 1 p. in-folio.


« Aiant en rapport de l’avis que vous avez rendu sur la représentation du Prince de Hornes, en qualité du Grand Veneur par rapport au Garde des Bois, Charles Pappaert, nous vous faisons la présente pour vous dire , que quoique que ce dernier soit rendu de la qualité susdite, comme il exerce cependant publiquement métier dans la banlieue de St. Josse Ten Noode [De nos jours, une des dix-neuf communes bilingues de la région Bruxelles-Capitale], doit être sujet aux charges communes, et par conséquent aux devoirs proscrits par l’ordonnance du 26 juillet 1749. ».

480 €


LORRAINE (Charles IV duc de) fils de François de Lorraine, comte de Vaudémont,

passa son enfance à la Cour de France, compagnon de jeu du futur Louis XIII.

Il Succéda à son oncle Henri II en 1624 et devint duc de Lorraine et de Bar de 1625 à 1675 avec plusieurs interruptions, pendant cette période du fait d’une vie très agitée, se mêlant aux intrigues de la Fronde,

à la guerre de Trente ans et ayant une vie conjugale tumultueuse (1604-1675).

Il accueillit Gaston d’Orléans fugitif et donna en mariage, sa sœur Marguerite, qui lui attira les colères de Richelieu et Louis XIII,

lui prit Nancy et d’autres places.

Son second mariage avec Béatrix de Cusance, fut toutefois cassé par le Pape Urbain VIII en 1639.

Lettre signée « Votre affectionné ChLorraine », au « baron d’Hollenhouen, Abbé et Prince de Stavelot ».

Bruxelles, le 20 août 1651.

½ p. in-folio. Avec seconde page dissociée avec adresse et reste de cachet de cire.


Le prince demande l’admission des Pères Carmes deschaussés (probablement le couvent des Carmes déchaussés de Liège, au Prince et Abbé de Stavelot afin de fonder un couvent pour le salut de leur âmes, « estant grandement désirés du peuple de Stavelot ayant heu aussi Considération quils y peuvent vivre sans leur estre a charge ; et comme ils ont beaucoup d’attendre que vous voudrez bien seconder ce bon et pieux dessein en leur accordant ceste permission. Ils ont cru quils lobtiendroient plus facilement si Je Joignois comme je fais, ma prière a celle quils vous en font… ».

580 €

LOUIS XVI [SACRE DU ROI À REIMS LE 11 JUIN 1775] 

Très belle estampe de 1776, in folio (30 x 21 cm).


Intéressant document commémorant le sacre de Louis XVI à Reims, le 11 juin 1775, représentant en avant du texte, la médaille gravée par Benjamin Duvivier. [graveur-médailleur du roi, membre de l’Institut, graveur de toutes les monnaies de Louis XVI (1730-1819)].

Le Roi, y figure en buste couronné, en manteau d'hermines, avec le collier de l'ordre du Saint-Esprit et une cravate, avec pour inscription sur son pourtour :

LUDIVICUS XVI. REX CHRISTIANISSIMUS.

Au revers, le Roi est en prières, agenouillé à gauche devant un autel est oint par la Religion sortant des nuages à droite. A l'exergue en deux lignes : UNCTIO. REGIA. REMIS XI JUN. MDCCLXXV.

Au centre figure : URBIS PRIMARIAE DECUS FIRMATUM TRECIS A LOUIS XVI SIGNATE DEO CHRISTUM SUUM. OVANTE GALLIA  1775.

Petites imperfections marquées par le temps.

                                                                             Vendu

LOUIS XVIII (Louis Stanislas Xavier) roi de France (1755-1824)

Lettre autographe au militaire et homme politique français, Claude Louis de la Châtre (1745-1824)

 Le comte de La Châtre fut en Angleterre, un des agents les plus zélés de Louis XVIII. Gosfield [Hall, en Angleterre],

 ce 3 février 1809, château qu’il occupait depuis 1807 et qu’il quitta cette année 1809, pour venir habiter près de Londres,

au château d’Hartwell.

½ p. in-4.

 

Jolie lettre concernant le militaire et homme politique, Joseph de Puisaye, qui fut également un chef de la Chouannerie en Bretagne (1755-1827). « J'ai bien réfléchi, mon cher la Châtre, à la manière de faire connaître à M. de Puisaye le parti que je prends, relativement à son annonce de me soumettre les prétendues preuves. La meilleure est que vous lui écriviez une lettre ad hoc ; j'en joins ici la minute que vous expédierez le plus promptement possible. Quant aux personnes qui doivent s'assembler chez vous je n'ai envoyé la liste à d'Avaray, c'est un égard que je lui devais au cas qu'il eût des observations à me faire sur tels ou tels, ainsi que vous l'apprendrez de lui afin d'insérer leurs noms dans la lettre. Je vous parlois l’autre jour d’une idée que j’avois, relativement au courrier d’Angleterre, mais toute réflexion faite, il vaut mieux retirer ma souscription, vous le ferez savoir à M. Regnier… ».  

                                                                                                                                             780 €

LUBIENSKI (Tomasz Andrzej) officier, homme politique et homme d’affaire polonais (1784-1870)

Il participa à de nombreuses Campagnes Napoléoniennes, général en mars 1814, Baron de l’Empire en février 1813.


Lettre autographe signée (minute) à Etienne Garnier-Pagès. Paris 7 septembre 1831. 1 pp. gd. in-4.



Très rare et importante lettre relative à l’insurrection polonaise qui débuta fin novembre 1830 pour se terminer avec la chute de Varsovie, chute dans laquelle l’officier russe Ivan Paskevitch [ou Iwan Fiodorowicz Paszkiewicz] eut un rôle déterminant dans l’écrasement de cette insurrection, au début de septembre 1831. Ce soulèvement du royaume de Pologne contre le tsar Nicolas 1er, alors roi de Pologne depuis 1815, fut les conséquences des abus de la tutelle russe.

 

Curieuse lettre qui se situe la veille de la reprise de Varsovie par le tsar Nicolas 1er, révélant un déroulement bien différent de la situation. « Je viens d’apprendre de Londres par l’estafette que toutes les nouvelles qu’on a répandu dernièrement sont controuvées. Le Gouvernement lui-même les a fait circuler et en a fait parvenir la nouvelle aux camps Russes et à toutes les postes pour attirer les Russes sous Varsovie. Le premier résultat de cette ruse de guerre est une victoire complète sur Rüdiger. [le général de cavalerie russe, Theodor von Rüdiger, 1783-1856] On lui a pris 4 000 prisonniers, 9 canons et il y a 7 000 tués les restes de son armée se sont retirés en désordre en Gallicie. L’insurrection de Lithuanie (sic) est très forte on écrit de Hambourg que Skrzynecki [l’officier polonais qui commandait l’armée du royaume de Pologne pendant l’insurrection de 1830/1831] s’y est rendu lui-même vu sa grande importance. Paszkiewicz n’a plu d’autres ressources maintenant que de se retirer en Prusse car toutes les communications avec son pays sont rompues ».

                                                                                                                                          1 280 €

LYAUTEY (Hubert) Maréchal de France et académicien français (1854-1934)

Lettre dactylographiée signée. Paris, 18 mars 1927. 1 p. in folio. Enveloppe conservée.

 

« Je suis bien reconnaissant de l’attention que vous avez eue de m’envoyer les exemplaires des Cours d’Histoire de Malet qu’il m’intéressera très spécialement de comparer (à leur avantage bien entendu) avec celui signalé par René Benjamin… ».

                                                                                                                                               80 €

LYAUTEY (Hubert) militaire français, premier résident général du protectorat français au Maroc dès 1912 (1854-1934)

Lettre autographe signée à un député. En-tête à ses fonctions de « Résident Général au Maroc ». Le 19 février 1914. 4 pp. in-8.

 

Très belle lettre à propos de la construction du chemin de fer au Maroc, en particulier relative à la ligne de Tanger à Fès. Il félicite chaleureusement le député pour son projet reçu, tout en lui soulignant quelques points importants sur la situation exacte, concernant ce projet de chemin de fer.

« Je m’empresse de vous remercier de l’envoi de votre étude reçue aujourd’hui. Je la trouve singulièrement intéressante, pratique, précise et claire - mérites trop rares. Elle vient à son heure et apporte un concours très efficace à l’œuvre à réaliser. Je ne me permettrai qu’une seule réserve en ce qui concerne la question des chemins de fer. Si en effet elle a été réservée dans l’emprunt ce n’est pas avec la moindre intention ni du gouvernement ni du protectorat de l’ajourner mais parceque son intention est subordonné d’une part de Tanger Fès qui va aboutir et doit se faire par une compagnie et non par voie d’emprunt, et d’autre part parce que nous comptons bien que les autres chemins de fer dont l’adjudication pourra avancer aussitôt que celle de Tanger Fès…..également par compagnies privées et non par l’Etat, donc sans emprunter… ».

                                                                                                                                             280 €

LYAUTEY (Hubert) maréchal de France (1854-1934)

Carte autographe signée à Yves Brayer. Paris, 2 février 1934. 1 p. in-12. Enveloppe conservée.

 

Sa santé ne lui a pas permis de se rendre au vernissage du peintre, « mais j’espère aller y faire un tour avant le 15… ».

                                                                                                                                               80 €

LYAUTEY (Hubert) militaire français officier pendant les guerres coloniales (1854- 1934)

Carte autographe signée à l’épouse du peintre Jean-Paul Laurens, 26 juin [1921] 1 p. in-12 oblong.

Légère trace de mouillures, et carte de visite autographe signée de plusieurs lignes au fils de Jean-Paul Laurens,

Paul-Albert Laurens, concernant des « félicitations et une chaude gratitude… pour le fils de l’éminent peintre… ».


Elégant mot de condoléances à l’épouse et enfants du peintre Jean-Paul Laurens, pour lequel il n’a pu assister à l’enterrement, revenu trop tard de Lorraine, « pour aller lui porter le témoignage de sa douloureuse sympathie et son admiration pour leur illustre père. ».

Les 2 pièces 110 €

MAISON D’ORANGE-NASSAU] Pièce signée par « Amélie d’Orange ». La Haye, 11 mai 1665.

1 p. in-folio. Sceau sous papier conservé. Quelques légères imperfections.



Amélie de Solms-Braunfels (1602-1675) est princesse consort et régente des Pays-Bas. Elle fut l’épouse du prince d’Orange Frédéric-Henri d’Orange-Nassau. Elle assura à la mort de son époux en 1647, la régence et s’appliqua de l’accession au pouvoir de son petit fils Guillaume III, qui deviendra roi d’Angleterre.


Jolie pièce. « … Madame la Princesse Douairière d’Orange tant en son nom qu’estant requise et authorisée par sa majesté de la grande Brittaigne et par son altesse Electorale de Brandenbourg ses très honoré Tuteurs octroÿe et donne Comme il Octroÿe  et donne par la présente pour les considérations a ce mouvantes a la Dame de Taradel à Orange une pension de cent livres par an sa vie durant… ».

380 €

MARCHAND (Jean-Gabriel) général français de la Révolution et de l’Empire (1765- 1851)

Lettre autographe signée « ton ami le gal de div[ision] Cte Marchand » au général de division [Joseph Marie] Dessaix.

Frangy, 19 mars 1814. 2 pp. in-4.


Superbe lettre écrite dans les derniers jours de la Campagne de France et moins d’un mois avant la première abdication. Il déconseille à Dessaix d’envoyer des pièces de 12 à Chevrier, les chemins sont impraticables et avec le dégel des pièces de 4 ne passeraient pas. « … Il ne fait pas croire que nos troupes s’approchent de Nantua. Le Maréchal Augereau était bien hier à Villefranche, et à dix heures du matin il était vivement attaqué […] Le général Bardet de son côté était contre les faux bourgs de Lyon, et l’ennemi avait poussé des reconnaissances jusqu’au château de la poèpe : ainsi tu vois que nos troupes sont loin d’approcher de Nantua. Tu fais fort bien d’envoyer 5 hommes de la compagnie franche au fort. J’ai placé deux compagnies à Bellegarde, qui ont ordre de le soutenir s’il est attaqué ; je pense que cette manière il est assez bien défendu. Cependant je ne croirais point inutile que tu envoyasses deux autres compagnies sur la rive gauche du Rhône vis-à-vis le fort pour empêcher que l’ennemi ne puisse passer en dessous pour le tourner. Je ne puis pas approuver l’intention que tu as d’envoyer deux bataillons à Bonneville. Cela ne pourrait faire aucune diversion, parce que Genêve n’a rien à craindre de ce côté […] Il faut attendre l’arrivée de nos renforts avant de rien entreprendre ; d’autant mieux que nous sommes toujours menacé par notre flanc gauche. Nous devons attendre les Evènements : c’est là l’esprit d’une lettre que j’ai reçue du ministre cde la guerre. Je ne sais pas du côté de Bellegarde ce qui c’est passé au fort de l’Ecluse. Je n’ai point eu de rapport aussi je pense qu’il n’y a rien d’extraordinaire. ».

850 €

MARET (Hugues Bernard) duc de Bassano, homme politique français, chef de cabinet de Napoléon 1 er (1763-1839)

Lettre signée avec 5 lignes autographes. Bayonne, 18 juillet 1808. 1 p. in-folio.


Intéressant document relatif au voyage de Napoléon 1 er à Saintes et à Rochefort. Il donne les dates du séjour de l’Empereur afin que les services du préfet puissent prendre « toutes les dispositions convenables ». Il tient également que la gendarmerie soit prévenue,   « pour faire son service ». De sa main, Hugues Maret précise : « Je n’aurai pas le plaisir de vous voir. Ma santé qui s’est tout à coup altérée, m’oblige de passer à Barréges le temps que S. M. mettra à parcourir le département… ».

180 €

MARIE-AMELIE (Marie Amélie de Bourbon, princesse de Naples et de Sicile,) reine de France dès 1830 (1782-1866).

Lettre signée « Votre bien affectionnée Marie Amélie » à la maréchale de Grouchy.

Claremont (Royaume-Uni), 13 septembre 1850. 1 p. in-8. Bordures de deuil.


La mort du roi Louis-Philippe, le 26 août 1850. « J’ai reçu votre lettre, ma chère Maréchale, et je vous en remercie. Je vois à la part que vous prenez à ma douleur, parce que j’ai toujours cru à votre sincère dévouement. Quelque insensible que je sois aux consolations humaines, je n’en reçois pas avec moins de reconnaissance les témoignages de sympathie qui me sont adressés de toute part, et la vôtre m’est particulièrement précieuse… ».

380 €

MARIE-AMELIE (Marie-Amélie de Bourbon, princesse de Naples et de Sicile,) reine de France dès 1830 (1782-1866)

Lettre signée « Votre bien affectionnée Marie Amélie » à la maréchale de Grouchy. Claremont, 31 octobre 1850. 1 p. in-8.

Bordures de deuil. Enveloppe conservée.



La mort de sa fille Louise, le 11 octobre 1850, première reine des belges, épouse de Léopold 1er. « Je vous remercie de votre lettre, ma chère Maréchale, et je ne doute pas de la part que vous avez prise au nouveau coup dont je viens d’être frappée. Vous ne deviez pas craindre que l’expression de votre sympathie me fût importune : je sais trop bien qu’elle a été inspirée par le dévouement le plus sincère… ».

380 €

MARIE-LOUISE-JOSEPHINE DE BOURBON, infante d’Espagne, reine d’Etrurie, puis duchesse de Lucques (1782-1824)

Pièce signée « Maria Luisa » en tant que régente. Firenze, 30 avril 1804.

1 pp. in-folio. En-tête aux armes royales avec belle vignette gravée et texte en partie imprimé.

Sceau sous papier conservé.


Document officiel en italien concernant la nomination de « Vincenzio Gilles » au poste de général.

180 €

MECKLEMBOURG-STRELITZ (Georges de) prince de la Maison de Mecklembourg,

qui régna sur le grand-duché de Mecklembourg-Strelitz de 1816 à sa mort. (1779-1860)

Lettre autographe signée à Marguerithe de Wildermeth (1777-1839), dame des ordres impériaux et royaux de Sainte-Catherine, gouvernante de l’impératrice de Russie Marie Feodorovna (1777-1839), et de sa belle-fille Charlotte de Prusse,

 la fille ainée de Frédéric Guillaume III, future épouse de Nicolas 1er empereur de Russie,

sous le nom d’Alexandra Feodorovna. Strelitz, ce 7 décembre 1819. 6 pp. in-4. Bordures de deuil.

 

Très belle et longue lettre relative à la réception des objets en « Malaquits » (pour malachite), objets  reçus pour fêter la naissance de son fils Frédéric-Guillaume, (né le 17 octobre 1819), lettre chargée également de compliments et d’anecdotes. Marguerithe de Wildermeth ayant vécu de nombreuses années en Russie près de l’Impératrice Marie Feodorovna ainsi que près de sa belle-fille Charlotte de Prusse, connaissait les propriétés bienfaitrices de la pierre de malachite. Sur les conseils de Charlotte, Marguerithe se chargea du choix et de l’expédition de ces fameuses pierres.

 

Il faut savoir que la pierre malachite était utilisée communément en Russie par les tsars en tant que pierre de décoration, mais était surtout connue pour ses vertus protectrices, également pour lutter contre les énergies néfastes, notamment préconisée pour protéger les enfants contre les maladies mortelles.

 

«…Aujourd’hui, où je me trouve enfin en possession de ces charmants petits objets, rien ne devra plus m’empêcher de laisser un libre cours à la joie que j’éprouve mais jamais je ne pourrais décider si c’est votre complaisante amitié, ou l’excellence de votre goût, que je dois admirer le plus. Croyez ma chère Wildermeth que je sais apprécier l’une et l’autre comme je le dois, et que par conséquent ma reconnaissance est extrême. Malgré tout cela vous ne serez pas surprise d’apprendre que les Malaquits n’ont fait que la partie inférieure de votre envoi et que ce qui l’emporte mille fois sur eux en prix et en agrément ». A propos de Charlotte, la future impératrice de Russie (en 1825), « C’est vraiment une bonne œuvre que vous avez faite ma chère Wildermeth que d’être entrée dans tous ces intéressants détails car quoique je savais Charlotte heureuse autant que je pouvais le savoir par des voies que vous connaissez, vous sentez bien que de telles données ne pouvaient me suffire. Soyez donc (vous qui savez combien j’aime Charlotte) de l’espèce de jubilation auxquelles je me suis livré en me disant que c’était vous qui m’apprîtes tout ce que je pouvais désirer à son sujet. Dieu vous le rende, ma chère Wildermeth et qu’il daigne continuer à bénir cette si digne Fille de la céleste Mère. J’imagine que votre solitude doit vous paraître bien douce, quand vous vous dites que c’est vous qui avez développé ce charmant naturel, qui l’avez préservé du souffle empoisonné du monde, qui avez dirigé enfin son esprit et son cœur de manière à en pouvoir trouver que le bonheur dans ce monde moins dans l’autre. Je vous en remercie pour ma part et au nom de celle que nous regretterons éternellement. Je vous dis cela bien du fond de mon cœur. Quand vous écrirez à Charlotte dite-lui mille choses tendres et affectueuses de ma part et parlez-lui de la satisfaction qu’à reproduit l’envoi des Malaquits. Elle m’a écrit une longue et délicieuse lettre peu de temps après votre départ, pour me féliciter de la bien heureuse naissance de mon fils […] Oui ma chère Wildermeth, il est le seul tyran qui me suffit, car depuis que Dieu m’a donné ce garçon je suis vraiment aussi heureux que l’on peut l’être ici -bas, et je sens vivement que jamais je ne pourrais mériter ce bonheur autant que je voudrais. Je n’ai plus qu’un seul vœu, c’est que Dieu me conserve ce qu’il m’a donné et tout autre vœu aussi serait le comble de la témérité et de l’indiscrétion… ». Il en arrive à parler de lui-même ainsi que sur la dame Marchetti, « et son ci-devant compagnon d’infortune. Comme cette bonne femme n’a jamais ambitionné un amant en forme et qu’elle avait grandement besoin d’en trouver un pour sa voix j’ai été vraiment enchanté d’apprendre que son bon génie le lui a fait rencontrer à Moscou, sans pourtant être tout à fait exempt de jalousie, vu que je suis également un de ses amants de ce genre et que par conséquent mon amour propre est très blessé, qu’elle n’a pas seulement voulu m’apprendre d’avoir trouvé ma pareille. J’espère de déterrer son adresse pour lui faire de tendres reproches… ».

1 280 €

MILES (William Augustus) publiciste anglais, auteur de nombreuses brochures politiques

et agent secret pendant la Révolution française,

devenu le principal intermédiaire entre le gouvernement de William Pitt et les agents de la France

 en vue de prévenir d’un conflit armé entre les deux puissances (1753-1817)

Lettre autographe signée « MMiles » [Milord Miles] à Hugues Maret. 2 p. in-4.

Adresse et marque postales. Cachet de cire à ses armes. Très rare.


                 

Très importante et rare lettre relative aux pourparlers de l’agent Miles, afin d’éviter un conflit avec la France et l’Angleterre pendant les années 1792/1793. « Je respire mon cher Maret où vous me demandez si vous serez en toute sureté en Angleterre - Vous me faites croire que la voie de réconciliation n’est pas tout à fait fermée - Je vous prie d’assurer Le Brun (pour Charles-François Lebrun) que quoique peu content de ce qu’il ne m’a pas écrit je ne perdrai pas de vue de la paix - ni espérer jamais à y travailler pendant qu’un espoir de succès existe. Si vous venez en Angleterre, je serai votre hôte et je redoute nullement que la paix ne soit la base d’une alliance entre les deux nations - Je vous embrasse très sincèrement. Je vous écrirai mardi sans faute Si vous viendrez écrivez moi et je volerai à votre rencontre à Douvres… ».

                                                                                                                                           1 250 € 

MOLITOR (Gabriel Jean Joseph) Maréchal de France (1770-1849)

Lettre autographe signée à un général, Paris, 10 décembre 1832. 1 p. in-8.

 

Il recommande un ancien officier, « actuellement capitaine au 42è de ligne en garnison à Paris et qui est de Lunéville », pour le poste d’adjudant commandant de la place d’Angers laissée vacante. «… vous feriez le bonheur d’un compatriote qui a bien servi sa patrie ».

                                                                                                                                             130 € 

MONCEY, duc de Conegliano, maréchal d’Empire (1754-1842) Lettre signée de sa main, adressée au maréchal Emmanuel de Grouchy. Paris, 12 décembre 1840. 1 p. in-4. Petites imperfections. 
 
Très intéressante lettre du veux Moncey, alors Gouverneur des Invalides, signée quelques jours avant la cérémonie funéraire du retour des cendres de Napoléon Ier, qui eut lieu dans l'église Saint-Louis-des-Invalides, le 15 décembre 1840, cérémonie à laquelle le vieil homme affaibli, voulait absolument assister, afin de rendre un dernier hommage à son Empereur.  
 
Son grand regret fut de n’avoir pu recevoir Grouchy, à propos de la cérémonie des funérailles de l’Empereur afin de lui communiquer qu’il avait réservé pour la maréchale une place, « aux croisées de la Bibliothèque de l’Hôtel… J’aurais vivement désiré d’être à même de donner à Madame la Maréchale une pièce pour elle seule, mais vous comprendrez que cela m’est de toute impossibilité, tant l’affluence est grande…. ». 
Vendue 

MONTALIVET (Camille de) homme d’Etat français (1801-1880).

Lettre signée avec deux lignes autographes, dans le texte. Paris, 19 avril 1841. 1 pp. 1/3 in-folio.


Il précise que le collectionneur anglais Frank Hall Standish, mort à Cadix en décembre 1840, a légué à titre personnel et exclusif tous les tableaux, livres et autres objets d’art lui appartenant, détenus soit en Angleterre ou par ailleurs, à sa majesté le roi Louis-Philippe. Il indique que les caisses contenant ces objets seront dirigées sur le Louvre « pour être déposées provisoirement d’après les intentions du Roi dans les anciens appartement qu’occupait Mr le duc de Choiseul. Mr Rouchet muni de pouvoirs nécessaires pour représenter le domaine privé se rendra sur les lieux au moment de l’ouverture des caisses… ». L’Inspecteur principal du mobilier de la couronne assistera également à cette ouverture, Montalivet, précisant de sa main, « ainsi qu’il l’a été lorsque les tableaux achetés par le roi en Espagne ont été déposés au Louvre au nom du domaine privé… ». A noter que les tableaux ont été exposés dans la galerie Standish au Louvre et ont augmenté le nombre de tableaux de l'école espagnole du musée, faisant mieux connaître cette école de peinture en France. Après la Révolution de 1848, le roi Louis Philippe en a demandé la restitution comme étant sa propriété privée et l'ensemble a été vendu en 1852/1853, les dessins et autres objets, à Paris et les peintures à Londres.

380 €

MONTPENSIER (Anne Marie Louise d’Orléans), duchesse de Montpensier,

plus connue sous le nom de « Grande Mademoiselle »,

fille de Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII et de Marie de Bourbon Montpensier (1627-1693)

Pièce signée sur vélin, « Anne Marie Louise d’Orléans ». Paris, février 1667. Cachet de cire rouge. 1 p. in-folio oblong. Encadrement sous verre.


Très belle pièce signée par la petite fille du roi Henri IV, accordant le droit de patronage à la cure de Goustranville, à la demande du sieur Onfray, écuyer secrétaire du roi, de ses finances, maison et couronne de France. Au cours de la Fronde, après de longues hésitations, et afin de pallier à l’intervention de son père Gaston d’Orléans, qui ne souhaitait pas se positionner, elle se rangea du côté des révoltés, monta à cheval, prit la tête de l’armée des princes et s’empara de la ville d’Orléans, enfin décida le prince de Condé à livrer le combat de Bléneau. De retour à Paris, la Grande Mademoiselle y jouit d’une popularité considérable. Lors de la bataille du Faubourg Saint-Antoine, elle se rendit à la Bastille et fit tirer le canon sur les troupes royales pour protéger la retraite de Condé…

2 500 € 

MORNY (Charles duc de) financier et homme politique français, demi-frère de Napoléon III (1811-1865) 

Lettre autographe signée à son « cher ancien collègue ». 28 avril 1853. 1 p. ½ in-8.

 

Son ancien collègue lui ayant demandé d’intervenir pour une de ses protégées, Morny lui répond que le nécessaire a bien été fait mais qu’il ne songe pas toujours à s’en faire « un mérite » aux yeux de ses amis, en répondant. « J’ai eu le tort de ne pas vous répondre, mais vous m’excuserez en songeant à la multiplicité des souffrances qui m’accablent… ».                           

Vendu

NAPOLÉON 1er (1769-1821) pièce signée « NP » au baron Peyrusse, trésorier général. ½ p. in-4. Paris, 21 juin 1815.

« Bon pour la somme de cinq cents francs ».

 

Rare pièce signée trois jours après Waterloo, [le 18 juin 1815], et à la veille de la seconde abdication de Napoléon, [le 22 juin 1815].


                                                                                                                                        Vendue

PHILIPE D’ORLÉANS (Louis Philippe Robert, duc d’Orléans) explorateur et chasseur français,

prétendant  orléaniste au trône de France à la mort de son père, en 1894, sous le nom de Philippe VIII jusqu’en 1926. (1869-1926)


Portrait lithographique portant cette rare dédicace à Auguste Escoffier (1846-1935) qui fut un chef cuisinier-restaurateur et auteur culinaire français, qui dirigea en 1890 les cuisines de l’hôtel Savoy de Londres. Dans un encadrement d’origine. « À Monsieur Escoffier Philippe duc d’Orléans Londres 1893 ». (format de l’image 35 x 22 cm),

                                                                   480 € 

[ORLEANS] - Eugène DUFEUILLE (1842-1911)

Correspondance de 12 lettres autographes signées à Camille Dupuy,

secrétaire particulier et exécuteur testamentaire de Philippe, comte Paris. 55 pp. in-8, de 1891 à 1909.

Eugène Dufeuille, journaliste politique, dirigea le bureau politique du duc d’Orléans de 1894 à fin 1898, après avoir été au service du comte de Paris pendant 11 ans, il a pris la succession de Paul-Gabriel Othenin de Cléron, comte d’Haussonville (1843-1924), qui de 1891 à 1894, a été le représentant officiel du comte de Paris auprès des comités et de la presse monarchique et a dirigé son bureau politique. Il a publié plusieurs ouvrages : l'Anticléricalisme avant et pendant notre République, Réflexions d’un monarchiste, etc.

 

Longue et remarquable correspondance entre deux intimes des « Orléans » riche de détails et d’informations où se trouvent dévoilé la politique, l’exil, les mondanités et le quotidien. Janvier 1891. Il relit « Bossuet » et de la philosophie allemande. Il le rejoint dans sa pensée sur Auguste Comte. « Sa religion est ridicule. Elle est de plus inconséquence. Aussi n’ai-je jamais été son adepte. J’estime et j’ai toujours estimé qu’il n’y a rien au-dessus de la religion du Christ… ». Ce choix, il en assure de « sa bonne foi. Mais si j’ai des doutes sur son origine, je n’en ai pas sur son efficacité, et je suis tout prêt en ce qui concerne la France, à en dire ce que le Prince vient d’en écrire Paulo majora Calamus ! (sic) ». Mars et avril 1892. Il lui donne des nouvelles d’Haussonville et lui relate le mariage de sa seconde fille. Il lui indique que le marquis d’Harcourt se rendra à Lisbonne pour aller chercher la comtesse de Paris, que le comte de Paris partira de Gibraltar, accompagné d’André Buffet, et qu’il restera à Villamanrique, « l’état de santé de la duchesse de Montpensier s’étant amélioré. ». Le duc d’Orléans est à Lisbonne « qu’il a gagné à cheval en compagnie de Schneider. ». Il lui précise la situation à Paris, « Ici rien que vous ne puissiez deviner. Loubet est au-dessous de tout et les désordres dans les églises pour être moins terrifiants que la dynamite sont à mon sens, plus graves. Je ne crois pas que la leçon profite au Pape si haute qu’elle soit. Les catholiques, qu’on avait voulu unir, n’ont jamais été aussi divisés. ». Mai 1893. Il lui apprend que des difficultés se sont présentées à « Stowe », indépendantes de celles prévues, qui l’obligeront certainement de battre en retraite, « sauf avis contraire du Prince… ». Il aurait bien voulu épargner cette situation au Prince, « mais si l’on doit la vérité aux Princes, c’est surtout quand ils sont exilés… ». Décembre 1895. Il est ravi d’apprendre que la comtesse de Paris, est heureuse d’être à Madrid. « Ses joies ne sont pas surabondantes et ses serviteurs ne peuvent que ressentir très vivement celles que de très rares occasions lui apportent ». Il lui apprend que le jeune prince Henri, « a mené à bien un voyage aussi difficile que les résultats scientifiques et géographiques en paraissent être intéressants. Il annonce son retour dans le courant février et c’est à Bombay que l’on peut lui écrire… ». Quant à Paris, « c’est de plus en plus la décomposition. Nous sommes en plein Panama. … et la République parlementaire nage au sein de la boue. Quoi qu’il fasse, M. Félix Faure devra vider les lieux… ». Octobre 1902. L’arrivée du roi du Portugal étant imminente, il était bien persuadé que son ami serait rapidement de retour à Randan. Février et avril 1903. « Les manœuvres de la Marquise secondées par la complicité amoureuse de la fiancée actuelle et la faiblesse du tuteur on y réussit. J’en éprouve une peine égale à la vôtre. Le jeune homme ne serait pas le joueur que la voie publique proclame incurable, il n’y aurait rien à dire. On pourrait même avancer qu’à beaucoup d’égards la pupille aurait trouvé chaussure à son pied. Je me suis jamais fait d’illusion sur la moralité du marquis de B, mais vraiment dans mes prévisions les moins indulgentes, je ne serais jamais allé jusqu’à supposer qu’il choisirait la famille royale et son ami d’enfance pour y placer un beau-fils dont il ne savait que faire. On ne vend pas à un ami un cheval vicieux… ». Son retour à Villamanrique l’a enchanté, « après une absence de treize ans ». Janvier et décembre1905. Il revient de l’Angleterre. « Le Prince a été le très aimable compagnon que vous savez quand il le veut être. Il était seul à Londres. Je l’y eusse préféré avec la Princesse et je regrette son absence aussi prolongée. Je ne dis pas que le mari s’en plaigne mais s’il est bien de la montrer une fille dévouée, il ne l’est pas moins d’être une Epouse assidue…». En juin il a dû se consacrer aux corrections des épreuves de sa plaquette et au roi du Portugal, qui est à Paris. « Il me semble bien que l’Auguste et considérable époux de la princesse Amélie gagne beaucoup à être connu. ». Quand il verra  Camille Dupuy, il lui dira « un mot » de l’entourage du duc de Montpensier. « un entretien est plus sûr qu’une lettre, mais je puis vous donner quelques renseignements sur l’entourage féminin de Madame la duchesse d’Orléans. La paix, me dit-on, y serait fort troublée…». Décembre 1909. La mort de la princesse Marie (Marie d’Orléans, fille de Robert d’Orléans, duc de Chartres) lui a causé plus de chagrin que de surprise. « J’incline donc à supposer avec vous, que la pauvre princesse a succombé à une grippe infectieuse ». On lui a remis un mot du duc de Guise, de sa maison de Copenhague, « le Prince m’y parle de sa douleur et de celle de Madame la duchesse de Chartres qui sont tout ce que vous pouvez deviner. Le frère et la sœur étaient très liés et le duc de Guise avait conservé la reconnaissance la plus émue de ses années de séjour dans sa maison de Copenhague […] Par discrétion et aussi un peu par manque de courage, je n’ai pas demandé à Mgr de duc de Chartres, de me recevoir. J’ai peur de son chagrin avec en plus le profond sentiment de mon impuissance…».

Le petit fils du comte de Paris est à Paris. Il a été reçu avec un très bon accueil, « et a laissé partout une excellente impression » (Il s’agit du jeune roi Manuel II, qui succèdera à son père assassiné lors de l’attentat du 1er février 1908, par des révolutionnaires. Son frère perdra également la vie et lui ne sera blessé qu’au bras). Sa mère, la reine Amélie est avec lui. « Puisse cet accueil être de quelque allègement dans sa douleur à la Reine Amélie qui est, comme vous le savez très apprécié et très plainte à Paris.. ». Enfin, il lui signale que le duc de Montpensier vient de publier un livre et le conforte concernant les troupes non licenciées de Ferrer. « Je pense que le gouvernement à l’œil ouvert et qu’il prend les précautions nécessaires […] Toutefois, mieux vaut être averti et tous les fanatiques ne réussissent pas leur coup. Ici, le parti révolutionnaire socialiste international fait ce qu’il peut pour galvaniser le cadavre de cette canaille de Ferrer, mais l’agitation ne rend pas. Le public est aujourd’hui édifié sur la moralité du "héros". Je suis porté à croire que s’il avait eu moins d’argent à la disposition du parti, sa mort aurait passé inaperçue comme celle des autres condamnés de Barcelone. Egalité, où est tu ? ».

                                                                                                                       L’ensemble 1 350 €

ORLEANS (Henri d’) duc d’Aumale, cinquième fils du roi Louis-Philippe, militaire et homme politique (1822-1897)

Manuscrit autographe d’enfance signé en tête « H. D’Orléans D’Aumale », daté 7 mars.

 6 p. gd. in-4, écrites sur la moitié de chaque feuillet.


Rare devoir d’enfance du duc d’Aumale, intitulé « Devoir français. Lettre de Machiavel à Francesco Tettori », d’une élégante écriture appliquée.

                                                                                                                                             480 €

ORLEANS (Antoine d’) duc de Montpensier, dernier fils du roi Louis-Philippe (1824-1890) 

Lettre autographe signée à un comte. Séville, le 6 novembre 1850. 1 p. ½ in-8. 


Il lui répond tardivement et regrette ce retard. « Mr Vigier m’a remis il y a seulement quelques jours votre lettre, il m’a remis aussi votre beau volume d’Essais dramatiques et poésies diverses que je lirai avec un vif intérêt ; c’est un souvenir très gracieux de votre part et auquel j’ai été fort sensible… ».                                                                   

130 €

ORLEANS (famille d’) carte signée par Henri, comte de Paris et par son épouse Isabelle,

comtesse de Paris (Isabelle d'Orléans-Bragance) Juillet 1957.

1 p. in-12 oblong.



Charmant témoignage imprimé, adressé en remerciements, suite au mariage en première noce de leur fils le prince Henri d’Orléans, comte de Clermont, le 5 juillet 1957, avec la duchesse Marie-Thérèse de Wurtemberg. « Profondément touchés des sentiments que vous avez exprimés à l’occasion du mariage du Prince Henri avec la Duchesse Marie-Thérèse de Wurtemberg, nous vous en remercions de tout cœur. ».

230 €

PARTOUNEAUX (Louis, comte) général français de la Révolution et de l’Empire (1770-1835 à Menton)

Lettre autographe signée. Potenza, 3 octobre 1809. 4 pp. in-folio.


Superbe lettre de grand intérêt historique, détaillant avec une grande précision le déroulement de ses actions, écrite au moment le plus glorieux de toute sa carrière. Partouneaux vient de pacifier la Calabre, obligeant les anglais à lever précipitamment le Siège de Scylla. Il envisage l’avenir avec prudence, mais détermine qu’il y a grand intérêt de soumettre immédiatement cette région de la Basilicate, considérant que c’est une province dont la situation centrale dans le royaume est extrêmement importante.

850 €

[NAPOLEON III] - PERSIGNY (Jean-Gilbert-Victor Fialin, duc de) homme d’Etat du second Empire, né à St Germain-Lespinasse (Loire) en 1808, mort en 1872. Il fut le complice de Louis Bonaparte à Strasbourg (1836) et à Boulogne (1840), 

un des auteurs du coup d’Etat du 2 décembre 1851, qui devait marquer le Second Empire. 

 Lettre autographe signée « Percigny » à Napoléon III. Paris, 25 juin 1863. 2 p. in-8.


Curieuse pièce. Il lui rend compte de la visite que lui a faite le comte de Lur-Saluces, un des plus grands propriétaires du midi de la France, candidat de l’opposition. Malgré cela, il est venu lui rendre visite parce qu’il le sait dévoué à l’Empereur. Malgré les traditions légitimistes de sa famille, il désire se rallier à l’Empereur qu’il admire. Son fils se présentera à saint-Cyr ; si l’Empereur voulait favoriser son entrée dans cette école, il lui en serait très reconnaissant. Ainsi, l’Empereur pourrait s’attacher une famille puissante et riche, « Un de Lur-Saluces appartient à l’une des plus illustres familles de France… ».

280 €

QUINETTE (Nicolas-Marie) homme politique français, élu à la Convention nationale du 4 septembre 1792 au 26 octobre 1795, (département de l’Aisne). Il fut également un des commissaires chargé d'enquêter sur Dumouriez (1762-1821).

Lettre autographe signée à Mr Sicard, adjudant de la Garde Nationale, à Amiens. 1 p. in-8. Adresse.

 

Des amis communs lui ont donné de ses nouvelles, « vous avez bien voulu m’en donner vous-même….N’allez pas m’en vouloir si je ne fais point tout ce que désire la personne qui m’a remis votre lettre. Vous savez combien il m’a toujours été agréable d’entrer dans vos vues. Je n’ai point changé et me faire dire maintenant que vous avez renoncé à la capitale et ne faut plus compter sur vous pour les dissertations savantes de la table et pour les bonnes conversations du soir… ».

130 €

RAVIGNAN (Gustave-François-Xavier de Lacroix de) célèbre jésuite et prédicateur français (né à Bayonne en 1795-1858) 

Lettre autographe signée au comte de la Ferronnays. 1 p. in-8. S.l.n.d. 


« Vraiment, mon cher comte, votre monsieur est singulier de se heurter contre la résurrection de la chair. C’est une objection minime. Il faudrait lui conseiller de remonter au principe. Dieu a-t-il révélé ? Y a-t-il une Eglise ? Si Dieu révèle, si une Eglise infaillible enseigne, il faut croire au reste. L’objection contre la résurrection du corps, article de notre symbole, se trouve dans Bergier, traité de la Religion, ouvrage fort volumineux dont il faudrait consulter la table… ».                                                                280 €

RESISTANCE EN ALSACE

 

 Manuscrit autographe signé « Marceau » du 14 août 1944, intitulé « Compte rendu sur l’attaque des 2 et 3 août 1944 contre les maquis  Réveillon » et lettre autographe signée « Marceau » à « Montcalm » du 15 août 1944.

13 pp. gd. in-4, dont une page du plan de situation et 1 pp. ¾ gd. in-4. 


 Important témoignage de la résistance en Alsace encore non libérée, rédigé avec précisions par Marcel Kibler, alias « Commandant Marceau » qui fonda avec Paul Dungler, alias « commandant Martial », le premier réseau de résistance, la 7ème d’Alsace qui sera enregistrée sous l’appellation Martial-Kibler à Londres. 


Ce compte rendu relate l’essentiel des opérations dans l’ordre où elles se sont déroulées au fur et à mesure de l’action, action brillamment soutenue par plusieurs chefs de groupes qui sont intervenus pour la réussite de cette opération. Il décompose son historique en trois parties : « la situation générale », « le plan de défense », et enfin « l’attaque du maquis ». Cette dernière partie sera la plus longue et la plus circonstanciée concernant cet évènement de la Seconde Guerre mondiale en Alsace.                                 

Rare de cet intérêt                   1 850 €

RIDGWAY (Matthew) général américain qui s’est illustré pendant la Seconde Guerre mondiale et au cours de la guerre de Corée (1895-1993)

Lettre dactylographiée signée en anglais à André Laoillonne, (pour Lahillonne) préfet de Gironde.

17 juin 1947. 1 p. in-4. En-tête « ALLIED PÖWERS EUROPE SUPREME COMMANDER ».


Belle lettre amicale. Il le remercie pour le bon accueil reçu à l’occasion de sa visite à Bordeaux et particulièrement pour la brochure de Bordeaux qui lui a été offerte, qui figurera dans sa bibliothèque. « I should also like to thank you for your generosity in presenting me with the beautifully illustrated brochure of Bordeaux. It shall have a proud place in my library ».

380 €

Edouard VII et Alexandra de Danemark

 

Belle photo réunissant les souverains du Royaume-Uni.

(format cabinet) tirage « Maclure, MacDonald & Cie ». (10,5 x 16,5 cm).

                                 230 €



Alexandra de Danemark, Reine d’Angleterre

Photo (format cabinet), tirage Alexander Bassano à Londres (10,5 x 16,5 cm).

                              Vendue

TRUDAINE (Daniel-Charles) intendant des finances et administrateur des Ponts et Chaussées.

Il a également œuvré dans le développement du réseau routier. Son atlas dit « Atlas de Trudaine » fait référence. (1703-1769)

Lettre signée. Paris, 5 mars 1763. 1 p. in-4.


Il adresse à son correspondant la réponse reçue de Mr de Beaumont, concernant « l’affaire qui intéresse la faculté de droit. Je pense que vous ferés bien de le voir afin de convenir avec lui des moyens de terminer notre arrangement. A mon retour de la campagne je le verrai, et j’espère que nous viendrons à bout de résoudre toutes les difficultés… ».

230 €

VOLNEY (Constantin-François Chassebœuf de La Giraudais, comte Volney, dit) philosophe et orientaliste français (1757-1820)

4 lettres autographes signées à Mr Besnard. 3 pp. ½ in-8. Paris, 21, 22 janvier et 1er et 25 février 1820.


A propos d’une affaire d’héritage l’opposant à une Mlle Besnier. Il adresse à Besnard (parent de Volney, son cousin germain par alliance, et beau-frère), des lettres appartenant à cette personne afin de juger de la situation. « Je crois que vous avez raison sur le fond. Mme Martin vous entretiendra mieux que mon billet… ».

21 janvier 1820. Il charge Mr Breton, avoué à Châteaubriant d’adresser à Besnard, la lettre reçue de Mr Boisrobert. « Je vous prie de dire de ma part à Mlle Besnier et de lui faire lire ici "qu’en entreprenant sa défense, une condition qu’elle accepte fut qu’elle me laisserait, moi et mes représentants en poursuite, maître des conditions du traité, aujourd’hui poussée par des personnes qui l’entourent, elle veut y faire des stipulations à son gré ou plutôt du leur : eh bien je lui déclare qu’à dater du jour je me retire de cette affaire : que je proteste contre toute entreprise de procès, n’entends y contribuer en rien, et qu’en un mot si elle n’accepte pas la capitulation qu’acceptent Mr Boisrobert et moi, elle doit mener elle même cette affaire. Voilà mon dernier mot."».

Le lendemain, il lui apprend ses soucis de santé, conséquences du froid venu qu’il a dû endurer et « qui nous a mal menés ici. Mais nous n’en pensions que d’avantage aux intéressants voyageurs qui par cette saison étaient obligés de courir les chemins de Pouancé Segré que n’ontils pas souffert, lorsque moi, ici j’ai eu les mains gercées jusqu’au sang et les yeux rouges […] Votre chère sœur a mieux soutenu. Elle en est quitte pour les engelures et les sangsues… ».

25 février 1820. Il lui confirme qu’il a bien raison de ne plus se mêler de cette affaire et lui demande de dire à Mlle Besnier « de sa part », qu’elle veuille bien accepter les conditions à l’amiable plutôt que de poursuivre. « Si le premier jour de mes réclamations pour elle, Mr Charruau nous eut offert 400 frs. de vente net comme il fait, nous les eussions accepté. C’était mon estimation quand j’annonçais 100 frs. par quartier aujourd’hui refuser ces 400 frs. est folie : le meilleur procès ne vaut pas accommodement. D’ailleurs mes conseils ne croient pas Mlle Besnier recevable à exiger plus qu’on ne vendrait à l’absent s’il revenait, et vous savez qu’il ne peut réclamer tout l’arriéré. Lisez-lui le code. De plus le décès de Besnier n’est pas constant car les registres de Pondichéry consultés jusqu’en 1818 ne le portent pas défunt. Mlle Besnier n’a donc droit d’héritière qu’au bout de trente ans… ».

680 €

WACQUANT (Général baron de) Maréchal d'Empire (1754-1844) au service de l'Autriche de 1771 à 1844.

Le baron de Wacquant, né en 1754 à Briey en Lorraine, fut un des généraux de l'Europe du XIXème siècle, qui a obtenu le plus de décorations, dont plusieurs sur le champ de bataille, où il fut présent.

 

D'abord contre les turcs, ensuite contre les français. Il fut également un remarquable négociateur pour des missions de la plus haute importance auxquelles il prit part, en particulier en 1805, dans le traité avec Bernadotte, en 1807 dans « les affaires » de Braussan, en 1809 à la frontière de Salzbourg et de la haute Autriche, en 1814 dans la démarcation des frontières entre la France et l'Allemagne. Soixante-quinze années de sa carrière militaire figurent dans ces 2 ouvrages. Mis en retraite en 1836.

 

Il débute en 1771 sa carrière, dans le corps d'artillerie des Pays-Bas et la terminera comme "Feldzengmestre" en 1836. Tous les Diplômes des Grandes décorations ainsi que son parcours militaire sont présents dans cet important ensemble. 


Exceptionnel et rare ensemble composé de plus de 100 documents réunis dans 2 volumes demi-chag. brun ou fauve et perc. avec chiffre couronné d'or, aux centres des premiers plats.

 

Chaque volume débute par les armes peintes du général puis suivent les titres avec signatures des responsables. En Allemand avec quelques pièces en français. 160 p in-folio. Le Musée de la légion d’honneur à Paris, possède un tableau du baron de Wacquant.

 

Volume I.

 

Le premier document daté de 1777, est signé de Bruxelles, par le général comte Joseph Jean de Ferraris (1726-1814). Officier général au service de l'Autriche, il fut un cartographe reconnu pour sa carte des Pays-Bas autrichiens, établie à cette date. De Wacquant servit sous ses ordres pendant cette période en particulier pour la « levée » de cette nouvelle carte. Jean de Ferraris sera à plusieurs reprises, l'officier qui validera les compétences du jeune soldat sur plusieurs autres documents. On trouve à la suite également de nombreux certificats signés par un grand nombre d'officiers autrichiens avec pour chacun apposé, le cachet de cire rouge de leurs armes : generalmajor Stanislas Mikovényi de Breznobanya (1728-1802), Johan Graf Benedikt Nobili (1758-1823), Karl Nikolaus von Steinmetz (1719-1788), baron Bydeskuti von Ipp (1751-1799), général Karl von Batschek (1715-1802), Heinrich-Johann de Bellegarde (1757-1845), le comte Joseph Kinsky, (1731-1804) etc.

 

La plupart des documents sont relatifs aux missions, aux conflits et à plusieurs batailles. (Prise de Sabatsch en 1788, action d'éclat à Galgenberg, attaque réussie à Seckenheim, siège de Valenciennes, etc.).

 

Concernant le conflit avec la France, sur un même document deux minutes des lettres du général Chancel (1753-1794) figurent dans ce recueil. L’une est adressée à S.A.S le prince de Cobourg et la seconde à S.A.S Ferdinand duc de Wurtemberg. Ce témoignage historique relate la résistance de Condé. Il est daté du 23 mai 1793, pendant le siège. Le général Chancel rend réponse à l'offre de capitulation proposée par le prince de Cobourg. « Je n'en accepterai jamais que de cette nature. En conséquence, jaloux de mériter l'estime de votre A. S. et celle de mes concitoyens, je déclare que je conserverai jusqu'à la dernière extrémité la forteresse de Condé à la République française [....] Au-dessus de tout intérêt personnel j'ai combattu loyalement et je combattrai de même jusqu'a la mort pour soutenir les droits sacrés de l'humanité et pour défendre la souveraineté de ma nation... ». Quant au prince Ferdinand de Würtemberg qui sera le grand vainqueur de Condé, il ajoute : « … S’il est jamais question de capituler, ce qui n’arrivera pas avant que tous mes moyens de défense soient épuisés, ce sera alors une consolation pour moi, et pour ma brave garnison d’avoir à traiter avec un général qui aura appris à nous estimer, et qui connait aussi bien que moi les lois de l’honneur. ».

 

De Schwezingen, le 23 octobre 1797, Charles Louis d’Autriche lui recommandera d’être prudent pour s’emparer des portes de la ville du Wurzbourg afin de ne pas froisser « le Prince Evêque ». (Georg Karl von Fechenbach, 1749-1808). Pièce signée.

 

Un an plus tard, le 21 décembre 1798, il signera l’ordre pour la rectification des limites de Wurzbourg. Pièce signée.

 

Il sera le signataire de plusieurs autres documents, avril 1807, 1810.

 

Faisant suite à la bataille d’Austerlitz, Ferdinand Charles Joseph Victor d’Autriche-Hesse (1781-1850) donnera le 10 décembre 1805, du quartier général de Steken « plein pouvoir » à de Wacquant pour « traiter avec l’officier major des troupes impériales françaises, que désignera à cet effet Monsieur le Maréchal d’Empire Bernadotte afin de déterminer en conformité de l’article 1er de l’armistice conclu le 6 décembre, la ligne de démarcation depuis Tabor jusqu’à Luiz. ». Pièce signée en français.

 

Le 17 décembre suivant, il lui indique que « les prisonniers bavarois faits dans la journée du 5, avaient été mis sur le champ en marche sur Prague ; j’ai écrit le 8 que je faisais arrêter cette marche ; le 9 décembre a été conclu, entre Monsieur le général de division Berthier et le lieutenant général Comte de Hohenzollern une convention par laquelle je m’engage à rendre ces prisonniers […] Un engagement pris en mon nom par mon chargé de pouvoirs devait ce me semble suffire à Monsieur le Maréchal… ». Pièce signée en français.

 

23 décembre 1805, il lui indique la conduite à tenir « il ne faut céder en rien » et le charge d’en informer Bernadotte. « Les nouvelles prétentions que forme le Maréchal Bernadotte et qu’il appuye sur des paroles du prince Jean de Lichtenstein ou sur un ordre du Maréchal Berthier sont entièrement opposés au terme précis de l’armistice, qui détermine d’une manière positive l’Est de la route, comme ligne de démarcation et Mr le Maréchal n’a pas plus le droit d’exiger au-delà de cette ligne, que je n’ai celui de lui céder d’avantage ; la lettre de l’armistice doit être notre règle commune de conduite… ». Pièce signée en français.

On trouvera à la suite plusieurs documents signés en allemand par Ferdinand. (Certificats de bonne conduite et recommandations). En 1810, le comte de Vaublanc (1756-1845) alors Préfet de Moselle, adressera une lettre au baron de Wacquant, datée du 23 novembre, pour lui indiquer qu'il a écrit au ministre de l'Intérieur afin de faire annuler l'arrêt prononcé contre lui, pour avoir porté les armes contre la France postérieurement en septembre 1804, et « n'avoir pas profité de l'amnistie ». Lettre signée.

 

Pendant les Cent-Jours, la Suisse étant appelée à veiller à la sureté de ses frontières, le baron d’Andlau (1766-1839) adresse d’Arlesheim, le 23 mars 1815, une lettre au baron de Wacquant, alors commandant général du corps autrichien et gouverneur de la forteresse de Mayence. Il lui exprime en réponse, ses idées dans les circonstances difficiles. « Le cas où nous devons nous trouver dans le plus grand embarras, menace déjà d’approcher. Plusieurs villes du voisinage en France ont arboré le drapeau tricolore et on suspecte le Maréchal Suchet de vouloir suivre l’exemple de son collègue Ney et se déclarer pour Napoléon, qui, d’après les nouvelles qui m’arrivent dans ce moment vient d’entrer à Paris. Comme les troupes Autrichiennes, trop faibles pour résister avec succès, se trouvent exposées par les bouleversements à quelque coup de main qui les fasse prisonnier ou du moins leur coupe la retraite en Allemagne par Basle si la gorge d’Aesch, éloignée de Huningue fut occupée, j’ai engagé Mr le commandant Maleck de se concentrer à Delémont situé à une distance assez considérable des frontières de la France, aussitôt que le danger approcherait… ». Lettre signée.

 

21 Juillet 1815. Frédéric Xavier de Hohenzollern, (1757-1844) délivrera un « plein pouvoir » au baron, pour traiter avec le général Rapp, alors encore en résistance aux assauts ennemis, après la défaite de Waterloo. Lettre autographe signée.

 

Volume 2.

 

Liste des décorations par ordre chronologique 89 Brevets de sous-lieutenant, lieutenant, et de lieutenant capitaine, signés par le feld maréchal comte Pellegrini (1779, 1785, 1789). Brevet de chambellan du roi de Bavière. Pièce signée par Maximilien (1797). Brevet de colonel. Pièce signée par François 1er d'Autriche (1800). Brevet de l'ordre de Marie-Thérèse. Pièce signée par François 1er d'Autriche (1800), contresignée par Klemens Wenzel von Metternich (Metternich-Winneburg). Brevet de colonel du régiment d'infanterie d’Iellachich. Pièce signée par François 1er d'Autriche. Brevet de colonel feldvachneister. Pièce signée par François 1er d'Autriche (1805), contresignée par Charles Louis d’Autriche. Brevet de général-major-brigadier. Pièce signée par François 1er d'Autriche (1807). Brevet de lieutenant feldmarschal. Pièce signée par François 1er d'Autriche (1809) contresignée par le comte d’Heinrich- Johann de Bellegarde. Brevet de nomination en tant que colonel du régiment d’Iellachich (1810). Décret de chambellan de S. M. Impériale (1812). Brevet de commandeur de l'ordre de Maximilien Joseph de Bavière. Pièce signée par Maximilien 1er de Bavière. Nomination de commissaire habilité à signer tous actes relatifs au traité de paix signé à Paris, le 30 mai 1814 avec le roi de France, et d'intervenir à la commission de démarcation qui va se réunir en exécution du traité. (Le traité de Paris du 30 mai fixe les frontières de la France après la défaite de Napoléon Ier qui est exilé à l’île d'Elbe) Pièce signée par François 1er d'Autriche, le 22 septembre 1814, contresignée par Klemens Wenzel von Metternich, alors ministre d'Etat. Pièce en français. Nomination de commissaire habilité à signer tous actes pour délimitation de frontières. Pièce signée par François 1er d'Autriche, le 8 février 1816, contresignée par Klemens Wenzel von Metternich, alors ministre d'Etat. Pièce signée par Klemens Wenzel von Metternich (1773-1859) document relatif aux félicitations de l'Empereur pour cette  mission. Pièce signée 12 juillet 1816. Brevet de chevalier Grand-croix de l'ordre de St Vladimir, brevet donné pour sa présence près des troupes russes contre les français en 1813 et 1814. Pièce signée par Alexandre 1er de Russie (1819) en russe et en français. Nomination pour la baronne de Wacquant (sa deuxième épouse, née Marie-Anne de Wolff) comme dame d'honneur près de la reine de Bavière, signée Maria-Amélia. Brevet de confirmation comme dame d'honneur près de la reine de Bavière, signée Maria-Amélia. Nomination en tant que Président du Conseil supérieur de la guerre (1833). Brevet de Grand-croix de l'ordre de Hesse. Pièce signée par Louis II de Hesse. Avis de Brevet de Feldzengmeister (1835).

 

Attestation relative à la bataille d'Arperne. Pièce signée le 14 avril 1836 par le comte d’Heinrich-Johann de Bellegarde. (Un des principaux généraux des armées autrichiennes pendant les guerres napoléoniennes). il fut gouverneur de la Galicie et du Milanais.

 

Brevet d'admission à la retraite (1839). Brevet du grade de Feldzengmeister. Pièce signée par l'Empereur Ferdinand 1er. 


Un précieux recueil d’évènements et témoignages pour servir à l’histoire.                   14 800 € 

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